Moi, j'aime l'écologie...

29.08.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

Ses sicaires, ses zélotes débiles,
L'électeur qui rigole,
Quand il voit Placé, Duflot ou 'manuelle Cosse…

Que Charles Trenet et Jean-Christophe Averty me pardonnent d'assassiner ainsi une magnifique chanson du patrimoine français, mais avouez qu'il y a vraiment de quoi. Sous prétexte d'écologie béate, la mairie de Paris continue dans ses errances. L'enquête d'utilité publique permettant de savoir si oui ou non les berges de la Seine côté rive droite doivent être rendues aux piétons donne un résultat qui ne va pas dans le sens de la mairie, notre grande Anne décide de passer outre. Les ralentisseurs et les zones 30 km/h poussent comme des champignons et sont néfastes en terme de pollution ? Ce n'est pas grave, qu'on en construise un peu plus !

Moi, j'aime l'écologie...

Fig. 1 : animal qui aime éructer, cracher et beaucoup s'agiter. Et à droite, nous voyons un lama.

Alors pour bien remettre les pendules à l'heure des écologistes bas de plafond et qui devraient immédiatement se faire rembourser leurs chères études à tel point que je m'étonne encore que Denis Baupin ait pu recevoir un jour le titre d'ingénieur de l'École Centrale de Paris, je vais mener un petit calcul qui, sans tous les efforts de Najat Vallaud-Belkacem, serait encore du niveau que l'on serait en droit d'attendre en fin de collège.

Considérons donc un dos d'âne. Les voitures passent de 50 km/h à 25 km/h en émettant quelques menues particules de plaquettes de frein, puis accélèrent à nouveau jusqu'à 50 km/h pour ceux qui respectent les limitations de vitesse. Considérons aussi pour les besoins du raisonnement un véhicule d'une masse de deux tonnes. Chaque voiture qui passe sur ce ralentisseur dissipe donc 150 kJ pour freiner puis en dépense autant pour réaccélérer. En première approximation parce que les esprits chagrins auront noté que la masse du véhicule n'est pas rigoureusement constante, une partie du carburant ayant été consommée durant le cheminement à 25 km/h.

Dans ces conditions, le régime du moteur n'est pas optimal et il n'est pas idiot se prendre un rendement entre la consommation de carburant et les roues de 15%. Donc, à la louche mais pas trop grossière, chaque voiture qui va passer sur ce ralentisseur va brûler pour obtenir les 150 kJ aux roues à peu près 1 MJ de carburant, soit 27 ml de carburant en prenant une densité énergétique moyenne entre l'essence et le gasoil.

Placé devant un collège et voyant passer quelque 2000 véhicules par jour (ce qui n'est pas forcément délirant, ça fait un véhicule toutes les trente secondes sur seize heures, dans certaines rues parisiennes, on doit bien être à cinq fois ce nombre…), il consomme donc à lui tout seul annuellement 20000 l de carburant. Sa production de dioxyde de carbone est alors d'environ 46 tonnes par an. Et si 10000 voitures passent dessus tous les jours, il produit en un an 230 tonnes de dioxyde de carbone. Une paille.

Bien sûr, ce calcul est théorique et ne regarde que la production de CO2 d'un vulgaire ralentisseur. Mais il faudrait aussi prendre en compte les autres rejets. Un moteur émet bien plus de polluants, de NOx, de particules fines en accélération qu'à vitesse constante. Notre gentil ralentisseur écologiste produit donc un joli nuage toxique devant un collège.

J'ai pris ici pour les besoins du raisonnement un ralentisseur. Mais j'aurais pu prendre une zone à 30 km/h ou les grands boulevards. Pourquoi les grands boulevards ? Parce que jusqu'à ce que l'équipe d'Hidalgo ait décidé d'y remettre la circulation à double sens, les feux étaient synchronisés et, une fois le premier passé, il n'était pas impossible en l'absence de conjestion l'aller de la place de la République à l'Opéra sans jamais ne s'arrêter à un feu rouge. Aujourd'hui, il faut s'arrêter à peu près tous les 100 à 150m, les feux tricolores étant savamment désynchronisés.

J'aurais pu prendre aussi les tronçons de rues à sens unique qui sont devenues à contre-sens ou carrément zones piétonnes sur quelques mètres histoire de congestionner un peu plus loin, congestion que la mairie a trouvé intelligent de résoudre avec des interdiction de tourner à gauche donc de couper la file des automobilistes arrivant en face de soi…

Bref, tout est fait non pas par écologie, ce qui pourrait encore se discuter, mais par pure idéologie crasse. Il faut virer l'automobile hors de Paris sans proposer de solution viable à l'automobiliste qui ne se déplace pas toujours pour son plaisir dans les embouteillages. C'est pour cela qu'on se retrouve avec des tramways ridicules et onéreux là où la petite ceinture toujours entretenue par la SNCF aurait parfaitement fait le travail, qu'on se retrouve avec des voies à double sens de circulation, que l'équipe municipale veut absolument rendre aux parisiens qui n'ont rien demandé les voies sur berge histoire de bien congestionner les quais. D'ailleurs pourquoi ne pas rendre les quais aux piétons en laissant la circulation sur les berges ? Je pense que les habitants des quais en seraient très reconnaissants.

La même équipe de parfaits incultes interdit ou tente d'interdire la circulation des véhicules anciens à Paris. Je serais assez curieux d'exprimer en nombre de ralentisseurs le différentiel de pollution entre un véhicule moyen de 1997 et un véhicule moyen et non truqué de 2016.

Il n'y a vraiment que les écologistes pour se demander pourquoi ils font d'aussi piteux scores aux différentes élections. Comment dit-on déjà en Français self-defeating ?

 

Arrêts en gare

27.07.16 | par Le Grincheux | Catégories: Haines ordinaires

Il paraît qu'il est interdit de fumer sur les quais d'une gare. Je n'ai pourtant jamais vu quelqu'un se faire verbaliser pour cela. Il y aurait pourtant matière.

Non seulement il est officiellement interdit de fumer sur un quai de gare mais il l'est encore plus dans un train. Ce qui fait qu'à chaque arrêt, la moitié des occupants des voitures se déverse sur le quai pour fumer, empêchant les voyageurs voulant monter dans le train de le faire dans le temps imparti, souvent deux ou trois minutes. Les arrêts durent alors souvent le double de l'horaire imparti et tout le monde doit trouver cela parfaitement normal.

Ainsi, lorsque par pur hasard la SNCF ne fait pas tout son possible pour que les trains soient en retard, les fumeurs s'en chargent. Depuis le début du mois de juillet, période de vacances, c'est encore pire. Pas un seul des trains que j'aie pu prendre n'est arrivé avec moins de dix minutes de retard, la responsabilité étant entièrement imputable à cette engeance de brûleurs d'herbe à Nicot.

Pourtant, il serait assez simple de résoudre le problème. Simplement appliquer la loi et interdire aux gens de fumer sur les quais. Force est de constater qu'une fois de plus, l'état fait preuve de laxisme.

 

Le changement, c'est maintenant

01.07.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les politiciens

Depuis ce matin, les véhicules dont la première immatriculation est antérieure au 1er janvier 1997 ne pourront plus rouler dans Paris du lundi au vendredi entre 8h00 et 20h00. C'est ce qu'on pourrait appeler une nouvelle pignoufferie de l'équipe municipale actuelle qui, sous couvert d'écologie, se permet d'emmerder un peu plus tous les jours ses administrés.

C'est surtout totalement absurde. Que l'on interdise déjà d'immatriculer des véhicules neufs diesel dans le département de la Seine et que l'on s'arrange pour éviter les embouteillages de plus en plus fréquents malgré un nombre de véhicules toujours plus faible dans Paris intra muros.

Le changement, c'est maintenant

Fig. 1 : absurde, vous avez dit absurde ?

La pollution d'un véhicule n'est donc plus dans notre beau pays corrélée à ses émissions réelles. Elle est administrative, décrétée par une équipe dont le QI total n'excède pas celui d'une bourriche d'huîtres et qui se fiche totalement des conséquences de sa décision.

Chose plus amusante encore, les normes respectées par un véhicule figurent maintenant sur les certificats d'immatriculation à la rubrique V9. Ce qui ne donne qu'une vague idée de la limite supérieure de pollution provoquée par le véhicule en question. En effet, rien ne dit qu'un véhicule ayant été certifié EURO2 ne puisse être EURO3 ou 4. Pourtant, cette case V9 sera utilisée pour fournir la fameuse vignette colorée (et taxée 4,50€) permettant de circuler dans certaines zones dites à circulation restreinte.

Le changement, c'est maintenant

Fig. 2 : sans commentaire

On ne m'ôtera pas de l'esprit qu'il s'agit encore d'une mesure vexatoire dont le seul but est de verbaliser l'automobiliste qui n'a pas le choix faute de moyens ou celui qui n'utilise une voiture que pour partir en week-end le vendredi soir avant 20h00. Alors que si cette équipe de vainqueurs voulait absolument lutter contre la pollution, elle commencerait à imposer à la RATP d'utiliser des autobus un peu moins polluants, elle interdirait les autocars de l'est de l'Europe reconnaissables de loin à la fumée noire qui sort de leurs moteurs exténués et qui utilisent l'avenue de la République comme gare routière, elle proscrirait l'utilisation de camions porteurs ou de semi-remorques dans Paris. Gageons que cela n'a même pas effleuré leurs esprits.

 

Le facteur sonne toujours deux fois

22.06.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Il est vrai qu'on n'apprend jamais de l'histoire. Et on apprend encore moins de l'économie historique que du reste.

En France, alors qu'on en est aujourd'hui à ne plus expliquer au lycée en cours d'économie ce qu'est une économie de marché, on applique Keynes et si cela ne fonctionne pas, on prétend toujours qu'on n'en a pas fait assez et qu'il faut aller plus loin dans cette théorie qui échoue continuellement.

John Meynard Keynes avait certainement des théories intéressantes, mais pour les USA des années 1930, sûrement pas pour l'Europe de 2010. Pourquoi ne pas regarder les travaux de Friedrich Hayek, ceux de Milton Friedman, de James Buchanan ou de Gordon Tullock ? Pour information, les trois premiers ont reçu chacun en leur temps un prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d'Alfred Nobel, surnommé « prix Nobel d'économie ». Pourquoi donc ne pas regarder leurs travaux ? Sans doute pour des raisons bassement idéologiques d'un état qui ne peut se laisser aller à donner un peu de liberté à ses sujets (j'utilise le mot sujet à dessein), ce qui se comprend aisément lorsqu'on se souvient d'un extrait de Buchanan :

La régression sans fin qui caractérise ce que l’on a appelé « l’idée de service public » se poursuit. Quand quelque chose fonctionne mal, le gouvernement se voit demander d’édicter une nouvelle réglementation qui réglemente la précédente et ainsi de suite. Cela est le résultat inévitable de l’incapacité générale à comprendre le principe essentiel du laissez-faire : les résultats de l’interaction des gens laissés à eux-mêmes peuvent être, et sont souvent, supérieurs à ceux de l’intervention politique directe.

qui ne va pas vraiment dans le sens de l'étatisation forcée à la française. Ce faisant, plus dangereuse que les théories de Keynes est l'absence totale de mémoire historique. Le gouvernement français bidouille les chiffres de la dette pour qu'elle ne dépasse pas trop vite les 100% du PIB au moins officiellement alors qu'avec le hors bilan nous sommes déjà largement au-dessus de 250%, tourne le droit en dérision mais ne fait rien pour corriger le tir. d'autant qu'il paraît que tout va bien.

Les taux à dix ans des bons du trésor allemands sont négatifs. De même que de nombre de pays européens. Il n'y a qu'un seul moment dans l'histoire où ces taux ont déjà été négatifs, au début des années 1920 sous le régime de Weimar.

Le facteur sonne toujours deux fois

Fig. 1 : légère inflation

Ces taux négatifs, alors que l'inflation allemande était déjà importante (61% en 1921), ont précédé l'hyperinflation de 1922 (5300%)et 1923 (16580000%).

Le facteur sonne toujours deux fois

Fig. 2 : évolution du prix de l'or en mark

Je ne sais pas si l'histoire repassera les plats. Je ne le souhaite pas. Mais force est de constater que personne ne fait rien pour freiner la machine. Pire que cela, la loi Sapin 2 en discussion actuellement à a chambre, mais dont le débat est astucieusement éclipsé par le combat social contre la loi travail, permettra la créaction de titres structurés sur des défauts bancaires, titres qui seront refilés aux heureux détenteurs d'assurances-vie (dans les mêmes banques, sinon, ce ne serait pas drôle).

En résumé, nous n'avons rien appris de l'histoire économique des cent cinquante dernières années, nous refusons tout ce qui n'est pas écrit dans la bible de Keynes et nous formons les générations futures à embrasser ce carcan idéologique sans réchigner. Nous nous préparons donc des lendemains qui chantent.

 

Travail, famine, pâtes, riz

21.06.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

L'arrêt Ruyter issu de la Cour de Justice de l'Union Européenne indique que les CSG et CRDS françaises ne sont pas des impôts mais des cotisations sociales. Ce faisant, elles ne sont recouvrables que pour les résidents de France affiliés à la sécurité sociale française.

C'est logique. Mais ça, c'était avant.

En effet, l'administration précise dans son Bulletin Officiel (BOI-INT-DG-20-20-100 n° 100 à 130) que, pour l'application des conventions fiscales conclues par la France, la CSG et la CRDS sont assimilées à l'impôt sur le revenu. Cela contredit l'arrêt Ruyter, mais la France ne va pas s'arrêter là, tout est bon pour qu'un peu d'argent frais entre dans les caisses percées de cet état obèse et en faillite. Par ailleurs, il faudra bien en passer par là pour saisir l'impôt à la source.

Le fait que ces contributions ne sont plus vues par Bercy comme des cotisations sociales mais comme des impôts a pour conséquence immédiate qu'elles sont, sauf exceptions, couvertes par les dispositions conventionnelles visant à éliminer les doubles impositions. L'administration réaffirme ainsi que, pour l'application de ses conventions fiscales, la France considère que ces contributions sont assimilées à l'impôt sur le revenu. Notez bien l'entourloupe qui se cache dans le passage en gras. C'est subtil et particulièrement tordu.

Elle rappelle que, selon une jurisprudence constante du Conseil constitutionnel et du Conseil d'État, les CSG et CRDS sont des impôts sur le revenu qui relèvent de la catégorie des impositions de toute nature au sens de l'article 34 de la Constitution du 4 octobre 1958. Certes, mais un arrêt de la CJUE est tout de même légèrement plus haut dans la hiérarchie des normes que le Conseil d'État. Ce ne serait pas comme si c'était la première fois que la France s'asseyait sur une décision de la CJUE.

Mais revenons aux exceptions des conventions. À ce titre, l'administration fiscale indique que :

  • la convention fiscale conclue avec l'Inde qui ne couvre que la CRDS ;
  • celles conclues avec Monaco, la Polynésie Française et Saint-Martin qui ne couvrent ni la CSG ni la CRDS ;
  • certains états comme les USA peuvent également refuser l’imputation. En effet, la CSG et la CRDS ne sont pas considérées par les autorités américaines comme imputables sur l'impôt américain ;
  • la convention fiscale du 19 juin 2008 liant la France et le Royaume-Uni écarte, quant à elle, expressément la possibilité d'imputer la CSG et la CRDS sur l'impôt prélevé au Royaume-Uni (art. 24 paragraphe 2 de ladite convention).

Il n'y a ni à dire ni à être fier. Pour ceux qui l'ignoreraient encore, nous ne sommes plus dans un état de droit puisque cet état se permet de violer ouvertement ses propres lois. L'arrêt Ruyter — qui a contraint le fisc à rembourser des sommes importantes à des contribuables non soumis à la sécurité sociale française — devient caduc par la prétendue suprématie de l'administration fiscale.

Cela va encore nous permettre d'assister à des débats amusants dans les prétoires. Décidément, ce pays est foutu et cela ne s'arrêtera que lorsqu'il aura volé en éclats et que sa population en sera réduite à mendier des miettes à ses créanciers. Préparez-vous, il est déjà trop tard.

 

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