Il faudrait vraiment vivre sur une île déserte depuis des mois pour ne pas se rendre compte que nous sommes dans uné période électorale. La droite conspue la gauche actuellement aux responsabilités en oubliant ses propres turpitudes passées, la gauche hurle au danger du Front National pas socialiste — c'est déjà ça de gagné — en oubliant qu'elle est un peu responsable du marasme actuel et le Front-National se moque des deux autres larrons avec un programme d'extrême gauche parce que c'est facile, lorsque l'on n'a jamais été aux responsabilités, on peut rire de tout et tout promettre. On peut rire de tout, certes, mais pas avec tout de monde. Et rien n'oblige vraiment à être populiste.
Et dans cette cacophonie en mode mineur, notre premier ministre a trouvé le moyen de déclarer, je cite en ouvrant les guillemets avec des pincettes :
« J’ai peur pour mon pays, j’ai peur qu’il se fracasse contre le Front national. »
Que la formule est belle. Mais c'est un peu vite oublier que le Front National n'est qu'une création des deux partis politiques qui se partagent la France et la mettent en coupe réglée depuis plus de trente ans. Pas un gouvernement n'a tenu ses promesses une fois aux responsabilités. Dans ses conditions, comment en vouloir à des électeurs qui se sentent abandonnés et qui prennent encore la peine de voter ? Comprenez-moi bien, je ne cautionne pas le programme de ce parti. Je n'excuse personne de voter pour lui, mais je comprends tout à fait qu'on puisse y succomber par désespoir. Ce n'est que la suite logique du délitement de la politique française. Et de ce délitement, les partis dits républicains en portent l'entière responsabilité.
Jusque-là, cette petite phrase n'est que de la gesticulation électoraliste de la part de quelqu'un dont la politique a échoué et qui pourrait perdre son juteux siège après une gifle annoncée malgré les petites magouilles traditionnelles de redécoupage des cantons. Je n'irai pas jusqu'à affirmer qu'il est entièrement responsable de la situation sachant qu'il doit tout de même faire avec les frondeurs de sa majorité qui ne reculeront malheureusement devant rien, surtout devant les mesures les plus aberrantes pour peu qu'elle flattent les plus bas instincts de leurs électeurs.
Fig. 1 : métaphore du courage politique.
À ce point du raisonnement se pose la question de la démocratie ou tout au moins de la république telle que nous l'entendons. Je suis pour ma part de plus en plus critique envers le suffrage universel direct et le scrutin uninominal à deux tours. Le suffrage universel donne le même poids à tous les électeurs. C'est louable mais inquiétant en cas de crise. En effet, dans un pays comme le nôtre qui se targue d'avoir un excellent système de protection sociale, tous les bénéficiaires du système seront enclins à voter pour ceux qui promettent un statu quo, même si celui-ci est intenable ou délétère à long terme pour l'ensemble de la société. Le scrutin uninominal à deux tours permet quant à lui l'apparition d'une majorité claire. S'il était nécessaire dans les années 1960, période troublée par les problèmes de décolonisation, la guerre pardon les événements d'Algérie et le souvenir de l'instabilité des cabinets de la quatrième république, je ne suis pas convaincu qu'il soit encore d'actualité car les deux bloc s'opposant n'ayant aucune solution à proposer ou ayant des solutions qu'ils n'appliquent pas de peur de perdre les élections suivantes, les électeurs se désintéressent des urnes. La démocratie à la française ressemble de plus en plus non à la dicature de la majorité sur la minorité, mais à la dictature d'une minorité vindicative et s'exprimant dans les urnes sur des gens qui n'ont d'autre choix que de la subir parce qu'ils savent par avance que personne ne les représentera. C'est donc un système pervers. Et ce système pervers peut aller jusqu'à ouvrir les portes du pouvoir à un parti comme le Front National qui représente dans les faits une petite minorité d'électeurs fortement mobilisés.
L'organisation de la démocratie est donc telle qu'elle impose aux deux blocs en compétition des positions tranchées et empêche de gouverner au centre de manière pragmatique, ce que font pourtant nos voisins avec beaucoup de succès. En France, tout ce que fait un bord est systématiquement défait par l'autre bord sans que jamais il ne se pose la question de savoir si l'action est pertinente ou non. C'est cassé, rejeté par principe. En ajoutant sur ce constat le fait que les animaux politiques sont à leur service bien plus qu'à celui du pays, nous aboutissons à la catastrophe que nous vivons.
Pour ma part, cela ne vous étonnera pas que je suis convaincu qu'il faut discuter d'un système de vote censitaire. Au minimum, il faut interdire de vote tous les gens qui vivent des minima sociaux et qui bénéficient directement du système. J'aimerais aussi que l'on revienne au principe des indemnités telles qu'elles étaient définies sous la troisième république, avant la première guerre mondiale. Un homme politique avait alors un engagement fort puisqu'il lui fallait un métier pour vivre, ses indemnités ne lui suffisant pas. Cela permettrait aussi d'avoir des représentants insérés dans le tissu économique et qui auraient une connaissance pratique plus que de grandes vues théoriques teintées d'idéologie crasse.
Mais oubliez tout ce que je viens d'écrire. Le président Hollande, l'autre pays du chômage, vient de déclarer :
« 2015, c’est le retour de la confiance, sur le plan économique, et donc de la croissance. Ça va mieux dans notre pays. »
Nous sommes donc sauvé et mon discours n'est que celui d'un vieil imbécile qui rêve d'une société réellement libérale. D'aucuns parleront d'un anarchiste de droite, je n'en ai cure.
Mon cher Gérard, tu te permets de m'insulter en m'envoyant dans la figure que j'en tiens une couche. Tout cela parce que j'ai quitté notre beau système de sécurité sociale, ce que me permet la loi française. Alors, comme tu as des mots doux envers moi, tu ne m'en voudras surtout pas de te répondre de la même manière. Mais je ne vais pas te répondre sur Twitter, en cent quarante signes, je vais te répondre ici et développer un peu le fond de ma pensée. Cela permettra aussi aux gens du Front de Gauche et du Parti Socialiste de savoir ce que je pense de tes petites phrases assassines car ils sont assez nombreux, si j'en crois les statistiques de ce site, à venir lire mes papiers. Je serais d'ailleurs assez honoré qu'ils prennent la peine de commenter, pleutres qu'ils sont.
Mais revenons à ton cas, insignifiante baderne bouffie de suffisance dogmatique puisque c'est de toi que je parle aujourd'hui.
Fig. 1 : Avez-vous remarqué ? Il y a des Gérard partout et il y aurait comme un air de ressemblance…
Qui donc es-tu pour te permettre de me traiter de la sorte ? Sais-tu seulement ce que le mot travail signifie ? Je ne parle pas de ton petit boulot d'inspecteur du travail, je parle d'un vrai travail à la sueur de ton front, d'un travail qui te demanderait soixante à soixante-dix heures de labeur par semaine pour un salaire de misère, pour aucune reconnaissance et aucune protection sociale. Sans parler d'un travail qui ne te donnerait aucune perspective d'avenir tout en te demandant de trimer jusqu'à la mort parce que notre système social que le monde entier ne nous envie pas ne te donnerait pas le luxe de prendre ta retraite.
Parce que c'est à ce genre de personnes que tu t'adresses. Ce sont ces gens que tu insultes. Alors ne m'en veux surtout pas de quitter ce beau système que tu t'évertues à défendre parce qu'il sert tes intérêts à l'exclusion de tous les autres.
J'espère qu'un jour prochain, toi et tes semblables seront comptables pour avoir aveuglé la population ces trentes dernières années et provoqué la ruine du pays.
Je viens de tomber au hasard de mes pérégrinations sur internet dans la salle de marché virtuelle utilisée entre autre par le RSI pour ses appels d'offre. Au milieu d'appels divers et variés pour du matériel de bureau, des fournitures diverses et variées rendues nécessaires par un travail administratif, je suis tombé sur l'appel d'offre suivant, je vous laisse seuls juges.
Fig. 1 : c'est gratuit, ce sont les cotisants qui paient !
Si j'ai bien compris, le RSI Paris-Île-de-France Centre organise des séminaires en Europe et il lui faut une prestation d'agence de voyage. C'est très bien, c'est fort louable, cela améliore l'esprit de corps et sans doute la cohésion des troupes qui pourraient être démotivées par la fronde actuelle. Qui ne le serait pas ?
Mais je suis en droit de me demander à quoi servent réellement ces séminaires. Est-ce pour trouver une nouvelle façon de ponctionner les indépendants ? De nouvelles idées de cotisations ? Des assiettes étendues ? Quelles sont les choses que les employés du RSI pourraient faire en séminaires à l'autre bout de l'Europe et qu'ils ne pourraient pas faire raisonnablement dans leurs bureaux parisiens où ils jouissent de plus de 20m² par employé ? Peut-être est-ce pour leur apprendre à ne pas déprimer dans de si grands bureaux, je vois le mal partout.
Cet appel d'offre date du 23 février 2015. Il est tout a fait récent et postérieur aux plaidoiries de l'affaire en délibéré devant la cour d'appel de Limoges, délibéré qui doit dire une bonne fois pour toute si le RSI a une existence légale ou non. Mais l'OJNI — objet juridique (encore) non identifié — n'a même pas la décence d'attendre que les petits scandales actuels dans lesquels il trempe allègrement ses petits pieds potelés soient un peu oubliés. Non, il ose. Et pendant ce temps, les travailleurs non salariés se saignent aux quatre veines pour leur payer des séminaires qui ne sont que des vacances malhabilement déguisées. Pour des employés du RSI qui touchent déjà quatorze mois de salaire (cf. leur convention collective librement accessible sur leur site internet) et de nombreux avantages en natures que j'espère déclarés à l'URSSAF et au fisc, c'est un peu fort.
Quand on sait que le RSI est responsable de deux suicides de travailleurs non salariés par jour, entre autre parce qu'ils n'ont pas pu payer leur participation obligatoire à ces petites sauteries, on se met à espérer qu'un jour, les responsables de cet OJNI en seront comptables.
J'ai encore entendu Jean-Luc Mélenchon dire qu'il fallait annuler la dette française qui selon lui n'existait que sur le papier. Sur le papier, que ne faut-il pas lire. Il est certain que cela flatte les plus bas instincts dépensiers de certains électeurs ou de certains partis politiques sous l'air du « demain on rase gratis ». Pourtant, Jean-Luc Mélenchon et ses électeurs devraient lire une petite dépêche de l'agence Reuters donnant la liste des cinquante plus gros détenteurs de couons de dette française. N'apparaissent pas dans cette liste les investisseurs institutionnels comme les banques nationales qui en sont dispensé.
Cette liste indiquant les sociétés en question par ordre d'importance ainsi que leur localisation, la voici :
J'ai indiqué en gras les fonds d'investissement privés français. Il y en a quasiment la moitié (24 sur 50). Et ces fonds sont vos économies, qu'il s'agisse de comptes courants, d'épargne, d'assurance-vie et non vie. Tout ce qui ressemble de près ou de loin à une valeur qui n'est pas dans votre portefeuille que vous avez dans votre poche a de grande chances d'être investi quelque part dans la dette française par l'un de ces fonds d'investissement par le truchements d'intermédiaires plus ou moins cachés.
Que pensez-vous qu'il adviendra si par un caprice un gouvernement futur décidait d'annuler notre dette ?
Pierre Desproges signalait déjà à l'encontre de Georges Marchais, celui-là même qui peignait les Messerschmitt à la main étant volontaire au STO, qu'il était possible de faire une très belle carrière politique en restant convaincu toute sa vie que Berthier, Marceau et Périphérique étaient des maréchaux d'Empire.
Je puis pour ma part vous assurer qu'il est encore possible de faire une belle carrière en étant totalement inculte pour ne pas dire complètement idiot. En effet, un petit patron actuellement président du RSI — je parle de notre Gérard Quévillon national — est convaincu que les cotisations sociales versées au RSI sont calculées sur le chiffre d'affaire. Il me semblait pourtant que c'était sur la rémunération. Pour lui, 47% de 10000€, cela fait aussi 3000€. Je ne suis pas allé plus loin.
J'ai tout de même un peu de mal à comprendre que cet incapable qui ne sait même pas de quoi il parle ait pu être un jour à la tête d'une entreprise. Même petite, même minuscule.
Enfin, tout le monde ne peut pas être un précurseur puisqu'il a prétendu en juillet 2014 sur une radio nationale qu'il avait 66 ans et qu'il avait pris sa carte au RPR à l'âge de 17 ans. Un simple calcul élémentaire nous apprend qu'il a donc pris sa première carte au RPR en 1965, parti qui n'a pourtant été créé que le 5 décembre 1976.
Guignol !
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