On en parle depuis quelques jours. Le gouvernement socialiste prévoit de taxer les récepteurs de télévision présents dans les maisons secondaires d'une demi redevance.
Or un précédent gouvernement avait argué du fait qu'il n'était pas admissible d'imposer une redevance TV aux résidences secondaires dès lors qu'un poste était déclaré dans l'habitation principale puisque, en tout état de cause, il était fort difficile de regarder en même temps son poste dans son habitation principale et dans sa résidence secondaire. La logique est sans faille.
Cela ne semble pas déranger outre mesure l'équipe actuelle qui, sous peine de trouver de l'argent là où il en resterait encore, ne se prive pas d'attribuer au téléspectateur un don d'ubiquité lui permettant de regarder en même temps à deux endroits différents ses postes de télévision. Plutôt que de taxer par résidence, pourquoi ne pas faire comme pour les premiers postes de radio, à savoir par récepteur. Je suis convaincu qu'il existe plus de foyers fiscaux équipés de plusieurs récepteurs que de foyers fiscaux avec une résidence secondaire ! Et cela ne supposerait en rien un don d'ubiquité.
Décidément, on a bien les politiques que l'on mérite et force est de constater que l'on ne doit pas être très méritant !
Le mondial de l'auto se tient actuellement à Paris, porte de Versailles. Durant cette manifestation, le gouvernement n'a pu s'empêcher de parler de sa refonte du système de bonus-malus prétendûment écologique.
Rappelons que ce système a été instauré pour inciter les automobilistes à aller vers des voitures moins consommatrices et dont l'impact sur l'effet de serre — parce qu'il ne tient compte que des émissions de dioxyde de carbone — est réduit.
Dans les propositions de loi de finance 2013, les montants de ces malus pseudo-écologiques explosent. Tout le monde va passer à la caisse, que ce soient les monospaces, les berlines familiales voire les véhicules à essence à bas coût eux aussi lourdement frappés. Il paraît, enfin c'est le gouvernement qui l'affirme, que l'avenir est à la voiture électrique. Pourtant, aucun scientifique sérieux, aucun industriel ne parie sur cette voiture électrique. Ford vient de se dédier, Renault comptabilise les études de ses véhicules électriques comme des pertes, PSA n'y croit pas et les autres regardent. Quant aux scientifiques, ils savent parfaitement que l'électricité ne se crée par à partir de rien et qu'il faudra faire le choix entre le nucléaire et la voiture électrique. Encore faudra-t-il faire le choix lorsqu'on sera capable de stocker cette électricité dans des batteries performantes que l'on sera en mesure de recycler. Aujourd'hui, toutes les ressources de terres rares de la planète ne suffiraient pas à construire des batteries pour le quart des voitures en circulation aux USA (source IEEE Spectrum). Quant à l'autonomie de ces véhicules, elle est ridicule puisqu'un rapide calcul montre qu'il est impossible, avec le plus performant des véhicules électrique actuel, de traverser Paris d'un bout à l'autre aux heures de pointe en tirant 20 ch sur le moteur (ce qui correspond à la puissance d'une 2CV4).
Non, l'avenir n'est pas au véhicule électrique. Tout au plus au véhicule hybride avec un carburant de synthèse produit dans des bioréacteurs raccourcissant la durée du cycle du carbone. Les grands pétroliers y travaillent depuis quelques années. En France, pour des raisons idéologiques, nous sommes fiers de tourner le dos à ces recherches. Passons, nous avons forcément raison contre tout le monde et revenons donc à notre futur malus écologique.
Ce nouveau malus écologique va être sévère. Que dis-je, il va être sanglant ! Le gouvernement ne se cache ni d'être en mal d'argent frais, ni du fait que le système actuel bonus-malus actuel lui coûte très cher, preuve de sa relative efficacité puisqu'il y a plus de bonus réglés que de malus encaissés. Pour corriger le tir d'un point de vue strictement comptable, le gouvernement socialiste veut taxer la plupart des moteurs à essence, réputés pourtant moins polluants que les diesels, les véhicules familiaux en général et, globalement, une bonne partie des modèles de Renault et de PSA produits en France.
En effet, si les moteurs à essence produisent plus de dioxyde de carbone qu'un moteur diesel, il ne faut jamais oublier de prendre en compte la totalité des polluants parce qu'un moteur, contrairement à ce que pense le gouvernement, n'émet pas que du dioxyde de carbone. Cela fait des années que l'on sait que les moteurs diesel, équipés ou non de filtres à particules, envoient dans notre atmosphère des particules fines (de l'ordre des nanoparticules particulièrement nocives), du monoxyde et dioxyde d'azote, de l'ozone et tout un tas de polluants particulièrement dangereux. Une récente étude a encore mis le doigt dessus, mais pour des raisons purement idéologique, on continue à privilégier le diesel au mépris de la santé publique. Ne perdez pas de vue que l'amiante de demain est le diesel d'aujourd'hui. Mais revenons au malus.
Seront privilégiés à partir de janvier 2013, les rarissimes véhicules hybrides, généralement très onéreux, et les véhicules électriques quasiment inexistants sur le marché. Les petits véhicules impropres à des déplacement en famille hors des villes et essentiellement importés sont quant à eux épargnés. Cela doit correspondre à ce que le gouvernement appelle la meilleure façon de privilégier le « made in France ».
Je cite in extenso l'analyse faite par la Tribune :
Révélé dès lundi soir par le magazine Auto Plus et relayé ce mardi par Le Figaro, le barême du malus écologique sera sérieusement revu à la hausse au premier janvier. Pour compenser les quelques cadeaux fiscaux octroyés par le gouvernement en juillet dernier pour des véhicules verts représentant 1% du marché français à peine et réservés à quelques privilégiés. Dans le projet de loi de finances 2013, les seuils sont abaissés, les tranches de taxation multipliées et les montants explosent. Évidemment, députés et sénateurs peuvent encore revoir la copie. 1000 euros de taxe pour des véhicules de taille moyenne émettant plus de 151 grammes au kilomètre, 2000 dès 176 g/km. Et l'impôt monte jusqu'à 6000 dès 201grammes. Le Figaro note qu"un minispace Renault Modus essence automatique — de la taille d'une Clio — écope de 2000 euros de super-taxe. Les grands monospaces Citroën C8 2,0 HDi 163 automatique — la boîte automatique incite pourtant à une conduite plus apaisée et sécurisante — sont punis avec 3000 euros d'impôt. Paradoxal, un 4x4 Dacia Duster à bas coûts (à essence), facturé 13900 euros, est passible de 2600 euros de taxe, précise le quotidien.
La conséquence immédiate de cette nouvelle connerie gouvernementale — je pèse mes mots — est que ce nouveau système va encore orienter les constructeurs français vers des petits véhicules diesel à très faibles marges. Or ces véhicules sont invendables en dehors d'Europe, certains pays interdisant même les véhicules légers diesel.
Dire qu'on s'étonne encore de la mauvaise santé de PSA et de Renault pendant que l'industrie automobile allemande, soutenue par son gouvernement, renforce sa puissance. Qui donc à instauré un ministre du redressement productif ?
Vingt-septième dimanche du temps ordinaire, rien que pour vous, mécréants mes frères, je vous cite intégralement la première lecture :
Il n'est pas bon que l'homme soit seul
Lecture du livre de la Genèse (2, 18-24)
Au commencement,
le Seigneur Dieu dit :
« il n'est pas bon que l'homme soit seul.
Je vais lui faire une aide qui lui correspondra. »
Avec de la terre, le Seigneur Dieu façonna
toutes les bêtes des champs et tous les oiseaux du ciel,
et il les amena vers l'homme
pour voir quels noms il leur donnerait.
C'étaient des êtres vivants,
et l'homme donna un nom à chacun.
L'homme donna donc leur noms à tous les animaux,
aux oiseaux du ciel et à toutes les bêtes des champs.
mais il ne trouva aucune aide qui lui corresponde.
Alors le Seigneur Dieu fit tomber sur lui un sommeil mystérieux,
et l'homme s'endormit.
Le Seigneur Dieu prit de la chair de son côté, puis il referma.
Avec ce qu'il avait pris à l'homme,
Il forma une femme et il l'amena vers l'homme.
L'homme dit alors :
Cette fois-ci, voici l'os de mes os
et la chair de ma chair.
On l'appellera : femme.
À cause de cela,
L'homme quittera son père et sa mère,
Il s'attachera à sa femme,
Et tous deux ne feront plus qu'un.
Soit et pourquoi pas ? Après tout, le créationnisme est à la mode.
Pourtant, il y a dans ce texte un sérieux problème de causalité. Il y est écrit que l'homme quittera son père et sa mère. Pour ceux qui n'auraient pas compris, l'homme, dans ce texte, est Adam, le premier homme, androgyne de son état avant l'étape de la première côtelette-sectomie sous anesthésie générale et surtout de la reinette maudite. Il n'a pas encore trouvé chaussure à son pied, pardon, pris femme, donc n'a encore aucune idée des conséquences de son attachement au sens biblique du terme. N'ayant donc aucune idée des mécanismes subtils de la reproduction et n'ayant par ailleurs aucun nombril témoignant d'une quelconque génération précédente, comment pourrait-il parler d'un père et d'une mère ?
Et je ne vous parle pas de l'attachement. Adam fait un pari sur l'avenir parce que si cela se trouve, Lilith était bien plus vivable qu'Ève et peut-être moins sujette à la migraine. Parce qu'Ève avait son petit caractère, ce que ne nous dit pas ce texte.
Et pourtant, Adam parle de famille et d'attachement. Pour quelqu'un qui n'a pas connu la génération précédente ni éprouvé le plus petit attachement, cette affirmation fait d'Adam un odieux avant-gardiste mâtiné d'un joueur un peu fou. Remarquez bien, il a fait des émules. Il n'a été que le premier homme à parler de ce qu'il ne connaissait pas et à faire des promesses qu'il ne pourra pas tenir. En somme, Adam fut le premier homme politique.
Et depuis, ces hommes politique se sont multipliés. Ils parlent toujours de ce qu'ils ne connaissent pas en promettant monts et merveilles — Montebourg est actuellement leur archétype puisqu'il parle de redressement productif en ignorant jusqu'au commencement de la gestion d'une entreprise tout en ayant aucun moyen pour son action (voir Arcelor). Et de toute manière, pourquoi ne parler que de ce qu'on a vu ? S'il fallait le faire, le pape parlerait-il de la résurrection du Christ ou de l'avortement de sa belle-sœur ? Montebourg parlerait-il de petites et moyennes entreprises ?
Non, un homme politique, et la bible est le premier manifeste politique, doit parler de tout, en particulier de ce qu'il ne connaît pas. Il doit aussi promettre ce que ses électeurs ou ses ouailles veulent entendre même s'il sait que cela ne sera pas tenable.
J'ai envoyé un courrier incendiaire à mon centre URSSAF au début du mois de septembre. Trois pages que je mettrai ici lorsque cette affaire sera terminée et qui a fait en son temps son petit effet puisque le supérieur hiérarchique de la personne qui me pourrit la vie depuis presque deux ans a pris la peine de m'appeler immédiatement au téléphone dès réception. Il faut dire que je menaçais d'assignation devant une chamber correctionnelle le directeur de cette URSSAF ainsi que la personne responsable du traitement du dossier. Forcément, ça aide à faire bouger un peu les choses.
Ce courrier faisait trois pages, numérotées assez bizarrement je dois l'admettre 1, 2 et 3. La prochaine fois, je les numéroterai ga, bu, zo ou avec tout autre système de numérotation. Jamais, je dis bien jamais, ne figure sur ce courrier le nombre total de pages, plus par flemme qu'autre chose puisque j'avais utilisé le format lettre de LaTeX.
Hier matin, je reçois un nouveau coup de téléphone de ma pourrisseuse de première classe me demandant sans rire les pages 2 et 3 de ce courrier que l'URSSAF n'avait jamais eues. Patelin, je lui ai répondu que c'était un peu comme le courrier de quinze pages de ma comptable qu'elle niait avoir reçu alors même que j'ai un accusé de réception du service courrier de l'URSSAF et qu'elle-même y avait répondu par écrit avalisant sa prise de connaissance du contenu. Je lui indique même que l'URSSAF avait fait en quelques mois d'immenses progrès puisque, maintenant, ses employés reconnaissent au moins avoir reçu une partie des courriers envoyés par les heureux cotisants que nous sommes. Et là, elle me répète à l'envi qu'elle n'a que la première page sur les trois du courrier. J'avoue m'être délecté. Et le paroxysme de l'extase fut lorsque je lui ai fait remarquer que jamais sur la première page de ce courrier ne figure le fait qu'il en comporte trois.
Grand silence… Une fois de plus, j'ai pris cette charmante personne en flagrant délit de mensonge.
La loi de finances 2013 est en discussion à l'assemblée nationale et prévoit des hausses de taxes et d'impôts à tous les niveaux. Il n'est pas question d'arriver à l'équilibre, mais de creuser moins vite pour espérer s'en sortir avec la sacro-sainte croissance.
Et les propositions fusent. Augmentations de taxes ici, augmentation de cotisations sociales là, d'impôts encore là… Nous sommes de petits veinards, nous allons tous y passer pour payer les trente dernières années de gabegie financière.
Loin de moi l'idée de m'insurger contre cette hausse des prélèvements puisqu'il n'y a aujourd'hui que deux possibilités. Comme il n'est plus possible de laisser filer un tel déficit structurel, nous ne pouvons que rogner sur les dépenses ou augmenter les recettes. En revanche, je suis un peu étonné par le fait d'avoir à l'assemblée plus de députés qui se comportent en percepteurs — donc à horizon court — que de législateurs. Ce qui fait la différence entre un homme politique et un homme d'état, c'est son horizon. Celui de l'homme politique est la prochaine élection alors que celui de l'homme d'état est la prochaine génération et force est de constater que nous n'avons actuellement que des hommes politiques dans le mauvais sens du terme.
Parmi la foultitude des augmentations annoncées des impôts, taxes et cotisations diverses se trouve une proposition intéressante puisqu'elle consiste à relever les cotisations d'assurance-maladie des professions indépendantes. Rien n'est encore dit à l'heure où j'écris ce papier sur le montant de cette augmentation, mais il paraît que ces cotisations seraient moins lourdes que celles des salariés. C'est peut-être vrai et il faut rechercher une certaine égalité entre les citoyens, mais là n'est pas la question.
Pour atteindre cette égalité qui semble poser problèmes à nos législateurs, il ne faut pas seulement augmenter les cotisations des indépendants parce que c'est se moquer d'eux. En effet, ils ne cotisent pas au même régime que les salariés (merci à la gauche, en particulier à Mitterrand que je ne remercierai jamais assez pour toutes les conneries qu'il a pu faire sous couvert d'égalitarisme à sens unique). Il faut regarder en détail leurs déclarations. Si un salarié paie sur son salaire, donc son revenu, l'assiette des cotisations sociales des indépendants est généralement calculée non pas sur le revenu de cet indépendant, mais sur son chiffre d'affaire. En d'autres termes, le matériel acheté et revendu ainsi que les immobilisations diverses entrent dans l'assiette de calcul de ses cotisations, ce qui semble normal à nos législateurs. Personnellement, j'ai un peu de mal à concevoir que le matériel que j'achète pour un client puisse entrer dans mon assiette, ne devant par être équipé pour comprendre la subtilité de la chose. Il faut aussi regarder le montant des prestations reçues par ces indépendants qui sont souvent inférieures à celles des salariés dans le même cas. Je passe sous silence les delais de carences multiples, inexplicables et parfois totalement loufoques.
Si le taux de cotisation des indépendants est plus faible pour tenir compte de l'assiette élargie ainsi que des carences et des prestations plus basses, ce n'est donc que justice.
À titre personnel, je suis favorable à un alignement des charges des indépendants sur celles des salariés. Mais aux conditions suivantes :
La question est donc de savoir pourquoi nos législateurs tapent-ils encore sur les indépendants ? C'est très simple, un indépendant n'a pas les moyens de faire grève et n'est généralement pas syndiqué. Il est aussi considéré comme riche par une bonne partie de l'opinion qui n'a qu'une idée très lointaire de ce qu'est sa vie. En termes de basse politique, donc, pourquoi se priver de leur taper dessus ? Ils ne réagiront pas bien fort, ils ont bien d'autres problèmes à gérer.
Et taper sur les mêmes, au final, ça fait moins de mécontents.
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