Heureusement que nous avons le meilleur système de sécurité sociale au monde. Cette affirmation totalement gratuite et ressemblant furieusement à la méthode du regretté Coué a sans doute été nécessaire à M. Xuan Son N'Guyen lorsqu'il a reçu la missive suivante de la part de l'URSSAF de Lorraine.
Je cite avec des guillemets et des pincettes. Ne m'en voulez pas, je ne mets ici que le résumé de l'affaire, cela est largement suffisant à la compréhension de mon propos.
N° 15/00160, 12/03481
Monsieur Xuan Son NGUYEN
UNION DE RECOUVREMENT DES COTISATIONS DE SECURITE SOCIALE ET ALLOCATIONS FAMILIALES DE LORRAINE
Classement :**
Contentieux Judiciaire
Numéro JurisData : 2015-012494
Résumé :
L'entraide se caractérise par une aide ou une assistance effectuée de manière occasionnelle et spontanée, en dehors de toute rémunération et de toute contrainte. L'aide apportée ne doit être ni durable ou régulière, ni accomplie dans un état de subordination, ni se substituer à un poste de travail nécessaire au fonctionnement normal d'une entreprise ou d'une activité professionnelle. En l'espèce, l'URSSAF reproche au propriétaire d'une maison d'avoir fait faire des travaux de maçonnerie par un ami retraité, sans avoir transmis de déclaration préalable d'embauche. Or les travaux effectués par le maçon retraité chez son ami relèvent de la relation d'amitié existant depuis longtemps entre les deux hommes, exclusive de tout lien de subordination, et n'entrent pas dans le champ du travail dissimulé. Le niveau de vie des deux amis explique qu'ils s'entraident, comme il est très fréquent, voire nécessaire, dans les milieux économiquement faibles, et conforme à la définition de l'aide réciproque. L'URSSAF soutient que de telles pratiques ont pour effet de déjouer les règles de la libre concurrence entre les entreprises positionnées sur le même marché. Cependant, l'entraide se place dans un secteur non marchand, pour des travaux trop réduits pour être pris en charge par des entreprises, sauf à atteindre des coûts prohibitifs pour des budgets très modestes. L'entraide intervient précisément dans le secteur délaissé par les entreprises, en sorte qu'elle n'engendre aucune distorsion de concurrence.
Cela se passe de commentaire.
Ou plutôt non, cela appelle des commentaires. Après le tenancier de café qui a été redressé récemment parce que le fait que ses clients lui rapportaient leurs verres au bar était du travail dissimulé, la restauratrice qui a été mise à l'amende parce que son mari discutait avec des clients, il fallait vraiment s'attendre à tout et force est de constater qu'une fois de plus, l'URSSAF s'est surpassée et que c'est vraiment dans le pire qu'elle est la meilleure. La question est de savoir jusqu'à quand le peuple français acceptera de se faire piétiner par cette entreprise privée qui n'a aucune délégation de service public ni existence légale.
Comme je sais que son service juridique me lit, qu'il me prouve le contraire. Cela fait plusieurs années que je le lui demande et je n'ai à ce jour aucune preuve allant dans le sens de son existence légale ou d'une quelconque délégation de service public.
Vous allez me demander comment je sais que les services de l'URSSAF, du RSI etde la Brigade de Répression de la Délinquance Astucieuse me lisent ? C'est assez simple, j'ai mes propres serveurs et toutes les requêtes sont enregistrées. Avec les adresses IP et quelques recherches, je sais parfaitement et très exactement qui me lit et à quelle moment.
Mais à tout bien réfléchir, je vais garder ce pet de l'esprit de l'URSSAF de Lorraine. Je pourrai toujours demander que mon épouse établisse une déclaration préalable d'embauche lorsqu'elle me demandera de cueillir les groseilles…
Le 24 octobre dernier, l’assemblée votait la modulation des allocations familiales.
Double peine pour les familles nombreuses soi-disant aisées. Rappelons déjà que les cotisations payées sur les revenus pour les allocations familiales sont proportionnelles (5,25%) aux revenus alors que l’allocation, elle, est forfaitaire. Donc les plus riches payaient plus que les autres et ne touchaient pas plus. En divisant par deux voire par quatre les allocations sur certaines tranches de revenus, les allocations familiales ne seront donc plus considérées comme un régime légal de sécurité sociale au sens des traités européens. Par conséquent ceux qui sont libérés de la sécurité sociale française n’auront plus à les payer ! La fête commence en juillet 2015. Les sénateurs, qui pour une fois ne dormaient pas trop, ont bien vu la chose arriver mais comme l'assemblée nationale a toujours le dernier mot même si ce dernier mot est particulièrement idiot et que cette dernière est constituée plus de dogmatiques à poils durs que de gens œuvrant pour le bien du peuple qu'elle est pourtant censée représenter, cette modulation sera mise en place.
Après le couple CSG/CRDS qui a été retoqué en cotisation sociale par la cour européenne de justice, le fiasco de l'option des frontaliers, le serpent de mer du prélèvement à la source de l'imposition sur le revenu et sa fusion avec la CSG — la fusion d'un impôt avec une cotisation sociale ainsi que le rattrapage de l'année n-1 sur l'année n pour sa mise en place à l'instar de ce qui se passe actuellement avec le RSI risque d'être amusant mais c'est pour votre bien —, il fallait bien que le gouvernement dans sa grande bonté s'attaque aux allocations familiales.
On n’est pas à une bévue législative près de ce gouvernement qui nous a habitué à la chose.
Pour ma part, je continue à me battre. Certaines oreilles, dont celles d'un procureur qui me refuse l'accès à une chambre pénale me permettant l'exercice de mes droits, vont bientôt siffler.
Hier matin, j'étais convié par un fournisseur à un salon professionnel, précisément au salon « Arrow Multisolutions » qui se tenait au Pavillon Gabriel, à Paris. Encore dans les brumes matutinales, je sors du métropolitain à la station Concorde pour me rendre avenue Gabriel. J'avais oublié qu'avenue Gabriel se trouvait aussi l'ambassade des États-Unis d'Amérique, ce qui m'a valu de montrer mes papiers parce que j'étais du mauvais côté de l'avenue avec une serviette et qu'avec ma tête de terroriste barbue — la tête pas le terroriste aux dires d'une des douanières de l'aéroport Ben Gourion — on n'est jamais trop prudent.
Je parle de ma tête de terroriste pour que ce billet soit correctement indexé par les moteurs de recherche et par les boîtes noires gouvernementales qui sont en court d'installation un peu partout grâce à l'absence de réaction du peuple français qui devrait descendre dans la rue pour la violation flagrante de ses libertés fondamentales. Mais là n'est pas la question, les français sont au moins depuis le général des veaux.
Qu'écrivais-je d'ailleurs avant d'être assez grossièrement interrompu par moi-même et par une digression des plus malvenues ?
Ah oui ! J'étais en train de déambuler du mauvais côté de l'avenue Gabriel, grave erreur. Grave erreur parce que du côté opposé de l'avenue, j'aurais pu avoir une vue d'ensemble m'évitant de faire la bourde que j'ai faite. En effet, chassé par la maréchaussée du côté sud de l'avenue, j'ai été immédiatement assailli par ce que j'ai cru être des escort-girls et qui en fait n'étaient que des hôtesses d'accueil toutes de vert pomme vêtues et qui attrapaient le chaland pour le contraindre à entrer dans un salon professionnel. J'avoue ne pas avoir fait plus attention que cela, il y avait des caliquots avec en gros le nom de fournisseurs connus comme Arrow, Avnet et autres. J'entre donc et me retrouve propulsé dans une salle de conférence sans avoir eu mon mot à dire.
Fig. 1 : Virtualisation de la MSA. Si seulement…
Visiblement, cette conférence — et ce salon — s'adressait aux professionnels de l'informatique et de la virtualisation. Je me demandais ce que j'y faisais jusqu'au moment où je vis, en gros sur un écran, le sigle de la MSA. La MSA est l'OJNI (objet juridique non identifié) qui sert de sécurité sociale aux agriculteurs. Accrochez-vous bien ou accrochez-vous mieux, parce qu'à partir de ce moment, nous sommes tombés dans le surréalisme le plus fou. Le représentant de la MSA est, sur la photographie, le deuxième à partir de la gauche et je n'ai pas réellement compris quelle était sa fonction au sein de la MSA. En revanche, j'ai bien compris que sa présence était motivée par le cocktail ou le dîner de gala tant son discours était au choix risible ou destiné à faire peur à ses heureux cotisants. Heureusement d'ailleurs qu'il n'y avait pas d'agriculteurs dans la salle, je pense qu'ils auraient à juste titre aiguisé leurs fourches pour le pendre haut et court.
Je m'explique.
Ce monsieur a déclaré sans rigoler qu'avant de faire la connaissance de la société Veeam, soit avant 2010 si j'ai bien tout retenu, la MSA n'avait aucune solution de sauvegarde fiable de l'ensemble de ses données informatiques. Je ne parle pas d'archivage mais de simple sauvegardes. Et que depuis, cette même MSA possède deux datacenters contenant trois mille machines virtuelles sur quatre cents sockets. Oui, vous avez bien lu, trois mille machines virtuelles sur quatre cents sockets. Tout ça en possédant deux datacenters, l'un près de Lille et l'autre dans le sud de la France.
Je passe sous silence qu'on ne sait pas réellement ce qui nécessite autant de machines virtuelles. Pour la gestion des cotisations et des prestations, un mainframe avec un second redondant géographiquement distinct devrait faire l'affaire. Les bases de données se répliquant à chaud, la question des sauvegardes ne se posent pas. En revanche, on devrait parler d'archivage. Bref, en un mot comme en cent, ce monsieur ne savaient pas réellement de quoi il parlait et a fait rire jaune une partie de la salle dont mon voisin qui, au bout de quelques dizaines de minutes de ce discours, s'est mis à dormir du sommeil du juste.
Comprenez-moi bien, je ne prétends pas ici que les produits de Veeam sont bons ou mauvais, je n'ai aucun avis sur cette société. Je prétends juste qu'ils sont totalement inadaptés à une structure de type MSA mais qu'ils sont certainement facturés le prix fort. Ces outils conviennent à un prestataire de service fournissant des machines virtuelles, à certaines entreprises qui ont besoin de machines virtuelles, mais pas à une organisation qui a besoin d'un seul gros système informatique centralisé. Enfin, utiliser un marteau pour enfoncer une vis est très pratique lorsqu'on n'a jamais vu de tournevis. Et comme ce sont les cotisations des agriculteurs qui paient cela, autant en profiter.
Au bout d'une heure et demi de conférence, j'ai craqué, je suis allé sur le stand Arrow pour leur demander pourquoi ils m'avaient si gentiment convié à ce salon. Je me suis entendu dire qu'il y avait un second salon, juste dans le bâtiment suivant et qu'on y parlait d'électronique. Effectivement, il y avait un petit panneau indiquant ce second salon, bien plus intéressant que le premier qui n'était dans les faits que plublicitaire.
Mais sans ma méprise et l'empressement des escort-girls à me faire entrer chez Veeam, jamais je n'aurais pris conscience du désastre de la gestion informatique de la MSA. Merci à elles !
Vous vous demandiez sans doute où j'étais passé. Quelques ennuis à régler qui m'ont pris tout mon temps. Pas uniquement avec la sécurité sociale que le monde nous envie parce que, comme le disait l'un de nos anciens présidents de la république, « les emmerdes, ça vole en escadrille ».
Durant ces quelques semaines d'absence, ce ne sont pas les sujets de grincherie qui m'ont manqués. Le dernier en date est la saillie de Marie-Ségolène Royal contre la pollution automobile et sa resucée de la défunte pastille verte qu'arbore toujours le pare-brise de ma XM (essence).
J'avais déjà un peu de mal avec le principe du bonus-malus écologique appliqué à l'automobile puisque seules les émissions de dioxyde de carbone — qui n'est au passage pas un polluant combien de fois faudra-t-il le répéter ? — étaient scrupuleusement taxées. Rien n'était fait pour lutter contre le sacro-saint diesel bien franchouillard et un petit moteur à essence pouvait être pénalisé là où un gros cube à mazout était félicité.
Mais avec la pastille verte nouvelle édition, c'est encore plus étrange puisque l'on considère qu'une voiture pollue en fonction de son âge. Juste les voitures parce que les motocyclettes, les camions et les bus ne semblent pas être affectés par le même étrange phénomène.
Ainsi, si je comprends bien, ma XM qui brûle 7,5 litres de SP98 aux cent kilomètres polluerait plus ou mieux parce qu'elle a dix-huit ans aux cerises qu'une voiture moderne consommant autant. Il faudra que je me fasse à l'idée que ma 2CV6 qui vient de passer haut la main son contrôle technique (vierge même pour la pollution selon les critères modernes) et qui consomme 4,5 litres de SP98 aux cent kilomètres pollue plus que la dernières Ferrari que le dernier sportif à la mode a acheté cette année. Pire, un véhicule fabriqué plusieurs années avec la même motorisation serait plus ou moins polluant selon son année de mise en circulation toutes choses étant égales par ailleurs. Et que dire du fait que lorsqu'un véhicule prend de l'âge même en restant dans le garage de son propriétaire, il se mettrait lui aussi mécaniquement à polluer plus.
Il paraît que cette pastille serait faculative. Aujourd'hui peut-être, mais je ne sais pas pourquoi, lorsqu'on met en application une telle usine à gaz absurde, c'est bien pour la mettre en œuvre. De là à ce que les véhicules soient taxés en fonction de la couleur de la pastille, il y a un pas que je m'empresse de franchir d'un pas leste et sautillant.
Lorsqu'on en sera là, je ressortirais mon MF825 de 1962. Ses gros pneus arrières sont très pratiques pour monter sur les trottoirs et, qu'il vienne de gauche ou de droite, il a toujours raison. Il n'a pas de pastille mais un gyrophare et, si j'en crois Marie-Ségolène, il ne pollue pas. Je ne sais pas trop alors ce qu'est ce nuage noir qui sort de son pot d'échappement lorsque je démarre à froid son bon moteur Perkins diesel. Et s'il faut aller un peu plus loin, il me restera toujours le Citroën U23.
Les accidents d'avion sont rares, mais ceux de l'état sont quotidiens et on ne parle jamais des choses qui se produisent tous les jours. C'est pour cela que les accidents d'avion font la une et ceux de l'état les entrefilets.
Depuis hier, en effet, on parle d'un accident d'avion, de l'Airbus A320 qui s'est écrasé dans le sud des Alpes. On ne parle que de cela. C'est un drame, mais il ne faudrait pas oublier le reste de l'actualité.
Et pour faire bonne mesure, la grande majorité du gouvernement s'est déplacée sur site. Sans doute pour voir l'effet que ça fait de se prendre un mur à 700 km/h… Le voyage a été pris sur le budget formation du gouvernement et fut fait en avion.
En avion, un petit espoir. L'avion présidentiel pourrait aussi s'écraser avec une bonne partie du gouvernement. Voyons, voyons… Il y a 0,035 mort par 100 millions de passagers.km et un crash pour 1,52 millions de décollages. Raté, c'est statistiquement foutu même s'il fait 10 000 km par jour et qu'il transporte 200 personnes à chaque fois jusqu'à la fin de son mandat.
Il n'y a pas de justice et ce pays est foutu.
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