Mais que fait l'administration ?

17.06.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

J'ai horreur qu'on me prenne pour un imbécile. C'est vicéral. J'essaie pourtant de me soigner du mieux possible mais force est de constater que le résultat n'est pas à la hauteur des efforts consentis.

J'ai reçu par le courrier d'hier un papier du RSI (régime social des indépendants qui est la sécurité sociale du chef d'entreprise) s'intitulant pompeusement :

« déclaration commune des revenus des professions indépendantes 2009 ».

Je garde précieusement les enveloppes de tous ces papiers, le cachet de la poste faisant foi.

Ayant un contrôle fiscal la semaine prochaine, je n'étais pas en état de remplir immédiatement ce papier. Je ne sais pas si vous savez ce qu'est une contrôle fiscal, ni quel travail cela demande. Il s'agit à un instant donné de faire une consolidation des comptes d'attente d'une entreprise et un arrêté des impôts, taxes et prélèvements divers. En d'autre termes, cela revient à publier un bilan intermédiaire. Autant dire tout de suite que ce papier du RSI a attendu sur mon bureau jusqu'à ce matin où j'ai ouvert la notice explicative. Ce terme doit vous sembler bizarre, mais il y a bien une notice explicative qui devrait être fournie avec une loupe. J'aime autant vous dire que cette notice est absconse puisque que la même déclaration sert pour :

  • l'assurance maladie des professions indépendantes ;
  • l'assurance vieillesse des artisans ;
  • l'assurance vieillesse des industriels et commerçants ;
  • l'assurance vieillesse des professions libérales ;
  • l'unions pour le recouvrement des cotisations de sécurité sociale et d'allocations familiales ;
  • les caisses générales de sécurité sociale,

et que tous ces organismes demandent des informations subtilement différentes.

Une aspirine plus tard et un coup de téléphone à ma comptable, je m'entends dire que n'ayant pas reçu la déclaration plus tôt, celle-ci en avait rempli une et l'avait déjà envoyée il y a plus de deux mois. En effet, je vois en tout petit au haut de la première page que ce document doit être retourné avant le 1er mai 2010 sous peine de taxation d'office et de pénalités conséquentes ! Le cachet sur l'enveloppe indique pourtant très clairement que ce pli a été envoyé le 11 juin 2010 à Strasbourg en courrier à tri diurne plus connu sous le nom de tarif lent.

Demander des informations pour le 1er mai dernier délai, sous peine de pénalités, par un courrier envoyé le 11 juin ne semble choquer personne. Nous vivons une époque résolument moderne.

 

Et les RFC's, bordel !

16.06.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais l'informatique, Vieux con

Au-dessus d'un certain prix, on paie une marque. En revanche, en-dessous d'un certain prix, il faut bien reconnaître qu'on n'en a que pour son argent. J'ai peine à croire qu'on puisse concevoir ou prétendre le contraire.

Je ne dis pas ça parce que je suis fâché, simplement parce que j'en ai assez qu'on me dise qu'un certain nombre de choses sont gratuites : voix sur IP, hébergement informatique, logiciel et j'en passe. Toutes ces choses ont un coût, payé par l'utilisateur final directement ou indirectement.

Lorsque j'utilise un logiciel libre développé par un tiers, j'ai payé d'une manière ou d'une autre ce logiciel. Je peux le payer directement en espèces sonnantes et trébuchantes ou indirectement, soit parce que j'ai acheté un produit développé grâce à ce logiciel, soit parce que le coût de ce logiciel est porté par toute une société aux travers d'impôts et de subventions diverses. De la même manière, lorsque je donne au monde entier un logiciel libre, je ne le fais pas par bonté d'âme, mais parce que ce n'est pas le but ultime de mon travail. Je développe un logiciel parce qu'il m'est utile et non comme une fin en soi (voir pour cela le RPL/2 ou FreeVMS). L'argent que je gagne est donc produit par ce que je fais de ces logiciels et non par les logiciel eux-mêmes. Je n'ai pas l'impression d'être le seul à me comporter de la sorte puisque derrière la plupart des grands projets de logiciels libres se trouvent presque toujours une ou plusieurs entreprises d'envergure internationale.

Le problème est que l'immense majorité des utilisateurs est convaincue que ces outils n'ayant souvent aucun coût sont gratuits et étendent ce raisonnement faux au reste des prestations informatiques. Combien de fois n'ai-je pas entendu :

  • Windows est gratuit, il est installé d'origine sur ma machine ;
  • mon téléphone par ma connexion internet est gratuit et je ne paie plus aucun abonnement téléphonique à France Telecom,

et j'en passe… Mais bougres d'imbéciles, comment croyez-vous que votre fournisseur d'accès internet rémunère l'entretien du réseau de cuivre si ce n'est en payant un abonnement à France Telecom ? Comment croyez-vous que vous pouvez utiliser l'espèce de système d'exploitation que prétend être Windows sur votre ordinateur si vous n'aviez pas payé Microsoft pour obtenir une licence d'utilisation que la plupart du temps vous n'avez pas lue ? Parce que si vous l'aviez lue…

Ces mêmes personnes tiennent exactement le même résultat sur toutes les autres prestations, surtout lorsqu'elles ne peuvent pas les toucher. C'est particulièrement vrai lorsque l'on touche à l'hébergement de services (serveurs de courriers électroniques, serveurs web…). On voit actuellement fleurir des sites marchands proposant tout et n'importe quoi et surtout à n'importe quel prix. Je n'arrive pas à saisir que quelqu'un se fasse attraper par des hébergeurs qui facturent moins de 10 € TTC pour une connexion à 100 Mbps full duplex et un serveur mutualisé en Raid5, le tout avec une garantie de temps de rétablissement de quatre heures en jours ouvrés. Ce n'est même pas le prix du transit et on n'a encore payé ni l'amortissement du matériel, ni la redondance, ni l'ingénieur système pour sa maintenance, ni ses astreintes.

Pour un tel tarif, il ne faut pas s'attendre à des miracles, tout au plus à de la publicité mensongère. Après tout, ce n'est pas mon problème et les gens ont le droit de choisir leur poison. En revanche, lorsque je dois parler à ces prestataires, ça se corse singulièrement. Cette semaine, j'ai dû transférer une zone DNS d'un prestataire normal à ce genre de gougnafier « low cost » qui a piégé un client à l'aide de conditions qui ont été déclarées abusives par les tribunaux français. Sans doute la personne en question ne va-t-elle pas engager une procédure judiciaire pour quelques euros…

Je disais donc, avant d'être interrompu par moi-même, que je devais migrer une zone DNS. Chez n'importe quel prestataire sérieux, c'est l'affaire de quelques minutes. Cela fait une semaine que je bataille contre ce prestataire, un peu comme Don Quichotte contre ses moulins à vent. Le zonecheck de l'AFNIC échoue parce que l'adresse de messagerie du propriétaire de la zone n'est pas joignable. J'essaie à la main et au bout d'une quinzaine de minutes, le message de test passe. Il y a donc bien un serveur MX qui gère la zone. Deuxième essai, deuxième refus. J'effectue la transaction à la main avec un telnet bien senti sur le port 25 dudit MX. Le 'EHLO' se passe bien, les étapes 'MAIL FROM:' et 'RCPT TO:' aussi. Tiens donc, ce serveur semblait pourtant se comporter comme s'il entretenait une liste grise. J'aurais déjà dû recevoir une erreur temporaire 4xx. Je poursuis avec un 'DATA' et cet espèce de serveur administré avec un pied gauche me renvoie immédiatement une erreur temporaire 450. Ce sale truc effectue un greylisting concernant le couple expéditeur et récepteur lors du traitement du  'DATA' et non du  'RCPT TO:' et renvoie un code non conforme !

Trois coups de téléphone à une boîte vocale surtaxée, cinq mails au prestataire n'ont rien changé. Je n'ai même pas eu une réponse automatique, juste un numéro de ticket à ce jour non traité. Comment voulez-vous après que les mêmes individus prétendent garantir un temps de rétablissement ? Lorsque je vois que les mêmes personnes proposent de gérer pour des professionnels leurs serveurs de messagerie électronique, j'ai beaucoup de peine à empêcher une certaine tétanisation crispée de mes zygomatiques.

Ce n'est pas tout de proposer n'importe quel service informatique à n'importe quel prix. Encore faut-il être compétent, savoir lire les spécifications, les comprendre et ne pas mépriser ses clients liés par des conditions de vente abusives !

 

Du métier pénible de manifestant (et des manifestations)

15.06.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Une clameur sourde enfle et me submerge. Depuis ce matin, j'essaye vainement de me concentrer sur quelques lignes de code autour d'un fork() dans un programme multithreadé. Impossible ! Malgré mes fenêtres à double vitrage acoustique, je n'arrive pas à fixer mes idées sur mon écran.

J'ai entendu, que ne dis-je pas subi, au travers d'un ampli qui doit au moins fonctionner en classe C, depuis de début de la matinée des chansons à texte contre le gouvernement, l'Internationale par les chœurs de l'Armée Rouge, des slogans tous plus bêtes les uns que les autres et des sons plus proches d'un bruit de télétransmission que d'un langage articulé. Et je ne vous parle pas des pétards et des cornes de brume. Si encore ces manifestants qui ont l'air de râler contre la réforme à venir des systèmes de retraite daignaient se déplacer un peu, aller vers la place de la Bastille, ce serait encore supportable. Même pas, depuis trois heures, ils n'ont pas bougé d'un pouce ! J'hésite à descendre leur signaler qu'ils risquent la phlébite.

Je hais les manifestants. Ils embêtent toujours les mêmes et la plupart du temps pour des causes particulièrement illégitimes. Entendre que le patronat est plein aux as est désespérant. Que ces gens tiennent ne serait-ce qu'une année les rênes d'une entreprise et on en reparlera. Je connais beaucoup plus de patrons de PME — l'immense majorité des entreprises — qui gagnent moins que leurs salariés que le contraire. En plus, ce sont les dindons de la farce puisqu'ils n'ont pas le droit aux allocation chômage, ont un régime de sécurité sociale spécifique, sont redevables sur leurs biens propres de leur activité, hypothèquent tout ce qu'ils peuvent pour faire financer leur entreprise, travaillent soixante-dix à quatre-vingts heures par semaine, ne prennent pas de vacances et j'en passe. Et à la fin de l'année, les dividendes ne sont pas au rendez-vous parce que c'est ce qui reste lorsque tout a été payé (salaires, charges, impôts et taxes diverses, rémunération du patron, investissements divers…). Pour les multinationales, le problème est différent puisque le PDG est salarié, mais mettre dans le même sac l'immense majorité du patronat français et les PDG des quelques multinationales ayant pignon sur rue sur le sol français me semble au mieux démagogique, au pire malhonnête. Ne nous arrêtons pas à ça, syndicaliste, c'est un métier, et il faut fédérer les foules.

Par ailleurs, j'en ai assez de subir l'immense majorité des manifestations parisiennes. Il ne se passe pas deux jours sans qu'il y ait une manifestation, la plupart du temps pour une cause risible ou dérisoire. Au prix du mètre carré habitable de mon quartier, c'est une nuisance inacceptable. Certains jours, les CRS remplacent les géraniums à mes fenêtres. Je ne pense pas être contre les manifestations, mais qu'on ne me dise surtout pas que les seuls boulevards assez larges sont ceux du onzième arrondissement. Ceux du sixième ou du septième sont tout aussi larges.

Aujourd'hui, ils ont de la chance. Il ne pleut pas. Ils ne risquent que la trombose en piétinant sur place, l'extinction de voix en braillant des slogans absurdes et la blessure, une station de bus avec toit en verre ayant été détruite. L'ambiance est bonne et la roulotte vendeuse de merguez a fait le plein. Pour être honnête, je ne l'ai pas vue, juste sentie. Il paraît que la cuisson au charbon de bois est toxique. il n'y a pas à dire, manifestant, c'est vraiment un métier pénible.

 

De qui se moque-t-on ?

15.06.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Vieux con

J'ai une carte Intégrale depuis très longtemps (abonnement annuel de la RATP), mais je ne descends pas dans le métro tous les jours. Heureusement d'ailleurs, car comme le disait si justement un de nos anciens premiers ministres : « mon Dieu qu'il fait chaud, qu'il fait chaud… ».

Ce matin, par pure fainéantise de ma part et parce que j'ai horreur d'enfourcher une bicyclette sous une pluie qui s'annonçait battante, je décidai de prendre la ligne 9, Mairie de Montreuil-Pont de Sèvres. Ce qui m'apparaissait jusqu'à présent derrière des protections de chantier s'affichait maintenant en pleine lumière devant mes yeux ébahis et quelque peu dubitatifs. Un esprit supérieur avait réussi à convaincre la RATP d'ajouter aux sempiternelles affiches publicitaires en papier des écrans à cristaux liquides, d'un bon mètre cinquante de haut en format à la française. Deux noms apparaissent rétroéclairés : Samsung, le fabricant de cette merveille technologique et Metrobus, certainement le concessionnaire.

Je crois que je n'ai rien vu de plus absurde depuis très longtemps. Lorsque l'on regarde l'état moyen des stations de métro, les dégradations des rames, le manque de civisme patent envers les affiches de réclames qui sont devenues publicités, je n'ose pas imaginer la durée de vie d'un tel équipement ou le coût direct de son entretien. Un coup de tournevis sur l'écran est si vite arrivé… Et je ne parle même pas du coût de l'appareil en lui-même ni des travaux annexes puisqu'il a fallu tirer des lignes de force depuis la boîte de dérivation la plus proche.

À l'heure du Grenelle de l'environnement où l'on fait accroire au peuple que le simple fait de couper un appareil en veille ou de remplacer ses vieilles ampoules à incendescence par des lampes fluorescentes sauvera le climat, ce qui est une ineptie sans nom sur laquelle je risque de revenir, je trouve aberrant autant qu'inadmissible le remplacement ou l'ajout dans les couloir du métro de panneaux publicitaires consommant chacun, au vu de la chaleur dégagée, au moins 100 W. Il y aurait moins à dire si l'argent des annonceurs servait à réduire la hausse de l'abonnement, mais la RATP vient juste d'annoncer une hausse de ses tarifs d'à peu près le double de l'inflation.

Comment voulez-vous lutter contre le gaspillage d'électricité en faisant circuler la rumeur de la consommation alarmante des appareils en veille alors que vous permettez l'installation de tels écrans aussi énergivores que franchement inutiles ? Et qu'on ne me rétorque surtout pas qu'il y a une caméra détectant la présence d'un éventuel chaland pour commander l'allumage de ces écrans, c'est encore pire ! Le rétroéclairage se fait par des tubes fluorescents qui consomment d'autant plus que leurs cycles d'allumage et d'extinction sont courts.

J'apprends à l'instant que les premiers écrans ont déjà été vandalisés. Si je n'étais pas misanthrope fanatique et si je croyais encore un tout petit peu dans le genre humain, je me consolerais en me disant que c'est simplement pour sauver la planète...

 

Politiques irresponsables

14.06.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

À Paris et en proche banlieue, je me déplace souvent à bicyclette. Je n'ai jamais grillé un feu, un stop, roulé sur un trottoir ou pris une rue à contresens. Circuler dans Paris est déjà une expérience assez amusante en soi sans que j'aie à y ajouter de risques inconsidérés. C'est pourtant sans compter avec les fulgurences du maire de la capitale. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, il s'appelle Bertrand Delanoë, émarge au Parti Socialiste — ce qui n'est pas une tare en soi même si j'ai un peu de mal à comprendre leur ligne politique si elle existe — et compte parmi ses amis de nombreux élus verts, intégristes autant qu'à vue courte et bas de plafond. Après les couloirs de bus larges de 4,70 m — pas assez pour qu'un bus puisse en doubler un autre arrêté, la largeur du bus étant pourtant inférieure à 2,50 m, largeur maximale autorisée pour un véhicule qui n'est pas un convoi exceptionnel — séparés des voies de circulation par une forêt de bambou, les stations de Vélib à des endroits incongrus uniquement pour enlever des places de stationnement alors qu'elles auraient pu être déplacées de quelques mètres sans gêner quiconque, les contractuelles qui verbalisent les voitures en stationnement vingt-quatre heures sur vingt-quatre et sept jours sur sept sous les yeux attendris de la fourrière qui attend sa proie telle un charognard, voici la circulation des bicyclettes à contresens.

Je n'arrive pas à imaginer dans quel esprit malade une telle idée a pu germer. Penser qu'il a fallu pas loin de quatre milliards d'années d'évolution pour passer de la première forme de vie à la merveille qu'est le cerveau humain et que celui-ci est capable de produire de telles inepties n'a pour effet que de me mettre à douter du darwinisme le plus élémentaire.

En effet, depuis le baron Hausmann, la largeur des rues de Paris n'a pas vraiment changé. Les dimensions des trottoirs, des places de stationnement et des voies de circulation sont restées identiques. Seuls se rajoutent de petits symboles autorisant les bicyclettes à emprunter ces rues en contresens, et encore, sans doute pour des raisons d'économies, ces pistes ne sont indiquées qu'aux intersections. Lorsque qu'une voiture arrive dans le sens normal de circulation dans une rue un peu étroite, le cycliste, qui roulait déjà dans le caniveau au risque de donner un coup de pédale sur le granit du trottoir et de terminer dans le ruisseau, n'a le choix qu'entre disparaître sous la voiture ou sauter dans les bras du piéton qui, lui, a du mal à rester sur le trottoir en raison de la présence à cet endroit d'une station de Vélib.

Je ne sais pas si l'esprit supérieur qui a inventé ce concept se déplace en bicyclette. À dire vrai, j'en doute fortement. Il devrait pourtant être condamné à utiliser ces pistes à contresens jusqu'à ce que mort s'ensuive, ce qui ne devrait pas trop tarder au regard de la configuration des lieux. J'aimerais aussi que la mairie de Paris nous indique à la fin de l'année le nombre d'accidents corporels causés par cette idée géniale ainsi que son coût pour le contribuable. Il n'y a rien à ajouter, on a les politiques qu'on mérite.

Au fait, qui se souvient de la forêt de bambou de la rue de Rivoli ? Gageons que cette nouvelle expérience de circulation tombera dans les mêmes oubliettes.

 

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