Là où il y a de la gégène, il n'y a pas de plaisir

15.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Il y a eu du vent. Pas une tempête, juste un peu plus de vent que d'habitude. Une fois de plus, nous avons subi une coupure de courant, le samedi toute la journée puis une bonne partie de dimanche. Ce n'est pas comme si c'était la première fois que cela arrivait. C'est même si courant que j'ai décidé il y a quelques années d'investir dans un groupe électrogène ne serait-ce que pour sauver en pareil cas le contenu du réfrigérateur et du congélateur et, accessoirement, utiliser une petite plaque électrique.

Chose suprenante, la semaine passée, j'ai dû une fois de plus contacter ErDF pour leur faire part d'un problème continuel de parasites sur le réseau en provenance d'un voisin très consommateur — et avec une installation électrique pour le moint baroque. Lors de mon attente, un disque me faisait part des sommes qu'ErDF investissait pour l'enfouissement des lignes à moyenne tension dans le département.

Oui mais…

En effet, ErDF investit massivement pour moderniser son réseau et enfouir les lignes à moyenne tension. Mais ces travaux ne sont menés que dans les villes et, si le temps le permet, les villages. Pour nous qui sommes dans un hameau à quelques kilomètres du village, nous sommes toujours à la merci d'un arbre mort qui tombe sur la ligne de 20kV. Et des arbres morts, il y en a déjà eu depuis quinze ans.

Pourquoi ne pas traiter une bonne fois pour toute les lignes de campagne où, a priori, il y a bien plus d'arbres qui tombent que les lignes urbaines ou périurbaines ? Sans doute est-ce plus facile. Une chose est sûre, il n'est pas évident que la personne qui ait imposé ce choix ait été sur le terrain ce week-end pour réparer dans la boue les conséquences de sa décision. Je ne suis même pas sûr qu'elle ait été contrainte de s'éclairer à la lampe à pétrole.

 

Remaniement

12.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Je hais les politiciens

Je suis assez surpris du remaniement ministériel auquel nous avons assisté hier qui se place dans une série de pur bricolage. Mais peut-on réellement attendre de notre classe politique plus que des petits-fils de Charlemagne ?

Laurent Fabius qui n'a pas plus brillé comme ministre des affaires étrangères qu'il a pu le faire en tant que premier ministre ou  que ministre de l'économie, lorgnait vers la présidence du conseil constitutionnel sans mêem s'en cacher. Il fallait donc remplacer un ministre falot par un autre. On aurait pu installer au quai d'Orsay un vrai diplomate comme Hubert Védrine, personnalité dont la compétence est reconnue et n'est plus à faire.

Non, cela aurait sans doute été trop dangereux. Pensez-vous, nommer à un poste de ministre quelqu'un de compétent est quelque chose dont nous n'avons plus l'habitude. C'est ainsi que l'ancien premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a été nommé à ce poste. Jean-Marc Ayrault est le type qui pousse l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes sans aucune raison valable autre que son prestige personnel. Il paraîtrait que l'aéroport actuel est vétuste, trop petit et qu'il nuit au rayonnement de Nantes. Sauf qu'il ne faudrait pas oublier que l'actuel aéroport, celui de Nantes Atlantique, a été élu meilleur aéroport européen en 2011-2012, chose assez étrange pour un aéroport aussi vétuste.

Mais revenons à Jean-Marc Ayrault revenu au gouvernement en seconde place et sans son combi Volkswagen. Il nous a déjà montré durant un an et dix long mois l'indigence de ses propositions. Depuis qu'il n'est plus au gouvernement, il nous a fait passer quelques amendements conviviaux restés en travers de la gorge de l'actuel premier ministre. Que fera-t-il en tant que numéro 2 du gouvernement ? La maîtrise de l'Allemand ne sera pas suffisante et n'augure d'aucune compétence pour occuper le poste.

Pire, ancien numéro 1 du gouvernement qui avait un certain Manuel Valls, ministre de l'intérieur, en numéro deux, les places sont aujourd'hui inversées. Faut-il avoir aussi peu d'amour-propre pour accepter pareille situation. À moins que tout n'ait été fait pour rapprocher un peu un ancien ami un peu encombrant de la gamelle républicaine et lui donner un hochet pour l'occuper et le divertir du fiasco annoncé de l'Ayraultport ?

 

Pignoufferies de la justice

11.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit

Rien ne va plus, le conseil d'état, saisi par des étudiants ayant poursuivi les universités qui les avaient recalés en master, a tranché par avis contentieux :

En vertu de l'article L. 612-6 du code de l'éducation, l'admission à une formation relevant du deuxième cycle ne peut faire l'objet d'une sélection.

Je vous mets les sous-titres. Pour l'université, refuser à un étudiant l'accès à un master 1 (équivalent maîtrise autrefois) ou master 2 (DESS ou DEA) est illégal. L'avis précise en outre, que la sélection soit basée sur les capacités d'accueil, la réussite à un concours ou l'examen du dossier des candidats. Les mots en italiques sont ceux utilisés dans l'avis.

En d'autres termes, cela signifie que n'importe quel étudiant, même n'ayant absolument pas le niveau minimal requis, pourra demander à être admis à une formation commençant à bac+4 ou bac+5. Avec ça, nous sommes sûr de remonter le niveau des étudiants.

 

La fosse de Marianne

10.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Là où l'on voit que Starwars est bien de la fiction, c'est lorsque le sénat était au complet pour donner les pleins pouvoir à Palpatine.

Reprenons. En début de semaine, sur cinq cent soixante-dix-sept députés, cent trente-six ont cru bon participer à un vote préliminaire à un tripatouillage constitutionnel concernant l'état d'urgence. Sur ces cent trente-six, seuls cent six ont voté pour ce tripatouillage, soit moins d'un cinquième des députés qui sont tout de même chargés et payés pour nous représenter. Vous remarquerez que ce sont généralement les mêmes qui viennent pleurnicher sur l'absention toujours plus grande des citoyens aux différentes élections, citoyens qui ne font à tout bien regarder que suivre leur exemple, et sur le manque de crédibilité de la parole publique qui n'est finalement que la leur.

Quelques rares voix se sont levées. C'est bien le minimum attendu, mais ce genre de vote n'est malheureusement pas une exception. Il s'agirait plus de la règle grâce à laquelle un petit groupe de députés arrive plus ou moint nuitamment à faire passer discrètement des textes totalement surréalistes.

Pire, un amendement a été proposé et accepté. Cet amendement stipule que « pendant toute la durée de l’état d’urgence, le Parlement se réunit de plein droit et l’Assemblée nationale ne peut être dissoute ». Oui, vous avez bien lu. Et cela ne dérange visiblement personne. Cela signifie que l'article 49.3 devient inutile durant une période où, justement, il pourrait l'être le plus. Ce tripatouillage n'est qu'un coup d'état qui ne dit pas son nom, coup d'état fomenté par une minorité de la représentation nationale sous prétexte de lutte contre le terrorisme. Or la lutte contre le terrorisme est totalement disjointe de l'état d'urgence. La lutte contre le terrorisme se fait au long cours et si l'état d'urgence est réellement un outil de lutte contre le terrorisme, il va falloir s'habituer à vivre sous un état d'urgence permanent dans lequel l'administration a tous les droits. En effet, si un juge est censé vérifier les procédures d'urgence, il ne s'agit pas d'un juge judiciaire, mais d'un juge administratif qui est tout de même à la justice ce que la musique militaire est à la musique. Naturellement, il n'y aura aucun effet collatéral, aucune erreur. Mais après tout, sans l'erreur judiciaire, est-ce que le capitaine Dreyfus serait aussi connu aujourd'hui ?

De la même manière, le lendemain, un autre vote a concerné la déchéance de la nationalité française. Trois cent trente-deux députés avaient autre chose à faire, sans doute de bien plus important. Un peu plus de 42% d'absents, ce qui commence à faire beaucoup dans une démocratie qui se veut représentative. Subséquemment, il est invraisemblable qu'un quorum ne soit pas imposé. Comme il est inadmissible qu'un minimum de conduite ne soit pas demandé à ces élus que nous payons pour cela.

Le plus intéressant dans ces faits est qu'il ne s'est pas passé plus de trois mois entre les attentats parisiens et la velléité de bricolage hâtif de la constitution — il faudra tout de même le vote du congrès — par un exécutif aux abois qui cherche à museler toute forme d'opposition à grands coups de perquisitions administratives, d'assignations à résidence, d'écoutes et en général de destruction de ce qu'il restait de vie privée et de liberté dans ce pays. Heureusement que nous avons de sérieux professionnels en charge de l'exécutif, si nous avions une bande de clowns amateurs, j'aurais été inquiet.

N'oubliez jamais que François Hollande a trouvé le moyen de déclarer : « il y a ceux qui n'attendent plus rien. Je fais en sorte de leur apporter ce qu'ils attendent. » (saillie du 19 mars 2015)

Nous y sommes. Et nous sommes comblés.

 

Charité bien ordonnée commence par soi-même

05.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Haines ordinaires, Je hais les politiciens

Ce matin, en parcourant ma revue de presse matutinale, je suis tombé sur un article du Progrès de la Haute-Loire (source) que je cite intégralement ici.

« J’ai passé sept heures en garde à vue à expliquer aux gendarmes de Bains en quoi consistait mon activité ». Jean-Marc Lucien n’en revient toujours pas. En juin 2015, alors qu’il est propriétaire d’une maison d’accueil de pèlerins située sur le chemin de Saint-Jacques à Saint-Privat-d’Allier, il est convoqué par les militaires tandis que les lits de sa maison sont mis sous scellée après une perquisition.

700 à 800 pèlerins par an

En novembre, un courrier l’informe qu’il devra se présenter devant le tribunal du Puy-en-Velay en mai 2016. « On me reproche d’avoir dissimulé une activité commerciale et un chiffre d’affaires. Or, l’accueil de pèlerins n’a jamais été un travail pour moi ! »

L’histoire de cet ancien expert-comptable débute en 1998 quand, lui-même pèlerin sur le chemin, il rencontre celle qui deviendra sa femme. De retour d’Espagne, tous deux décident de rendre l’hospitalité dont ils ont profité durant leur périple. « Nous avons acheté la maison en 2003. En 2006, nous étions retraités alors nous avons décidé d’accueillir des pèlerins dans la pure tradition de l’hospitalité ».

Mais voila, sans statut juridique, l’accueil en donativo n’est pas soumis aux impôts et autre taxe de séjour. « Nous avions, dans un coin de la maison, une boîte dans laquelle les visiteurs glissaient ce qu’ils voulaient en échange du gîte et du couvert. De l’argent mais aussi parfois des images pieuses ou d’autres objets… » explique-t-il.

Avec 700 à 800 pèlerins de passage chaque année, la maison d’accueil a très vite représenté un manque à gagner pour les gîtes, hôtels et autres chambres d’hôtes situés dans le même secteur. « Nous avons reçu de nombreuses menaces dès le départ. Sous la pression, je suis devenu auto-entrepreneur en 2014. Je déduisais le prix des repas à ce que me laissaient les gens et je déclarais le reste ». Pourtant, Jean-Marc Lucien ne facture pas. Impossible dans ce cas de parler d’activité commerciale. « En avril 2014, nous avons reçu une plainte de la communauté d’agglomération du Puy (qui perçoit la taxe de séjour dans le cadre d’une activité touristique, NDLR) puis en septembre la Répression des fraudes a dressé un procès-verbal. Elle souhaitait que nous affichions un tarif, ce que nous avons refusé de faire puisque nous n’étions pas commerçants ! ».

Une pétition a été lancée

Dix ans après l’ouverture de leur hospitalité, les époux ont décidé de jeter l’éponge et de vendre. Dans l’attente de son passage devant le tribunal, Jean-Marc Lucien multiplie les messages de soutiens sur internet et une pétition totalise 2 300 signatures en sa faveur. « Le procès pourrait aller en appel. Il pourrait faire jurisprudence », conclut-il.

À travers le cas de Jean-Marc Lucien, la question du bénévolat est soulevée. Un cadre légal plus précis se dessinera peut-être en mai. Il pourrait alors concerner tous les lieux d’accueil de France.

Rémy Perrin (remy.perrin@leprogres.fr)

Je ne sais pas quoi dire sinon que c'est particulièrement honteux. Des bénévoles hébergent gratuitement des pèlerins — ils ne demandent qu'un don — et cela ne plaît pas à l'état qui ne peut pas taxer et récupérer quelques subsides. Toute charité doit obligatoirement passer par lui. De manière assez étrange, il ne dit rien aux restos du cœur qui sont pourtant tenus eux aussi par des bénévoles et qui distribuent des repas gratuits. Peut-être parce que tout le monde s'en offusquerait à juste titre.

Pourquoi s'arrêter en aussi bon chemin (si j'ose dire) ? Des tas d'autres bénévoles défrichent les chemins pour tous ces malfaisants qui osent marcher à pied et gratuitement vers Saint-Jacques-de-Compostelle ou non sur des sentiers non agréés par l'administration. Il faudrait rendre tout cela payant, cela améliorerait la sécurité de tous ces inconscients qui risquent leur vie en mettant un pied devant l'autre sur ces pistes non homologuées et non déclarées à grands renforts de Cerfa bigarrés. Créons aussi immédiatement une licence de pèlerin permettant le port de la coquille et du bâton de marche, un comité de surveillance et des unités de soutien podologique. Pour financer tout cela, pourquoi pas ne pas saupoudrer le tout d'une vignette à la mode helvétique disponible dans tout bon bureau de tabac où il sera aussi possible d'obtenir son carnet de marche.

Quant au chemin de Compostelle, il faudra les aménager avec des bandes d'arrêt d'urgence, quelques panneaux recommandant la pause tous les deux kilomètres, des avertissements judicieux comme « boire ou courir, il faut choisir » et quelques placards rappelant l'interdiction de dépasser les vieilles dames dans les virages sans visibilité même si elles marchent à gauche.

Après les sentiers, gageons que l'état s'occupera des trottoirs et du stationnement illégal des prostitué(e)s qui les encombrent le soir venu. Il serait grand temps qu'elles déclarent leur activité auprès des services de la voirie, qu'elles remplissent quelques Cerfa pour se voir délivrer une autorisation de stationnement payante et que la répression des fraudes s'occupe de leurs cas pour qu'elles affichent leurs tarifs ainsi que la liste des maladies déjà contractées, celles déjà soignées et celles pour lesquelles elles sont vaccinées. Quelques autre Cerfa pourraient être rajoutés pour obtenir un label bio et sans silicone, NF, CE ou élevée sous la mère. Et ce serait vraiment bienvenu puisque les péripatétitennes font une réelle et malvenue concurrence à l'état qui est le seul à être habilité à baiser le citoyen.

Enfin, qui vivra, Cerfa !

 

Pages: 1 ... 47 48 49 ...50 ... 52 ...54 ...55 56 57 ... 203

Mars 2024
Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
        1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31
 << <   > >>

Le carnet du grincheux

(Mauvaise) humeur du Grincheux

Outils utilisateur

    Rechercher

      Flux XML

    powered by b2evolution free blog software