La commission européenne s'émeut. La commission européenne s'émeut, parce qu'au bout d'un travail intensif de trois ans, elle a trouvé qu'il y avait un gaspillage d'eau dans nos chasse d'eau. Pour éviter un gaspillage d'eau — qui rappelons-le ici à nos amis écologistes est, dans nos contrées, une ressource renouvelable et retraitée —, elle veut uniformiser leurs contenances :
Dans ces temps troublés où il y aurait tant à faire, la commission européenne s'est donc attaquée de son propre chef au seul problème d'intérêt européen qui est la contenance des chasse d'eau. J'avoue avoir un peu de mal à comprendre la démarche sauf si le cerveau malade d'un haut fonctionnaire européen pense pouvoir relancer l'industrie des chasse d'eau dans l'un des pays européens. Encore faudrait-il mettre une taxe à l'importation des chasse d'eau chinoises, mais c'est sans doute un auter débat.
Il y aurait pourtant bien d'autres mesures à prendre d'urgence. Dans un inventaire à la Prévert, je mets :
Au lieu de cela, l'Europe s'intéresse aux chasse d'eau et s'y intéresse depuis trois ans, pour conclure, je cite, qu'en France, un tiers des toilettes privées sont encore équipées de systèmes à « simple touche » plus gourmants en eau que les « double touche » qui consomment 45% à 60% de moins.
J'ai honte de notre classe politique comme j'ai honte de tous nos hauts fonctionnaires. Ce matin, j'ai encore entendu un responsable breton dont je tairai le nom pour ne pas lui faire une publicité non méritée s'ériger en donneur de leçon en déclarant doctement que les entreprises agroalimentaires de Bretagne qui étaient en difficulté ne l'étaient qu'en raison d'erreurs stratégiques. Mais qui es-tu pour prétendre une telle chose ? As-tu déjà dirigé une entreprise ? La latitude de choix d'un chef d'entreprise est ténue. La plupart de ses choix sont des choix par défaut qui sont des conséquences des choix des gouvernements sur lesquels il n'a quasiment aucune emprise. La plupart du temps, il subit, il ne choisit pas. Prétendre que les diffcultés proviennent d'erreurs stratégiques serait oublier un peu vite la responsabilité des élites politiques dans ces choix, donc ta propre responsabilité. Mais je sais depuis longtemps que la mémoire n'est pas le point fort de la classe politique et que depuis Louis XV, l'adage après moi le déluge n'a pris aucune ride.
L'absence de mémoire, le dogmatisme à outrance des partis dits de gouvernement et l'absence de courage pour ne pas froisser les électeurs sont responsables de la situation actuelle, situation qui s'est considérablement agravée depuis l'adoption du quinquennat et l'élection du président de la république au suffrage universel direct uninominal à deux tours. Non seulement nous sommes toujours en campagne électorale, mais le président de la république n'est plus au-dessus des partis, il est le chef du parti majoritaire à la chambre basse. Pour se sortir de la situation délétère actuelle, il faudrait d'une part revenir au septennat, voire à un mandat de dix ans non renouvelable, et réinstaurer l'élection du président de la république par le congrès comme c'était le cas avant la révision constitutionnelle de 1962. Cela permettrair laisser le premier ministre gouverner en paix alors que le président présiderait. Cela laisserait du temps pour réformer et, le mandat n'étant pas renouvelable, éviterait l'écueil consistant à toujours penser à sa réélection.
Au lieu de cela, on bricole, on s'attache à son siège, on cumule les mandats. Nos élus ne sont plus des hommes et des femmes qui pensent par eux mêmes mais. Comme la politique est devenu un métier, ils doivent s'entourer de spécialistes de la communication, de conseillers toujours plus nombreux et qui font une carrière en fonction de ce que les électeurs veulent entendre. Et toutes les compromissions, tous les reniements sont bons pour garder son siège. Le don de son corps à la politique n'est plus un sacerdoce, c'est une rente. Et tant que le corps électoral s'en satisfera, rien ne changera.
Je ne dois pourtant pas être le seul à avoir honte, si j'en crois l'absention toujours plus importante aux élections et la montée des extrêmes que sont le Front National et le Front de Gauche.
Ce matin, nous eûmes la chance immense d'entendre causer dans le poste Nathalie Kosciusko-Morizet, actuelle candidate à la mairie de Paris et ancienne ministre de l'écologie de Nicolas Sarkozy chargée entre autre de la fameuse ou fumeuse écotaxe poids lourds. J'ésite entre les deux adjectifs n'arrivant pas à qualifier cette belle invention qui n'est pas très loin du délire néogothique d'un fiscaliste dément.
Nous avons pu entendre que cette taxe était nécessaire car les poids lourds ne paient pas l'entretien des routes. Là, mon esprit chagrin s'insurge car il ne faudrait surtout pas que NKM continue trop longtemps à prendre les auditeurs pour des imbéciles. Si elle le croit vraiment, c'est encore pire puisqu'elle devrait de toute urgence changer son équipe de conseillers qui ne lui raconte que des bêtises. En effet, il existe depuis la plus haute antiquité ou presque un truc qui n'est certainement pas une taxe et qui s'appelle pourtant la taxe à l'essieu. Cette taxe est due par tout propriétaire d'un véhicule de plus de 7,5 tonnes et est officiellement destinée à l'entretien des routes. On peut déclarer que cette taxe à l'essieu est insuffisante, on peu même oser dire qu'il faudrait qu'elle soit perçue dès un PTAC ou PTRA dépassant 3,5 tonnes, mais dire qu'il n'y a pas de taxe payée par les poids lourds pour l'entretien des routes est un mensonge éhonté. De la plart de la classe politique, ce ne sera pas le premier et, malheureusement, cela ne sera pas le dernier non plus !
Le problème de cette écotaxe est qu'elle ressemble beaucoup à un octroi. Pourquoi est-elle prélevée sur certaines routes et pas sur d'autres ? Il aurait pourtant été assez simple de faire mieux et moins cher à collecter.
Le leit-motiv de NKM, ce matin, était qu'il était anormal que des poids lourds franchissent la France sans payer de taxes pour l'entretien des routes ou même sans faire un plein de carburant. Vue la consommation d'un semi-remorque, j'aimerais tout de même connaître le pourcentage de poids lourds qui ne s'arrêtent dans aucune station service pour faire un plein.
On aurait pu faire comme en Suisse : une vignette pour emprunter les voies rapides. Cela aurait coûté largement moins que les portiques. On aurait pu aussi récupérer une copie des disques des chronotachygraphes à l'entrée et à la sortie du pays pour établir ces montants de taxe. Et si un transporteur routier étranger refuse d'installer le bazar dans ses véhicules, que se passera-t-il ? Dans les textes, il risque un procès-verbal. Dans les faits, lorsqu'on voit comment est appliquée la limitation des vitesses aux poids lourds surtout étrangers ou comment est sanctionné le non respect des traditionnels cinquantes mètres entre deux véhicules lourds, j'ai comme un affreux doute. La collecte de cette écotaxe ne pourra donc se faire qu'à partir du moment où un nombre significatif de poids lourds sera arrêté et contrôlé aux frontières et où un système de recouvrement international efficace sera mis en œuvre. Là, je rigole un peu parce que récupérer une créance à l'étranger n'est pas simple même pour un état.
Lorsque l'on sait que l'infrastructure matérielle est hors de prix, que l'efficacité est aléatoire sauf à mettre énormément de moyens de contrôle des véhicules et que 20% du montant des taxes collectées revient contractuellement à la société italienne concessionnaire du système, on comprend aisément que le système commence à faire grogner.
Il ne faut pas se voiler la face. Les seuls transporteurs qui ne pourront échapper à cette taxe sont les transporteurs français, ceux-là même qui subissent déjà à l'instar de tous les français les quatre-vingts nouvaux impôts et taxes créés par les socialistes et leurs compères écologistes depuis mai 2012.
On serait fâché à moins que cela.
Je ne supporte plus les discours de la Prévention Routière. J'ai la même aversion pour ceux des associations qui luttent contre la violence routière et pour celui le gouvernement en général dès qu'il parle de mortalité routière ou d'accidents.
J'ai beaucoup de kilomètres au compteur et je n'ai jamais eu d'accident responsable. J'ai toujours les douze points de mon permis catégorie B et C et je n'ai à ce jour jamais eu de contravention ne serait-ce que pour stationnement. J'essaie dans la mesure du possible de ne pas être un danger pour mes passagers ou pour les usagers qui pourraient croiser ma route. J'aimerais bien que ces usagers aient le même égard envers moi.
Hier, dimanche, j'ai pu faire quelque cinq cents kilomètres. Je circulais avec une XM, véhicule capable de garder une vitesse stabilisée de 130 km/h (validée par un GPS). Sur l'autoroute A20, deux fois deux voies, en circulant à 130 km/h dans la file de gauche pour dépasser des files de véhicules roulant entre 100 et 120 km/h, je me fais systématiquement pousser, coller par des abrutis pour qui les 130 km/h ne sont pas assez. Ils doublent par la gauche, par la droite voire en dernier ressort par la bande d'arrêt d'urgence, font des appels de phare, partant sans doute du principe que la route est à eux. C'est sans compter avec ceux qui roulent à la même vitesse en bidouillant leurs iPod's ou leurs téléphones portables, ou avec ceux qui ne peuvent s'empêcher de trouver que la distance de sécurité que je laisse avec le véhicule me précedant est un appel à s'y faufiler.
Lorsqu'on circule à 140 km/h sur une autoroute vide, on est un dangereux contrevenant. Lorsqu'on se faufile, en changeant de file sans flèche, au mépris des distances de sécurité, personne ne trouve rien à redire.
J'aimerais une bonne fois pour toute voir moins de radars automatiques au bord des routes et plus de forces de l'ordre avec une mission autre que celle consistant à surveiller ces fameux radars. Avant de regarder la vitesse, qu'elles regardent le non respect du code de la route (priorités, changement de file, distances, utilisation des flèches), qu'elles fassent des contrôles d'alcoolémie ou de stupéfiants, qu'elles sanctionnent beaucoup plus sévèrement l'utilisation des appareils électroniques au volant. Bref, qu'elles s'attaquent aux causes primaires des accidents et non simplement au facteur agravant.
Sinon, il ne reste plus qu'à adopter une vitesse limite de 30 km/h sur l'ensemble du réseau routier national.
En mars 1972, répondant à une commande d’un think tank basé à Zurich (Suisse) — le Club de Rome —, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiaient The Limits to Growth, un rapport modélisant les conséquences possibles du maintien de la croissance économique sur le long terme. De passage à Paris , mercredi 23 mai 2013, à l’occasion de la publication en français de la dernière édition de ce texte qui fait date (Les Limites à la croissance, Rue de l’Échiquier, coll. « Inital(e)s DD », 408 p., 25 euros), son premier auteur, le physicien américain Dennis Meadows, 69 ans, a répondu aux questions du Monde. Je retranscris l'intégralité de l'entrevue.
Quel bilan tirez-vous, quarante ans après la publication du rapport de 1972 ?
D’abord, le titre n’était pas bon. La vraie question n’est pas en réalité les limites à la croissance, mais la dynamique de la croissance. Car tout scientifique comprend qu’il y a des limites physiques à la croissance de la population, de la consommation énergétique, du PIB, etc. Les questions intéressantes sont plutôt de savoir ce qui cause cette croissance et quelles seront les conséquences de sa rencontre avec les limites physiques du système.
Pourtant, l’idée commune est, aujourd’hui encore, qu’il n’y a pas de limites. Et lorsque vous démontrez qu’il y en a, on vous répond généralement que ce n’est pas grave parce que l’on s’approchera de cette limite de manière ordonnée et tranquille pour s’arrêter en douceur grâce aux lois du marché. Ce que nous démontrions en 1972, et qui reste valable quarante ans plus tard, est que cela n’est pas possible : le franchissement des limites physiques du système conduit à un effondrement.
Avec la crise financière, on voit le même mécanisme de franchissement d’une limite, celle de l’endettement : on voit que les choses ne se passent pas tranquillement.
Qu’entendez-vous par effondrement ?
La réponse technique est qu’un effondrement est un processus qui implique ce que l’on appelle une « boucle de rétroaction positive », c’est-à-dire un phénomène qui renforce ce qui le provoque. Par exemple, regardez ce qui se passe en Grèce : la population perd sa confiance dans la monnaie. Donc elle retire ses fonds de ses banques. Donc les banques sont fragilisées. Donc les gens retirent encore plus leur argent des banques, etc. Ce genre de processus mène à l’effondrement.
On peut aussi faire une réponse non technique : l’effondrement caractérise une société qui devient de moins en moins capable de satisfaire les besoins élémentaires : nourriture, santé, éducation, sécurité.
Voit-on des signes tangibles de cet effondrement ?
Certains pays sont déjà dans cette situation, comme la Somalie par exemple. De même, le « printemps arabe », qui a été présenté un peu partout comme une solution à des problèmes, n’est en réalité que le symptôme de problèmes qui n’ont jamais été résolus. Ces pays manquent d’eau, ils doivent importer leur nourriture, leur énergie, tout cela avec une population qui augmente. D’autres pays, comme les Etats-Unis, sont moins proches de l’effondrement, mais sont sur cette voie.
La croissance mondiale va donc inéluctablement s’arrêter ?
La croissance va s’arrêter en partie en raison de la dynamique interne du système et en partie en raison de facteurs externes, comme l’énergie. L’énergie a une très grande influence. La production pétrolière a passé son pic et va commencer à décroître. Or il n’y a pas de substitut rapide au pétrole pour les transports, pour l’aviation… Les problèmes économiques des pays occidentaux sont en partie dus au prix élevé de l’énergie.
Dans les vingt prochaines années, entre aujourd’hui et 2030, vous verrez plus de changements qu’il n’y en a eu depuis un siècle, dans les domaines de la politique, de l’environnement, de l’économie, la technique. Les troubles de la zone euro ne représentent qu’une petite part de ce que nous allons voir. Et ces changements ne se feront pas de manière pacifique.
Pourtant, la Chine maintient une croissance élevée…
J’ignore ce que sera le futur de la Chine. Mais je sais que les gens se trompent, qui disent qu’avec une croissance de 8 % à 10 % par an, la Chine sera le pays dominant dans vingt ans. Il est impossible de faire durer ce genre de croissance. Dans les années 1980, le Japon tenait ce type de rythme et tout le monde disait que, dans vingt ans, il dominerait le monde. Bien sûr, cela n’est pas arrivé. Cela s’est arrêté. Et cela s’arrêtera pour la Chine.
Une raison pour laquelle la croissance est très forte en Chine est la politique de l’enfant unique. Elle a changé la structure de la population de manière à changer le ratio entre la main-d’œuvre et ceux qui en dépendent, c’est-à-dire les jeunes et les vieux. Pour une période qui va durer jusque vers 2030, il y aura un surcroît de main-d’œuvre. Et puis cela s’arrêtera.
De plus, la Chine a considérablement détérioré son environnement, en particulier ses ressources en eau, et les impacts négatifs du changement climatique sur ce pays seront énormes. Certains modèles climatiques suggèrent ainsi qu’à l’horizon 2030 il pourrait être à peu près impossible de cultiver quoi que ce soit dans les régions qui fournissent actuellement 65 % des récoltes chinoises…
Que croyez-vous que les Chinois feraient alors ? Qu’ils resteraient chez eux à souffrir de la famine ? Ou qu’ils iraient vers le nord, vers la Russie ? Nous ne savons pas comment réagira la Chine à ce genre de situation…
Quel conseil donneriez-vous à François Hollande, Angela Merkel ou Mario Monti ?
Aucun, car ils se fichent de mon opinion. Mais supposons que je sois un magicien : la première chose que je ferais serait d’allonger l’horizon de temps des hommes politiques. Pour qu’ils ne se demandent pas quoi faire d’ici à la prochaine élection, mais qu’ils se demandent : « Si je fais cela, quelle en sera la conséquence dans trente ou quarante ans ? » Si vous allongez l’horizon temporel, il est plus probable que les gens commencent à se comporter de la bonne manière.
Que pensez-vous d’une « politique de croissance » dans la zone euro ?
Si votre seule politique est fondée sur la croissance, vous ne voulez pas entendre parler de la fin de la croissance. Parce que cela signifie que vous devez inventer quelque chose de nouveau. Les Japonais ont un proverbe intéressant : « Si votre seul outil est un marteau, tout ressemble à un clou. » Pour les économistes, le seul outil est la croissance, tout ressemble donc à un besoin de croissance.
De même, les politiciens sont élus pour peu de temps. Leur but est de paraître bons et efficaces pendant leur mandat; ils ne se préoccupent pas de ce qui arrivera ensuite. C’est très exactement pourquoi on a tant de dettes : on emprunte sur l’avenir, pour avoir des bénéfices immédiats, et quand il s’agit de rembourser la dette, celui qui l’a contractée n’est plus aux affaires.
Stéphane Foucart et Hervé Kempf pour Le Monde
Il est salutaire d'avoir encore des avis comme celui-ci. Pourtant, malgré eux, les politiques actuelles continuent à vouer un culte à la croissance. Ne pourrait-on pas imaginer un système dans lequel il n'y aurait plus de croissance plutôt que de toujours courir plus vite dans le mur en considérant que le seul moyen d'équilibrer les budgets des pays développés est de compter sur une croissance toujours plus difficile à obtenir ? Les Trente Glorieuses étaient une aberration de l'histoire économique, aberration rendue possible par la seconde guerre mondiale. La vocation du monde est d'avoir une croissance nulle sauf à financièrement imploser. Il serait bon de ne pas l'oublier.
Notez bien que je ne parle pas de décroissance mais de croissance de moyenne nulle. Je n'ai pas encore piqué la pipe de José Bové.
Les deux nouvelles auraient pu passer inaperçues si un journaliste n'avait pas daigné faire son travail. À une époque où les informations sont reprises d'un media à un autre en boucle sans aucune vérification et sans que quiconque ne sache réellement d'où elles viennent, il faut s'en réjouir. Je me demande à la réflexion s'il ne faudrait pas empailler le journaliste en question pour le montrer dans toutes les écoles préparant à ce beau métier.
Laurent Fabius, ministre des affaires étrangères — ou des affaires qui lui sont étrangères à tel point son action est discutable — a nommé le 25 octobre 2013 Jean Lévy ambassadeur pour le sport. En effet, désireux de développer le rayonnement international de la France vers le sport et pour le sport (sic), il a nommé à ce poste ce diplomate expérimenté, ancien ambassadeur de France à la Havane — et non du Havane mais je n'ai pas encore réussi à contacter André Santini pour savoir s'il faisait partie de son club. Il faut noter que c'est la première fois que le Quai d'Orsay choisit d'affecter un haut responsable à ce secteur sans nul doute très important.
La mission de cet ambassadeur sera, aux dires du ministre, triple. Il s'agit pour cet ambassadeur de mobiliser l'ensemble du réseau diplomatique de la France pour organiser de grands événements sportifs majeurs, de promouvoir les entreprises françaises sur tous les marchés liés aux sports et de renforcer la présence françaises dans les postes de décisions au sein des instances sportives. Dit comme cela, je me demande à la réflexion si ce n'était pas plutôt un poste pour Jack Lang.
Soyons rassurés, le gouvernement travaille. La France va pouvoir se relever parce qu'elle possède maintenant la seule chose qui lui faisait cruellement défaut et que le monde entier va nous envier, un ambassadeur pour le sport. Personne ne sait combien cela va coûter.
Ce n'est pourtant pas la seule nouvelle qui n'a pas été relayée très fort ces temps-ci. Une autre anecdote, d'autant plus croustillante qu'elle vient d'un ministre estampillé EÉLV, est passée inaperçue et le serait restée si le Canard Enchaîné ne l'avait pas rattrapée au vol dix jours plus tard. Vous l'aviez sans doute oublié, mais le 26 septembre dernier se tenaient à Angers les journées parlementaires d'Europe-Écologie-les-Verts. Cécile Duflot y avait perdu son téléphone portable sans lequel il est décemment impossible pour un ministre de la république de travailler, que l'on s'appelle d'ailleurs Duflot ou Morano. Le Courrier de l'Ouest a vendu la mèche :
Les services de l'État l'ont finalement retrouvé sur la banquette arrière d'une des voitures officielles du cortège. La préfecture de Maine-et-Loire a proposé qu'un fonctionnaire qui devait se rendre à Paris lundi 30 septembre rapporte le précieux objet au ministère, rue de Varenne. Mais Cécile Duflot a préféré envoyer dès samedi 28 septembre, un officier du Service de protection des hautes personnalités pour venir chercher son cher téléphone portable.
Cette information a été publiée le vendredi 12 octobre et a été reprise par le Journal du Dimanche et Europe 1 le dimanche suivant. Deux jours plus tard, Europe 1 a bizarrement mis à jour son article et nous pouvons maintenant lire sur le site de la radio :
L'entourage de Cécile Duflot a contacté Europe1.fr, mardi matin, pour assurer que ce fonctionnaire a pris le train, et ce n'était pas un membre de son service de protection, mais son chauffeur.
Là, si ce n'est pas un assassinat en règle sur le ton de « racontez-nous des n'importe quoi, on n'y croit pas », je ne sais pas ce que c'est. Un journaliste sérieux aurait écrit un démenti. Celui-ci resssemble plutôt à une divulgation d'une tentative de rattrapage aux branches.
Reste alors à savoir qui a payé la promenade en train de 600km aller et retour du chauffeur de Duflot. J'avoue ne pas avoir trouvé l'information. Ou plutôt, j'ai trouvé un tas d'informations contradictoires, un beau rideau de fumée. En effet, dans l'article du Courrier de l'Ouest, un certain Michaël Luzé qui prétend appartenir au service de presse de Cécile Duflot déclare que :
le billet a été pris dans le quota des billets gratuits attribués au ministère.
J'apprends donc que si je paie mes billets SNCF aussi chers, c'est en partie parce que le ministère du logement reçoit de la part de la SNCF des billets gratuits. Mais comme cela fait un peu désordre, deux jours plus tard, la terminologie du ministère change puisque l'entourage de Cécile Duflot déclare à Europe 1 :
cela n'a pas coûté un centime au ministère, qui a des billets prépayés.
Il ne s'agit donc plus billets gratuits mais de billets prépayés. L'honneur est sauf ! Pourtant, je m'interroge. Si ces billets ne sont pas gratuits et qu'ils sont effectivement prépayés, par qui sont-ils prépayés ? Le Canard ironise en parlant d'une opération du Saint Contribuable sans parvenir toutefois à trouver la réponse. Tout cela, je le rappelle, pour ne pas passer deux jours sans son téléphone portable. Cela fait cher le tweet de bas étage ou la minute de communication !
Et pendant ce temps, Marine Le Pen monte dans les sondages, elle qui prétendait hier sur France Inter, tout en ayant des idées très arrêtées sur l'économie (sortie de l'euro, dévaluation, protectionnisme, tout ce qui nous fera payer le litre de supercarburant à 5 euros en provoquant une inflation monstrueuse…), ne jamais ouvrir un quotidien économique. Elle n'a qu'à s'asseoir et attendre. Lorsque le fruit sera mûr, il lui tombera dans les mains et il se trouvera encore des hommes et femmes politiques se demander pourquoi nous en serons là !
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