Vincent Peillon, actuel ministre de l'éducation nationale, s'est attaqué à faire fonctionner encore moins bien ce qui fonctionnait déjà mal. Sa réforme des rythmes scolaires pour le bien des enfants (sic) est une catastrophe à tel point que des municipalités qui avaient fait l'effort d'y entrer dès cette année sont en train d'essayer d'en sortir. Pour les autres se pose la question du financement des activités extrascolaires. Une cité dortoir de Seine-et-Marne, de 70000 habitants, pourtant de gauche, a calculé que l'application de cette réforme conduirait à une augmentation de 10% des impôts locaux l'an prochain. Une paille qui n'est pas dans l'œil du ministre.
Par ailleurs, il y a quelques jours est tombé le dernier classement PISA grâce auquel nous apprenons que le système éducatif français produit de plus en plus d'illettrés tout en étant de plus en plus cher au contribuable.
Au lieu de se poser la question qui est finalement de savoir si les pédagogues et les professionnels des sciences de l'éducation, un joli mot, ne seraient pas les fossoyeurs de l'école, on se contente d'annoncer de nouvelles réformes. Et là, après avoir crucifié l'école primaire sur l'autel du bien des enfants, Vincent Peillon s'attaque à la formation professionnelle. Dans quel but ? Rattacher les BTS aux universités ? Beau programme s'il en est. Et sans doute parfaitement utile.
Aujourd'hui, un collégien arrivant en classe de sixième ne sait plus ni lire ni écrire correctement. Sa compréhension d'un texte écrit est minimale. Vincent Peillon serait bien avisé de corriger ce qui ne va vraiment pas dans les apprentissages de l'école primaire plutôt que de réformer l'enseignement professionnel qui ne fonctionne peut-être pas très bien, mais dont les difficultés sont principalement issues des problèmes de l'enseignement primaire. Comment avoir un enseignement professionnel performant àpartir du moment où les élèves qui y entrent ne maîtrisement pas les matières fondamentales ?
Ne voulant pas s'attaquer au fond du problème, le ministre va une fois de plus s'attaquer aux seuls symptômes et sans doute y mettre les moyens nécessaires, moyens qui aurait certainement été bien plus utiles pour refaire de l'école primaire ce qu'elle a fait entre Jules Ferry et les réformes de l'ère pédagogienne que nous daterons à la louche au début de l'ère mitterrandienne.
Si ce n'était pas avec nos impôts, ce serait risible.
Elle a osé. Tout est bon pour faire parler d'elle, même la communication la plus ridicule.
Fig. 1 : Marie-Ségolène Royal en chemise de nuit (en grand)
J'avoue que les bras m'en tombent. Surtout à la lecture du passage où elle prétend avoir été battue en 2007 parce qu'elle était en avance sur son temps et qu'elle était née femme. Ayant eu la chance de la rencontrer dans son bureau de la présidence de la région Poitou-Charentes, je ne suis pas sûr qu'il s'agisse de la seule raison. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire.
Chose amusante, outre le fait qu'elle se soit pliée alors que rien ne l'y obligeait au jeu de la photographie en tenue, elle a choisit de se faire prendre en mimant le tableau de Delacroix, la liberté guidant le peuple.
Non, ma grande, je ne vais pas comme tu le supposes te traiter de Jeanne d'Arc de pacotille ou de Marianne au rabais. Tu n'as l'étoffe ni de l'une ni de l'autre. Je vais en revanche appuyer sur le contresens que tu fais du tableau de Delacroix. Ce n'est pas très charitable, tu es une cible facile, mais je n'ai écrit nulle part que j'étais charitable.
La liberté de Delacroix, c'est avant tout une prostituée en tenue de travail. Ce tableau a été peint en 1831 par Delacroix pour faire plaisir au pouvoir en place, donc au roi Louis-Philippe. Il serait bon de s'en rappeler avant de l'ériger en symbole de la république.
Mon petit Trésor, la dernière fois que je t'ai téléphoné, ce n'était pas pour prendre de tes nouvelles, je sais depuis très longtemps que tu es au plus mal, c'était simplement pour te demander une faveur. La pension que je te verse ayant considéralement augmenté, je te demandais simplement l'autorisation de la payer en plusieurs fois, n'ayant plus les moyen de t'entretenir.
Ta réponse a été sans appel. Tu m'as bien fait comprendre que je n'étais qu'un pauvre hère imprévoyant qui devait respecter les commandements de payer sous peine de pénalités de retard.
J'avoue que je suis bien triste. Durant une vingtaine d'années, nous nous sommes bien entendus. Jamais, je ne t'avais demandé cela et je ne te le demande aujourd'hui que parce que je ne puis pas faire autrement, l'augmentation étant trop importante pour moi.
Mais tu n'en as rien à faire et ce que je pensais être de l'amour ou de la reconnaissance n'est que de la cupidité de ta part. Mon épouse est venue te voir pour implorer ta clémence et tu lui a simplement remis une photocopie d'un formulaire de demande d'étalement, prouvant que tu as mis tant de personnes dans ma situation que le nombre de formulaires imprimés par le CERFA ne suffit pas.
Je dois te dire que je ne mettrai pas ma signature au bas de ce parchemin puisque tu m'annonces qu'il te faut une quinzaine de jours pour le lire — alors que de mon côté, lorsque tu m'envoies un billet doux, je le lis immédiatement, pressé de savoir ce qu'il contient ! — et qu'un don ne peut être retiré moins d'un mois avant la date du prélèvement. Dans le meilleur des cas, tu me répondras donc après le dernier prélèvement prévu. Je commence à croire que tu te moques de moi.
Pire que tout, tu as la délicatesse de m'informer que si, dans ta grande bonté, tu accédais à ma requête, je serais redevable des pénalités de retard d'un montant de 10% ainsi que des intérêts de retard.
Je vais donc te verser l'intégralité de ce que tu me demandes à la date prévue, quitte à me mettre en difficulté et à emprunter. Ce sera toujours plus intéressant que ce que tu me promets.
Ne le prends pas mal, tu me coûtes vraiment trop cher ces temps-ci. Je vais rechercher une nouvelle danseuse.
Un cœur brisé.
Ne niez pas, vous aviez oublié que George Pau-Langevin était un ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale français. Plus précisément, elle a été nommée le 16 mai 2012 ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale chargé de la réussite éducative dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Avocat, née le 19 octobre 1948 à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, elle milite au Parti Socialiste depuis 1975 et est député de la vingt-et-unième circonscription de Paris, cumulant ce mandat avec celui de conseiller municipal du vingtième arrondissement de Paris.
A priori, j'écris a priori parce que je pense qu'elle a tout de même achevé ses études primaires avant les années 1960, elle n'a pas subi les outrages des programmes de l'éducation nationale depuis une vingtaine d'années. Elle n'a donc pas d'excuse lorsqu'elle écrit sur sa page Facebook :
Je tiens à saluer la déclaration du président de la République qui a réaffirmé la force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit et qui dans le même temps a créé les conditions d'une application humaine de cette loi.
Ainsi doit s'achever une querelle qui aura montrer la solidité de nos institutions et la lucidité de ceux qui en sont responsable.
Le président de la République a également démontré la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la République.
Je n'ai toujours pas de page Facebook, mais une âme charitable m'a envoyé un lien que je cite naturellement in extenso sans corriger ni les fautes d'orthographe ni celles de grammaire qui hérisseraient en même temps Maurice Grevisse et Odette et Édouard Bled, ce qui commence à faire du monde.
Pour les plus jeunes des lecteurs de ces pages qui n'ont malheureusement pas appris à écrire correctement, voici le texte du ministre corrigé :
Je tiens à saluer la déclaration du Président de la République qui a réaffirmé la force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit et qui dans le même temps a créé les conditions d'une application humaine de cette loi.
Ainsi doit s'achever une querelle qui aura montré la solidité de nos institutions et la lucidité de ceux qui en sont responsables.
Le Président de la République a également démontré la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la République.
On pourrait discuter du bien fondé de la capitale au mot Président. Mais si on lui refuse une capitale, il faudrait refuser aussi celle de République. En tout état de cause, selon le barême appliqué sur mes dictées lorsque j'étais au primaire et au collège, cela ferait deux fautes de grammaire à quatre points et deux erreurs mineures à un point, soit tout juste la moyenne.
Je pensais naïvement qu'en corrigeant les fautes du ministre, son texte prendrait un sens insoupçonné. Pourtant, même corrigé et même à la relecture, son texte n'a ni queue ni tête. Il impressionne car contenant un jargon incompréhensible pour le commun des mortels. La force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit, c'est beau comme du Musso et tout aussi vide de sens. Quant à la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la république, cette petite phrase est digne d'un sujet de philosophie de khâgne. L'ensemble du texte pourrait même donner lieu à une discussion de spécialistes du droit tant il fait fi de la hiérarchie des normes. En un mot comme en cent, c'est vide, creux, mais cela donne le sentiment d'exister en récupérant ce qui n'était qu'un fait divers et qui aurait dû le rester, puisqu'elle parle sans le dire de l'expulsion de Léonarda et de sa famille dont nous savons aujourd'hui qu'il aurait été de bon goût de se taire puisqu'à prendre la parole sans connaître le fin fond de l'histoire, le retour de flamme est souvent violent.
Vous avez déjà oublié, mais le ministre est chargé de la réussite éducative. La réussite éducative. Vaste programme ! Son texte est peut-être une œuvre éducative. Amis enseignants, si vous ne savez pas comment orienter un élève de seconde en réussite différée au printemps prochain, pensez à lui faire envoyer un CV au cabinet de George Pau-Langevin. Elle aura sans doute quelque chose pour lui.
La fessée semble être un sujet tellement important qu'il faille absolument légiférer sans attendre. Il n'y a rien d'autre de plus urgent à faire actuellement en France. L'information vous a peut-être échappée, encore qu'il faudrait habiter sur une île déserte pour cela, mais nous pourrions avoir dans un avenir proche un texte de loi interdisant purement et simplement la fessée.
Si je suis parfaitement d'accord pour condamner ceux qui maltraitent des enfants — encore que je ne suis pas bien sûr que la fessée soit l'apanage des enfants —, je ne vois aucun mal à flanquer une bonne fessée à un gamin qui me nargue éhontément lorsque tout le reste a échoué. Souvent, même, dans les transports en commun, j'en arrive même à imaginer fesser le gamin et les géniteurs d'icelui !
Ce lobby, parce qu'il faut bien appeler un chat un chat, est poussé par une association qui mélange allègrement fessée et maltraitance et, surtout, qui considère que tous les problèmes des enfants sont dus aux fessées qu'ils auraient pu recevoir petits. Le raisonnement est un peu tordu, je vous l'accorde, mais tous les problèmes, y compris les difficultés scolaires, seraient la conséquence de l'humiliation à trois ans par une tape sur le fessier.
En sortant un peu du cadre de l'épure, on s'aperçoit que l'économpie française continue à sombrer dans un marasme inqualifiable, que les prélèvements sont toujours plus importants à tel point qu'il n'est pas interdit de parler aujourd'hui d'exode fiscal, que la politique gouvernementale en général est encore pire que celle du gouvernement précédent, chose pourtant difficilement pensable, et que l'assemblée nationale votant actuellement le budget ne verse que dans l'idéologie et le clientélisme de plus mauvais aloi pour essayer de rattraper les électeurs de gauche en marchant sur les plates-bandes du front de gauche alors même qu'elle reproche à la droite de marcher sur les plates-bandes du front national. N'a-t-elle rien de plus important actuellement à faire que de légiférer sur la fessée ? Après le mariage des homosexuels qui a bloqué l'assemblée durant de longs mois (et ce n'est pas fini parce qu'il a ouvert la boîte de Pandore des PMA et GPA), voici le problème de la fessée en tant que responsable en général de tous les maux français et en particulier des échecs scolaires.
Pourquoi ne pas légiférer contre la fessée ? Parce que je ne suis pas certain que cela soit une bonne chose. Il existe déjà ce qu'il faut pour condamner la maltraitance. Mais, si nos chers députés trouvent qu'il n'y a rien de plus urgent à faire, qu'ils ne fassent cela que lorsque tous les autre problèmes auront été efficacement traités. La hiérarchie des normes de Hans Kelsen est maintenant assez vieille pour que nos chers députés essaient de la comprendre. À croire que la leçon du vote des pleins pouvoirs à Pétain ne leur a rien appris !
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