La faillite, nous voilà !

07.09.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Je hais les politiciens

Si je suis un peu silencieux ces temps-ci, c'est que je regarde avec une certaine anxiété ce qui est en train de se passer. Je ne parle pas que de mes problèmes et le fait de passer encore une fois pour deux affaires contre l'URSSAF le 10 septembre prochain ne me fait pas oublier l'ensemble des problèmes de notre beau pays. Nous avons effectivement un beau pays, encore faut-il virer une bonne fois pour toutes les incapables qui le gouvernent. Et ces incapables ne sont pas que le gouvernement qui n'est, comme le disait Éluard, qu'une victime consentante. Cette horde d'incapables est constitué des différents gouvernements successifs depuis une bonne trentaine d'années et des syndicats représentatifs appelés assez étrangement partenaires sociaux et ne représentant qu'eux-mêmes. Il serait d'ailleurs assez intéressant qu'ils ne vivent que des cotisations de leurs adhérents.

Mais lorsque je parle de virer toute cette engeance, ce n'est pas pour les remplacer par un gouvernement d'extrémistes qu'ils soit de droite ou de gauche. Ce sont souvent les mêmes d'autant que le paricide chez les Le Pen est une histoire de politique. Si le père était un libéral poujadiste, la fille a un programme qui est assez socialiste, ce qui pour un parti politique ouvertement nationaliste est quelque peu dangereux. Lorsque l'Œdipe se passe sur ce plan, cela n'augure rien de bon.

Mais revenons à nos incapables qui nous emmenent de plus en plus vers la faillite de l'état et, par ricochet, de tous les français. Cette facture, nous la paierons tous d'une manière ou d'une autre. Ce sera peut-être par l'augmentation des impôts avec quelques années fiscalement rudes. Nous subirons peut-être une dévaluation sauvage, une inflation non maîtrisée ou une érosion monétaire due au fonctionnement de la planche à billets (camouflée sous le pompeux acronyme de QE), bien malin qui peut aujourd'hui le prédire. Nous ne sommes pas loin de l'état grec et il serait grand temps d'en prendre conscience.

Je ne sais pas si je suis plus conscient des problèmes de l'état parce que j'ai été chef d'entreprise de longues années, confronté comme des milliers d'autres aux parasites qui minent notre pays. Je ne sais pas si j'ai des convictions plus fortes que les autres et des idées sur ce qu'il faudrait faire de toute urgence pour redresser le pays. Certains m'ont déjà suggéré d'entamer une carrière politique. Je ne pense pas que cela soit le moment. La lobotomie des esprits est tellement profonde en France qu'il est illusoire d'être prophète avant l'heure. Je suis intimement convincu que les français sont des veaux et que ce n'est que devant le merlin du boucher qu'ils se réveilleront. S'ils se réveillent un jour.

Mais puisque j'ai un espace de liberté qui est tout de même lu par plus de quarante mille visiteurs uniques par quinzaine, autant en profiter.

Il faut à ce pays un gouvernement de brutes épaisses. Pas des extrémistes, mais des gens qui aient quelques convictions et qui sont prêts à tout pour les appliquer quitte à ne pas faire dans le détail. Des gens que rien ne pourra arrêter. Pas des lavettes pétries de vivrensemble qui refusent d'appliquer le droit commun lorsque des gens du voyage qui se trucident entre eux bloquent des routes pour aller aux obsèques de leur victime — autoroute A1 dans l'Oise il y a quelques jours ou la Route Centre Europe Atlantique (RCEA) traversant la France d’est en ouest promptement bloquée à hauteur de Montceau-les-Mines tout récemment. Pas des hypocrites qui refusent de voir les problèmes de l'agriculture française qui provient essentiellement des charges énormes dues par les agriculteurs à la MSA et qui n'existent qu'en France. Pas des voyous qui refusent jour après jour d'appliquer le droit français pourtant par eux voté — je pense entre autre à l'ordonnance 2001-350 ou à l'ordonnance de création de la sécurité sociale universelle par le GPRF — et qui légifèrent pour leur seul usage et dans leur seul intérêt.

Il va en effet falloir réformer à la dynamite Nobel, faire de la maïeutique avec comme seul matériel des forceps. Fatalement, cela va saigner. Les travaux urgents sont pourtant peu nombreux, mais les partenaires sociaux ne sont pas prêts à en entendre parler. Il faut en effet :

  1. prendre le code du travail, le regarder comme une pièce d'histoire, une relique surannée, le passer à la broyeuse et en rédiger un nouveau qui ne devrait pas dépasser une vingtaine de pages et encore écrites en gros caractères. Pour l'essentiel, il sera possible de s'inspirer du droit du travail de pays qui fonctionnent, au hasard du code suisse qui est celui d'un affreux pays capitaliste, mais ce n'est pas le seul candidat. Il est inadmissible que le code du travail, sous prétexte de protéger des salariés, pauvres victimes innocentes ou consentantes d'un employeur forcément vouyou ou cupide, finit par les couper du monde du travail en les bloquant définitivement sur la case chômage durant des lustres ;
  2. abolir le monopole de la sécurité sociale, ce qui est dans les textes déjà fait depuis longtemps (2001-350, cela fait plus de quatorze ans). Je ne crois pas personnellement à l'état providence, il y a beaucoup d'effets pervers dans cette notion. À la limite, je veux bien y croire pour une courte durée. De toute façon, ce modèle n'a pu tenir que durant les Trente Glorieuses où la somme des intérêts particuliers se superposait peu ou prou à l'intérêt collectif et où le climat économique était favorable. C'était déjà moins vrai durant les Trente Piteuses. Dans les Trente Merdeuses, ce n'est plus tenable du tout. Il faudra donc prendre son courage à deux mains pour signifier aux URSSAF, RSI, MSA, CNAMTS, MSA, CAF et autres entreprises privées gérant la sécurité sociale sans aucun appel d'offre et sous couvert des partenaires sociaux qu'il va falloir oublier la collecte de fonds forcée et les prestations de plus en plus ridicules. Et pour cela, il faudra demander aux gens de se prendre par la main, employeurs et employés, et que s'ils ne se prennent pas en main pour prendre des assurances santé, retraite et autres, c'est leur problème et non le problème de l'état donc de leurs voisins. En France, les courageux qui montent une entreprise n'ont que le droit de payer pour les autres et ne peuvent pas vivre de leur travail. Ils ne peuvent pas non plus embaucher prouvant par là que l'état préfère un chômeur indemnisé à un salarié.

Vous allez me demander qui je suis. Je suis un ancien entrepreneur. Je l'ai été durant quinze ans. Je ne me suis pas enrichi parce que tout ce que j'avais — et même plus grâce à mes amis de l'URSSAF, de la CIPAV et du RSI — est passé dans mon entreprise. Je n'ai jamais pu la développer parce que je n'ai jamais pu dégager assez de trésorerie pour cela, je donnais tout à l'état. Pourtant, je me suis fait approcher par de grosses boîtes étrangères pour me racheter mon entreprise (j'ai été assez bête de décliner les offres), preuve que mes produits intéressaient. Étant un modeste chef d'entreprise, je n'ai donc pas les qualifications pour juger de la situation, je n'ai qu'un diplôme d'ingénieur, une thèse professionnelle et une thèse de doctorat. Je n'ai pas fait l'ENA qui est le sésame qui permet d'avoir un avis sur tout, qui permet surtout d'avoir des avis sans en payer les conséquences.

Réduire le problème du chômage est pourtant assez simple. Il suffit de diviser par deux les charges des entreprises et de lever toutes les pénalités dues à l'état en cas de licenciement économique. Ces chiffres sont indécents et provoquent le départ de tous ceux qui fournissent encore de l'emploi en France. Où que je regarde, je ne croise que des entrepreneurs, des professions libérales qui ne pensent plus qu'à quitter la France. Ceux qui restent préfèrent travailler quinze heures par jour plutôt que de recruter. Et cela détruit des vies, provoque du chômage de masse. Ce n'est pas grave, il suffit de taxer encore un peu plus pour redistribuer quitte à faire fuir ceux qui resteraient.

Faire ces quelques choses simples risque d'être assez compliqué. Tous les parasites de l'état providence français ne se laisseront pas faire. Ces parasites ne sont pas les travailleurs pauvres bénéficiaires de cet état, ils en seraient plutôt les victimes, mais la classe politique et les partenaires sociaux qui se gavent sur la bête depuis des décennies. Cela sera violent, violent pour une grande part de la population française habituée aux torpeurs d'un système qui pille ceux qui travaillent et créent de la richesse pour les faire vivre à grand coup de redistribution égalitariste.

Et malgré ces réflexions, je ne sais toujours pas pour qui je vais voter aux prochaines élections.

 

Taubira épinglée pour travail au noir, un comble !

02.09.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les politiciens

Le ministère de la Justice est durement épinglé par un rapport d'inspection interministérielle pour l'emploi qui l'accuse d'employer 40 000 personnes non déclarées. Il paraîtrait que la situation est en cours de régularisation. Enfin, c'est la chancellerie et son garde des sceaux qui l'affirme haut et fort — mais comment faire autrement — depuis mardi dernier.

En effet, cité par plusieurs médias, le rapport des inspections générales des Finances, des Services judiciaires et des Affaires sociales évalue à près de 50 000 le nombre de ces « collaborateurs occasionnels du service public » employés par différents ministères dont « 40 500 pour le seul ministère de la Justice ».

Ces collaborateurs occasionels n'avaient ni bulletins de salaire, ni protection sociale. Il s'agit d'interprètes, d'experts ou encore de médiateurs, souvent amenés à intervenir quotidiennement, et qui sont considérés comme des prestataires rémunérés à l'heure. « Le ministère de la Justice n'applique aucun assujettissement aux cotisations sociales et assimile les indemnités de ses collaborateurs à des prestations sans pour autant mettre en place les conditions de leur assujettissement à la TVA », selon le rapport, rendu durant l'été 2014 et révélé par le Canard enchaîné à paraître mercredi.

Il devient donc tellement risqué et compliqué d'embaucher un salarié en France que même l'administration ne s'y risque plus. Ce pays est définitivement foutu.

Plus inquiétant, ce document, qui souligne que cette pratique est très ancienne, estime qu'en cas de poursuites judiciaires collectives, le coût pour les finances publiques serait « de l'ordre d'un demi-milliard d'euros ». Plusieurs plaintes individuelles ont déjà été déposées, notamment par des traducteurs-interprètes : « ce sont des personnes qui travaillent exclusivement sur réquisition des autorités de police ou judiciaires. C'est 100% de leur activité professionnelle », affirme leur avocat Me David Dokhan au micro de France Inter, précisant que ses clients n'avaient « pas de bulletin de salaire » et « aucune protection sociale ».

Là, il serait grand temps pour l'état d'enfin respecter le décret 2001-350 permettant la liberté de la protection sociale. Mais il n'en est même pas question alors qu'objectivement, l'état lui-même est le premier à avoir libéré ses salariés. Passons.

Vous allez me dire que le gouvernement actuel a hérité d'une situation préexistante. Certes, mais il n'a rien fait depuis 2012 pour corriger le tir et il a fallu que le Canard divulgue cette information pour qu'enfin quelque chose soit fait. Lorsque l'on sait que cette situation est un héritage du gouvernement Jospin, celui-là même qui osait parler de cagnotte fiscale et qui n'était pas un gouvernement d'horribles réactionnaires, c'est assez cocasse.

La même semaine, j'apprends que pour des raisons d'économies, le Parti Socialiste avait utilisé des travailleurs détachés pour des raisons de coût du travail. Le PS donne l'exemple. Travailleurs détachés, emplois au noir, faites comme lui, libérez vos salariés et quittez la sécu !

 

Hygiaphone

21.08.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit

Je me suis toujours demandé quelle était la réelle utilité de l'hygiaphone. En effet, enfant, je voyais mes parents parler directement au caissier de la Caisse d'Épargne, au guichetier de la SNCF et à tout un tas d'autres préposés derrière des guichets quelconques. Il ne serait venu à personne l'idée saugrenue de leur cracher à la figure.

Ce matin, je suis allé à la sous-préfecture de Brive-la-Gaillarde et j'ai enfin compris l'intérêt de l'hygiaphone. Je m'y suis rendu contraint et forcé, je dois le dire, car même si je ne suis pas encore atteint de phobie administrative, j'évite ces endroits comme la peste. Je tiens à ce qu'il me reste de santé mentale.

Ce matin, donc, j'allais à la sous-préfecture pour demander la copie de l'insertion au journal officiel de la création d'une association dont je suis le président. En effet, sans ce papier, impossible d'ouvrir un compte en banque et il a fallu plus de trois mois à la Poste pour me donner cette information, le recepissé de création ne leur suffisant pas. Admettons, si ce n'était pas totalement idiot, ce ne serait pas un règlement.

À la sous-préfecture de Brive, donc, j'avise la personne sous le panneau « formalité des associations » et je lui demande une copie de cette parution. Que n'avais-je pas demandé ? Dans un premier temps, la réponse fut négative parce que comprennez-vous je devais avoir reçu ce papier par courrier. Sauf que non, et que si je prends la peine de faire quatre-vingts kilomètres pour obtenir une copie du papier en question, c'est qu'il ne m'a jamais été adressé ! Mais allez prouver à une administration bornée qu'un papier envoyé en courrier lent n'est jamais arrivé. Personne ne peut même me garantir qu'il m'a seulement été envoyé un jour !

En insistant un peu, j'arrive à contraindre ma charmante interlocutrice vacataire d'aller voir son chef de bureau pour qu'elle daigne me fournir une copie de ce papier. Naturellement, je lui explique les désagréments provoqués par la carence administrative qu'une fois de plus je subis. Rebelote, on me dit qu'on ne me fournira rien parce que j'ai dû recevoir le document par courrier. Il n'y a vraiment pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.

J'ai essayé durant plus de quarante-cinq minutes à obtenir un entretien avec un responsable de ce taudis administratif. Je l'ai fait parce que derrière ma charmante interlocutrice se tenait la charte de l'accueil par le personnel adminsitratif, en restant courtois malgré l'envie irrépressible de balancer des baffes pour les obliger à faire leur travail, juste leur travail, rien que leur travail.  Je n'arrive qu'à obtenir une réponse du style : « la personne pouvant pour obtenir une copie du document est en vacances, revenez la semaine prochaine ». Autant vous dire que ce responsable du bureau a refusé de me rencontrer. Cela l'aurait sans doute obligé à trouver une solution à mon problème en sortant de sa sieste estivale. Je menace d'aller directement me plainde chez le sous-préfet qui était en pleine réception dans son jardin. Là, le chef de bureau me fait dire par l'intermédiaire de la petite vacataire tremblant derrière son guichet qu'il n'a pas les codes d'accès au système informatique. En plus, cette responsable de service me prend pour un imbécile. Et jamais elle n'a eu le courage de s'exposer directement à moi.

À ce moment du récit, reprenons un peu les choses dans l'ordre. Je crée une association tout ce qu'il y a de plus bête. L'administration oublie de m'envoyer une copie de la parution au journal officiel. Mais dans sa grande bonté, elle n'omet pas de m'envoyer la facture de cette parution et râle parce que j'ai un peu tardé à la payer, n'ayant aucune possibilité de règlement du fait de son premier manquement. Et là, on m'explique gentiment que je n'ai qu'à revenir puisque tout s'arrête du fait d'une seule personne en vacances et que ce n'est pas de la faute de l'administration. Jamais. Sauf que j'ai des frais à payer. Des frais d'huissier de justice, d'avocats, et il faut que je leur explique qu'il m'est impossible de les régler parce que quelqu'un, dans un oscur service administratif, n'a pas fait son travail. Quelqu'un qui sera de toute façon payé à la fin du mois, qu'il ait fait ou non son travail et qui ne sera jamais responsable de rien.

L'administration est donc une chose exceptionnelle. Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Que le responsable du bureau des associations prenne des vacances, c'est son droit. Mais qu'on n'aille surtout pas me faire accroire que cette personne, sans doute à l'échelle la plus basse de la hiérarchie guichetière sous-préfectorale, ne puisse être remplacée durant ses congés. Et qu'on ne me fasse surtout pas croire non plus que personne n'a accès à l'outil informatique en son absence.

À moins que ce non remplacement ne soit là que pour donner une certaine importance à cette personne et un pouvoir de nuisance certain. Je vois décidément le mal partout.

Quant à moi, je comprends que l'hygiaphone ne protège pas les guichetiers des miasmes des courageux administrés qui se perdraient devant eux. Il faudrait rebaptiser baffophone cet accessoire assez oublié mais nécessaire à toute administration qui se respecte puisque sa fonction première est tout de même d'empêcher l'administré de filer des baffes aux guichetiers pour leur demander de faire leur travail. Rien que leur travail qui est entre nous payé par nos impôts et par toutes les taxes ponctionnées ici et là pour tous les documents administratifs. Et en France, nous en avons des piles.

Le jour où je verrai un fonctionnaire fonctionner (hors enseignants et personnel soignant), je n'irai pas jusqu'à l'empailler pour qu'il serve de mètre-étalon de la puissance de travail dans l'administration, mais je serai enfin enclin à défendre le service public qui est pour l'instant au mieux un sévice public. Au pire une honte indescriptible où la responsabilité et l'envie de travailler sont tellement dilués que plus personne n'est au service des administrés.

 

Le leçon du dernier de la classe

10.08.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Nos sénateurs ne doutent de rien. Pour preuve, un papier paru récemment dans un quotidien suisse.

Le leçon du dernier de la classe

Fig. 1 : leçon d'un cancre

Sans commentaire sauf pour ajouter que c'est malheureusement assez bien vu.

 

Charges sociales

09.08.15 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Monde de merde, Je hais les politiciens

Sur mon exercice 2013, j'ai payé 85% de mon revenu en impôts, taxes, cotisations et autres bizarreries fiscales et sociales. Lorsque je parle de cela, aux yeux de tous mes interlocuteurs qui n'ont pas la chance d'être indépendants, je passe pour un menteur éhonté, un affabulateur.

Pour fixer les idées, comme je ne veux pas publier ici mon bilan comptable, je me suis donc procuré une fiche de salaire correspondant à un SMIC. Cette fiche de salaire anonyme, la voici :

Charges sociales

Fig. 1 : fiche de salaire correspondant à un SMIC à l'heure où j'écris ces lignes

Je vous rappelle à toutes fins utiles que le SMIC est un salaire minimal qui reçoit des réductions de charges tous azimuts. Mais reprenons un peu les chiffres, ces chiffres qui sont si cruels.

Première constatation, si le net à payer étrangement inférieur au net fiscal est de 1011,56€, le brut est de 1458,00€. Deuxième constatation, en ajoutant au brut les charges patronales qui sont pour la cour de cassation et la comptabilité une partie du salaire, nous arrivons à un coût pour l'employeur de 2483,62€. Le net à payer est donc de 40,7% de la totalité du salaire brut. En d'autres termes, presque 60% du salaire brut total passent directement dans les caisses de l'état. Pour un salaire supérieur à 1,5 fois le SMIC, le taux est supérieur et l'est encore plus lorsque le salarié est de statut cadre.

Et encore, jamais il n'est fait mention des coûts annexes (locaux, outils de travail) qui sont généralement comptés à 20% du coût du salaire brut.

Cerise sur le gâteau, si la personne est célibataire, elle est imposable dans la tranche des 14% puisque celle-ci commence à 9691€ pour l'année 2015. Je trouve personnellement l'impôt sur le revenu assez normal, ce sont les cotisations sociales qui sont aberrantes.

En effet, cette personne au SMIC n'a qu'une sécurité sociale partielle (65% du BRSS). Il lui faut une mutuelle pour la complèter. De la même manière, ses cotisations retraites ne lui donneront droit à rien ou presque. Même chose pour la prévoyance et les assurances chômage. Tout cela pour plus de 1400€ par mois.

Pour information, une assurance retraite à la hauteur de ce que cette personne aura à la retraite coûte moins de 300€/mois. Une assurance santé revient à la même chose pour 100% du BRSS. On trouve des prévoyances pour une centaine d'euros par mois et des assurances chômage à partir de 150€ par mois. Ce qui nous fait moins de 900€ de charges mensuelles sachant que la mutuelle devient superflue.

Le simple fait d'appliquer aujourd'hui la loi française (2001-350) permettrait donc de payer ce salarié 1500€ nets mensuels en lui évitant une mutuelle.

N'était-ce pas justement ce que demandait la gauche, en particulier le Front de Gauche ? Un SMIC à 1500 € ?

Eh bien, messieurs les politiques, c'est tout à fait faisable. Faites simplement appliquer le droit français si vous en avez le courage !

 

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