Une rumeur circule de plus en plus et se fait plus insistante à mesure que le temps passe. Marie-Ségolène Royal désirerait revenir au ministère de l'éducation nationale à la place de Vincent Peillon qui cherche à se dépêtrer de sa réforme lamentable des rythmes scolaires pour le bien des enfants (sic). Depuis que sa défaite aux législatives lui a oté le perchoir tant convoité, elle ne sait plus que faire, la pauvre.
Sans doute est-ce pour cela qu'elle bataille contre des bizutages en Belgique, qu'elle se fait photographier en chemise de nuit mais sans sein à l'air ; sans doute pour occuper l'espace. Dans son délire de communication, je m'attends à voir figurer la madone du Poitou en pages centrales de Playboy…
Alors, amis enseignants, attendez-vous au printemps prochain à une catastrophe encore pire que celle que vous pourriez imaginer dans vos rêves les plus fous. Pour vous ménager, je vous suggère de commencer l'apprentissage du vocabulaire idoine dès aujourd'hui. Je vous propose donc un petit exercice de mise en jambe. Ne dites plus :
Ça fait un bail que les instits et les profs ont remarqué que pas mal d'élèves savent même plus tenir un stylo.
C'est vulgaire et commun. Dites :
Depuis de nombreuses années, dès le cycle des approfondissements de l'école primaire et plus encore dans les classes de collège, on peut constater que de très nombreux enfants, droitiers ou gauchers, ont de réelles difficultés à tenir un instrument scripteur.
Elle l'a dit. Plus précisément, elle l'a écrit dans le bulletin officiel numéro 24 du 17 juin 1999 (NOR : SCOE9900890C, RLR : 554-9, CIRCULAIRE N° 99-082 DU 10-6-1999, MEN DESCO A1).
Ségolène arrive, l'école est sauvée ! Quant à François Hollande, charge à lui de gérer son ex-compagne.
Certains jours, il me prend l'envie d'appeler mes copains corses des montagnes — les pires — pour leur suggérer d'apporter lors de leur prochain passage parisien un peu des explosifs qu'ils cachent amoureusement dans le maquis pour faire sauter l'assemblée nationale. Ce ne serait pas juste pour les habitants du quartier qui ne peuvent que subir ce magnifique bâtiment et ses occupants, mais cela me soulagerait beaucoup.
Que n'a-t-on déjà entendu sur les nouveaux régimes de retraites voulu par le gouvernement ? Les syndicats des salariés sont déjà debouts contre la réforme parce qu'il ne faut surtout pas demander à un salarié de travailler plus longtemps, son travail étant par définition pénible. Remarquez bien que leurs arguments sont toujours les mêmes, à savoir que le travail de nuit nuit à la santé (et non les trois-huits) et que les cadres vivent plus longtemps que les ouvriers (alors qu'il a été montré que cette différence d'espérance de vie était principalement le fait d'une différence de mode de vie qui n'est pas imputable au seul travail).
Actuellement, le gouvernement s'apprête à faire ce qu'il faudrait qualifier de hold up sur les retraites des indépendants. Les syndicats s'en contrefichent comme à l'accoutumée. De toute façon, qu'attendre d'un syndicat de salariés ? Qu'il manifeste parce qu'il est inadmissible qu'un cotisant de la CIPAV donne 40% de ses cotisations pour financer les régimes spéciaux par lui votés ? Ne rêvons pas !
La mesure est passée sans faire grand bruit. Taxer les placements des épargnants à 15,5% fait descendre les petits épargnants dans la rue, taxer une fois de plus les 2,7 millions d'indépendants qui n'arrivent plus à s'en sortir n'émeut plus personne. Après tout, ils n'avaient qu'à être salariés. Mais cela relativise tout de même les choses. Taxer un plus riche que soi — ou prétendûment plus riche — est une mesure de justice sociale et de redistribution de bon aloi. Se faire taxer est toujours une mesure inique. Je traduirais ce comportement par « des impôts, oui, mais pour les autres ». Passons.
Pour rétablir l’équilibre des régimes de retraite à l’horizon 2020, le gouvernement a en effet prévu une hausse des cotisations retraite dites déplafonnées. Celle-ci n’apparaît subtilement pas dans le texte du projet de loi de réforme des retraites qui vient d’être adopté par l’assemblée nationale. Pourtant, cette augmentation devrait concerner tous les actifs : les assurés relevant des régimes des salariés, probablement ceux de la fonction publique, ainsi que les professions libérales qui sont toujours à la fête.
Et pour les artisans et commerçants, le projet de loi de financement de la sécurité sociale prévoit même de créer une cotisation elle aussi déplafonnée. Cette cotisation n'existe pas actuellement. Ainsi, à compter de 2014, les artisans et commerçants qui ont déjà la joie d'être affiliés au RSI et de connaître ses affres devraient en toute logique être redevables :
Cotisation plafonnée * |
Cotisation déplafonnée |
|
2013 |
16,85 % |
néant |
2014 |
16,95 % |
0,30 % |
2015 |
17,05 % |
0,40 % |
2016 |
17,15 % |
0,50 % |
2017 |
17,15 % |
0,60 % |
Tab. 1 : régime social des indépendants : montée en charge des taux de cotisations
*La hausse du taux résulte d’un décret de 2 juillet 2012 pris pour financer l’ouverture du dispositif de retraite anticipée dit longue carrière aux assurés ayant commencé à travailler avant 20 ans.
Concernant le régime des professions libérales, aucune précision supplémentaire n’a été donnée, si ce n’est que cette augmentation sera mise en œuvre en lien avec les instances de ces régimes (sic). Cela devrait nous rassurer.
Vincent Peillon, actuel ministre de l'éducation nationale, s'est attaqué à faire fonctionner encore moins bien ce qui fonctionnait déjà mal. Sa réforme des rythmes scolaires pour le bien des enfants (sic) est une catastrophe à tel point que des municipalités qui avaient fait l'effort d'y entrer dès cette année sont en train d'essayer d'en sortir. Pour les autres se pose la question du financement des activités extrascolaires. Une cité dortoir de Seine-et-Marne, de 70000 habitants, pourtant de gauche, a calculé que l'application de cette réforme conduirait à une augmentation de 10% des impôts locaux l'an prochain. Une paille qui n'est pas dans l'œil du ministre.
Par ailleurs, il y a quelques jours est tombé le dernier classement PISA grâce auquel nous apprenons que le système éducatif français produit de plus en plus d'illettrés tout en étant de plus en plus cher au contribuable.
Au lieu de se poser la question qui est finalement de savoir si les pédagogues et les professionnels des sciences de l'éducation, un joli mot, ne seraient pas les fossoyeurs de l'école, on se contente d'annoncer de nouvelles réformes. Et là, après avoir crucifié l'école primaire sur l'autel du bien des enfants, Vincent Peillon s'attaque à la formation professionnelle. Dans quel but ? Rattacher les BTS aux universités ? Beau programme s'il en est. Et sans doute parfaitement utile.
Aujourd'hui, un collégien arrivant en classe de sixième ne sait plus ni lire ni écrire correctement. Sa compréhension d'un texte écrit est minimale. Vincent Peillon serait bien avisé de corriger ce qui ne va vraiment pas dans les apprentissages de l'école primaire plutôt que de réformer l'enseignement professionnel qui ne fonctionne peut-être pas très bien, mais dont les difficultés sont principalement issues des problèmes de l'enseignement primaire. Comment avoir un enseignement professionnel performant àpartir du moment où les élèves qui y entrent ne maîtrisement pas les matières fondamentales ?
Ne voulant pas s'attaquer au fond du problème, le ministre va une fois de plus s'attaquer aux seuls symptômes et sans doute y mettre les moyens nécessaires, moyens qui aurait certainement été bien plus utiles pour refaire de l'école primaire ce qu'elle a fait entre Jules Ferry et les réformes de l'ère pédagogienne que nous daterons à la louche au début de l'ère mitterrandienne.
Si ce n'était pas avec nos impôts, ce serait risible.
Elle a osé. Tout est bon pour faire parler d'elle, même la communication la plus ridicule.
Fig. 1 : Marie-Ségolène Royal en chemise de nuit (en grand)
J'avoue que les bras m'en tombent. Surtout à la lecture du passage où elle prétend avoir été battue en 2007 parce qu'elle était en avance sur son temps et qu'elle était née femme. Ayant eu la chance de la rencontrer dans son bureau de la présidence de la région Poitou-Charentes, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la seule raison. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire.
Chose amusante, outre le fait qu'elle se soit pliée alors que rien ne l'y obligeait au jeu de la photographie en tenue, elle a choisit de se faire prendre en mimant le tableau de Delacroix, la liberté guidant le peuple.
Non, ma grande, je ne vais pas comme tu le supposes te traiter de Jeanne d'Arc de pacotille ou de Marianne au rabais. Tu n'as l'étoffe ni de l'une ni de l'autre. Je vais en revanche appuyer sur le contresens que tu fais du tableau de Delacroix. Ce n'est pas très charitable, tu es une cible facile, mais je n'ai écrit nulle part que j'étais charitable.
La liberté de Delacroix, c'est avant tout une prostituée en tenue de travail. Ce tableau a été peint en 1831 par Delacroix pour faire plaisir au pouvoir en place, donc au roi Louis-Philippe. Il serait bon de s'en rappeler avant de l'ériger en symbole de la république.
Mon petit Trésor, la dernière fois que je t'ai téléphoné, ce n'était pas pour prendre de tes nouvelles, je sais depuis très longtemps que tu es au plus mal, c'était simplement pour te demander une faveur. La pension que je te verse ayant considéralement augmenté, je te demandais simplement l'autorisation de la payer en plusieurs fois, n'ayant plus les moyen de t'entretenir.
Ta réponse a été sans appel. Tu m'as bien fait comprendre que je n'étais qu'un pauvre hère imprévoyant qui devait respecter les commandements de payer sous peine de pénalités de retard.
J'avoue que je suis bien triste. Durant une vingtaine d'années, nous nous sommes bien entendus. Jamais, je ne t'avais demandé cela et je ne te le demande aujourd'hui que parce que je ne puis pas faire autrement, l'augmentation étant trop importante pour moi.
Mais tu n'en as rien à faire et ce que je pensais être de l'amour ou de la reconnaissance n'est que de la cupidité de ta part. Mon épouse est venue te voir pour implorer ta clémence et tu lui a simplement remis une photocopie d'un formulaire de demande d'étalement, prouvant que tu as mis tant de personnes dans ma situation que le nombre de formulaires imprimés par le CERFA ne suffit pas.
Je dois te dire que je ne mettrai pas ma signature au bas de ce parchemin puisque tu m'annonces qu'il te faut une quinzaine de jours pour le lire — alors que de mon côté, lorsque tu m'envoies un billet doux, je le lis immédiatement, pressé de savoir ce qu'il contient ! — et qu'un don ne peut être retiré moins d'un mois avant la date du prélèvement. Dans le meilleur des cas, tu me répondras donc après le dernier prélèvement prévu. Je commence à croire que tu te moques de moi.
Pire que tout, tu as la délicatesse de m'informer que si, dans ta grande bonté, tu accédais à ma requête, je serais redevable des pénalités de retard d'un montant de 10% ainsi que des intérêts de retard.
Je vais donc te verser l'intégralité de ce que tu me demandes à la date prévue, quitte à me mettre en difficulté et à emprunter. Ce sera toujours plus intéressant que ce que tu me promets.
Ne le prends pas mal, tu me coûtes vraiment trop cher ces temps-ci. Je vais rechercher une nouvelle danseuse.
Un cœur brisé.
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