Nous voyons que nous sommes en pré-campagne électorale. Les idées les plus idiotes fusent depuis des cerveaux malades incapables de faire la distinction entre une cause, une conséquence et une corrélation.
Parmi les derniers pets de l'esprit de notre gouvernement à l'agonie, nous avons eu hier un florilège :
Prenons le premier point, celui de la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans. Je ne parlerais pas ici de la scolarité de 3 à 6 ans car 98% des enfants sont scolarisés à 3 ans et 100% le sont à 4 ans d'après les statistiques officielles du ministère de l'éducation nationale. Mais porter la scolarité obligatoire de 16 à 18 ans est d'un ridicule achevé. En effet, quelqu'un qui est en échec scolaire, qui a totalement décroché à 16 ans ne pourra pas atteindre un niveau ne serait-ce que médiocre à 18 ans. Au lieu de cela, il serait peut-être intéressant de laisser l'école instruire correctement et de remettre au goût du jour un certificat d'étude d'un niveau convenable permettant à tout enfant de 14 ans d'aller trouver un poste d'apprenti. En effet, quel artisan, quel maître de stage prendra un apprenti de 18 ans incapable de lire ou de comprendre un texte simple ? Par ailleurs, le simple fait de rendre obligatoire la scolarité jusqu'à 18 ans va encore rendre l'apprentissage moins attractif. Quant aux filières professionnelles et techniques, elles ne sortiront pas grandies de cela, elles qui n'en avaient vraiment pas besoin. Notre système ne fonctionne pas parce qu'il crée des illettrés en raison de programmes scolaires erratiques et de méthodes scabreuses sous prétexte d'expériences pédagogiques et de dogmatisme de bas étage. Ceux qui savent vaguement lire sont orientés en filière générale et nous retrouvons au niveau bac+5 des étudiants sachant à peine maîtriser leur langue maternelle. Et ne pas maîtriser sa langue maternelle a de sérieuses conséquences. Dans le technique, lorsqu'un étudiant ne la maîtrise pas, il ne peut pas avoir un niveau théorique correct.
Mais regardons le revers de la médaille. Ces jeunes de 16 à 18 ans sortiront des statistiques de l'emploi et ne seront plus comptés dans les décrocheurs scolaires puisqu'ils ne sont comptés que jusqu'à 16 ans. Nous sommes donc une fois de plus dans de l'enfumage gouvernemental qui fera n'importe quoi pour faire accroire que les tout va mieux que bien.
Quant au vote obligatoire, l'idée est assez étrange. Nous pourrions déjà rendre le rendre obligatoire pour les députés et les sénateurs lorsqu'on voit le nombre de textes de loi complètement idiots qui sont votés par trois clampins entre minuit et deux heures du matin. Qu'à cela ne tienne, ces gens qui ne sont déjà pas assidus aux séances même sans vote veulent rendre ce dernier obligatoire pour tous les français sauf pour eux. Au moins pourrons-nous contempler et dénombrer le vote blanc qui montrera au grand jour que plus aucun élu n'a de légitimité depuis bien longtemps.
Il n'y a vraiment pas à dire, ce pays est foutu et il faudra bien plus qu'une génération pour le remettre sur les rails. Préparez-vous, il est vraiment trop tard.
Notre président national reçoit aujourd'hui le prix de la personnalité de l'année. C'est intéressant et je me demande bien en vertu de quoi il devrait obtenir ce prix, prix dont les lauréats ont toujours été choisis avec soin.
En effet, dans la liste officielle, je trouve entre autre :
prouvant par là que le comité a toujours fait de bons choix claivoyants.
Étrangement, cette semaine, même chose que la semaine passée. Deux voitures manquantes à l'allée, une au retour.
Mais de qui se moque-t-on ?
Le PDG d'Alstom vient d'annoncer récemment que le site de production de locomotives de Belfort fermera et que les activités seront transférées vers le site alsacien. Le gouvernement s'en est ému et a décidé de s'en occuper avec ses petits bras musclés car il est inacceptable qu'une grande entreprise comme Alstom ferme une usine de fabrication sans que le gouvernement en soit informé.
Mettons les choses au point. L'état est actionnaire à hauteur de 20% de cette entreprise. Avec 20% des parts, il n'a pas la minorité de blocage — donc ses rodomontades ne sont que les moulinets de bras — mais il en a assez pour être dans les différents organes de décision. En particulier, il peut participer à l'assemblée générale annuelle des actionnaires durant laquelle est présenté le bilan de l'exercice écoulé.
Pourtant, depuis de longues années, ni la SNCF, ni la RATP n'achetaient plus de locomotives à Alstom. Tout au plus des rames, fruit de collaboration entre Bombardier et Alstom. Si l'état avait participé sérieusement aux assemblées générales, il ne pourrait nier aujourd'hui être au courant de la surcapacité de cette usine. Il prétend pourtant ne pas avoir été alerté. Pire, il veut maintenant tout faire pour sauver le site de Belfort.
Reprenons donc les choses dans l'ordre. Un capitaine d'industrie possède une usine qui tourne à vide, qui ne fabrique plus rien ou presque. Il vend certes des locomotives dans le monde entier, mais plus en France. Et tous ses clients veulent que leurs machines soient fabriquées localement. Dès lors, les lignes de production françaises sont condamnées. Qu'à cela ne tienne, l'état qui s'est désintéressé du problème durant ces vingt dernières années puisque ses propres entreprises publiques ou assimilées que sont principalement les SNCF, RATP et autres STIF n'achètent plus français va tenter de forcer Alstom à maintenir son site de Belfort.
Il n'y a que trois issues au problème :
Il n'y a pas à dire, l'état est vraiment le pire gestionnaire qu'il soit. Et tous autant que vous êtes, vous cautionnez ces choix car ils sont pris par vos représentants.
Cela vous a sans doute échappé tant cette mesure était passée inaperçue sauf pour ceux qui ont eu la chance de se faire construire un logement neuf. Depuis quelques années, il était en effet obligatoire de construire une cheminée — quitte à ce qu'elle ne soit connectée à rien en cas de chauffage électrique — à tout logement neuf. La raison en était simple : il fallait pouvoir changer de moyen de chauffage sans faire des travaux importants.
Ce matin, j'ai entendu parler d'une controverse entre Manuel Valls et Marie-Ségolène Royal. Le premier voulait revenir sur cette obligation pour d'obscurs arguments, la seconde ne le voulait pas. En effet, notre vibrionnante ministre de l'écologie prétendait que le chauffage électrique était bien plus polluant que le chauffage au bois. J'ai failli l'encadrer.
En effet, souvenez-vous. Ou souvenez-vous mieux. Marie-Ségolène Royal a voulu interdire le chauffage au bois en ville en raison de l'émission de particules fines. En même temps, elle prétend que la voiture électrique n'est pas polluante. Je rappelle à toutes fins utiles que l'électricité n'est pas une énergie, c'est un vecteur. En tant que tel, elle ne pollue pas, elle transporte une énergie avec un rendement plus ou moins bon entre la centrale produisant l'électricité et l'appareil la consommant.
Donc, si je comprends bien, lorsqu'il s'agit de chauffage, le bois, le fioul ou le gaz ne sont pas polluants, en tout cas moins que l'électricité et lorsqu'il s'agit de transport, c'est le contraire ? Il fait rester sérieux et cohérents. Nous parlons bien du même fioul, du même bois et de la même électricité. Et au milieu, il y a un rendement plus ou moins mauvais dans les deux cas.
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