Des conditions de la femme

16.07.10 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les tradis, Haines ordinaires

Je reviens d'une expérience ratée. J'ai essayé de faire comprendre à l'un des frères de mon épouse que, n'en déplaise à Landru, la femme au foyer n'était pas un métier d'avenir.

Je dois dire que cette charmante personne est du type traditionaliste à poils durs — quatre millimètres sur le dessus et deux millimètres sur le côté — de la frange toute aussi dure de la fraternité Saint-Pierre. Si mes calculs sont bons et si le temps le permet, il ne devrait pas tarder à basculer du côté obscur de la force, chez les Saint-Pie X.

Discuter économie avec un traditionaliste généralement obtus est une expérience amusante que tout le monde devrait pouvoir faire. Le problème est plus souvent de trouver le traditionaliste — particulièrement grégaires, ils ne vivent qu'entre eux — que les arguments de la discussion tant la réflexion de ces gens est profonde et stéréotypée. Souvent, je me demande même s'ils sont capables d'une réflexion propre ou s'ils se contentent de répéter la position officielle du groupe.

Le point de départ de cette discussion était le fait que ma femme et moi n'avions pas de descendance après quelques années de mariage. Il y a plusieurs raisons à cela mais aucune de ces raisons ne peut trouver grâce aux yeux d'un tel individu. D'une part l'exiguïté des appartements parisiens ne permet pas forcément d'envisager une famille nombreuse et, d'autre part, pour mon épouse qui court après un poste de maître de conférence dans l'enseignement supérieur, ce n'est pas forcément le bon moment.

À partir de là, la discussion pouvait prendre deux voies, la première étant une étude critique des avantages et des inconvénients des méthodes de contraception moderne avec une vindicte contre la pilule contraceptive, celle du lendemain et les avortements à la chaîne dans des hôpitaux publics faits par des médecins même pas catholiques, la seconde étant plus prosaïquement la condition de la femme dans le couple en particulier et dans la société française décadente en général. Nous avons échappé à l'étude critique de la contraception pour traiter de la condition de la femme. Dommage. Je lancerai l'étude de la contraception lors d'une future expérience que je ne manquerai pas de relater ici.

Pour la majorité des traditionalistes, le mariage rend la femme inapte au travail. Il n'est donc pas nécessaire, pour ce qui lui est demandé, qu'elle fasse de longues études. Je passe sous silence le contresens absolu qui est fait sur la phrase de la bible « croissez et multipliez-vous » qu'il convient de la prendre au sens figuré et non au pied de la lettre. En regardant bien les choses, ce ne sont pas les enfants qui contraignent la femme à rester au foyer, c'est le mariage. En effet, immédiatement après celui-ci, les femmes traditionalistes arrêtent de travailler. De là à penser qu'il s'agit d'une maladie grave et handicapante, il n'y a qu'un pas.

Lorsqu'elles sont en forme, elles arrivent peu ou prou durant les premières années à produire un nouveau malheureux pour peupler cette vallée de larmes tous les douze à dix-huit mois — ces statistiques ont été faites par moi, à la main et en fonction de l'échantillon assez représentatif et non biaisé mis à ma disposition —, ce qui finit par les cataloguer définitivement comme mère au foyer.

Il ne faut cependant pas mélanger les causes et les conséquences. L'envie d'enfants est une conséquence de l'obligation morale de rester à la maison et non la cause de cette situation puisqu'elle permet à la femme cloîtrée de se trouver une occupation et un but. S'occuper de ses enfants est toujours plus gratifiant et permet de se croire plus utile que de tourner en rond chez soi à ne rien faire.

Nous discutions donc de la nécessité à l'heure actuelle pour la femme de travailler, non pour s'occuper, mais pour gagner sa vie et cotiser pour bénéficier d'une retraite et des assurances sociales. J'essayais d'expliquer en vain que s'il arrivait quelque chose de fâcheux à son mari, une femme qui était restée chez elle pour élever une ribambelle de gamins n'aurait que ses yeux pour pleurer, quasiment aucun moyen de subsistance et devra subir les conséquences d'une désocialisation accrue.

J'essayais aussi par un  calcul simple de démontrer qu'il vaut mieux à tous points de vue qu'une femme travaille quitte à ce que l'intégralité de son salaire passe dans le salaire et les charges d'une aide à domicile, ce qui est faisable dès que la femme en question gagne plus de 1600 euros nets mensuels. La réponse m'a interloqué. Je m'attendais à quelque chose du style : « il vaut mieux que les enfants soient éduqués par leur mère plutôt que par une inconnue, qui plus est, salariée. L'amour d'une mère est différent de celui d'une employée. », à tous les poncifs usés et surannés que ce genre de personne est capable de répéter sans fin. Que nenni ! La réponse a été que la femme devait faire le ménage et entretenir la maison pendant que son mari gagne son pain à la sueur de son front. C'est marqué dans la genèse donc c'est comme ça que ça doit se passer. Mon esprit retors m'a soufflé que dans la genèse, il est aussi marqué que « tu accoucheras dans la douleur », qu'à ma connaissance, sa femme a bénéficié de l'immense progrès qu'est la péridurale et que sans cette dernière, elle n'aurait peut-être pas accepté d'aussi bon cœur de mettre au monde autant de gamins…

Mais bougre d'idiot, la personne que tu vas payer avec le salaire de ta femme sera aussi là dans la journée pour entretenir ta maison lorsque tous tes enfants seront à l'école, sera là pour aider ta femme lors de ses multiples grossesses. Ses congés seront compensés par ceux de ta femme, ce qui fera que tu ne devras pas, à moins de te démerder comme un imbécile, engager quelqu'un d'autre pour boucher les trous. Et surtout, avantage suprême, ta femme aura une retraite et sera socialisée. Tout ce que tu lui promets actuellement, c'est un esclavage moderne et désocialisé auquel elle ne peut se soustraire. S'il n'y a ni divorce ni séparation chez les traditionalistes, ce n'est pas parce que cette population est meilleure que la moyenne de la population française, ce dont pour la connaître je doute, c'est tout simplement parce que les femmes traditionalites n'en ont pas les moyens ! Sans revenu, complètement désocialisées, avec une pléthore d'enfants, que veux-tu qu'elles fassent ? Elles n'ont plus aucune solution, aucun avenir. Le mariage traditionaliste est plus que tous les autres une chaîne bien trop lourde à porter puisqu'il ne peut être brisé.

Et dire qu'ils se prennent pour les saints des derniers jours. Quand je les vois, j'ai honte pour Dieu.

 

Ingratitude

15.07.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais l'informatique, Vieux con, Matheux pervers

Pour mes besoins propres, je développe depuis très longtemps un langage de programmation. Vous me demanderez certainement pourquoi je n'utilise pas ce qui existe déjà et vous aurez certainement raison.

J'ai une solide formation de chercheur spécialisé en communications numériques et traitements d'antennes. Les hasards de mes travaux m'ont toujours entraîné vers la résolution de problèmes d'optimisation non polynomiaux et complets. Comme j'avais accès, à l'époque où le PC arrivait péniblement à utiliser un unique processeur à 25 MHz, à des machines multiprocesseurs, j'ai commencé à développer un logiciel de calcul permettant d'en tirer le maximum de puissance. De traiteur du signal, j'ai doucement mais sûrement glissé vers le matheux pervers.

Aujourd'hui, je ne fais plus de traitement du signal. Je concentre mes efforts sur l'implantation d'algorithmes massivement parallèles, principalement d'optimisation combinatoire. Je continue donc à peaufiner ce langage de programmation qui est devenu plus fiable et plus rapide que bien des outils commerciaux. Ce logiciel est disponible sous licence CeCILL 2 et est téléchargeable à l'adresse http://www.rpl2.fr. N'étant pas philanthrope de naissance, je n'ai mis cet outil en ligne que pour deux raisons : avoir quelques utilisateurs qui pourraient m'indiquer des dysfonctionnements résiduels que je n'aurais pas vu et satisfaire mon propre orgueil. En d'autres termes, je mets cet outil à la disposition du public parce que j'en tire un avantage immédiait et non parce qu'il pourrait être utile à quelqu'un.

Cet outil est utilisé par un certain nombres de laboratoires dont le JPL, un machin plein de chercheurs et d'ingénieurs dont le but est d'envoyer des trucs dans l'espace en essayant de ne pas les faire exploser au décolage. Je ne sais pas pourquoi ce laboratoire utilise mon outil et je pense que je ne le saurai jamais. Tout ce que je sais, c'est qu'un type au nom asiatique imprononçable m'a envoyé un courrier électronique à la limite de l'insulte pour me traiter d'incapable parce qu'il y avait dans un coin obscur de la récupération des erreurs un petit problème, problème qu'il n'a par ailleurs pas cherché à corriger à moins qu'il en ait été incapable. Celui-ci ne se présentait que lorsqu'on protégeait une structure conditionnelle non exclusive

SELECT (expr) CASE (expr) THEN END DEFAULT END

par un bloc de récupération des erreurs et qu'une erreur apparaissait entre un CASE et le END correspondant. J'avais effectivement écrit quelque chose d'incorrect, pensant rendre le code plus efficace en limitant l'utilisation de la pile système. Bien mal m'en a pris.

Quoi qu'il en soit, il fait chaud, je suis fatigué, j'ai mal mangé à midi et mon chat était pénible. Autant vous dire que j'ai assez mal pris ce message d'une politesse tant approximative que tout à fait relative.

Je n'ai aucune envie d'aider mon prochain, surtout gratuitement après m'être fait réprimander de la sorte. Je ne cherche à aider personne et je n'attends même pas le début d'un merci pour la mise à disposition gratuite de cet outil. J'estime juste ne pas avoir à subir les aigreurs d'un inconnu lorsqu'il trouve un problème mineur dans un programme totalisant 175 Mo de code source, d'autant qu'il a les sources et qu'il peut lui aussi mettre les mains à la pâte. Comme ce problème pouvait être gênant pour mes propres applications, j'ai tout de même passé deux journées à le corriger, mais ce sinistre individu attendra la prochaine révision pour bénéficier des corrections. Et cette nouvelle version ne sera pas pour demain…

Je dois être légèrement susceptible. Pourtant, lorsqu'on me signale gentiment un problème, non seulement je remercie la personne qui m'a fait le rapport de dysfonctionnement, mais je corrige au plus vite en fournissant une version avec les correctifs. Je ne vois pas l'intérêt que peut avoir une personne à se fâcher avec le développeur d'un outil disponible sous licence libre.

On va me rétorquer que le courrier électronique doit être bref et que cela n'a pas à préjuger de l'intention de l'émetteur. Cela reste à voir. Je crois surtout qu'à l'instar de toutes les grandes coutumes décadentes, la politesse se perd.

 

Librairies catholiques, suite et pas fin

14.07.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les tradis, Haines ordinaires

J'ai déjà déversé ma haine envers les librairies catholiques dispendieuses de publicités par courrier électronique. Il y a quelques jours, je me suis désabonné de leur liste de diffusion, liste à laquelle je ne m'étais d'ailleurs jamais abonné. Autant souffler dans une contrebasse pour faire de la musique.

Cette semaine, je reçois encore un message de cette enseigne que je ne peux m'empêcher de partager. Cette librarie me propose les choix suivants :

Je passe sous silence les sempiternelles biographies de Saint Thomas d'Aquin, les « Pensées sur l'Eucharistie », les « Métiers de Dieu » et les traités sur l'influence néfaste de l'anglais sur l'amitié franco-allemande sous couvert de biographies de grands hommes et d'histoire en général. En revanche, je ne peux résister à vous faire connaître les cahiers de vacances en vente sur le site en question :

et dont les descriptions, telles qu'elles ont été écrites par leur éditeur Transmettre, sont les suivantes :

Redécouvrir la foi catholique en s'amusant : c'est le but de ce Cahier de vacances pour enfants de 7 à 77 ans et même davantage. Pour les enfants qui ne connaissent pas encore les devoirs de vacances ou pour les adultes qui s'en souviennent, voici un moyen humoristique et ludique d'apprendre ou de réviser le b a ba du caté. Quarante exercices et jeux permettent de passer en revue les fondamentaux du christianisme : le Credo, les sacrements, la vie dans le Christ, la prière, ainsi que les éléments principaux de la culture religieuse: la Vierge Marie, les saints, la Bible et l'art chrétien. Tout pour évaluer seul ou – mieux encore – en famille son niveau de connaissances religieuses !

Après le succès du Cahier de vacances catho, Transmettre récidive avec un nouveau cahier pour enfants, jeunes et adultes : Le Cahier de vacances avec la Bible. Avec encore plus de pages et – autre nouveauté – un classement par niveaux de difficulté. Redécouvrir la Bible tout en s'amusant : une quarantaine de jeux très variés permettent de mieux connaître l'Ancien testament comme le Nouveau. Et de tester votre culture biblique en famille !

Édifiant, non ? Donc, disais-je, pour me cultiver cet été, j'ai le choix entre :

  • Le prêtre, ouvrage de 132 pages pour le prix modique de 9,90 € ;
  • Tolérance intolérante ? Petite histoire de l'objection de conscience ;
  • Pourquoi prier ? Comment prier ?
  • Néron, monstre sanguinaire ou empereur visionnaire ?
  • Amour et silence et autres textes ;
  • et deux cahiers de vacances risibles.

Néron, l'incendie de Rome, les persécutions des chrétiens, les martyrs… Tous les poncifs de la pensée catholique bornée sont résumés en quelques mots. S'il ne fait aucun doute que ces persécutions, dans leur diversité, vont jouer un rôle crucial — c'est le cas de le dire — dans le développement du christianisme et de sa doctrine, l'historiographie chrétienne et donc la très grande majorité des sources, qui s'est développée en même temps que le culte des martyrs, a présenté ces persécutions comme une « politique d'intolérance religieuse, cohérente et systématique ».

Plus préciséement, au cours des Ie et IIe siècles, le christianisme est persécuté de façon sporadique et non systématique dans le temps et l'espace par l'état romain. En dépit de leur dénomination traditionnelle (« persécutions de Domitien, de Trajan, de Marc Aurèle, de Septime Sévère »), depuis la fin du règne de Néron et jusqu'à la fin du deuxième siècle, aucun empereur romain n'a été à l'initiative des condamnations et répressions (Marie-Françoise Baslez, Les persécutions dans l'Antiquité - Victimes, héros, martyrs, Fayard, 2007) et les motivations religieuses de ces persécutions se retrouvent souvent au second plan tout en étant assez imprécises. Par ailleurs, dans le Dictionnaire de l'Antiquité grecque et romaine dirigé par Jean-Paul Thuillier, on peut lire à l'article « persécutions » que « le nombre des martyrs a été largement exagéré par la propagande chrétienne : la persécution de Néron, par exemple, a fait moins de trois cents morts ».

Il faudrait rapporter ce nombre à la population chrétienne de Rome lors de la persécution ainsi qu'à la population de la ville qui atteignait un million de personnes. Lorsqu'on sait que la communauté chrétienne de Rome s'est implantée grâce à la communauté juive et que cette dernière était importante et bien intégrée, ces trois cents victimes prêteraient à sourire tant ce nombre est insignifiant par rapport à la population paléochrétienne.

J'aimerais donc que ces points soient relativisés. Loin de moi l'idée de prétendre qu'il n'y a pas eu de victimes, mais de là à en faire une montagne, il y a un pas que je ne franchirais pas. Qu'une frange de la population cherche à en faire un drame absolu, et n'ayons pas peur des mots un génocide, prouve juste sa peur et le fait que cette population ne peut exister qu'en prenant une posture de victime. Avoir un ennemi commun fédère et donne une consistance à un groupe.

Paul Valéry avait donc raison lorsqu'il écrivait que « Dieu a créé l'homme à son image et l'homme le lui rend bien ».

 

Souvent le beau varie

13.07.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Vieux con

Depuis quelques jours, France Inter nous vante les mérites du dernier opus logorrhéique de Guillaume Musso. Je ne sais pas si vous avez déjà essayé de lire du Guillaume Musso. Moi, si, et pas plus tard qu'aujourd'hui. Son style est — comment dire ? — spécial, absent, lourd, vide, infatué ; les qualificatifs me manquent. Il rejoint Marc Lévy dans le panthéon des stakhanovistes de la sous-littérature francophone payée à la ligne.

Je n'ai pas la prétention d'avoir du style mais j'aurais honte d'envoyer un tel tapuscrit à un éditeur. En revanche, je sais parfaitement reconnaître un bon livre d'un mauvais. De deux choses l'une, ou Musso est incapable faire la même chose, ou il ne se relit pas. Dans tous les cas, cela pose un sérieux problème.

On ne peut pas dire que ses idées soient mauvaises mais son écriture gâche tout. On aime ou on n'aime pas Camus, Sartre, Aragon, Gide, Anouilh, Péguy ou Claudel sans oublier tous les autres, mais tous ces auteurs sans exception avaient une plume, un style, une qualité d'écriture.

Rien que pour vous, voici un extrait du roman « Je reviens te chercher » de Guillaume Musso :

Dépêchez-vous de vivre, dépêchez-vous d'aimer. Nous croyons toujours avoir le temps, mais ce n'est pas vrai. Un jour nous prenons conscience que nous avons franchi le point de non-retour, ce moment où l'on ne peut plus revenir en arrière. Ce moment où l'on se rend compte qu'on a laissé passer sa chance.

J'aurais tendance à appeler ça de la philosophie de comptoir assortie à une absence de qualité littéraire tout à fait exceptionnelle et qu'on ne peut retrouver qu'avec difficulté dans des cours de collèges. Comme je suis joueur, je mets à côté de la prose de Musso quelques vers d'Aragon tirés des « Feux de Paris » :

Toujours quand aux matins obscènes
Entre les jambes de la Seine
Comme une noyée aux yeux fous
De la brume de vos poèmes
L'Île Saint-Louis se lève blême
Baudelaire je pense à vous

Lorsque j'appris à voir les choses
Ô lenteur des métamorphoses
C'est votre Paris que je vis
Il fallait pour que Paris change
Comme bleuissent les oranges
Toute la longueur de ma vie

Mais pour courir ses aventures
La ville a jeté sa ceinture
De murs d'herbe verte et de vent
Elle a fardé son paysage
Comme une fille son visage
Pour séduire un nouvel amant

Rien n'est plus à la même place
Et l'eau des fontaines Wallace
Pleure après le marchand d'oublies
Qui criait le Plaisir Mesdames
Quand les pianos faisaient des gammes
Dans les salons à panoplies

La comparaison est cruelle. Comment, après avoir lu les quelques vers d'Aragon, peut-on encore qualifier la production de Musso de littérature ? Je ne vois qu'une seule explication plausible. Les gens qui lisent du Musso n'ont aucun point de repère, aucun point de comparaison. Le fait de voir et d'entendre partout parler de Musso — ou de Lévy, parce qu'entre nous, ce que je reproche à Musso peut être reproché dans les mêmes termes à son alter ego — leur fait accroire que c'est de la grande littérature qu'il faut absolument avoir lu.

Musso ne sera jamais le Claudel du XXIe siècle. Heureusement d'ailleurs, il y a bien d'autres écrivains comtemporains avec de réels talents. Gageons seulement que la mode actuelle est tellement mauvaise qu'elle finira par passer.

 

Appel à une nouvelle croisade

12.07.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Je hais les tradis, Haines ordinaires

Je ne sais pas si vous avez remarqué comme moi la propension actuelle des footeux à se convertir à l'Islam. Je n'ai personnellement rien contre cette religion à partir du moment où, comme toutes les autres, elle se restreint à un cadre strictement privé et qu'elle ne verse pas dans l'intégrisme le plus échevelé pour ne pas dire barbu. Autant je comprends parfaitement que quelqu'un puisse croire en une religion quelconque, autant j'éprouve une haine profonde et assumée contre les intégrismes de tout poil qui essaient de me marcher sur les pieds : les catholiques traditionalistes, les israëlites orthodoxes, les musulmans intégristes et tous les autres fanatismes de toute obédience que je n'aurais ni la place ni le temps de citer ici.

Donc, disais-je, il y a une proportion de conversion à l'Islam dans l'équipe de France de football avec les pieds — j'en exclus donc Thierry Henry — largement supérieure à la moyenne nationale (Nicolas Anelka alias Bilal, Franck Ribéry alias Bilal Yusuf Mohammed…).

Ils se sont convertis. Statistiquement, la chance de se convertir à l'Islam en faisant partie d'un club de foot quelconque est ainsi supérieure à la chance de se convertir à l'Islam en faisant partie de la population générale.

Traditionalistes mes frères — c'est une figure de rhétorique, je n'en pense pas un mot ! —, interdisez à vos enfants de jouer dans un club de foot. Il est déjà difficile pour vous de constater que l'un de vos rejetons quitte la foi catholique traditionaliste en vertu du principe que toute idée qui se fige porte en elle le germe de sa contradiction, mais il sera pire encore pour vous de constater qu'il s'est converti en cachette à l'Islam parce qu'il jouait au football.

Qu'attendez-vous donc pour lancer un appel à la croisade contre les clubs de football qui pervertissent la jeusesse de la France éternelle et catholique. D'ailleurs souvenez-vous que le mot football est un mot anglais et que ce sont les anglais qui ont brûlé Jeanne-d'Arc !

À votre habitude, vous tutoyerez le zéro dans le but de cotoyer l'infini…

 

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