Vous le savez ou vous ne le savez pas, il existe à Paris du 15 juillet au 15 août de chaque année un événement festif et dispendieux, payé par la ville de Paris dont les comptes sont excédentaires à tel point que l'équipe en place cherche à taxer tout et toujours plus fort, qui s'intitule Paris Plage et qui consiste à embêter les automobilistes par des soi-disant vacanciers allant bronzer sur les voies sur berges en regardant passer les péniches sur la Seine et prendre les pigeons pour des albatros.
Naïvement, je croyais encore jusqu'à ce soir que Paris Plage n'ennuyait la circulation qu'un mois par an. Que c'était son but ultime. Que nenni ! La municipalité, dans son désir de redonner les voies sur berges (et les tunnels) aux piétons vient de lancer des travaux avec moult permis de construire affichés le long de la route portant tous sans exception la mention « travaux pour Paris Plage ». Nous sommes tout de même le 17 mai et je parie que ces travaux dureront au moins jusqu'au 15 juillet et coûteront le double des devis initiaux. Ce serait en effet la première fois qu'un chantier sur contrat public serait achevé à l'heure pour le prix voté.
Or le parisien normal, celui qui va travailler tous les jours se contrefiche de Paris Plage. Il veut juste de déplacer correctement, ce que ne lui offrent pas les transports publics. En août, il est en vacances. Raison pour laquelle la bienheureuse et béate Anne vient de lui rappeler que, non, il devait lui aussi en profiter.
Et il en profite. Ce soir, je viens de mettre plus d'une heure pour joindre la Concorde à l'Hôtel de Ville. En temps normal, à la même heure et sans les délires de l'équipe municipale actuelle, cinq minutes auraient suffi.
Et dire que les mêmes disent lutter contre la pollution !
Je vais parler de la future élection présidentielle. Celle de 2017, puisque nous savons dès à présent que son second tour aura lieu le 7 mai 2017, soit la veille du 8 mai, jour férié tombant un lundi.
Encore un petit calcul politicien. Mettre une élection un jour de week-end prolongé est juste un moyen d'introduire un petit biais dans les résultats puisqu'on n'empêchera pas les gens d'aller en week-end et qu'on ne pourra assurer le bon fonctionnement des procurations. Pour en avoir déjà demandé ou en avoir déjà reçu, je puis affirmer que cela ne fonctionne pas aussi bien qu'on le prétend et que, assez souvent, la personne ayant reçu procuration ne peut pas voter. Les gens qui ont les moyens et qui votent peut-être à droite vont donner des procurations et les pauvres restant chez eux voteront certainement à gauche. Si tant est que tous ces gens désireront voter, rien n'étant moins sûr.
Mon cher Olivier,
J'ai bien reçu ton gentil courrier électronique dans la soirée du 13 avril 2016 avec un courrier d'accompagnement qui était étrangement adressé au rédacteur en chef du magazine Capital. Je ne sais pas pourquoi j'ai reçu ce courrier, si tu avais une remarque à faire à ce magazine, il aurait été très facile et bien plus efficace de demander un droit de suite ou de réponse d'autant que, n'ayant pas participé à l'entrevue, je ne vois pas pourquoi je devrais prendre parti et te soutenir. Ne compte pas sur moi pour le demander à ta place ou t'apporter du réconfort. Considérant que nous sommes assez intimes pour que tu prennes la liberté de m'adresser un courrier pour avis, tu me permettras sans doute de te tutoyer. Comme tu me permettras aussi de mettre ici verbatim le courrier électronique d'accompagnement de ta missive.
Dans son édition datée de mars, le magazine Capital a fait paraître un article consacré à la Cipav. Le mensuel a choisi de s'appuyer sur des faits anciens et d'offrir une tribune à quelques détracteurs de la caisse, plutôt que de rendre compte des nombreuses améliorations mises en ouvre depuis 2015 et présentées par Olivier Selmati, le directeur de la Cipav, lors de son entretien avec le journaliste du magazine.
Pour rappel, au terme d'une année de réorganisation profonde visant à une rénovation totale de la relation de service avec ses adhérents, la Cipav a notamment réussi à :
- résorber le stock structurel que connaissait le service courrier depuis des années ;
- réduire de trois mois à trois jours les délais d'encaissement des chèques grâce à un partenariat avec la CCMSA (Caisse centrale de la mutualité sociale agricole) ;
- améliorer la réponse téléphonique grâce à une externalisation partielle de l'activité téléphonique destinée à atteindre un taux de décroché de 90 %, ce qui permettra ensuite de dégager des ressources pour répondre aux mails des adhérents ou pour prendre contact avec eux afin de leur apporter du conseil ;
- créer des points d'accueil en régions afin d'informer et de traiter les dossiers des adhérents résidant en dehors de l'Île-de-France ;
- mettre à disposition sur le site internet de nouveaux documents et services permettant le traitement dématérialisé de certaines démarches ;
- Informer de manière spécifique les micro-entrepreneurs (brochure dédiée) et leur permettre de consulter leurs droits acquis pour la retraite depuis 2009 sur le site internet ;
- déployer un plan de radiation d'office concernant les adhérents n'ayant pas déclaré leurs revenus depuis plus de deux ans ;
- développer une politique d'action sociale destinée notamment à prendre en charge les cotisations des adhérents confrontés à des difficultés passagères ou en situation de précarité ;
- définir un nouveau schéma directeur informatique qui doit permettre la refonte du système d'information, nécessaire, entre autres, à la fiabilisation des données gérées par la caisse.Toutes ces actions ont un seul et unique objectif : restaurer la qualité de service à laquelle les adhérents de la Cipav sont en droit d'attendre. Malgré les nombreuses lacunes de l'article de Capital, La Cipav n'a pas souhaité demander de droit de réponse au magazine. Toutefois, un courrier a été adressé à son rédacteur en chef que vous trouverez en pièce jointe.
Je suis très surpris. Et je dois dire que je n'en ai cure. Tes petits problèmes avec la presse qui, pour une fois, a touché du doigt ce qui fâche, ne me déplaît pour ainsi dire pas. La CIPAV est sans doute la honte du système social français, encore bien plus que le RSI pourtant fustigé à raison.
Je te rappelle que j'ai déposé une plainte au pénal en janvier 2015, plainte toujours en cours d'instruction et pour laquelle j'ai déjà été entendu deux fois. Cette plainte te visait personnellement en tant que représentant du grand machin qu'est la CIPAV. À ce titre, je ne comprends même pas que tu m'envoies ce genre de courrier, ta réputation n'étant plus à faire.
Dans ton courrier, tu indiques avoir résorbé le stock structurel connu par le service courrier depuis des années. J'aime bien lorsque tu manies comme cela litote et métaphore dans la même phrase. Je te rappelle que je t'ai écrit à plusieurs reprises en courrier recommandé avec accusé de réception portant la mention personnel et que jamais tu n'as daigné me répondre. Le service courrier n'est pas responsable de cela. Je t'ai écrit pour te demander de me justifier des appels de cotisation complètement loufoques. N'ayant aucune réponse, n'ayant jamais réussi à avoir quelqu'un au téléphone, je me suis déplacé à Paris. Lorsque j'ai vu ton bâtiment et les hôtesses au rez-de-chaussée, j'étais rassuré, mes cotisations étaient bien employées. Mais même en me déplaçant, personne n'a réussi à justifier du montant de mes cotisations.
Tout au plus ai-je réussi à avoir un papier m'indiquant quels seraient — note bien le conditionnel — mes droits à la retraite. D'après les calculs de la personne qui m'a reçu, je pourrais — nouveau conditionnel, parce que ce calcul prend en compte la valeur actuelle du point — toucher à l'âge de 68 ans la bagatelle de 860 euros bruts mensuels, base plus complémentaire puisque j'ai la chance d'avoir les deux régimes chez toi. La même semaine, j'ai eu au courrier un document de la CIPAV me vantant la solidarité nationale et m'annonçant fièrement qu'une bonne partie de mes cotisations allaient dans des frais de gestion de ta caisse et en solidarité au régime général et aux régimes spéciaux (RATP, SNCF, EDF et GDF, j'en oublie certainement). La solidarité nationale, dans le cas de la CIPAV, ne fonctionne qu'à sens unique. Pire, lorsqu'elle ressort d'un papier de la CIPAV, on ne la reconnaît plus qu'à ses godasses.
Aujourd'hui, je ne suis plus travailleur non salarié. Tu continues pourtant à m'envoyer des appels de cotisation. Lorque je t'ai fait part de ton erreur, tu m'as demandé d'en fournir la preuve, ce que je ne ferai pas pour mieux réussir à te sauter sur le râble par la suite. En effet, depuis 2004, tous les ans, tu m'envoies une mise en demeure car selon toi, je n'aurais pas fait ma déclaration de revenus. Or tous les ans, je te réponds la même chose en recommandé avec accusé de réception, que cette déclaration a été faite informatiquement et que je suis en possession de l'accusé de réception de la déclaration. Je t'ai aussi demandé en 2014 à la suite d'un changement de règles fiscales m'ayant permis d'avoir un rattrapage de charge de 18000 € chez toi à chiffre d'affaire constant un petit geste. Ce n'était même pas une ristourne ou une faveur, simplement le fait de pouvoir étaler cette dette. Tu m'as envoyé un gentil courrier en m'expliquant que c'était impossible. Alors ton petit couplet sur l'action sociale de la caisse me fait légèrement sourire.
J'ai donc pris la décision de te quitter. Et depuis ce jour, je reçois des menaces. La dernière fut que je perdrai tous mes droits car je ne suis pas à jour de mes cotisations. Je t'annonce donc par la présente que je vais déposer une nouvelle plainte à ton encontre parce que le conseil d'état est très clair sur ce point, toute cotisation ouvre des droits. Les contributions qui n'ouvrent pas de droits sont des impôts et seul l'état peut collecter des impôts. Or, jursqu'à preuve du contraire et je me battrai jusqu'au bout pour cela, la CIPAV n'est pas l'état et la CIPAV est un machin au statut juridique privé indéfini.
Je t'annonce même que je vais utiliser ta missive dans cette plainte puisque tu écris que le système de sécurité sociale est collectif et obligatoire. Il n'est pas, ou plutôt il n'est plus obligatoire. Ce qui est obligatoire, c'est de préparer sa retraite, pas de cotiser chez toi à fonds perdus puisque les réserves de la CIPAV, déjà insuffisantes, ont été siphonnées pour sauver d'autres régimes encore plus mal en point si j'en crois un article des pages saumon du Figaro.
Ceci étant, je te prie d'agréer, mon cher Olivier, ma plus haute considération. Note bien que cette formule n'est que formelle et que je n'en pense pas un mot. J'espère que nous aurons bientôt le loisir de nous rencontrer.
Hier, comme tous les dimanches soirs, je tentais de revenir à Paris grâce ou malgré la SNCF. Je ne suis arrivé qu'avec plus d'une heure de retard en raison d'une collision avec un chevreuil dans la gare de Châteauroux dont on se demande tout de même ce qu'il faisait là. Vus le déploiement de pompiers et la durée d'immobilisation du train, je me suis demandé si le chevreuil en question n'était pas du modèle bipède, mais je m'égare.
Je suis donc arrivé bien en retard à Paris et j'ai pu constater le résultat des exactions vespérales de samedi dernier. Les manifestations passées sur le même thème ont eu leur lot d'allumés n'ayant rien d'autre à faire que de détruire le mobilier urbain et les vitrines de commerces, principalement des banques ou des assurances mais pas que, mais ce n'était rien à côté de ce que j'ai pu constater boulevard Voltaire.
Toutes les vitrines de banques, d'assurances, tous les guichets automatiques de banque, tous les mobiliers urbains ont été fracassés. Certains à l'aide de barres à mine ou de batte de baseball, d'autres à l'aide d'armes à feu (le petit trou circulaire au milieu de l'impact ne laissait que peu de doute à ce sujet). Même la vitrine de la MGEN en a souffert. De la part de militants à l'intelligence limitée et manipulés par des organisations dans un but peu avouable, je comprendrais encore qu'ils s'en prennent à des banques, à la limite à des assurances, puisque ces deux commerces représentent pour eux le grand Satan. Mais pourquoi détruire le panneau de la RATP arborant un plan du métropolitain ? Pourquoi casser un abribus flambant neuf ? Pour montrer le désarroi des jeunes qui ne comprennent rien, mais alors rien du tout, à ce qu'il faudrait faire de manière urgente pour sauver ce qui peut encore l'être du pays ? Parce qu'ils ont peur de devoir rentrer dans un marché du travail complètement sclérosé par les combats de leurs aînés et qu'il faudrait surtout voir à ne pas toucher ?
Une fois encore, en France, on essaie de trouver une solution à un problème du XXIe siècle avec des réponses du XIXe. Le discours des syndicats et d'une bonne partie de la classe politique est restée bloqué sur le paradigme ô combien éculé de la lutte des classes. Ce faisant, notre belle jeunesse qui cherche une raison d'exister et de manifester ne se rend même pas compte qu'elle se fait manipuler par des partenaires sociaux dont le seul but est de ne pas perdre leur pouvoir de nuisance. En effet, rien n'est plus intolérable pour un gars de la CGT ou de FO que la perte de nuisance proposée dans la loi réformant le code du travail puisque des votations pourront être faites dans les entreprises et que ces votations pourraient supplanter les négociations faites par ces partenaires sociaux pour le bien des travailleurs.
Et pendant ce temps, on casse, on dégrade. Et les gens qui se lèvent à six heures du matin et qui ont encore la chance d'avoir un emploi vont rembourser la note.
Ce pays est foutu. Définitivement. Au premier frémissement des taux d'intérêts à la hausse, il sera la prochaine Grèce. La seule note d'espoir vient du fait que, malgré trente-cinq ans de politique à la petite semaine qui n'ont jamais porté de fruit, il arrive encore à être une puissance économique. Et ce malgré la CGT (et FO et d'autres nuisibles, ne soyons pas chien).
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Notre président national et encore socialiste a refusé d'appaître à Moscou le 9 mai dernier aux côtés de Vladimir Poutine pour se souvenir de la fin de la seconde guerre mondiale en Europe. Sans doute cela lui aurait-il semblé indécent. En revanche, il n'est pas indécent de demander à un rappeur Black M (M pour Mesrisnes/Mes rimes, jeu de mots foireux de rappeur s'il en est) de tenir le 29 mai prochain une soirée festive, un rendez-vous populaire et sans doute hautement culturel.
C'est consternant. Cette idée, germant dans le cerveau ou ce qui en tient lieu de l'édile de Verdun (PS) qui a avoué son méfait et en semble fier, n'a pas pu échapper aux services de la présidence, services qui l'ont laissé faire, suivant sa lancée ridicule, sans doute pour parfaire un nouvel affront à la vieille France rance et conservatrice donc de droite. Pourtant, aussi loin que je regarde aujourd'hui, dans notre beau pays, le conservatisme me semble plus aujourd'hui de gauche. Passons.
Il existe en philosophie un principe de parcimonie plus connu sous le nom de rasoir d'Ockham. Pour faire cuistre et faire plaisir à notre chère à tous les sens du terme ministre de l'éducation nationale, je pourrais le citer en latin :
En bon Français, les hypothèses suffisantes les plus simples sont les plus vraisemblables. Appliqué au sujet qui nous préoccupe, ce principe pourrait conduire à prendre notre classe politique comme étant composée de parfaits imbéciles incapables de commander à ne serait-ce qu'un cabinet ministériel.
Mais cela ne signifie pas que l'hypothèse la plus simpliste ou la plus évidente est nécessairement la bonne. Elle l'est souvent, elle ne l'est pas toujours. En affublant notre même classe politique d'arrogance mâtinée de cynisme sans limite, ce qui pourrait passer pour des bourdes sans nom ne serait plus qu'une nouvelle démonstration d'un total machiavélisme parfaitement assumé. Ne pouvant pour ma part me résoudre à prendre vos gouvernants pour de parfaits imbéciles, je penche sans l'ombre d'un doute pour la seconde hypothèse.
Vous allez me dire que la France est la terre de la liberté d'expression et qu'interdire un concert n'est pas envisageable. Certes, mais il aurait été parfaitement envisageable de ne pas prévoir un tel événement festif parfaitement déplacé. N'importe quel spectacle aurait été déplacé, mais un concert de Black M ayant déjà fait montre de son attachement à la France et à ce qui lui reste de valeurs est totalement inadmissible sauf à vouloir que tous les poilus morts pour elle se retournent dans leurs tombes et transforment Douaumont en un champ de tumuli.
Pourtant, il aurait été possible de prévoir une commémoration à l'image de ce que la Russie et Vladimir Poutine ont organisé à Palmyre avec un orchestre dirigé par Valery Guerguiev. C'était de la communication, de la basse politique, mais c'était digne. Sauf que le but ultime n'aurait pas été atteint. En effet, tous les indices tendent à montrer que notre bien aimé président se représentera aux élections présidentielles en 2017. D'ici-là, il y aura une inversion de la courbe du chômage quitte à créer de l'emploi public non financé. Les instituteurs viennent de recevoir une prime de 800€ par an. L'économie va officiellement mieux… Mais la popularité de François Hollande est toujours en berne. Les français sont décidément difficiles.
La seule chance qu'il ait pour être réélu est de se retrouver face à Marine Le Pen au second tour. Cette chance est pourtant démentie par un récent sondage donnant Marine Le Pen victorieuse au second tour face à lui. S'il ne se retrouve pas face à Marine Le Pen au second tour, cela signifiera, d'après les mêmes sondages, qu'il ne pourra même pas passer le premier tour. En disciple appliqué de l'arsouille — pour les moins de quarante ans, surnom donné par le grand Charles à l'auteur du faux attentat de la rue de l'Observatoire —, il tente de faire monter le Front National encore plus haut qu'il ne l'est actuellement pour éliminer la droite politique dès le premier tour. Et il va y parvenir quitte à reprendre mot pour mot le protocole de l'École de Francfort.
Et c’est pour ça que je me permets d’intimer l’ordre à certains salisseurs de mémoire qu’ils feraient mieux de fermer leur claque-merde !