Ce n'est pas écrit "la Poste" !

04.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Un pli recommandé est arrivé chez moi. Naturellement, je n'y étais pas. En soi, ce n'est pas réellement grave, j'ai quinze jours pour le retirer au bureau de Poste de mon village.

Sauf que grâce à la municipalité toujours efficace lorsqu'il s'agit de faire des conneries, et d'autant plus efficace lorsque c'est avec l'argent des autres, le bureau de poste a récemment fermé pour être remplacé par un point poste à la mairie, point poste qui coûtera plus cher à la municipalité que ne coûtait le bureau et qui fera aussi accueil pour la MSA et l'URSSAF, deux machins dont on se demande toujours quelle est leur utilité et surtout en quoi il s'agit d'un service public.

Ce point poste n'est pas encore ouvert. Le bureau est déjà fermé. Et devinez où la Poste, dans sa grande sagesse, a mis mon pli en instance ? Au bureau distributeur ? Non, au bureau fermé de mon village.

Il n'y a pas à dire, le règlement, c'est le règlement. Et si ce n'était pas totalement idiot, ce ne serait pas un règlement.

 

Gestion paritaire

03.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les politiciens

Vous ne pouvez ignorer que dans notre beau pays, un tas de choses est délégué à une saine gestion paritaire. Enfin, lorsque je parle de saine gestion, il s'agit vraisemblablement d'une litote.

En effet, le Jeudi 28 janvier 2016, le conseil d'administration de l'Unédic s'est réuni pour la première fois de l'année. L'Unédic, c'est le grand machin qui gère l'assurance chômage, donc qui traite peu ou prou le cas de 6,5 millions de personnes (en France entière, toutes catégories confondues le 27 janvier 2016). Et quelle a été la première décision de ce conseil d'administration ? Discuter d'une hausse ou d'une baisse des prestations ? Des différentes catégories de chômeurs ? De la manière d'en faire disparaître sous le tapis ? Même pas, et pourtant, j'aurais préféré. Non, la première décision de ce conseil d'administration fut de voter comme un seul homme la « dotation ».

La dotation…

Syndicats de salariés et organisations patronales, à l'unanimité je vous le rappelle, ont voté sans honte aucune cette « dotation » qui n'est que la bagatelle de 4,5 millions d'euros qui sont immédiatement sortis des caisses de cet organisme paritaire pour se déverser dans celles de la CGT, la CFDT, la CGT-FO, la CFTC, la CGC, la CGPME, l'UPA et du Medef.

En quel honneur ? Pour couvrir d'hypothétiques frais de conseil technique, de formation ou de déplacement, dont la majeure partie est déjà financée par ailleurs. Ce n'est pas grave, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même.

En d'autres temps, cela serait qualifié de vol pur et simple.

 

Grâce présidentielle

01.02.16 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les politiciens

La grâce partielle de Jacqueline Sauvage vient de tomber. Certains s'en réjouissent, personnellement, je trouve cela honteux pour plusieurs raisons.

Jacqueline Sauvage est cette personne qui a été comdamnée à deux reprises — en première instance et en appel — à dix ans de réclusion pour avoir tué sans préméditation mais de trois coups de fusil dans le dos un mari violent après quarante-sept ans de calvaire. Dix ans de réclusion pour un meurtre, ce n'est pas cher payé et les deux juries ont déjà fait preuve de clémence. Il fallait qu'il y ait condamnation car la justice renie à une victime le droit à la vengeance sauf dans les très rares cas où la riposte est proportionnée, ce qui n'est pas le cas ici puisque jamais cette femme n'avait ne serait-ce que déposé une plainte ou quitté le domicile conjugal et que le mari violent a été abattu de trois balles dans le dos et qu'il était vraiment difficile de parler de légitime défense.

Or des pétitions ont été signées. Ces pétitions ont été signées par des gens qui n'ont pas pris la peine d'ouvrir le dossier contrairement aux quinze jurés. Les signataires de ces pétitions ont donc toute latitude pour discuter du bien fondé de cette condamnation inique. Tous les recours ayant été épuisés et la condamnation définitivement acquise, les soutiens de cette personne ont formé une demande de grâce présidentielle, grâce partielle qui vient d'être annoncée.

C'est inadmissible. La justice qui n'est déjà pas en grande forme a été bafouée. Un président de la république, sans doute avec des arrières pensées électoralistes, vient de signer un décret de grâce partielle sous la pression d'une partie de l'électorat. Les deux juries, qui ont jugé une personne en leur âme et conscience et avec la connaissance pleine et entière du dossier, sont donc désavoués puisqu'une grâce, si elle n'efface pas la condamnation, revient à dire que la sentence est trop importante.

Après les lois sécuritaires qui ont permis l'apparition de l'arbitraite administratif dans des procédures normalement réservées et soumises à un cadre juridique strict, l'exécutif se permet d'imposer sa vision d'une affaire à la justice. L'état de droit n'a vraiment plus droit de cité dans notre beau pays. Cela n'augure rien de bon pour l'avenir.

 

Pignoufferies des dessinateurs de presse

27.01.16 | par Le Grincheux | Catégories: Haines ordinaires

Cela ne vous a pas échappé. Le président iranien Rohani a déambulé dans les salles du musée du Capitole à Rome et, lors de cette visite, aucune des statues antiques dénudées n'était visibles, cachées qu'elles étaient par des paravents. La presse s'en est donné à cœur joie, en particulier les dessinateurs de presse, toujours ravis de faire un bon dessin comme d'autres courent après un bon mot.

Pignoufferies des dessinateurs de presse

Fig. 1 : débilité profonde d'un dessinateur ignorant tout de la politique italienne.

Cela prête à rire. Ou à pleurer, c'est selon. Quoi qu'il en soit, le dessinateur en question n'a aucune idée du courage qu'il faut au président iranien, celui-ci étant continuellement sur la corde raide.

Je suis parfaitement d'accord avec le ridicule de cette mesure car il aurait été possible de lui faire visiter un autre musée. Mais parler d'une bêtise crasse de la part de Hassan Rohani est particulièrement malvenu et quelque peu exagéré. En effet, que l'on aime ou que l'on n'aime pas la politique iranienne, l'homme a réussi à faire lever un ambargo de plus de trente ans. Cette levée offre à sa population un espoir de jours meilleurs. Je concède qu'il a été un peu aidé involontairement par la politique saoudienne, mais le résultat est là.

Dans ses autres faits d'arme, il a réussi à imposer une femme, Elham Aminzadeh, vice-présidente chargée des Affaires juridiques et des relations avec le parlement. De la même manière, il a réussi à faire rouvrir la maison du cinéma à Téhéran et à libérer des opposants politiques. Ce faisant, il marche systématiquement sur le fil du rasoir car le pouvoir du président en Iran est très limité. En effet, tout est soumis à l'approbation d'un conseil de religieux, dirigé par l'ayatollah Khamenei, guide suprême de la révolution islamique, lequel est sur son lit de mort des suites d'un cancer généralisé mais malheureusement toujours un peu vivant à l'heure où j'écris ces lignes, et d'un parlement conservateur car les iraniens, dégoûtés des bidouillages électoraux invalidant les candidatures réformatrices, n'ont au grand désespoir de Rohani que très peu voté aux dernières élections législatives.

Aujourd'hui, les élections approchent en Iran, les conservateurs jettent toutes leurs forces dans la bataille et il est naturel que Rohani évite de prêter le flanc à des critiques conservatrices surtout sur une question d'image.

Le problème n'est donc pas la diplomatie iranienne, mais l'attitude de l'Italie. Lorsqu'on invite un président iranien, on évite de le mettre en porte-à-faux avec son opposition surtout lorsqu'on connaît son pouvoir. On va éviter de saboter son image en lui servant du vin à table et on va aussi éviter de le promener dans un musée dans lequel il pourrait se faire photographier avec un nu féminin alangui en arrière plan. Et d'autant plus qu'on est très content de pouvoir maintenant signer des contrats bien juteux avec l'Iran.

 

Austérité

19.01.16 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les politiciens

Les premiers chiffres pour l'année 2015 sont en train de tomber. Parmi ces chiffres se trouvent ceux du chômage — 8 millions d'inactifs pour une population active de 28 millions, ce qui fait un taux de chômage de 28,6% une fois qu'on a réintégré dans les statistiques tous les chômeurs et ceux qui sont passés sous le tapis car en formation — et ceux de la sacro-sainte croissance. C'est ainsi que l'on peut apprendre qu'en 2015, malgré plus de 1% de croissance, le déficit public n’aura baissé que de 0,1% ! Cela veut donc dire que la croissance des dépenses publiques aura mangé quasiment toutes les hausses de prélèvements venant de la hausse de l’activité…

En d'autres termes, non seulement il n’y a pas d’austérité avec baisse des dépenses publics, mais c’est plutôt le contraire avec le retour de la hausse des dépenses.

Nous constatons une fois de plus que la France est en déficit primaire. Comme on nous compare toujours à l'Italie, remettons les choses en perpective. L'Italie est en excédent primaire. Cela signifie que son budget est excédentaire dès lors que l'on en retire la charge de sa dette. La conséquence est qu'en cas de faillite, l'Italie pourra toujours continuer à payer ses fonctionnaires, ses services publics, elle ne sera pas contrainte à emprunter pour cela. Lorsque la France fera faillite — notez bien que j'écris lorsque et non si —, l'état français sera incapable de faire face à ses dépenses parce qu'il devra continuer à emprunter sur les marchés pour payer ses fins de mois. Comment pourrait-il en être autant puisque la charge de l'état est de 57% du PIB, ce qui signifie que même en taxant à 100% le secteur marchand, il nous est impossible de financer notre état obèse. L'Italie n'est donc pas l'homme malade de l'euro. Les hommes malades de l'euro sont, outre la Grèce, la France et l'Espagne.

Et c'est sur ces ruines que notre président normal vient d'annoncer un plan de lutte contre le chômage qui nous coûtera la bagatelle de 2 milliards d'euros avec un résultat plus qu'incertain puisqu'il recycle juste le programme de Raymond Barre de 1978 qui n'avait pas abouti à des résultats tangibles. Au moins, Raymond Barre était un économiste qui a tenté de faire quelque chose qui lui paraissait en son temps logique. Aujourd'hui, il s'agit plus de cacher 500000 chômeurs en formation, de les retirer des statistiques officielles pour prétendre que la courbe du chômage s'est inversée et que sa candidature est légitime pour l'élection de présidentielle de 2017.

Si nous votons en 2017 parce que l'année 2016 risque d'être tendue. Les bourses dévissent depuis un bon mois malgré la monnaie de singe qu'on crée tous les jours, les taux deviennent dégatifs pour des obligations à long terme, les banques annoncent officiellement qu'il est temps de se séparer de ses actions. Même un petit canton de Suisse (Zug) vient de demander à ses contribuables de ne pas payer leurs impôts en avance en raison des taux négatifs. Tous les signaux sont à la tempête, à la déroute, et les mois qui viennent risquent d'être difficiles à passer.

 

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