Dimanche prochain se tiendra le premier tour des élections régionales. Dans certaines régions, le Front National mais pas encore socialiste (quoique…) risque de faire des scores largement supérieurs à ceux du NSDAP en 1933. Dans ce contexte, la petite image ci-dessous prend toute sa saveur.
Fig. 1 : nullité en marche
Étonnant, non ?
Je suis l'heureux possesseur d'une BX14RE année modèle 1990 export Finlande. Plus exactement, mon épouse est actuellement titulaire de la carte grise et de ce qu'il reste de cette voiture que j'avais achetée d'occasion en 1992 pour la somme de 32000 FF avec autant de kilomètres au compteur. Je faisais déjà les successions comme d'autres font les sorties d'écoles…
Hier matin, 29 novembre 2015, vers 11h00, à quelques kilomères de chez moi, j'entre dans un léger virage à droite sans visibilité. Vitesse de 40 km/h en décélération, j'avais encore le pied sur le frein. Bien à droite, je vois arriver devant moi et coupant le virage un engin façon 4x4 de ville. Voyant qu'il y avait un véhicule dans la trajectoire, le conducteur du 4x4 en question donne un coup de volant vers la droite et perd le contrôle de son véhicule qui n'obéit pas vraiment et se contente de se mettre en crabe. L'inertie est parfois chafouine et d'autant plus chafouine qu'il y avait des gravillons sur la chaussée. Je n'ai pas eu l'impression que le conducteur de cet engin ait utilisé son frein. De mon côté, déjà bien à droite, j'ai mordu le bas-côté plusieurs mètres avant l'impact, les traces de mes pneus dans la terre étant sans ambiguïté. Elles prouvent même que je n'ai pas dérapé.
Quoi qu'il en soit, nous nous sommes touchés. Pas de grand'chose, quelques centimètres, moins que la largeur de l'aile avant gauche de la BX. Mais j'ai tout de même à remplacer le capot — en fibre et la compression de l'aile façon César l'a un peu abîmé —, le clignotant avant gauche, l'aile avant gauche et le pare-choc, en considérant que les longerons n'aient pas été touchés.
En tout état de cause, lorsque ce 4x4 a arrêté sa course, ses quatre pneus étaient encore sur l'enrobée et de loin. Il restait au moins 50 cm entre les pneus de ce véhicule et le bord de la route qui, à cet endroit, doit avoir une largeur d'un peu plus de 4 m. En d'autres termes, même après la rectification de la trajectoire de son bolide, il n'était toujours pas à sa place sur la chaussée.
Étrangement, les deux personnes occupant le véhicule ont mis plus d'une minute à se ranger et sortir de leur véhicule. Deux femmes et un chien, un grand modèle de berger écossais même pas attaché. Elles n'avaient pas de constat et je n'ai pas bien compris pourquoi l'une a présenté un permis au format carte de crédit, donc récent — alors qu'il n'y avait que le B dessus — pour remplir mon constat et que l'autre lui a fait ranger ce permis pour sortir le sien, version papier en trois volets. Je ne suis donc pas sûr que la personne qui ait rempli le constat ait été le conducteur du véhicule fautif. Sinon, pourquoi la passagère ou prétendue telle, aurait-elle sorti son permis de conduire ? Je ne sais pas pourquoi elles ont mis une bonne minute à sortir. Je ne sais pas si elles discutaient, si le conduteur utilisait un téléphone ou s'il fallait ranger le chien dans le coffre, chien qui pouvait tout à fait passer par dessus la banquette arrière pour faire un câlin au conducteur.
S'ensuit une discussion sur les vitesses des véhicules. Pour ma part, j'avoue qu'avant ce virage, comme il y a de la visibilité, je roule entre 60 et 70 km/h. Mais connaissant parfaitement le virage en question, je l'ai abordé en freinant étant alors à son entrée au plus à 40 km/h. En face, on me rétorque que le 4x4 ne roulait pas à plus de 30 km/h. Je n'en ai malheureusement pas la preuve, mais s'il ne roulait pas à 90, il devait au moins être à 50 ou 60 vue la façon dont il a surgi devant moi et dérapé. Je n'en ai malheureusement pas la preuve. Et même s'il roulait à 30 km/h, cela ne change pas le fait d'avoir coupé un virage sans visibilité donc de s'être trouvé sur la file de gauche, à savoir celle réservé au véhicule arrivant en sens inverse.
Et la brave dame de raconter que c'était la première fois qu'elle remplissait un constat depuis sa sortie de l'auto-école. Notez bien la première fois qu'elle remplissait un constat. Je trouvais un peu étrange l'état de son véhicule qui avait déjà subi de nombreux accrochages non réparés mais je n'avais aucune raison de mettre a priori sa parole en doute. Pour ma part, c'était la deuxième fois et j'aimerais bien qu'il s'agisse de la seconde. La première fois était un accrochage avec une brave dame roulant en 309. C'était un samedi de février 1995, en Alsace, je roulais en 2CV et elle était sortie d'un stationnement pour faire un demi tour en se mettant perpendiculairement à la route au moment ou j'arrivais. Elle avait eu son permis la veille à Bobigny.
Ce matin, mon épouse a porté la BX chez le garagiste qui l'entretient, la BX, pas mon épouse. En voyant le nom de la personne responsable de l'accrochage, il ne trouve rien d'autre à dire qu'il faudrait que nous allions voir le mari de la conductrice parce que les gens du coin en ont assez des accrochages réguliers et répétés provoqués par cette personne qui roule n'importe comment, la nuit sans phare, n'importe où sur la chaussée… Bref, cette conductrice est connue comme le loup blanc.
Je ne pense pas aller voir le mari de cette conductrice. Disons que cela dépendra de la tournure des événements. C'est à son assurance de faire le nécessaire pour lui faire comprendre qu'elle devrait un peu se calmer au volant. Mon problème est bien différent. Cette BX roulait parfaitement bien, était saine et entretenue même si elle ne valait plus rien économiquement parlant. Si ma 2CV ou ma DS23 sont assurées à dires d'expert, ce véhicule n'était assuré qu'au tiers étendu. Avec la franchise, même en étant non responsable — et je sens que je vais devoir me battre pour cela —, cela m'étonnerait franchement qu'il soit économiquement valable de la réparer.
Reste alors à trouver une voiture en état correct à vil prix à cause d'une imbécile qui n'aurait jamais dû avoir un volant entre les mains.
Assez étrangement, je n'ai pas entendu parler bien fort d'une résolution de l'ONU votée à l'unanimité le vendredi 20 novembre dernier par le conseil de sécurité. Je vous mets ici le texte de cette résolution dans son intégralité.
Intégralité du texte du projet de la résolution 2249 du Conseil de sécurité de l'Onu :
Le Conseil de sécurité, Réaffirmant ses résolutions 1267 (1999), 1368 (2001), 1373 (2001), 1618 (2005), 1624 (2005), 2083 (2012), 2129 (2013), 2133 (2014), 2161 (2014), 2170 (2014), 2178 (2014), 2195 (2014), 2199 (2015), 2214 (2015) et les déclarations pertinentes de son président,
Réaffirmant les buts et principes de la Charte des Nations Unies,
Réaffirmant son respect pour la souveraineté, l'intégrité territoriale, l'indépendance et l'unité de tous les États conformément aux buts et principes consacrés dans la Charte des Nations Unies,
Réaffirmant que le terrorisme, sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations, constitue une des menaces les plus graves contre la paix et la sécurité internationales et que tous les actes de terrorisme sont criminels et injustifiables, quels qu'en soient les motivations, le moment et les auteurs,
Considérant que, par son idéologie extrémiste violente, ses actes de terrorisme et les attaques violentes et généralisées qu'il continue de perpétrer systématiquement contre les civils, les atteintes flagrantes, systématiques et généralisées qu'il continue de porter aux droits de l'homme et ses violations du droit international humanitaire, notamment celles fondées sur des motifs religieux ou ethniques, son action d'éradication du patrimoine culturel et ses activités de trafic de biens culturels, mais aussi par le contrôle qu'il exerce sur une grande partie du territoire et des ressources naturelles de l'Iraq et de la Syrie et par son recrutement et la formation de combattants terroristes étrangers qui menacent toutes les régions et tous les États Membres, même ceux qui sont loin des zones de conflit, l'État islamique d'Iraq et du Levant (EIIL, également connu sous le nom de Daech) constitue une menace mondiale d'une gravité sans précédent contre la paix et la sécurité internationales,
Rappelant que le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida constituent également une menace contre la paix et la sécurité internationales,
Résolu à combattre par tous les moyens cette menace d'une gravité sans précédent contre la paix et la sécurité internationales,
Prenant note des lettres datées des 25 juin et 20 septembre 2014 émanant des autorités iraquiennes, dans lesquelles elles déclarent que Daech a établi un sanctuaire hors des frontières iraquiennes, qui constitue une menace directe pour la sécurité du peuple et du territoire iraquiens,
Réaffirmant que les États Membres doivent s'assurer que toute mesure prise pour lutter contre le terrorisme soit conforme à l'ensemble des obligations que leur impose le droit international, en particulier le droit international des droits de l'homme, le droit international des réfugiés et le droit international humanitaire,
Déclarant de nouveau que la situation continuera de se détériorer en l'absence d'un règlement politique du conflit syrien et soulignant qu'il importe que soient appliquées les dispositions du Communiqué de Genève en date du 30 juin 2012 qui est joint en annexe à sa résolution 2118 (2013) et de la Déclaration du Groupe international d'appui pour la Syrie, en date du 14 novembre 2015,
- Condamne sans équivoque dans les termes les plus forts les épouvantables attentats terroristes qui ont été commis par l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, le 26 juin 2015 à Sousse, le 10 octobre 2015 à Ankara, le 31 octobre 2015 au-dessus du Sinaï, le 12 novembre 2015 à Beyrouth et le 13 novembre 2015 à Paris, et tous les autres attentats commis par l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, y compris les prises d'otage et les assassinats, note que cette organisation a la capacité et l'intention de perpétrer d'autres attentats et considère que tous ces actes de terrorisme constituent une menace contre la paix et la sécurité ;
- Exprime ses très sincères condoléances aux victimes et à leur famille, aux peuples et aux Gouvernements de la Tunisie, de la Turquie, de la Fédération de Russie, du Liban et de la France, ainsi qu'à tous les gouvernements dont les ressortissants ont été pris pour cibles lors des attentats susmentionnés et à toutes les autres victimes du terrorisme ;
- Condamne également dans les termes les plus forts les atteintes flagrantes, systématiques et généralisées aux droits de l'homme et les violations du droit international humanitaire, ainsi que les actes barbares de destruction et de pillage du patrimoine culturel que continue de commettre l'EIIL, également connu sous le nom de Daech ;
- Réaffirme que ceux qui commettent des actes terroristes, des violations du droit international humanitaire ou des atteintes aux droits de l'homme, ou qui sont d'une manière ou d'une autre responsables de ces actes ou violations, doivent en répondre ;
- Demande aux États Membres qui ont la capacité de le faire de prendre toutes les mesures nécessaires, conformément au droit international, en particulier à la Charte des Nations Unies, au droit international des droits de l'homme, au droit international des réfugiés et au droit international humanitaire, sur le territoire se trouvant sous le contrôle de l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, en Syrie et en Irak, de redoubler d'efforts et de coordonner leur action en vue de prévenir et de mettre un terme aux actes de terrorisme commis en particulier par l'EIIL, également connu sous le nom de Daech, ainsi que par le Front el-Nosra et tous les autres individus, groupes, entreprises et entités associés à Al-Qaida, ainsi que les autres groupes terroristes qui ont été désignés comme tels par le Conseil de sécurité de l'Organisation des Nations Unies et qui pourraient par la suite être considérés comme tels par le Groupe international d'appui pour la Syrie avec l'approbation du Conseil de sécurité, conformément à la Déclaration du Groupe en date du 14 novembre, et d'éliminer le sanctuaire qu'ils ont créé sur une grande partie des territoires de l'Iraq et de la Syrie ;
- Engage les États Membres à intensifier leurs efforts pour endiguer le flux de combattants terroristes étrangers qui se rendent en Iraq et en Syrie et empêcher et éliminer le financement du terrorisme, et prie instamment tous les États Membres de continuer d'appliquer intégralement les résolutions susmentionnées ;
- Exprime son intention d'actualiser rapidement la liste du Comité des sanctions créé par la résolution 1267 afin qu'elle tienne mieux compte de la menace que représente l'EIIL, également connu sous le nom de Daech ;
- Décide de rester saisi de la question.
C'est grave. C'est très grave même si cette résolution ne se réfère par explicitement au chapitre VII de la charte de l'ONU qui traite de l'usage de la force. Elle mentionne cependant une menace mondiale à la paix et à la sécurité internationale, ce qui revient au même puisque c'est le sujet du chapitre VII, et appelle les pays qui en ont les moyens à « prendre toutes les mesures nécessaires » pour, entre autres, « éradiquer les sanctuaires » que l'EIIL s'est taillés en Irak et en Syrie. Ce qui ne laisse guère de doutes sur le type de moyens à mettre en œuvre.
Mais, surtout, la résolution 2249 suspend la souveraineté de la Syrie et de l'Irak, puisqu'elle ne mentionne pas leurs gouvernements ni la nécessité de les associer à ce que l'on entreprendra sur leurs territoires nationaux.
La Turquie s'étant permis de tirer sur un bombardier russe, les choses s'empirent. Préparez-vous, au mieux nous allons avoir une deuxième guerre froide, au pire une troisième guerre mondiale.
Je suppose que vous vous souvenez du sémillant ministre des finances grecques ou plutôt de ce qu'il en reste — pas le ministre, les finances. Yánis Varoufakis, économiste au pieds tendres pour ne pas dire de pacotille, érigée en héros par certains de nos hommes et femmes politiques dont le parti socialiste qui n'a jamais raté une occasion de se rendre ridicule, a été pris les mains dans le sac.
En effet, l'ancien ministre des finances d'un pays exsangue — rappelons ici qu'avant de subir la récession actuelle, les grecques étaient forts contents d'élire une classe politique qui en maquillant les comptes de leur pays les a menés à la ruine et rappelons aussi que nous sommes aujourd'hui dans la même situation — avait ouvert un compte totalement secret dans une banque du sultanat d'Oman. Le sultanat d'Oman est un magnifique pays, sa capitale Muscat vaut vraiment le détour, sa côte se laisse visiter. Quant à la péninsule du Musandam, il faudrait un article complet pour en décrire la beauté. Il n'en reste pas moins que ce pays est plus connu pour ses paysages que pour ses banques. Il fallait donc vraiment la rechercher et la trouver, cette banque. Cela a été fait pour être discret, sciemment.
Et il fallait être discret puisque c'est sur ce compte qu'il virait l'argent gagné par ses conférences pour ne pas payer d'impôts dessus en Grèce. Ce ne serait pas pathétique si cet individu n'avait pas été officiellement le défenseur des intérêts grecs face à la troïka.
Choc en Grèce ! Varoufakis prétend ne gagner que sommes modestes pour ses discours… mais il accumule des milliers d'euros sur un compte à l'étranger… L'ex-membre du cabinet Syriza en Grèce, facture actuellement 50.000 € pour les conférences qu'il est invité à donner à travers le monde. Il transfère ces sommes sur un compte HSBC en Oman, où réside son agent, Me Marinko. Le journal athénien Proto Thema a rapporté un email reçu du London Speaker Bureau, qui gère les conférences données par Varoufakis, et qui cite la somme de $60.000 comme montant standard de ses honoraires pour les discours donnés hors-Europe. Le prix chute à $5000 pour les conférences européennes et à $1.500 pour les universités. Bien entendu, Varoufakis voyage en première classe et nécessite logement, transports, repas et extras, a précisé son agent à un journaliste du Proto Thema, qui s'était fait passer pour un possible client pour obtenir ces informations. Le rapport contredit les déclarations de l'ex-ministre, qui affirme n'avoir reçu que 1.100 € au total pour l'ensemble de la quarantaine de conférences qu'il a données depuis sa démission il y a trois mois.
Je me suis attardé pour savoir quels étaient les montants facturés pour une simple interview. Le montant est difficile à trouver, il doit naturellement rester le plus secret possible pour que Varoufakis ne perdre pas la face, mais quelques chiffres ont fui. Ekatherimini indique que pour une interview de 22 minutes à la RAI-3, la télévision publique italienne, il a touché la modique somme de 24300 € nets tout en se disant être d'extrême gauche.
Un scandale de plus à gérer pour Syriza qui n'en est plus à un près. Pendant ce temps, le peuple continue à souffrir.
Vous le savez, je suis chef d'entreprise. Plus pour longtemps. En effet, je viens de recevoir un délibéré du TASS de M. et j'ai décidé ce matin de jeter l'éponge, fatigué que je suis de me battre contre des moulins à vent et un état qui, ayant besoin de toujours plus d'argent, vole les entreprises toujours un peu plus.
Je parle de vol car c'est exactement cela.
Je suis chef d'entreprise depuis 2004. Poussé par les salariés de l'entreprise pour laquelle je travaillais précédemment, j'ai repris son fonds de commerce après quelques péripéties judiciaires et extra-judiciaires dont un dirigeant de l'ancienne entreprise qui était parti négligemment avec une partie de la caisse et 42% des actions et qui court toujours. Il n'a jamais été inquiété par la justice, cela aurait dû me mettre la puce à l'oreille.
Depuis 2004, j'ai vu tout ce qu'un chef d'entreprise doit voir. Tout. Et j'ai compris pourquoi l'économie française va aussi mal. Dans le désordre, j'ai été condamné fin 2004 pour non paiement des salaires à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi par le tribunal des prud'hommes de la bonne ville de B. Cette personne était une salariée protégée de l'ancienne entreprise, dans laquelle je n'étais que cadre non dirigeant, qui a voulu être licenciée par le liquidateur judiciaire avant le rachat du fonds de commerce. Le liquidateur ne lui a jamais payé ses salaires et elle s'est retournée vers moi sur les conseils de ce liquidateur, Maître F., bien connu dans la région. Un jeudi après-midi, il faisait un peu chaud, c'était l'heure de la digestion et le président du tribunal ronflait bruyamment. Résultat : une condamnation exécutoire par provision, les dépens, une personne officiellement insolvable et la gentille dame de l'URSSAF qui m'intime de rajouter par dessus ma condamnation les charges sociales puisque, vous comprenez, ce sont des salaires en retard. Je n'ai jamais payé l'URSSAF, il y a prescription. En revanche, j'ai dû faire passer des salaires dans une comptabilité qui n'existait pas encore à la date des salaires en question puisque la personne fut licenciée avant que j'aie la jouissance du fonds de commerce et pour cela, car j'ai naturellement eu un contrôle fiscal, j'ai dû demander au tribunal de me faire un document m'autorisant à régler des salaires à une période où l'entreprise n'existait pas. Le contrôleur du fisc fut sidéré. Je pense qu'il l'est encore.
En 2007, un architecte de la ville de C. me casse du matériel de prêt, refuse de me payer mes factures sans aucune raison valable sauf l'optimisation de sa trésorerie pourtant débordante. Je le traîne devant le tribunal de commerce de N. J'étais demandeur. Je n'ai jamais été convoqué qu'à la première audience. Je me suis pourtant retrouvé condamné en étant comparant (donc présent à l'audience), en dernier ressort (donc impossibilité de faire appel), à lui payer des dommages et intérêts. J'ai porté plainte contre le juge de l'audience puisque je ne pouvais pas être présent à cette audience étant chez un client à l'autre bout de la région parisienne et qu'il y avait donc dans ce dossier un faux manifeste de la main d'un juge. Il y a eu enquête de police prouvant que je ne pouvais pas être présent à l'audience, que le juge était un proche de l'architecte et j'ai formé un pourvoi en cassation. Le pourvoi m'a été refusé car, comprenez-vous Monsieur le Grincheux, un juge est assermenté et ne peut donc sans doute par hypothèse commettre un faux en écriture. Circulez, il n'y a rien à voir. Condamnation aux dépens une fois de plus et dommages et intérêts. Montant de l'opération : 15000€ HT pour une facture n'un peu moins de 4000€ HT. Tout le monde savait que le tribunal de N. était le plus pourri de France. Il a fallu qu'un ancien président de la république soit contraint d'y passer pour que quelque chose soit fait. J'ai payé, je suis passé à autre chose.
De 2009 à 2011, je me suis débattu avec des impayés de clients. La chambre commerciale du tribunal de grande instance de la ville de C. m'a perdu un dossier en délibéré, ce qui m'a fait perdre le bénéfice d'une créance client de 65000€ HT. Pas de jugement, pas d'appel, rien. Remarquez bien, pas de condamnation non plus. Le même tribunal, alors que j'étais une victime collatérale dans un dossier politico-financier touchant la ville de S.-M.-aux-M., n'a jamais réellement fait diligence, m'empêchant de faire valoir mes droits. Personne, je dis bien personne ne m'a aidé à ce moment. Ni les CCI dont je ne sais toujours pas à quoi elles servent, ni la justice, ni l'état ne pourront dire qu'ils ne savaient pas puisque j'ai entretenu une correspondance avec N. Sarkozy et F. Fillon sur ce point très précis, que j'ai lancé des actions juridiques et que j'ai alerté tout ce que je pouvais alerter. La seule personne qui s'est un peu mouillée dans l'affaire fut le député de la vallée, J.-L. C. Le mien, E. S. a juste daigné me recevoir en m'expliquant que de toute façon, il ne ferait rien. Je peux m'estimer heureux, il ne m'a jamais raccroché au nez. Avec le recul, je me demande si je n'aurais pas préféré.
Je me suis débattu aussi avec des faux en écriture de la main d'un salarié (truanderie sur des frais de mission et autres signatures plus embarrassantes aux bas de contrats). Le salarié en question n'avait aucun pouvoir pour engager ma société, ce n'est pas ce qui l'en a empêché. Montant de l'ardoise, 120000€ TTC avec la bénédiction de la justice qui n'a strictement rien fait parce que je n'ai pas pu prouver que je ne lui avais donné aucune procuration. Forcément, si j'ose dire, prouver qu'on n'a jamais donné de document de procuration, donc que ce document n'existe pas revient, lorsqu'on désire en apporter la preuve à une légère contradiction dans les termes. Et encore, j'ai eu de la chance, j'ai échappé au pénal. En effet, l'URSSAF de M. était chaude ayant requalifié à la suite d'un contrôle le truandage du salarié sur ses frais de mission en je ne sais plus quel délit pénal, j'ai eu deux assignations devant la chambre correctionnelle de C. Je m'en suis tiré en obtenant le remboursement de la part du salarié après un an de bataille, le procureur m'ayant signalé que ma plainte ne serait pas recevable.
J'ai calculé qu'en dix ans, la justice française m'a fait perdre le bénéfice de 300000€ HT (créances et frais divers dont les frais d'avocats, les dépens et autres frais de justice). Une paille. Et jamais un juge ne sera responsable de cela. Ces gens rentrent chez eux le soir, touchent leurs chèques à la fin du mois et ne sont jamais comptables de leurs décisions.
Ce que je ne vous ai pas encore dit, c'est que mon entreprise a eu plusieurs prix pour la qualité de ses recherches. L'ancien PDG de Quark-XPress m'a approché pour me racheter. J'ai refusé, idiot que j'étais. J'aurais dû accepter son chèque et partir vivre dans un pays où travailler n'est pas un déshonneur. Mais ce n'était pas le seul à avoir essayé de racheter mon entreprise. D'autres fonds d'investissement m'ont approché. J'ai refusé leurs offres car je voulais que mon entreprise reste française et que j'aimais ce que je faisais. Malgré cela, et des clients voulant me suivre, jamais je n'ai réussi à monter un dossier de financement. Soit parce que l'Anvar, puis Oséo demandaient plus de ressources pour monter les dossiers que ce que ces machins pouvaient nous apporter financièrement, soit parce qu'une banque, la banque historique de ma société, n'a jamais voulu nous suivre malgré des contrats signés. En effet, entre 2004 et 2012, j'ai dû renoncer au bénéfice de 10 millions d'euros hors taxes de contrats signés. Vous me demanderez pourquoi je n'ai pas changé de banque et vous aurez raison. J'ai essayé, par deux fois. Mais lorsque la banque historique d'une PME ne suit pas l'entreprise, aucune autre ne le fera. Il est très difficile pour une entreprise de changer de banque contrairement à un particulier.
J'ai donc licencié en 2010 et 2011 sept personnes. Non en raison de la fameuse crise, non, simplement en raison de banques incapables de faire leur travail et de la justice française.
Mais je ne voulais pas fermer sèchement. Il y avait des résultats, des travaux avaient été menés. J'ai donc emprunté pour solder les cotisations spéciales de licenciement des employés. Je ne le referai plus. En effet, l'URSSAF de M. n'a jamais su, malgré les courriers d'accompagnement des chèques, imputer les versements au compte de l'entreprise. Mais ces chèques ont bien été envoyés en courriers recommandés et encaissés. J'ai eu des saisies par huissiers totalement irrégulières. J'ai contesté. Et je me suis retrouvé devant le TASS de M. en octobre 2014 non sans avoir essayé de régler ce problème à l'amiable. Cela m'a été interdit.
Les conclusions de l'URSSAF faisaient trois pages. À ces trois pages, j'ai répondu par soixante-dix pages de conclusions contenant entre autres les extraits de comptes de la société pour les périodes incriminées ainsi que les calculs de mon expert-comptable. Aujourd'hui, l'URSSAF de M. me doit de l'argent. Et même si on réintègrait toutes les sommes demandées en pénalités de retard et autres clauses pénales indues, il me resterait à régler quelques centaines d'euros. Nous nous sommes retrouvés tous les deux mois devant le tribunal. Jamais l'URSSAF de M. n'a demandé la même somme d'une audience sur l'autre. Entre la première et la dernière audience, la somme demandée a quasiment doublé ! Puis, l'URSSAF a refusé de conclure, entre autre parce qu'elle s'était pris les pieds dans le tapis, recevant même de la part du tribunal une injonction de conclure qu'elle n'a pas respectée.
Et je viens de recevoir le délibéré. Il paraît que je n'ai pas prouvé que les sommes avaient été réglées. Mon entreprise est donc condamnée à régler la somme demandée par l'URSSAF de M. sur sa contrainte plus les frais de procédure. Je précise que l'URSSAF de M. n'a jamais réussi à prouver par des écritures comptables le montant de la soi-disant dette. Je précise aussi que le tribunal de M. considère les écrits d'un expert-comptable, profession règlementée, comme de la roupie de sansonnet.
L'URSSAF n'aura rien. Je vais fermer mon entreprise pour défaut d'actif. Je pourrais écrire que l'URSSAF m'a tuer (sic). Je pourrais aussi écrire que Saint Louis rendait la justice sous un chêne et que les TASS la rendent comme des glands. Cela ne changera rien. Je suis aujourd'hui fatigué de me battre contre un système qui ne voit dans les entreprises qu'un tiroir-caisse ponctionnable à l'envi parce que les petits patrons jouent leurs biens personnels et non ni le temps ni les connaissances pour se défendre efficacement. Je suis fatigué de voir que notre justice, indigne d'une république fut-elle bananière, est aux ordres et fera tout pour faire rentrer de l'argent dans les caisses sans jamais se poser la question de savoir si la demande de l'URSSAF ou des autres caisses est légitime sous couvert de raison d'état.
Vous trouvez que j'exagère ? Même pas. Et si j'en parle aujourd'hui, c'est bien parce que je peux prouver tous mes dires.
Ce pays est foutu. Il est définitivement foutu.
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