Je vous le disais hier, ça commence à swinguer à New York. Et ça sent déjà la fumée en Europe. En effet, l'AFP nous annonce que les banques, officiellement très solides, ont une tendance fâcheuse à la faillite ces derniers temps. Récemment, quatre banques italiennes ont littéralement laminé l'épargne de quelques milliers d'italiens qui n'avaient rien demandé. C'est maintenant au tour d'une banque lusitanienne, la BANIF, dont le titre vient de déviser, accusant une perte de 42%. Les media locaux annoncent une intervention imminente de l'état.
En faisant un peu de mauvais esprit, on pourrait dire que le gouvernement local serait contraint d'intervenir avant que la BANIF ne fasse trop de bénéfices pour une plus juste et sociale redistribution des dividendes. Rassurez-vous, cela risque fort de terminer en chyprage de petite économies pour boucher les trous.
Problème : cette banque pourrait faire faillite. Ce qui est pourtant impossible puisque le Monde s'habillant en Pravda n'arrête pas de répéter à l'envi que les banques européennes sont solides et qu'au pire l'Union Bancaire va sauver les pauvres égarées. Or si cette banque n'arrive pas à trouver un nouvel actionnaire cette semaine à la place de l'état, elle sera soumise à un plan de sauvetage prévoyant de séparer les actifs sains des actifs toxiques, ce qui n'est pas réellement bon signe pour les épargnants.
À bon entendeur…
Les fêtes de fin d'année ne sont pas loin. Pourtant, en deux semaines, il peut se passer un tas de choses amusantes. Surtout d'ailleurs dans le monde merveilleux de la finance.
C'est pourquoi je vais vous parler de Third Avenue.
Third Avenue est un hedge fund bien connu de Wall Street. Ce fonds vient d'informer ses clients qu'ils ne pourront pas retirer leurs fonds pour la raison suivante :
On veut déboucler nos positions à notre propre rythme sur les prochains mois sans pour autant brader.
En lisant cette phrase dans le Wall Street Journal, je ne peux que sourire, car elle signifie qu'il y a, comme le disent mes amis helvètes, le feu au lac. En d'autres termes, plus de liquidités dans le fonds et actifs pourris dans le portefeuille.
Les clients font la tête. En effet, pour eux — mais seulement pour eux — la surprise est immense. Elle est d'autant plus incompréhensible que Third Avenue avait payé grassement plus de 10% par an (jusqu'à 16%) les dernières années grâce à des positions risquées et particulièrement audacieuses. Sauf que lorsque l'économie ne va pas bien, que la masse de liquidités a tendance à fondre comme neige au soleil et la banqueroute est souvent au tournant. Et c'est de banqueroute que l'on peut parler ici puisqu'il n'y a plus un sou en caisse.
Conséquence immédiate, son PDG depuis vingt-quatre ans a été remercié avec non seulement l'interdiction de remettre les pieds dans les locaux du fonds mais aussi l'interdiction de s'approcher de l'immeuble. Je cite :
A security guard at the firm’s New York headquarters on Sunday said Mr. Barse had been let go and isn’t allowed back in the building.
Le naufrage est en train de commencer. Accrochez-vous parce que cela risque de tanguer très fort, les déboires de Third Avenue étant couverts par des CDS. Et ces CDS vont déclencher d'autres ventes un peu plus loin aux taux actuels des marchés. Il y a de fortes chances que cela mette le feu un peu partout. Et s'il y a le feu actuellement à New-York, ça sent tout de même un peu la fumée à Paris.
Mais ce n'est pas tout. Dans la même catégorie, le hedge fund Stone Lion lancé par les anciens de la Bear Sterns Bank connaît aussi des soucis de trésorerie. Lui aussi interdit à ses clients de retirer leurs fonds.
Dès à présent, je conseille donc à mes lecteurs d'investir sans plus tarder dans les conserves et les fusils de chasse.
Plus sérieusement et à ce rythme soutenu, au 31 décembre 2015, Wall Street sera totalement en flammes. Gardez bien précieusement vos pièces d'argent et d'or, cela risque de saigner fort dans les prochaines semaines.
Je faisais état il y a quelques jours de la possibilité de report des élections régionales et de la possibilité qu'il n'y ait plus d'élections dans notre beau pays avant longtemps. J'avoue avoir reçu un certain nombre de messages étonnés voire incendiaires. Les derniers attentats parisiens offrent une belle opportunité pour que ces élections ne se tiennent pas et pour éviter que le Front National pas encore socialiste malgré son programme économique ouvertement de gauche ne prenne pied dans certaines régions. Encore une fois, au lieu de soigner le malade, on tente de casser le thermomètre. Sans doute est-ce plus facile.
Je reste pourtant sur ma position et ce n'est pas la requête en référé-liberté déposée récemment devant le conseil d'état qui me fera changer d'avis. Je vous laisse à cette lecture.
Il n'y a pas à dire, ce pays est définitivement foutu.
Dimanche prochain se tiendra le premier tour des élections régionales. Dans certaines régions, le Front National mais pas encore socialiste (quoique…) risque de faire des scores largement supérieurs à ceux du NSDAP en 1933. Dans ce contexte, la petite image ci-dessous prend toute sa saveur.
Fig. 1 : nullité en marche
Étonnant, non ?
Je suis l'heureux possesseur d'une BX14RE année modèle 1990 export Finlande. Plus exactement, mon épouse est actuellement titulaire de la carte grise et de ce qu'il reste de cette voiture que j'avais achetée d'occasion en 1992 pour la somme de 32000 FF avec autant de kilomètres au compteur. Je faisais déjà les successions comme d'autres font les sorties d'écoles…
Hier matin, 29 novembre 2015, vers 11h00, à quelques kilomères de chez moi, j'entre dans un léger virage à droite sans visibilité. Vitesse de 40 km/h en décélération, j'avais encore le pied sur le frein. Bien à droite, je vois arriver devant moi et coupant le virage un engin façon 4x4 de ville. Voyant qu'il y avait un véhicule dans la trajectoire, le conducteur du 4x4 en question donne un coup de volant vers la droite et perd le contrôle de son véhicule qui n'obéit pas vraiment et se contente de se mettre en crabe. L'inertie est parfois chafouine et d'autant plus chafouine qu'il y avait des gravillons sur la chaussée. Je n'ai pas eu l'impression que le conducteur de cet engin ait utilisé son frein. De mon côté, déjà bien à droite, j'ai mordu le bas-côté plusieurs mètres avant l'impact, les traces de mes pneus dans la terre étant sans ambiguïté. Elles prouvent même que je n'ai pas dérapé.
Quoi qu'il en soit, nous nous sommes touchés. Pas de grand'chose, quelques centimètres, moins que la largeur de l'aile avant gauche de la BX. Mais j'ai tout de même à remplacer le capot — en fibre et la compression de l'aile façon César l'a un peu abîmé —, le clignotant avant gauche, l'aile avant gauche et le pare-choc, en considérant que les longerons n'aient pas été touchés.
En tout état de cause, lorsque ce 4x4 a arrêté sa course, ses quatre pneus étaient encore sur l'enrobée et de loin. Il restait au moins 50 cm entre les pneus de ce véhicule et le bord de la route qui, à cet endroit, doit avoir une largeur d'un peu plus de 4 m. En d'autres termes, même après la rectification de la trajectoire de son bolide, il n'était toujours pas à sa place sur la chaussée.
Étrangement, les deux personnes occupant le véhicule ont mis plus d'une minute à se ranger et sortir de leur véhicule. Deux femmes et un chien, un grand modèle de berger écossais même pas attaché. Elles n'avaient pas de constat et je n'ai pas bien compris pourquoi l'une a présenté un permis au format carte de crédit, donc récent — alors qu'il n'y avait que le B dessus — pour remplir mon constat et que l'autre lui a fait ranger ce permis pour sortir le sien, version papier en trois volets. Je ne suis donc pas sûr que la personne qui ait rempli le constat ait été le conducteur du véhicule fautif. Sinon, pourquoi la passagère ou prétendue telle, aurait-elle sorti son permis de conduire ? Je ne sais pas pourquoi elles ont mis une bonne minute à sortir. Je ne sais pas si elles discutaient, si le conduteur utilisait un téléphone ou s'il fallait ranger le chien dans le coffre, chien qui pouvait tout à fait passer par dessus la banquette arrière pour faire un câlin au conducteur.
S'ensuit une discussion sur les vitesses des véhicules. Pour ma part, j'avoue qu'avant ce virage, comme il y a de la visibilité, je roule entre 60 et 70 km/h. Mais connaissant parfaitement le virage en question, je l'ai abordé en freinant étant alors à son entrée au plus à 40 km/h. En face, on me rétorque que le 4x4 ne roulait pas à plus de 30 km/h. Je n'en ai malheureusement pas la preuve, mais s'il ne roulait pas à 90, il devait au moins être à 50 ou 60 vue la façon dont il a surgi devant moi et dérapé. Je n'en ai malheureusement pas la preuve. Et même s'il roulait à 30 km/h, cela ne change pas le fait d'avoir coupé un virage sans visibilité donc de s'être trouvé sur la file de gauche, à savoir celle réservé au véhicule arrivant en sens inverse.
Et la brave dame de raconter que c'était la première fois qu'elle remplissait un constat depuis sa sortie de l'auto-école. Notez bien la première fois qu'elle remplissait un constat. Je trouvais un peu étrange l'état de son véhicule qui avait déjà subi de nombreux accrochages non réparés mais je n'avais aucune raison de mettre a priori sa parole en doute. Pour ma part, c'était la deuxième fois et j'aimerais bien qu'il s'agisse de la seconde. La première fois était un accrochage avec une brave dame roulant en 309. C'était un samedi de février 1995, en Alsace, je roulais en 2CV et elle était sortie d'un stationnement pour faire un demi tour en se mettant perpendiculairement à la route au moment ou j'arrivais. Elle avait eu son permis la veille à Bobigny.
Ce matin, mon épouse a porté la BX chez le garagiste qui l'entretient, la BX, pas mon épouse. En voyant le nom de la personne responsable de l'accrochage, il ne trouve rien d'autre à dire qu'il faudrait que nous allions voir le mari de la conductrice parce que les gens du coin en ont assez des accrochages réguliers et répétés provoqués par cette personne qui roule n'importe comment, la nuit sans phare, n'importe où sur la chaussée… Bref, cette conductrice est connue comme le loup blanc.
Je ne pense pas aller voir le mari de cette conductrice. Disons que cela dépendra de la tournure des événements. C'est à son assurance de faire le nécessaire pour lui faire comprendre qu'elle devrait un peu se calmer au volant. Mon problème est bien différent. Cette BX roulait parfaitement bien, était saine et entretenue même si elle ne valait plus rien économiquement parlant. Si ma 2CV ou ma DS23 sont assurées à dires d'expert, ce véhicule n'était assuré qu'au tiers étendu. Avec la franchise, même en étant non responsable — et je sens que je vais devoir me battre pour cela —, cela m'étonnerait franchement qu'il soit économiquement valable de la réparer.
Reste alors à trouver une voiture en état correct à vil prix à cause d'une imbécile qui n'aurait jamais dû avoir un volant entre les mains.
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