Mon cher Polydamas,
Vous me contraignez à vous répondre ici, ouvertement, au vu et au su de tous les lecteurs de ce blog. Si vous aviez pris la peine insigne de laisser une adresse de courrier électronique valide, j'aurais eu la délicatesse de vous répondre en privé. Vous n'en êtes même pas capable, courageux que vous êtes.
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<poly@yahoo.fr>
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Comment voulez-vous après cela prétendre avoir une quelconque crédibilité. Je vous réponds donc ouvertement puisque c'est exactement ce que vous désirez.
Premièrement, votre commentaire n'a strictement aucun rapport avec celui du billet auquel vous tentiez de répondre. De plus, votre commentaire m'enjoignait à publier un vieux commentaire que vous avez commis sur un article de ma plume, ou plutôt de mon clavier, traitant de la condition des femmes dans les milieux traditionalistes. Dans cette réponse, à court d'arguments, vous glissiez sur le terrain des attaques ad hominem envers l'ensemble de vos contradicateurs. Ce blog n'est ni destiné à réhabiliter le traditionalisme en France — encore moins la fraternité Saint-Pie X —, ni destiné à devenir une poubelle.
Je vous ai déjà indiqué pourquoi je n'avais pas publié votre commentaire. Il est diffamant envers certaines personnes — dont moi — et je ne tiens à être le vecteur ni de vos aigreurs ni celui de vos opinions lorsqu'elles sont hors sujet. Que vous ne voyez pas où se trouve la diffamation est votre problème, pas le mien. Contrairement à ce que vous prétendez, le problème n'est pas tant la discussion ni le fond de vos propos — après tout, vous avez parfaitement le droit de vous ridiculiser vous-même — que la façon que vous avez d'argumenter en biaisant continuellement et en opérant des glissements de sujet plus qu'à votre tour. Je n'ai jamais refusé le dialogue avec des personnes qui ne sont pas de mon avis mais force est de constater qu'avec vous, la discussion est difficile. J'ai déjà eu des dialogues plus constructifs avec un poteau télégraphique !
À partir de maintenant, vos commentaires seront publiés s'ils statisfont aux conditions suivantes, à savoir une adresse de courrier électronique valide — celle que vous a donnée votre fournisseur d'accès internet — et un contenu conforme à la tenue de ce site. Je rajoute naturellement qu'il faut que votre commentaire apporte quelque chose au sujet traité et ne tombe pas à côté de la plaque.
Un dernier conseil, réfléchissez un peu mieux à vos faits et gestes parce qu'ayant mes propres serveurs, votre anonymat est tout à fait relatif.
D'après l'inénarrable Laurence Parisot, nous avons l'immense bonheur d'être en train de sortir de la crise. Ça fait du bien de le dire, parce que depuis mon horizon limité de chef d'entreprise, je n'ai pas vraiment l'impression que ce soit le cas. Bien au contraire, j'ai même la fâcheuse impression que si l'on a déjà atteint le fond, on n'a pas pour autant fini de creuser. Les conditions d'investissement se durcissent de plus en plus parce les banques sont infiniment plus tatillonnes lorsqu'il s'agit de prêter de l'argent aux entreprises que lorsqu'elles permettent aux ménages de s'endetter. La rentabilité à court terme n'est pas la même. À titre d'information, un découvert de compte courant est en moyenne à 14% l'an pour un compte particulier, alors que le taux tourne aux alentours de 2% pour une entreprise.
Et l'on continue à se gargariser des chiffres du chômage qui baissent sans baisser mais qui au moins ont arrêté d'aumgenter. Je vais dire une horreur, mais personnellement, je m'en contrefiche parce que ces chiffres ne veulent absolument rien dire. Ils ne sont qu'une conséquence de l'activité économique et de la santé du tissu de petites et moyennes entreprises qui maillent la France et il faudrait pouvoir le corriger des variations saisonnières, ce qui n'est jamais fait.
Le seul chiffre donnant la santé de l'économie est celui relatant le nombre de radiations au registre des sociétés et du commerce. Et on n'en parle quasiment jamais. En revanche, on parle des entreprises crées — donnée considérablement biaisée par le statut d'auto-entrepreneur dont l'immense majorité n'est pas viable —, de la balance entre entreprises créées et entreprises radiées, mais jamais au grand jamais de l'évolution du nombre des entreprises radiées. Il est certain que ce chiffre est mauvais et qu'on n'a de cesse de le masquer. Je n'arrive pas à comprendre que l'on mette dans le même panier des entreprises qui doivent être rentables avec des auto-entrepreneurs et qu'on retranche de cette somme le nombre des entreprises radiées en déclarant que le résultat est positif, donc que l'économie va bien. Même les jésuites n'oseraient pas faire un tel calcul ! Au contraire, le fait d'avoir beaucoup de créations d'entreprises sous le statut d'auto-entrepreneur, en sachant que le nombre de radiation d'entreprises est du même ordre que le nombre de création d'entreprises classiques, prouve que l'économie va mal.
Le statut d'auto-entrepreneur est un statut particulièrement batard qui n'a d'autre but que de retirer artificiellement des chômeurs des statistiques en gonflant les chiffres des créations d'entreprises. En ce sens, il faut convenir que c'est une réussite. Mais lorsqu'on regarde attentivement les statistiques de rentabilité de ces auto-entrepreneurs, il y a vraiment de quoi déchanter. Ce n'est absolument pas le paradis annoncé par le gouvernement. Certes, les démarches adminsitratives sont simplifiées, mais cette simplification coûte la TVA au malheureux auto-entrepreneur qui n'a pas bien lu les clauses du contrat. Et les plafonds à ne pas dépasser en terme de chiffre d'affaire sont ridicules. Tout au plus ce statut permet-il à un petit prestataire de service n'ayant pas besoin de beaucoup de matériel de survivre. Les autres, passez votre chemin !
Donc, l'économie repart. Enfin, c'est Parisot qui le dit.
L'économie repart peut-être pour les entreprises adhérentes du Médef, celles qui ont assez de poids pour faire du chantage face aux banques et qui peuvent se permettre de payer leur adhésion — jetez un œil sur le site du Médef, ce n'est pas donné et le calcul du montant de l'adhésion est assez spécial —, celles qui peuvent convoquer des politiques autour d'une table pour les mettre devant leurs responsabilités. Mais pour l'immense majorité des entreprises françaises, celles qui emploient chacunes quelques salariés et qui se font actuellement traiter comme des chiens par leurs banques, le bout du tunnel est encore très loin si jamais ce bout existe. Il faut savoir qu'aujourd'hui, les banques françaises n'honorent même plus les créances d'état que sont les remboursements de trop-perçus d'impôt sur les sociétés, ce qui pose d'énormes problèmes de trésorerie mettant en danger ces entreprises. Toutes les lignes de crédit leur sont progressivement coupées. Et il se trouve encore des banquiers capables de dire sans rire en face d'un chef d'entreprise que sa situation s'est dégradée depuis l'année dernière. À qui la faute ?
De mon point de vue, de mon horizon limité, le pire est que ces banquiers sont en train de scier la branche sur laquelle ils sont assis. La contribution des grandes entreprises choyées par les banques et le gouvernement est minime. Ce sont toutes les PME qui apportent de la richesse. En continuant de les asphyxier, elles finiront bien un jour par mourir. La crise économique est fille de la financière. Gardons-nous de la crise sociale qui risque fort d'arriver.
Je ne sais pas si vous le savez, mais il s'ouvre ces jours-ci au château de Versailles une exposition de Murakami. Murakami est ce qu'il est convenu d'appeler un artiste pop, roi du manga japonais et chef d'une petite entreprise niponne exploitant les figurines de son créateur.
Du temps du regretté Jacques Rouxel, la France était coupée en deux, les pro- et les anti-shadoks. Aujourd'hui, elle me semble coupée en trois. Nous avons d'une part les anti-Murakami — au moins dans l'enceinte du château de Versailles —, les pro-Murakami et ceux qui comme moi se contrefichent ouvertement de savoir si la place du manga est ou n'est pas dans la galerie dégueulasse du château de Versailles. On me souffle par dessus mon épaule qu'il s'agit de la galerie des glaces, mais j'ai toujours eu du mal avec ce genre d'architecture et avec la propreté aléatoire du lieu en fin d'après-midi.
Laissons donc de côté les gens qui comme moi regardent avec un œil goguenard et clinique ceux qui prennent la peine de s'écharper ouvertement sur ce sujet très important et de la plus haute importance. Il est vrai que dans la situation actuelle, ils n'ont rien d'autre à faire. Et comme cela divertit le bon peuple, pourquoi s'en priver ?
À ma gauche se trouvent les tenant d'un Versailles figé dans un temps arrêté qu'il ne faut surtout pas toucher, le Versailles du millieu du règne de Louis XIV, vers 1680. Ajouter quelque chose à ce monument est un sacrilège qui frise tellement le crime de lèse-majesté que je me demande vraiment comment ils arrivent à tolérer la baignoire de Louis XV ou le mobilier Louis XVI. À ma droite se tiennent les pourfendeurs du classicisme figé emmenés par Jean-Jacques Aillagon qui prétend altérer cette architecture intemporelle en accrochant un peu partout des mangas de Murakami San ou des homards géants et gonflables de Jeff Koons.
Les opposants au homard, qui les préfèrent certainement dans leurs assiettes, ont été déboutés par le tribunal administratif de Versailles en 2008. Non contents et n'ayant rien de plus intelligent à faire, ils ont pris la peine de lancer une pétition qui a recueilli quatre mille signatures. C'est énorme, c'est certainement un mouvement populaire significatif. La population de Versailles étant de 87000 habitants (chiffres INSEE de 2007), il y a donc au plus 4,6% de la population versaillaise qui est ouvertement opposée à cette exposition. Je dis au plus parce que je suis convaincu que ceux qui ont lancé cette pétition ont ratissé bien plus large.
Il faut tout de même que je vous explique ma position. Versailles est et a toujours été un hall d'exposition puisqu'on y montre un certain nombre de choses comme des appartements royaux avec du mobilier d'époque et qu'il s'y trouve un musée de l'histoire de France. Il n'est donc pas choquant de tenir des expositions temporaires. Ayant dit cela, on peut discuter sur le type d'expositions temporaires et sur le bien fondé d'accrocher un lustre en forme de homard géant ou de remplacer les nains de jardin du petit trianon par des mangas en costume traditionnel. Mais le débat ne porte jamais sur ce point, il est réduit au simple fait d'organiser des expositions temporaires dans le château de Versailles !
Ce château devient malgré-lui l'instrument d'une culture, qu'elle soit sclérosée ou moderniste. Les opposants considèrent que ce château est partie intégrante de leur culture et qu'il faut absolument qu'il reste en l'état — pour un tas de raisons plus ou moins avouables, parce qu'il reste un tas de royalistes en France, parce que c'est un symbole, parce que c'était mieux avant, parce que c'est un musée qui a été figé il y a plus d'un siècle lors de sa réfection alors qu'il était plus ou moins en ruine, rajoutez tout ce que vous voulez comme argument… —, les tenants partent du principe que ce château appartient à tout le monde et qu'il doit être vivant. Quelle que soit l'activité qui serait proposée pour dynamiser le site, les opposants seraient peu ou prou les mêmes.
Et les premiers frappent d'anathème les seconds qui rétorquent à leur tour que l'architecture de Versailles était avant-gardiste lors de sa construction et que de telles expositions avaient déjà eu lieu par le passé, même du temps de la monarchie. Les arguments volent bas et cela fait rigoler la France entière.
Mon esprit de scientifique pervers me signale qu'il serait intéressant de croiser les données. Par exemple croiser les signataires de la pétition en question en fonction de leur âge, de leur position sociale ou de leurs opinions politiques, royalisme compris. En étant plus tordu, on pourrait même risquer de les croiser avec la religion ou l'appartenance à une certaine tradition d'icelle. J'ose cette idée du bout des lèvres parce que j'en entends déjà râler et hurler au sacrilège… Il serait possible de faire une belle étude sociologique et d'en tirer un ensemble de conclusions pertinentes et nécessaires à la poursuite du débat. En l'absence de telles études, il est même vain de continuer la discussion.
De toute façon, cette exposition est temporaire. Faut-il lui donner plus d'importance qu'elle n'en a ?
Ce matin, juste avant Sophia Aram, on a pu entendre sur Inter l'humoriste Valérie Pécresse. J'espère qu'elle ne va pas sauter dans le prochain remaniement ministériel parce qu'on risque de perdre une grande artiste et un ministre d'une compétence exceptionnelle.
Une auditrice l'a interrogée sur la difficulté qu'ont les étudiants à trouver un sujet et un directeur de thèse en France, ceux-ci étant en concurrence avec des étudiants étrangers, en particuliers avec des étudiants envoyés par le gouvernement chinois. Le ministre, après lui avoir posé une question pour gagner du temps, chose que l'on apprend à l'ENA, lui répond à côté de la plaque en parlant de « maître de thèse » (sic). J'ai pour ma part deux thèses au compteur et je n'ai jamais entendu parler de « maître de thèse ». Passons.
J'ai enseigné une bonne dizaine d'années dans plusieurs écoles d'ingénieurs. Il m'arrive encore de donner un cours ici ou là, mais de façon beaucoup plus épisodique. J'ai pu voir ces étudiants chinois arriver dans les grandes écoles. Généralement, ils sont là contre la volonté de la direction et sont imposés sous la forme de quota. Dans l'une des grandes écoles que je connais bien, on est arrivé à 5% d'une promotion envoyée directement par le gouvernement chinois fort des accords signés avec le gouvernement français. Dans le tas, je ne nie pas qu'il y a de très bons étudiants, mais la grande majorité de ceux-ci ne sont pas meilleurs que les étudiants français. Handicap supplémentaire, ils ne parlent pas un traitre mot de français, vaguement quelques mots d'anglais lorsqu'on a de la chance, et je me refuse de donner à Paris un cours en anglais à un auditoire dont l'immense majorité est francophone. Je suis même tombé un jour sur un chinois qui ne parlait pas mandarin et qui ne se déplaçait jamais sans deux dictionnaires, un dictionnaire bilingue entre sa langue — écrite en caractères latins — et le mandarin et un autre entre le mandarin et le français. J'aime autant vous dire que la conversation était limitée.
Il s'ensuit des copies incompréhensibles qui ne peuvent être décemment corrigées. Il est impossible de les faire passer à l'oral. Quant aux examens de diplôme, le niveau de ces étudiants oscille généralement entre le risible et le lamentable. Mais pour leur stage de fin d'étude, ils passent devant tous les étudiants parce que leur ambassade et leurs relations leur permet d'en décrocher très facilement dans les grandes entreprises françaises. Certaines se demandent encore comment leurs secrets de fabrication se sont perdus en Chine…
Je n'ai rien contre le fait que des étudiants étrangers, chinois ou non, là n'est pas le débat, viennent étudier en France. En revanche, ce qui me dérange profondément, c'est que ces étudiants étrangers bénéficient d'un régime de faveur par rapport aux étudiants français, régime de faveur imposé par des directives gouvernementales. Bien sûr, cette pression amicale n'est pas directe, mais passe par des circulaires, par la conférence des grandes écoles et la commission des titres, par le financement des établissements, par tout un tas de niveaux de hiérarchie qui fait qu'on ne sait plus vraiment qui a imposé son choix. Plus personne n'est réellement responsable de cet état de fait.
Mais ce n'est pas le gouvernement qui se trouve devant ces étudiants, ce n'est pas le ministre qui corrige leurs copies et qui siège aux commissions de diplôme. Comment peut-on donner un diplôme d'ingénieur à un étudiant étranger médiocre alors même qu'on le refuse à un étudiant français, souvent meilleur que lui, mais qui a le défaut d'avoir raté une matière lors de l'examen final ? Faut-il invoquer l'exception culturelle et le niveau de français insuffisant de l'étudiant étranger en question entravant la compréhension des différentes questions du sujet et la rédaction des réponses ?
Sachant cela, il est difficile d'expliquer sérieusement pourquoi un étudiant français ne trouve pas de directeur de thèse en France.
Depuis quelques jours, on nous bassine des puces radiofréquences insidieusement glissées dans les tenues des enfants des crèches. C'est déjà le cas dans certaines crèches des États-Unis et plusieurs établissements français ont déclaré être très intéressés par cette technologie.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'affaire, il s'agit d'installer des lecteurs de puces RFID permettant de savoir instantanément si tel ou tel enfant se trouve dans la pièce ou s'est échappé. Les tenants de la nouveauté signalent que c'est un immense progrès parce que personne ne peut avoir sous les yeux continuellement une quinzaine d'enfants dont certains sont turbulents ; les opposants rétorquent qu'il s'agit d'un flicage supplémentaire. J'aurais tendance à rajouter que le boulet médiéval est assez pratique pour éviter toute fuite et ne demande pas d'énergie pour fonctionner. Le boulet, voilà l'outil de surveillance réellement écologique !
Mais personne ne signale qu'il s'agit d'une émission radioélectrique de plus, qui plus est d'une émission d'une puissance certaine puisque l'émetteur doit rayonner la puissance nécessaire au fonctionnement de toutes les puces à sa portée. Je ne suis même pas sûr que quelqu'un y ait pensé.
Depuis des années, on nous dit que le téléphone portable est nocif pour la santé. Cerise sur le gâteau, on a démonté à Paris toutes les antennes qui se trouvaient sur les écoles, préférant les installer sur les bâtiments qui faisaient face à ces écoles. Pourtant, c'est bien sous l'antenne que l'on reçoit le moins de puissance… Cherchez l'erreur ! Il a même été prouvé, par une expérience en double aveugle, que les personnes prétendûment sensibles aux ondes étaient sensibles à la simple vue des antennes car, en présence d'antennes visibles mais non fonctionnelles, elles se plaignaient de violentes céphalées. Bizarrement, en présence d'antennes invisibles et fonctionnelles, ces céphalées disparaissaient. Je ne prétends pas qu'il n'existe pas de personnes réellement sensibles aux ondes électromagnétiques, simplement que ce phénomère est beaucoup plus rare qu'on ne nous le laisse penser.
Personne ne s'indigne de l'utilisation de bornes WIFI partout, ni des fours à micro-ondes. De mon appartement, j'arrive à capter l'émission des bornes WIFI que la maire de Paris a installé place de la République — compter 500m d'un superbe canal de Rayleigh — ou square du Temple alors que j'ai des murs en pierre de plus de cinquante centimètres d'épaisseur. C'est vous dire si la puissance émise est importante. Par ailleurs, si on prend un four à micro-ondes haut de gamme — avec un blindage correct, donc pas le four acheté en grande distribution qui serait plutôt un modèle du type poreux —, il est aisé de mesurer l'isolation de la porte qui est d'à peu près 30dB à 2,45GHz. En d'autres termes, si l'émission est de 700W, on est susceptible de recueillir 0,7W dans le crâne et sur une raie d'absorption de l'eau lorsqu'on regarde son plat réchauffer.
Il y a donc deux poids et deux mesures. D'un côté les ondes nocives (radiotéléphone) et d'un autre les ondes qui ne le sont pas (fours à micro-ondes, puces RFID, WIFI). Pourtant, ces ondes sont dans les mêmes gammes de fréquence et les effets biologiques — hors fréquence d'absoption spécifique — sont sensiblement les mêmes. En dehors du téléphone lorsqu'on l'utilise à l'oreille, les puissances sont comparables.
Il faudrait donc voir à rester un minimum cohérent pour être crédible. On ne peut pas partir en guerre contre les antennes-relais des téléphones portables sans partir en croisade contre les fours à micro-ondes, les antennes WIFI ou la vulgarisation des puces RFID.
Les fours à micro-ondes sont utilisés depuis plus de cinquante ans, les antennes WIFI ou les puces RFID sont, la plupart du temps, invisibles. En revanche, les équipements nécessaires au fonctionnement des téléphones portables sont bien visibles sur les toits des villes ou les châteaux d'eau à la campagne et les utilisateurs desdits téléphones semblent pour la plupart volontaires. Il est donc facile de les pourfendre en faisant fi de la nocivité — ou de l'innocuité des ondes parce qu'après tout, aujourd'hui, on n'en sait rien — de toutes les autres ondes émises par des équipements moins visibles ou moins identifiables.
Loin de moi l'envie de prendre parti. Mais lorsqu'on a décidé de combattre la pollution radioélectrique, il faut lutter contre toutes ces émissions, pas seulement les émissions visibles. La crédibilité est à ce prix.
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