Notre cher président, qui a tout de même réussi l'insigne exploit de nous faire regretter François Hollande, a trouvé le moyen de déclarer à des chefs d'entreprise que, je cite avec les pincettes de circonstance, « votre amie, c'est l'URSSAF ». Ce cuistre a même cru bon rajouter « parce que c'est ce qui fait qu'en France, contrairement aux États-Unis, à l'Inde et beaucoup de pays fascinants de prime abord quand on parle de levées de fonds ou autre, le jour où vous êtes malade, au chômage, vieux, c'est grâce à l'URSSAF que vous payez parfois zéro dans beaucoup de ces situations ».
Eh bien mon cochon, se faire reprendre par le gamin de l'Élysée, par un type qui n'a jamais risqué un centime de sa poche dans une entreprise et qui serait, au demeurant, incapable d'en faire vivre une ne serait-ce que quelques années, c'est un peu fort. Prétendre que grâce à l'URSSAF on ne paie rien dans beaucoup de situation est un mensonge. On a largement payé, et souvent bien plus que si on avait une assurance privée. À titre personnel, j'ai calculé que j'ai déjà payé en trente ans plus que ce que j'aurais payé en prenant à vie la meilleure assurance chez Globality (par exemple, je n'ai pas d'actions chez eux) et en décidant de commencer à manger les pissenlits par la racine à l'âge avancé de quatre-vingt-quinze ans.
Ceci étant dit, les familles des personnes qui se suicident tous les jours à cause de l'URSSAF seront ravis d'apprendre que l'URSSAF est leur amie. La sécurité sociale est tout de même responsable de plus de mille deux cents suicides de travailleurs non salariés par an. On ne parle pas de simples salariés mais de gens qui, a priori, sont aptes à fournir des emplois salariés à d'autres travailleurs. Plus exactement seraient aptes s'ils ne s'étaient pas suicidés et si engager un salarié n'était pas en France un risque inconsidéré.
Les gens qui se retrouvent ruinés, à la rue, sans ne pouvoir bénéficier d'aucune aide parce qu'ils sont des anciens travailleurs non salariés, seront aussi ravis d'avoir une telle amie.
Les gens qui se retrouvent au chômage parce que les propriétaires d'une entreprise en ont assez de se faire plumer et décident de fermer ou de vendre pour partir sous des cieux plus cléments seront contents d'apprendre que l'URSSAF est, là encore, leur grande amie.
Quand à moi, je vais être désobligeant mais je l'assume. Sombre connard ! Je devrais t'envoyer, puisque le courrier vers l'Élysée est gratuit, une copie de tous les courriers amicaux que j'ai reçus de ma douce et grande amie. Ils sont d'une si remarquable tendresse que je devrais t'en faire profiter. Surtout ceux par lesquels ma douce amie me demande des cotisations pour des périodes où toutes mes activités de travailleur non salarié étaient fermées, déclarations faites au CFE de l'URSSAF avec un accusé de réception, sinon, ce ne serait pas drôle. Je passe sous silence les cotisations appelées durant deux ans et neuf mois — pas loin de cent soixante mille euros — alors qu'en même temps ni le RSI, ni la CPAM ne voulaient m'affilier. Je n'avais même plus de carte vitale. Je passe sous silence le fait que l'URSSAF en particulier et la sécurité sociale en général sont responsables de l'état du pays, de son économie exsangue et de ses six à huit millions de chômeurs.
L'URSSAF n'est qu'une association de malfaiteurs déclarée d'utilité publique et défendue par les plus hautes sphères de l'état. J'en ai maintenant les preuves irréfutables. Ce machin informe juridiquement parlant n'est l'amie que de ceux qui n'en subissent pas les conséquences et qui en vivent en asseyant grâce à elle leur pouvoir.
Vous aurez plus d'informations ici : http://www.securite-sociale-infos.net
Les informations publiques sont encore parcellaires. Ces dossiers ne resteront pas secrets, mais nous avons à ce jour contactés plusieurs dizaines de journalistes car nous leur avons réservé des dossiers complets sur les placements financiers des caisses, entre autres dans les paradis fiscaux, et sur l'illégalité de quasiment toutes les caisses de sécurité sociale. Aucun de ces journalistes ne s'est connecté pour accéder aux données.
Naturellement, lorsque je parle d'illégalité, je parle d'organismes non valablement constitués au regard du droit français — nous en avons les preuves indiscutables — et qui exercent illégalement des activités de sécurité sociale — ce qui est un délit pénal. Sauf que… sauf que ces caisses ont un budget double de celui de l'état et que personne ne s'attaquera au totem qu'est la sécurité sociale avant que la France soit dans un état pire que ne l'a été la Grèce. L'état protège les caisses. Une partie des magistrats du siège se moque ouvertement du monde et s'érige en défenseur du système oubliant que ces mêmes magistrats avaient prêté serment de dire le droit. Et les Français souffrent. Ils souffrent de plus en plus et c'est loin d'être fini.
Vous l'aurez compris, si je disparais dans d'atroces souffrance, ce ne sera pas forcément un accident. Je précise aussi que je n'ai aucune tendance suicidaire pour me noyer dans vingt centimètres d'eau dans un étang de la forêt de Rambouillet.
Je ne vous ai pas oublié. Loin de là.
Je n'ai pas été supprimé par un sicaire ou un séide de la sécurité sociale averti par un sycophante de ce qu'il s'écrit en ce lieu, rassurez-vous. Aucun problème de santé non plus. Ma haine du monde ordinaire en général et de ce qui devrait me servir de beau pays en particulier ne s'est pas émoussée. Et j'ai toujours un tas de sujet de grincherie en retard.
Je vous prépare simplement une petite surprise et cette surprise sortira jeudi 20 septembre 2018.
En effet, à force d'être pris pour un imbécile par les juridictions sociales, j'ai décidé de changer de braquet. Avec quelques autres personnes, nous avons écumé les archives tant nationales que départementales, nous avons lu et relu les textes de loi et les journaux officiels, nous avons travaillé, creusé sans relâche. Grâce à ces travaux, je saisis aujourd'hui les juridictions pénales dès qu'un magistrat tord le droit, utilise des ordonnances non ratifiées pour me débouter ou ose faire une entorse au code de procédure. Et on peut dire que certains magistrats ont depuis quelques jours un réveil pénible. Après tout, un magistrat est là pour dire le droit et non s'ériger en défenseur d'un système.
Le 20 septembre 2018, les journalistes auront tout le dossier sécurité sociale dans les mains. Ils n'en feront peut-être rien. Un mois après, le dossier sera dans les mains du public.
Il s'agit d'un scandale d'état. D'un scandale juridique et financier que tous les gouvernements depuis la IVe République — que dis-je ? — depuis le GPRF ont couvert pour acheter la paix sociale au travers des syndicats dits représentatifs.
Un beau teaser, non ?
J'ai dû me rendre à Paris avec un peu de matériel pour une installation chez un client. De mon bureau jusqu'à Paris, il y a peu ou prou quatre cent soixante-quinze kilomètres. Par l'autoroute, on peut le faire en un peu plus de quatre heures, mais, avec un utilitaire, le prix du péage revient à plus que doubler celui du carburant. Ayant un peu de temps, j'ai décidé de prendre le chemin des écoliers. La nationale ou plutôt la départementale depuis que l'état a déclassé ces routes pour faire entretenir leurs nids-de-poule par les collectivités locales.
Le trajet se décompose à peu près comme suit :
Avant le changement des limitations de vitesses, c'était simple. Tout était à limité à 90 km/h sauf l'autoroute qui, elle, l'était à 130 sauf à certains endroit où la vitesse, sans aucune raison, était limitée à 110 km/h. Ce sont des endroits très judicieux pour installer les photomatons de Perrichon.
Aujourd'hui, il est quasiment impossible de connaître la limitation effective de vitesse sur route et, lorsqu'on la connaît, de l'appliquer sans être à un moment ou un autre en infraction. Je m'explique.
Sur les trente premiers kilomètres de départementales se trouve un radar automatique régulièrement bâché (vous pouvez aussi essayer la laque à cheveu, c'est très efficace aussi). Il s'agit de départementales sans séparateur, dont normalement limitées à 80 km/h depuis le 1er juillet dernier. Or se trouve un panneau de limitation à 90 km/h peu avant ce radar. Le panneau dépend du conseil départemental qui fait de la résistance, le radar, de la préfecture qui est censée appliquer l'arrêté de modification des vitesses. Quel est donc le réglage de ce fichu truc ? Sur l'autoroute, j'ai pu constater de nouvelles zones de limitation de vitesse à 110 km/h. J'ai eu beau chercher, rien ne vient justifier cela. Parfaite visibilité, présence des bandes d'arrêt d'urgence. Rien, sinon que je fais le pari qu'il sera bientôt installé de nouveaux radars.
Sur les deux cents derniers kilomètres, c'était délirant. La route est par moment à trois voies sans séparateur, à quatre voies avec ou sans séparateur, à deux voies… Lorsqu'elle est à deux voies, c'est facile, on applique le 80 km/h. À trois voies, 80 ou 90 km/h selon que l'on circule du côté permettant le dépassement ou non. Il y a un moment où la trois voies est à l'ancienne, sans ligne continue, je n'ai pas su à quelle vitesse était limitée cette portion. Dans le doute et sachant qu'il y avait là encore un radar, j'ai appliqué le 80 km/h. Sur les portions à quatre voies, c'était surréaliste. Anciennement, elles étaient limitées à 90 ou 110 km/h. Aujourd'hui, les zones à 110 km/h ont toutes disparu sauf une. Quant aux autres, elles sont toutes à 90 km/h, certaines portions étant même limitées à 70 km/h, là encore sans aucune raison valable. Même pas une intersection ou un manque de visibilité.
J'ai donc fait mes mille kilomètres en emmerdant tout le monde mais sans perdre de point. Enfin, j'espère.
J'ai pu constater plusieurs choses :
Ainsi, je suis arrivé au bout de mon voyage beaucoup plus stressé que si je l'avais fait à 90 km/h. J'étais stressé par le comportement des autres véhicules, beaucoup plus dangereux qu'avant, par ces fichues limitations de vitesses qui sont juste impossible à repecter parce qu'elles changent continuellement et par les poids lourds qui me poussaient.
Mais je suis en sécurité, j'ai treize mètres de plus pour éviter un accident qui aurait peut-être pu être évité si tout le monde se concentrait sur l'environnement de son véhicule et non sur des tâches annexes comme la surveillance de son tachymètre.
J'attends un colis pour un client. Le fournisseur en question, je ne sais pourquoi, m'a envoyé ma commande le même jour en utilisant deux transporteurs différents, Chronopost et Colissimo. J'ai eu le colis traité par Chronopost il y a deux jours, pour une fois à l'heure dite. En revanche, j'attends toujours celui géré par Colissimo.
Je viens de recevoir ce matin le courrier électronique suivant :
Votre colis ne sera finalement pas livré aujourd'hui.
Madame, Monsieur,
Colissimo vous informe que votre colis n° xxxxx expédié par yyyyy ne sera finalement pas livré aujourd'hui. Veuillez nous excuser du désagrément que peut provoquer cet imprévu. La livraison de votre colis sera traitée dans les meilleurs délais. La Poste vous remercie de votre confiance.
Plus loin, la Poste m'explique, je cite :
En raison du Tour de France de cyclisme, la livraison de vos colis risque d’être perturbée sur les étapes concernées.
Nous vous remercions de votre compréhension et nous vous informons que La Poste met tout en œuvre pour vous livrer dans les meilleurs délais.
La Poste me remercie pour ma confiance… D'une part, je n'ai pas le choix puisque je ne maîtrise pas le transporteur utilisé par mes fournisseurs. D'autre part, je n'ai pas envie de lui donner ma confiance quand elle me prend vraiment pour un imbécile. En effet, cette commande date de lundi dernier. Lundi, nous étions le 9 juillet 2018 et l'étape du Tour de France était un contre la montre à Cholet, je viens de vérifier. Du 10 au 12, les étapes avaient lieu en Bretagne et, aujourd'hui vendredi 13, le départ est donné à Fougères pour une arrivée à Chartres.
Il faudra donc m'expliquer comment un colis envoyé de Lyon vers Brive-la-Gaillarde peut être gêné par une course se déroulant à l'autre bout de la France sauf à me démontrer que tous les employés de la Poste suivent le Tour de France devant leurs téléviseurs.
Il n'y a pas à dire, ce pays est définitivement foutu.
J'aime assez tripatouiller dans la mécanique. Mais jusqu'à présent, je ne faisais que dans la mécanique à essence. Un moteur à essence, c'est propre. Il peut bien y avoir quelques fuites d'huile ici ou là, mais globalement, ça reste propre pour peu que cela soit raisonnablement entretenu.
J'avoue, si la 2CV ne m'a jamais posé de problème, je me suis déjà énervé sur ma DS23 injection parce que c'est tout de même un délire d'ingénieur entre l'hydraulique, l'injection et le gros moulin rugueux et agricole de 2347 cm3. Mais je pense ne jamais m'être énervé comme j'ai râlé sur un MF 825.
Le Massey-Ferguson 825 est un tracteur du début des années 1960. Il développe 25 ch à la prise de force, ce qui est pas mal du tout pour son moteur Perkins A4.107 de seulement 1760 cm3 à injection indirecte, la meilleure si l'on en croit Perkins. Et il fait cela avec un appétit d'oiseau puisqu'il consomme quatre litres de carburant par heure à pleine charge. Il n'a qu'un problème, il faut lui changer quelques joints. Typiquement quelques joints spi et papier. Pas grand'chose, mais il faut le faire et je ne suis pas équipé pour cela. Cela fait bientôt deux ans que je cherche sans trouver. Pourtant, des concessionnaires de matériel agricole, il y en a beaucoup par chez moi. L'an passé, j'ai eu un devis pour plus de 2000 € TTC. Naturellement, j'ai refusé, il ne faut pas me prendre pour un idiot.
Cette année, j'ai trouvé un mécanicien agricole qui veut bien me changer ces joints, mais il demande que je lui amène l'engin. Je découvre horrifié que le réservoir de carburant était totalement vide. Je le remplis, réamorce les deux pompes et donne un coup de démarreur. Le moteur démarre normalement à froid, tourne quelques instant puis cale. Je tente le redémarrage, rien à faire. Normalement, un moteur Perkins fume blanc au démérrage (gasoil imbrûlé). Là, rien. Mais on avait bien l'échappement des seules admissions d'air.
Je vérifie la première pompe destinée à gaver le filtre à gazoil. Elle fonctionne. Je nettoie le filtre à gasoil. Il est comme neuf. Je vérifie que le carburant arrive de l'autre côté du tracteur à la pompe à injection. C'est bon. Or rien n'arrive aux injecteurs. Il va donc falloir en passer par le démontage de cette pompe en évitant de la déposer pour ne pas refaire un calage de la pompe et de la distribution.
Première étage, acheter une pochette de joints pour une pompe Rotodiesel DPA. Pour 30€ sans les frais de port, la pochette complète est arrivée en 24 heures. C'est un tracteur, pensé-je, ça doit être accessible. Grossière erreur, pour accéder au capot de la pompe, il faut démonter les tuyaux des injecteurs 1 et 2 ainsi que l'échappement. Je soulève le capot, le satané ressort reliant le régulateur au levier d'accélération se fait la malle. Je savais bien qu'il était là et j'avais pourtant fait attention. Le problème n'est pas qu'il soit parti, le problème est que je n'ai pas pu voir dans quel trou il était enfiché. Heureusement, j'ai trouvé un document constructeur indiquant que si le quatrième chiffre du numéro de série est un 4, le ressort soit se fixer dans le trou central du levier et le trou le plus haut du régulateur. Ça tombe bien, côté régulateur, c'était le cas. Je démonte, je nettoie, je change les joints, y compris les joints toriques des leviers qui sont vraiment tordus à remettre. Je remonte. Idem pour la pompe intermédiaire sur l'axe. J'en profite pour changer un filtre à gasoil sur l'arrivée de la pompe. Même chose que la pompe haute pression avec changement des joints en liège. Naturellement, au passage, comme il est impossible de purger le système, je mets du carburant un peu partout. Et le gasoil, ça ne s'évapore pas.
En faisant tourner le démarreur, je constate maintenant que du carburant est éjecté par la pompe. Je rebranche les injecteurs et l'échappement, ne voulant pas qu'un tel moteur fonctionne en échappement libre. Il y a un filet blanc qui sort du pot, mais insuffisant pour démarrer. Je purge donc la pompe à injection et je remets encore un peu de gasoil sur le sol. Rien n'y fait.
Je lâche l'affaire, je viens de passer trois heures sur le bestiau et il se fait tard.
Ce matin, je charge la batterie pour être sûr que le démarreur entraîne assez vite le moteur pour le faire démarrer. Il s'agit, je vous le rappelle d'un diesel sans réel préchauffage. Batterie chargée, je lance le démarreur. Une fumée blanche faiblarde, mais vraiment faiblarde. Les injecteurs doivent être encrassés eux aussi. Mais alors, je n'ai aucune envie de démonter la rampe à injection. J'insiste un peu et au bout d'une dizaine de seconde, il y eut un grand nuage blanc qui est sorti du pot et l'engin s'est mis à tourner sur ces quatre pattes.
Moralité : remise en état 30€ et moins de quatre heures de main d'œuvre. Lorsqu'un professionnel se permet de demander 2000€ pour cela, c'est soit qu'il n'a pas faim, soit qu'il prend les gens pour des imbéciles, soit encore qu'il n'a aucune envie de travailler.
Mais qu'il est vraiment doux d'entendre le son rugueux du Perkins le soir au coin d'une grange.
Pages: << 1 ... 19 20 21 ...22 ...23 24 25 ...26 ...27 28 29 ... 204 >>