Je n'en peux plus d'entendre des publicités pour les mutuelles d'entreprises obligatoires à partir de janvier 2016. Je n'en peux plus car c'est une tartufferie de plus de notre gouvernement sous couvert d'avancée sociale mais certains d'entre vous vont encore me taxer de turbolibéraliste mangeur de chatons dodus.
Je vais donc vous expliquer pourquoi cette mesure est idiote, coûteuse, et pourquoi il faut absolument lutter contre la mesure connexe qu'est le tiers payant généralisé de Marisol Touraine qu'il serait bon de transformer une bonne fois pour toute en bitte d'amarrage pour qu'on puisse s'asseoir dessus.
Premier point : la sécurité sociale que le monde nous envie est déficitaire. Cela ne date pas d'hier puisque les premières alertes remontent au début des années 50. Dix-neuf cent cinquante, entendons-nous bien. Cette sécurité sociale, meilleur régime autoproclamé au monde, est gérée par les syndicats représentatifs qui profitent largement de ses largesses. Assis sur une montagne de pognon, ils n'ont aucune envie de s'en faire déloger. Toute réforme passant par ces syndicats appelés partenaires sociaux est donc vouée à l'échec. Pour éviter de creuser le trou plus encore, les gouvernements successifs réforment, compliquent la vie de l'heureux cotisant qui n'en demandait pas tant, déclarent rembourser de moins en moins les soins et s'appuient sur les caisses complémentaires et maintenant surcomplémentaires pour que cela ne se voit pas trop. Mais cela finit par se voir.
Second point : pour obvier aux carences nombreuses du meilleur système au monde et éviter que des cotisants dont les cotisations contrairement aux prestations n'ont pas baissé s'aperçoivent de la baisse des remboursements de la sécurité sociale, le gouvernement, dans sa grande bonté, a rendu obligatoire les mutuelles d'entreprise. Ainsi, avec le tiers payant généralisé, il deviendra difficile de savoir ce qui relève d'un remboursement de la sécurité sociale et ce qui provient de sa mutuelle complémentaire ou de sa surcomplémentaire. Et je peux vous annoncer que les mutuelles complémentaires et surcomplémentaires vont augmenter à mesure que les remboursements de la sécurité sociale de base vont baisser. Cerise sur le gâteau, les contrats de mutuelles (et d'assurances en général) sont taxés à hauteur de 14%. Et l'état ne peut s'asseoir sur une taxe de 14% sur tous les nouveaux contrats de mutuelles complémentaires.
Cette belle avancée sociale n'est donc qu'un moyen supplémentaire de tirer l'argent de la poche des gens au profit d'un état toujours plus obèse et qu'il est grand temps de limiter à ses tâches régaliennes.
Je vous rappelle à toutes fins utiles que le peuple de France a coupé la tête d'un roi pour moins que cela.
Tout est bon pour augmenter les recettes de l'état. Jamais il n'est question de réduire son train de vie, ce serait trop facile.
Deux sénateurs - André Gattolin (EELV) et Jean-Pierre Leleux ("Les Républicains", ex-UMP) - ont remis le 29 septembre 2015 un rapport pour définir "un nouveau modèle de financement de l'audiovisuel public". Mesures phares ? Une hausse "limitée et temporaire" de la redevance télé en 2016 et 2017 et son extension à tous les foyers d'ici au 1er janvier 2018, même ceux sans téléviseur.
Une redevance TV pour les foyers sans télévision, c'est tout de même cocasse.
Vous souvenez-vous de ce petit état ridicule, en faillite et autoproclamé patrie des droits de l'homme et du vivrensemble sirupeux que l'on appelle la France ? Figurez-vous que ce pays ridicule qui se targue de donner des leçons au monde entier vient d'être épinglé par Transparency International qui constate, je cite, que la France est l'un des états les plus corrompus d'Europe.
09-10-2015
La France, grâce à une opacité bien organisée, est un pays de petite vertu, lorsqu’il s’agit de corruption. En Europe, elle se place dans le peloton de tête des pays où la corruption prospère le mieux.
La corruption des élus politiques français bénéficie d’un contexte structurel profondément immoral qui n’est pas fait pour lutter contre cette faiblesse bien humaine, mais pour protéger les copains et les coquins, cacher les petites combines juteuses, entretenir les privilèges des uns, au détriment des payeurs qui souvent se saignent, voilà ce qui ressort du dernier rapport de Transparency international « agir contre la corruption ».
Premier constat douloureux : pour cacher la corruption, la France « n’a pas créé la base de données publique essentielle qui recense les condamnations pour corruption » déplore le rapport, et permettre à chaque contribuable de recevoir l’information à laquelle il a droit. Cela, dans une hypocrisie ambiante de débauche de « solidarité citoyenne. » Solidarité oui, mais pas touche aux élus.
Second constat : « Il est donc très difficile d’avoir, en France, une vision précise des formes que prend la corruption », au point que Transparency France a du faire appel à des bénévoles pour dresser la carte de la corruption, et que l’ONG lance un appel au public : « Aidez-nous à enrichir la base de données en nous adressant les décisions de justice dont vous avez connaissance » car « nous avons besoin de vous pour connaître les condamnations qui n’apparaissent pas encore sur notre carte, » expliquent-ils.
Les mairies savent trouver de l’argent pour des projets électoralistes et acheter les voix des uns avec l’argent des autres, mais pour financer la lutte contre la corruption, il n’y a plus personne…
Une culture de l’impunité dans laquelle la corruption prospère
Troisième constat : une justice complaisante, voire complice.
« Ce qui a le plus frappé nos bénévoles? La durée des procédures: 45 affaires ont un délai > 15 ans entre les faits et la condamnation » constate l’ONG.
Quinze ans entre les faits et la condamnation, la justice est généreuse avec les ripoux : elle leur laisse tout le temps pour s’organiser, accumuler un petit pactole sur le dos des contribuables, étouffer les affaires et enfouir leurs détails, perdre quelques dossiers, et pourquoi pas, jouer sur la mort naturelle de quelques témoins ou acteurs gênants, sans compter sur l’immense bénéfice que le temps offre à l’effacement des mémoires. C’est dans cette culture de l’impunité que la corruption prospère.
« Avoir accès à ce type de données est pourtant essentiel pour savoir quels sont les domaines, régions et catégories de personnes les plus vulnérables et, ainsi, éclairer l’action des acteurs de la lutte contre la corruption (pouvoirs publics, citoyens, ONG, médias) ».
Pots de vin, prises illégales d’intérêts, les maires épinglés
Quatrième constat : En France, on déteste les patrons, mais les vrais ripoux, ce sont les maires
Europe 1, qui a étudié en détail le rapport, note que « les maires sont les personnes les plus condamnées, surtout pour des affaires relatives à l’attribution de marchés publics », « deux fois plus que les patrons », précise la radio.
Le scandale Kader Arif, l’arbre qui cache la forêt
Pour autant, le contrat du ministère de la défense qui a fait tomber Kader Arif, l’ancien ministre des anciens combattants, est une paille dans une botte de foin. « Les chiffres ne portent … que sur les affaires dont nous avons eu connaissance », nuance Transparency France qui laisse entendre que la réalité est par essence difficile à cerner, puisque précisément il s’agit d’affaires illégales, secrètes et bien cachées.
Conclusion
Transparency France fait un travail indispensable et qu’il convient de saluer. Mais l’ONG pourrait elle-même faire preuve d’un peu plus de transparence.
- Il est regrettable que la base de donnée ne permette pas d’afficher un tableau avec les noms des ripoux en clair, et les villes où ils exercent leur vice. Il faut, pour les trouver, faire une recherche extrêmement longue département par département, et une suite de copiés collés impossibles.
- Il serait bon, également, puisque l’étude fait une distinction entre la situation des pays émergents et celle des pays industrialisés, que les tableaux reprennent cette distinction. C’est cette lecture qui m’a révélé que la France avant d’être 26e sur la liste, est surtout parmi les pays d’Europe les plus corrompus.
- Où sont les chiffres ? Pour mesurer l’ampleur de la corruption, il faut ses chiffres. L’indispensable classement par le nombre de condamnation ne permet pas de visualiser l’ampleur des dégâts. Un procès pour une corruption de 3 000 euros, ce n’est pas la même chose qu’un autre pour 300 000.
A la tête du Théâtre National de Strasbourg, le gendre de Jack Lang vient de remplacer la nièce de Martine Aubry. Aucun contribuable n’a été dépouillé, aucun logement (encore que) destiné aux défavorisés n’a été détourné, et pourtant, nous sommes en plein cœur d’un système oligarchique, d’un népotisme qui représente une forme de corruption jamais sanctionnée – sauf lorsqu’il s’agit de dénoncer Nicolas Sarkozy bien entendu (il a du renoncer à installer son fils Jean à la tête de l’EPAD lorsque les médias en ont fait à juste raison tout un fromage. Cela n’a pas empêché le gouvernement socialiste de choisir Amin Khiari, fils de la vice-présidente PS du Sénat pour diriger le même EPAD, en comptant sur la complicité des médias, qui pour une fois n’ont pas cédé.)
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour Dreuz.info.
Sans commentaire.
La DS a soixante ans. Soixante ans d'avance. En effet, la première Citroën DS19 a été présentée le 6 octobre 1955 au salon de l'auto de Paris, au Grand Palais.
Et dire que PSA vient d'enterrer son exceptionnelle suspension. Je garde personnellement ma 23IE Pallas…
Et pour la peine, je vous mets une petite video tout a fait kitch, n'est-il pas ?
Que Fernand me pardonne, c'était je l'avoue un peu simple.
Ceux qui me lisent régulièrement savent que je suis un usagé (sic) de notre belle SNCF et que j'ai un statut qui varie entre le grand voyageur plus et le grand voyageur le club. C'est vous dire le nombre de kilomètres que je passe bon an mal an dans les voitures de plus en plus moisies de la SNCF. Je parle de voiture moisies parce que les lignes que j'emprunte n'ont pas la chance d'accueillir des TGV, que les nouveaux aménagements sont moins confortables pour ma grande carcasse que les anciennes rames Corail et que les toilettes sont généralement condamnées par manque d'eau, ce qui est très pratique lorsqu'on en a pour cinq heures de voyage. Et je ne vous parle même pas des motrices, la semaine passée la Sybic était remplacée par une antique BB occasionnant un retard de plus d'une demi-heure à l'arrivée.
Ceci étant dit, je prends toutes les semaines le même train le même jour à la même heure. Il est même enregistré sur le site internet de la SNCF. La semaine passée, j'ai donc passé commande comme toutes les autres semaines. Et là, je n'ai pas fait attention, ce fichu site m'a pris une réservation non sur le train partant de Paris à 17h52, mais sur le train précédent partant lui à 15h45. Naturellement, je m'en suis rendu compte en arrivant à la gare vers 17h30.
À ce moment du récit, il faut vous dire que mon abonnement me permet d'échanger gratuitement un billet dans la gare de départ jusqu'à deux heures après le départ du train initial. J'essaie donc d'échanger ce billet sur un automate. Opération impossible. Au guichet, la queue était assez importante pour m'autoriser un changement de billet, mais seulement pour le train de 19h02. Forcément, un vendredi soir dans une gare parisienne, l'affluence prévue était tellement faible que la SNCF dans sa grande bonté n'avait que deux guichets ouverts ! Je me rabats donc vers l'accueil de la gare où un employé essaie d'effectuer ce changement. Rien à faire.
Je me dis donc que j'allais monter dans le train et expliquer la situation à un contrôleur. Après tout, ils ne sont pas tous totalement idiots et ce n'est pas comme si je n'avais pas un billet sur moi que j'essayais vainement de changer.
C'était sans compter sur Vigipirate.
Au bout du quai, une rangée de contrôleurs et de forces de l'ordre filtrait les passagers. J'explique mon problème à un contrôleur qui s'avérera être le contrôleur en chef du convoi. Une belle gueule de syndicaliste élevé sous le fût de bière : gueule d'ivrogne, visage vérolé et, surtout, l'intelligence d'un petit chef bouffi de ses prérogatives.
Ce sale type a commencé par me traiter de fraudeur (sic). Pourtant, j'avais un billet qui, s'il n'était pas pour ce train, pouvait parfaitement être changé d'après le règlement de la SNCF. D'après le même règlement, ce sale type ne m'a autorisé à monter dans le train qu'après règlement d'un nouveau billet auquel il a tenté d'adjoindre une amende. Autant dire que je me suis un peu énervé et qu'il est revenu sur son amende mais pas sur le billet que j'ai dû payer avec la réservation mais sans en avoir parce que comprenez-vous sur le quai on ne peut pas fournir de réservation. J'ai naturellement demandé à ce brave homme son nom et matricule. Je n'ai eu qu'une partie de son nom, mais comme il était dans le train, il me sera facile de le signaler à sa maison mère qui pourra le retrouver. De mon côté, ayant réglé deux billets de seconde, je me suis assis en première classe.
Je n'ai pas apprécié. Mais alors pas du tout. Samedi matin, je suis donc retourné à la gare munie d'un vendeur la plus proche de mon domicile. Autant vous dire que le vendeur a trouvé inadmissible l'attitude du contrôleur et m'a immédiatement remboursé le billet avec les excuses de la SNCF.
J'ai compris vendredi dernier pourquoi certains contrôleurs se font agresser. Vue la façon dont je me suis fait traiter alors que j'étais en possession d'un billet et de toute bonne foi, j'imagine ce qui peut se passer lorsqu'ils sont devant de vrais fraudeurs.
À nous de vous faire préférer le train ? Commencez donc par trier vos contrôleurs !
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