Ne niez pas, vous aviez oublié que George Pau-Langevin était un ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale français. Plus précisément, elle a été nommée le 16 mai 2012 ministre délégué auprès du ministre de l'éducation nationale chargé de la réussite éducative dans le gouvernement de Jean-Marc Ayrault.
Avocat, née le 19 octobre 1948 à Pointe-à-Pitre, Guadeloupe, elle milite au Parti Socialiste depuis 1975 et est député de la vingt-et-unième circonscription de Paris, cumulant ce mandat avec celui de conseiller municipal du vingtième arrondissement de Paris.
A priori, j'écris a priori parce que je pense qu'elle a tout de même achevé ses études primaires avant les années 1960, elle n'a pas subi les outrages des programmes de l'éducation nationale depuis une vingtaine d'années. Elle n'a donc pas d'excuse lorsqu'elle écrit sur sa page Facebook :
Je tiens à saluer la déclaration du président de la République qui a réaffirmé la force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit et qui dans le même temps a créé les conditions d'une application humaine de cette loi.
Ainsi doit s'achever une querelle qui aura montrer la solidité de nos institutions et la lucidité de ceux qui en sont responsable.
Le président de la République a également démontré la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la République.
Je n'ai toujours pas de page Facebook, mais une âme charitable m'a envoyé un lien que je cite naturellement in extenso sans corriger ni les fautes d'orthographe ni celles de grammaire qui hérisseraient en même temps Maurice Grevisse et Odette et Édouard Bled, ce qui commence à faire du monde.
Pour les plus jeunes des lecteurs de ces pages qui n'ont malheureusement pas appris à écrire correctement, voici le texte du ministre corrigé :
Je tiens à saluer la déclaration du Président de la République qui a réaffirmé la force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit et qui dans le même temps a créé les conditions d'une application humaine de cette loi.
Ainsi doit s'achever une querelle qui aura montré la solidité de nos institutions et la lucidité de ceux qui en sont responsables.
Le Président de la République a également démontré la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la République.
On pourrait discuter du bien fondé de la capitale au mot Président. Mais si on lui refuse une capitale, il faudrait refuser aussi celle de République. En tout état de cause, selon le barême appliqué sur mes dictées lorsque j'étais au primaire et au collège, cela ferait deux fautes de grammaire à quatre points et deux erreurs mineures à un point, soit tout juste la moyenne.
Je pensais naïvement qu'en corrigeant les fautes du ministre, son texte prendrait un sens insoupçonné. Pourtant, même corrigé et même à la relecture, son texte n'a ni queue ni tête. Il impressionne car contenant un jargon incompréhensible pour le commun des mortels. La force de la loi conditionnelle de l'existence d'un pays de droit, c'est beau comme du Musso et tout aussi vide de sens. Quant à la place éminente que tient l'école dans l'attachement à la république, cette petite phrase est digne d'un sujet de philosophie de khâgne. L'ensemble du texte pourrait même donner lieu à une discussion de spécialistes du droit tant il fait fi de la hiérarchie des normes. En un mot comme en cent, c'est vide, creux, mais cela donne le sentiment d'exister en récupérant ce qui n'était qu'un fait divers et qui aurait dû le rester, puisqu'elle parle sans le dire de l'expulsion de Léonarda et de sa famille dont nous savons aujourd'hui qu'il aurait été de bon goût de se taire puisqu'à prendre la parole sans connaître le fin fond de l'histoire, le retour de flamme est souvent violent.
Vous avez déjà oublié, mais le ministre est chargé de la réussite éducative. La réussite éducative. Vaste programme ! Son texte est peut-être une œuvre éducative. Amis enseignants, si vous ne savez pas comment orienter un élève de seconde en réussite différée au printemps prochain, pensez à lui faire envoyer un CV au cabinet de George Pau-Langevin. Elle aura sans doute quelque chose pour lui.
La fessée semble être un sujet tellement important qu'il faille absolument légiférer sans attendre. Il n'y a rien d'autre de plus urgent à faire actuellement en France. L'information vous a peut-être échappée, encore qu'il faudrait habiter sur une île déserte pour cela, mais nous pourrions avoir dans un avenir proche un texte de loi interdisant purement et simplement la fessée.
Si je suis parfaitement d'accord pour condamner ceux qui maltraitent des enfants — encore que je ne suis pas bien sûr que la fessée soit l'apanage des enfants —, je ne vois aucun mal à flanquer une bonne fessée à un gamin qui me nargue éhontément lorsque tout le reste a échoué. Souvent, même, dans les transports en commun, j'en arrive même à imaginer fesser le gamin et les géniteurs d'icelui !
Ce lobby, parce qu'il faut bien appeler un chat un chat, est poussé par une association qui mélange allègrement fessée et maltraitance et, surtout, qui considère que tous les problèmes des enfants sont dus aux fessées qu'ils auraient pu recevoir petits. Le raisonnement est un peu tordu, je vous l'accorde, mais tous les problèmes, y compris les difficultés scolaires, seraient la conséquence de l'humiliation à trois ans par une tape sur le fessier.
En sortant un peu du cadre de l'épure, on s'aperçoit que l'économpie française continue à sombrer dans un marasme inqualifiable, que les prélèvements sont toujours plus importants à tel point qu'il n'est pas interdit de parler aujourd'hui d'exode fiscal, que la politique gouvernementale en général est encore pire que celle du gouvernement précédent, chose pourtant difficilement pensable, et que l'assemblée nationale votant actuellement le budget ne verse que dans l'idéologie et le clientélisme de plus mauvais aloi pour essayer de rattraper les électeurs de gauche en marchant sur les plates-bandes du front de gauche alors même qu'elle reproche à la droite de marcher sur les plates-bandes du front national. N'a-t-elle rien de plus important actuellement à faire que de légiférer sur la fessée ? Après le mariage des homosexuels qui a bloqué l'assemblée durant de longs mois (et ce n'est pas fini parce qu'il a ouvert la boîte de Pandore des PMA et GPA), voici le problème de la fessée en tant que responsable en général de tous les maux français et en particulier des échecs scolaires.
Pourquoi ne pas légiférer contre la fessée ? Parce que je ne suis pas certain que cela soit une bonne chose. Il existe déjà ce qu'il faut pour condamner la maltraitance. Mais, si nos chers députés trouvent qu'il n'y a rien de plus urgent à faire, qu'ils ne fassent cela que lorsque tous les autre problèmes auront été efficacement traités. La hiérarchie des normes de Hans Kelsen est maintenant assez vieille pour que nos chers députés essaient de la comprendre. À croire que la leçon du vote des pleins pouvoirs à Pétain ne leur a rien appris !
Voilà, c'est officiel. Je viens de contracter un emprunt sur cinq ans à un taux de 3,4% pour payer mon rattrapage fiscal. Je devrais parler de matraquage plus que de rattrapage.
Faisant aux dires de l'INSEE et du Parti Socialiste partie des 2% des français les plus riches, il est tout à fait normal que mes impôts et charges aient augmenté de 85% — quatre-vingt-cinq pourcents, je n'ai pas oublié de virgule — depuis l'an passé à revenus quasiment constants. Il est d'ailleurs amusant de constater que pour ces penseurs, la richesse est directement corrélée aux revenus. Sans doute une justification oiseuse et a posteriori de l'ISF. Il serait d'ailleurs intéressant d'avoir l'avis sur ce sujet des Fabius, Laurent et Thomas. Je ne sais pas bien si vous voyez de quoi je veux parler.
Pourquoi un emprunt sur cinq ans, me direz-vous ? Tout simplement parce que les hausses annoncées au 1er janvier 2014 et l'incertitude liée à mon activité font que je préfère un emprunt long remboursé par anticipation à un crédit court sachant qu'à partir du 1er janvier 2014, je devrai payer en charges, impôts et épargne volontaire et indispensable dans ma situation la coquette somme de 5000 € par mois.
Lorsque je vois aux frontons des mairies la fameuse devise Liberté, Égalité, Fraterité, je tique de plus en plus. Je n'ai aucune liberté, sauf celle de travailler comme un fou, de vivre comme un janséniste et de payer toujours plus de cotisations au pot commun. Ma liberté se réduit donc à travailler de plus en plus pour les autres et de moins en moins pour moi. L'état français, dans sa grande bonté me refuse même de quitter le couple infernal URSSAF-RSI pour prendre une autre couverture dans un autre pays de l'Union Européenne au mépris du droit de l'Union. Pourtant, j'aimerais assez, les couvertures anglaises ou allemandes étant supérieures pour des cotisations bien moins chères. L'égalité me fait rire puisque je n'ai pas le droit d'avoir la sécurité sociale, encore moins d'avoir une prévoyance pour toutes les cotisations versées ou une simple assurance chômage. L'égalité à la française ne fonctionne que dans un sens. Quant à la fraternité, nous sommes tous fraternels, certains plus que d'autres.
Mais revenons au sujet.
Lorsque quelqu'un qui fait partie des 2% des français les plus riches doit se résoudre à emprunter à sa banque pour payer ses impôts alors qu'il vit déjà chichement, c'est le signe que tout va vraiment mal. Mais je croyais encore être le seul dans ce cas. Erreur de ma part, puisque ma banquière parisienne qui ne gère que des comptes professionnels de professions libérales m'a fait comprendre quelle passait actuellement une grande partie de son temps à monter de tels dossiers.
Quand donc le gouvernement arrivera-t-il à comprendre qu'à force de noyer sous les charges les gens qui arrivent encore à travailler malgré tous leurs efforts, il ne fera que les démoraliser et les inciter à quitter le navire ?
Il n'y a pas à dire, le socialisme à la française, c'est beau. Et si un CAPES d'Allemand est tout indiqué pour parler à Angela Dorothea Merkel, il ne donne aucune compétence particulière pour parler d'économie ou de fiscalité. Là encore toute ressemblance avec un premier ministre existant ou ayant existé serait purement fortuite.
Selon les derniers écrits de l'INSEE, 14% de la population française, chiffre en constante augmentation, vivrait actuellement sous le seuil de pauvreté. Je mets à dessein le conditionnel car la définition du seuil de pauvreté est pour le moins sujette à caution. Je n'ai pas vérifié non plus le chiffre de 14%, c'est juste ce qui a été dit et répété ce matin sur France Inter.
En effet, ce seuil de pauvreté est calculé comme une fraction du revenu médian avant prestations sociales (50 ou 60% selon les pays, en France, c'est 50% pour ne pas faire trop peur). Ce calcul est donc faux car il n'intègre que les revenus nets des personnes, pas ce qu'elles ont réellement après avoir touché les aides auxquelles ils ont droit. Il n'intègre pas non plus les charges de ces personnes ni leur localisation. Il s'agit aussi d'un seuil relatif et non absolu.
Ce chiffre serait beaucoup plus réaliste, et sans doute moins flatteur, s'il prenait en compte, outre ces revenus nets, toutes les prestations sociales afférentes. De la même manière, il faudrait tenir compte de tous ceux qui passent sous le seuil de pauvreté après avoir payé leur écot à l'état. Et ce nombre ne cesse d'augmenter si j'en crois ma banquière qui ne s'occupe que de professions libérales et qui est donc bien placée pour savoir ce qui se trame actuellement sur les comptes de ses clients.
Pourquoi ?
Il y a quelques semaines, j'étais surpris du montant de mes rattrapages d'impôts et charges à la suite du changement du mode de calcul des revenus pour les professions libérales. Ce changement était tellement subtil que même les comptables ne l'ont pas vu venir. Plus exactement, ils l'ont vu venir, mais pas avec une telle ampleur. Je croyais naïvement ne pas être représentatif de cette population. Grave erreur. Après avoir eu vent d'une orthophoniste qui n'arrive plus à joindre les deux bouts, de petits artisans qui ferment boutique parce qu'ils ne peuvent plus vivre de leur activité, de cabinets dentaires en difficulté, j'ai croisé hier un huissier de justice qui, une fois le salaire de son clerc et les charges payées, n'a pas gagné un sou depuis juin dernier. En même temps, les pages saumon du Figaro mentionnaient un nombre alarmant de coiffeurs faisant actuellement faillite. Lorsque même les coiffeurs sont touchés, cela signifie que la population commence à rogner sérieusement dans les dépenses accessoires.
Il y a donc une partie des professions libérales et des artisans qui boivent actuellement le bouillon. Sans bruit. Mille travailleurs non salariés qui mettent la clef sous la porte, cela fait moins de bruit que mille salariés licenciés économiques. Tout le monde, sauf les familles de ces travailleurs non salariés, s'en contrefiche. Eux, peut-être, entreront dans les statistiques de la pauvreté. Mais les autres, ceux qui ont encore la force de se battre, n'entrent pas dans les calculs du seuil de pauvreté parce que leurs revenus sont objectivement au-dessus du revenu médian. Pourtant une fois que tous les prélèvements de toutes sortes ont ponctionné leurs revenus, il ne leur reste souvent plus rien.
Aujourd'hui, il y a un peu moins de trois millions d'artisans et de professions libérales en France. La question est de savoir combien d'entre eux sont encore objectivement au-dessus de ce seuil de pauvreté.
Quelle n'a pas été ma surprise de tomber ce matin sur le panneau suivant :
L'image se passe de commentaire. Si même le Bled ne sait plus écrire correctement, comment attendre des bipèdes moyens qu'ils ne martyrisent plus leur langue ?
Ce cliché a été pris en mai dernier à la librarie Majuscule de Dunkerque.
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