Il est des jours où l'on se met à douter de tout même de l'existence de Dieu. Mécréants mes frères, soyez heureux, il est maintenant possible de parler au Seigneur en lui téléphonant pour la modique somme de 15 ou 34 centimes d'euros la minute. Il n'y a pas de miracle ni de petits profits.
Ceci n'est pas un canular, c'est un service tout ce qu'il y a de plus réel. Je ne peux résister à quelques morceaux choisis du site officiel du fil du Seigneur.
Nous voyons déjà que le Seigneur est un affreux rétrograde puisque, à l'heure des téléphones sans fil, il utilise encore un combiné en bakélite de T49. De la part de quelqu'un qui a ressuscité son fils après que sa dépouille mortelle a passé trois jours sans cryogénisation, preuve d'un certain avant-gardisme au moins pour l'époque, c'est assez surprenant. Nous voyons aussi que son service comptable fait des miracles. À sa place, je me méfierais. En effet, nous avons le choix entre deux numéros de téléphone surtaxés, l'un à 34 centimes par minute, l'autre à 15 centimes par minute. Pour le numéro de plus cher, il est indiqué que 40% du prix de l'appel sera reversé à une œuvre caritative. Si je compte bien, il restera dans les poches du Seigneur 20,4 centimes. Je pose donc la question : pourquoi ne pas reverser à une association caritative 55% des sommes récoltées, cela ferait le même prix pour l'opérateur quel que soit le numéro appelé.
Donc, si je comprends bien le concept innovant, il s'agit d'un service onéreux qui nous permet d'appeler quelqu'un lorsque nous avons une crise de foi. Certains vont à Choue — et non à Schoum, mécréants que vous êtes, dont tout le monde sait qu'il n'est efficace que contre les crises de foie — se recueillir sur les traces du curé d'Ars, d'autres téléphonent au Seigneur. Il s'agit aussi d'un service permettant, après avoir commis un péché véniel ou mortel, de se confesser sans avoir l'œil inquisiteur d'un prêtre devant soi. En fait non, pour la confession, il faudra toujours passer par la case confessionnal puisqu'il est écrit en petits caractères précédés d'un astérisque :
en aucun cas, il ne s'agit d'une confession sacramentale : vous ne serez pas en présence d'un prêtre et bien entendu l'absolution n'est pas donnée. Ce service est essentiellement une aide à la prière et au recueillement.
Je ne peux donc pas espérer tomber dans le stupre et la fornication durant un petit cinq à sept en ville puis appeler le numéro en question pour obtenir une absolution à peu de frais. L'intérêt de la chose me semble donc limitée à celui de l'opérateur caché derrière ce numéro. De toute façon, je n'irai certainement pas raconter mes errements à quelqu'un qui s'empressera de les rendre publics comme c'est si aimablement indiqué dans les différents articles.
J'ai cherché pour vous, il n'y a aucune mention légale sur le site en question et le whois ne donne pas plus d'informations utiles. Il s'agit juste d'une entreprise philanthrophique et absolument pas intéressée. En tout état de cause, ce n'est nullement une ramification d'une quelconque église même sectaire. Vous me direz qu'on a déjà de la chance de ne pas avoir affaire à une secte. Quoique.
Personnellement, je n'aurais jamais perdu de temps pour appeler le Seigneur, même au tarif lent. Quelqu'un a testé pour vous et son expérience se doit d'être lue comme doivent être lues les justifications des intéressés. Il est amusant de noter que le service a été lancé au début du Carême 2010, qu'il sera peut-être reconduit à la fin de celui-ci. Aujourd'hui, ce site est toujours actif et le whois renvoie :
Domain Name : LEFILDUSEIGNEUR.COM
Created On : 2007-11-23
Expiration Date : 2010-11-23
Status : ACTIVE
Registrant Name : Aabas
Registrant Street1 : 26 rue Vignon
Registrant City : Paris
Registrant State/Province : FR
Registrant Postal Code : 75009
Registrant Country : FR
Il faut être un minimum sérieux. Je ne connais aucune entreprise qui étudierait un projet aussi longtemps — de novembre 2007 à mars 2010 — sans espérer un gros retour sur investissement. Avec cette nouvelle informations, les justifications écrites dans l'article du Figaro me semblent particulièrement oiseuses.
On sait déjà qu'on ne tombe pas sur Dieu ni sur un prêtre. J'espère au moins que pour ce prix-là, on ne tombe pas sur un centre d'appel au Maroc, en Tunisie ou au Viêt Nam
Vous allez encore me dire que j'ai un esprit chagrin et je l'assume.
Depuis des années, les gouvernements successifs font tout pour faire baisser, généralement artificiellement, le nombre de morts sur les routes françaises. Je dis artificiellement car un tas de dispositifs tant mécaniques que statistiques transforment les victimes définitives de la circulation en grands invalides voire en décès simple puisque pour être comptabilisé comme mort à la suite d'un accident routier, il faut décéder moins de quarante-huit heures après cet accident et naturellement ne pas l'être avant sinon ça ne compte pas.
Vous constatez aussi certainement comme moi, surtout les jours orageux d'été, que les pare-brise des automobiles sont généralement constellés d'insectes écrasés de toutes tailles et que les produits de lave-glace, pourtant prétendûment désinsectiseurs, sont particulièrement inefficaces. L'automobiliste est donc contraint de laver ses glaces à la main une fois rentré chez lui. Il est donc très content de trouver des Roms aux différents feux rouges pour les lui laver moyennant quelques centimes hors taxe et non déclarés à l'administration fiscale.
Le fait de renvoyer ces travailleurs chez eux est ainsi une menace pour la sécurité routière, n'ayons pas peur de le dire, et non une menace à l'ordre public.
Je vous propose donc le sujet de dissertation dominicale suivant :
« Expulser les laveurs de pare-brise est-il raisonnable lorsque l’on sait l’importance de ce dernier dans la sécurité routière ? »
Je ramasse les copies dans quatre heures.
Fin juin 2010, il s'appelait Vincent. Début septembre, il est devenu Martine. Un professeur de sciences physiques — il en existe heureusement encore quelques uns — a décidé d'aller au bout de sa démarche et de changer de sexe.
Jusque-là, quelque chose de banal et finalement d'assez sain. Problème, cette personne est un membre du corps enseignant du lycée catholique Saint-Dominique de Saint-Herblain, en Loire inférieure, pardon atlantique.
Loin de condamner la démarche de cet enseignant transsexuel, le directeur de l’établissement d’enseignement catholique, Dominique Foucault, a écrit aux parents d’élèves quelques jours avant la rentrée pour les informer de la situation en déclarant que « ce changement d’identité est un cheminement personnel qui s’impose à nous et [que] nous n’avons pas à nous positionner là-dessus » . Pour le directeur, seuls comptent le travail au quotidien et le professionnalisme de cet enseignant.
Le directeur diocésain de l'enseignement catholique respecte ce choix. La position du diocèse est même applaudie des deux mains par le centre gay et lesbien de la région.
Cette évolution est nécessaire, mais c'est sans compter avec les réactionnaires à poil dur et idées courtes. J'ai trouvé pour vous une analyse d'une profondeur exceptionnelle provenant du site perepiscopus. J'ouvre les guillemets avec des pincettes :
Nos évêques doivent vraiment réformer l'enseignement catholique
Un professeur de sciences physiques d'un lycée privé sous contrat et soit-disant catholique de la banlieue nantaise a changé de sexe au cours de l'été. "Vincent" en juin dernier, lors de la sortie des classes, était devenu "Martine" le jour de la rentrée. Et cela ne pose aucun problème aux responsables de l'enseignement catholique, y compris à l'évêque de Nantes, Mgr James.
Le directeur du lycée Saint-Dominique de Saint-Herblain, Dominique Foucault, a indiqué avoir transmis, en lien avec l'Association des parents d'élèves de l'enseignement libre (APEL), un courrier aux parents d'élèves pour les informer de la situation avant la rentrée.
"Ce changement d'identité est un cheminement personnel qui s'impose à nous, et nous n'avons pas à nous positionner là-dessus".
Une représentante de l'APEL du lycée a estimé qu'il s'agissait
"d'un choix personnel parfaitement légitime et nous avons cherché à l'accompagner afin que cette rentrée se passe de la meilleure des manières".
Une psychologue de la direction diocésaine est également intervenue sur place le jour de la rentrée.
Interrogé dans Zénit, Mgr Tony Anatrella vient justement de dénoncer cette idéologie du genre, qui veut que chacun se construise sa propre sexualité :
"Nous sommes en pleine illusion narcissique de croire que l'homme se crée lui-même en étant sa propre référence. C'est le péché de l'esprit par excellence, le péché originel toujours en acte."
Laisser faire cela dans un établissement c'est faire violence aux enfants, qui plus est dans un établissement catholique. C'est un mensonge de la pire espèce, puisqu'il scandalise les plus petits.
Il est temps de fermer cette logorrhée diarrhéique classique de la dialectique de cette frange du catholicisme. Lorsque je lis ce genre de prose, j'ai honte d'être catholique. Par ailleurs, je vous conseille de chercher quelque information sur la biographie de Tony Anatrella s'il en reste encore des traces. Je ne serai pas plus explicite, je n'ai pas envie d'essuyer une plainte pour diffamation, mais entendre ce prêtre prendre position sur cet acte est un délice de fin gourmet.
Plusieurs choses me dérangent. Comprenez-moi bien, je n'ai rien contre les personnes qui décident de changer de sexe parce que cette décision n'est certainement pas facile à prendre et est l'achèvement d'un processus long et souvent douloureux. Que l'on mette dans le même sac des personnes qui osent changer de sexe avec des homosexuels me semble aussi bizarre puisqu'il ne s'agit pas du tout de la même démarche ni de la même souffrance, pour peu qu'être homosexuel soit synomyme de souffrance, ce qui reste à démontrer.
Décider de changer de sexe puis passer à l'acte n'est pas quelque chose d'anodin. En France, l'opération est sérieusement encadrée et cela ne peut pas se faire sur un coup de tête. Des psychologues suivent la personne sur plusieurs mois voire années avant de donner un avis, en pleine connaissance de cause, quant à l'opération. Je trouve personnellement sain le cheminement de cette personne. Je n'ai aucune idée de sa souffrance ou de ses tourments lorsqu'elle s'appelait Vincent, mais j'ai toutes les raisons de croire que ce changement d'idendité a été bénéfique et sera aussi bénéfique pour ses élèves puisqu'il s'agit d'accorder l'esprit de cette personne à son apparence et à son sexe. Il ne peut qu'en résulter un apaisement intérieur.
Par ailleurs, j'aime assez le terme « les plus petits », puisqu'il ne faut pas l'oublier, on parle de lycéens qui en ont déjà vu certainement bien d'autres.
Vue par le petit bout de la lorgnette, la réaction de la frange dure du catholicisme revient à dire qu'un lycéen est quelqu'un de totalement immature, ce qui est déjà gênant, mais aussi qu'il vaut mieux qu'une personne passe sa vie à souffrir plutôt que de résoudre son problème, ce qui est pour le coup proprement inadmissible lorsque l'on se targue de parler de charité chrétienne. Et cette frange nimbée d'imbécillité crasse ne songe même pas à ce qui aurait pu se passer si cette personne n'avait pu changer de sexe. Quelles auraient été les conséquences sur sa vie, sur son psychisme et donc sur ses qualités d'enseignant ?
Traditionalistes de toute obédience, réactionnaires obtus, j'attends avec une impatience certaine et non dissimulée vos arguments.
Il paraît que le lave-vaisselle est un accessoire écologique. Enfin, ce sont les écologistes qui le disent. Il paraît que c'est écologique parce que cet appareil consomme par assiette lavée moins d'eau que si l'on faisait la même vaisselle à la main. Peut-être, mais regardons le fonctionnement de l'appareil dans son intégralité.
Je dois avoir un esprit chagrin, mais pour avoir étudié un jour un lave-vaisselle — Miele pour ne pas le nommer — pour changer les joints des pompes, j'ai peine à croire que son utilisation soit écologique. Regarder sa simple consommation d'eau en faisant fi de tout le reste montre simplement la profondeur du raisonnement des écologistes.
Un lave-vaisselle commun — je ne parle pas de la version industrielle de la chose — effectue un cycle de lavage et de rinçage par trempage gravitationnel. En d'autres termes, l'eau coule par gravité sur la vaisselle et la puissance du produit permet le lavage. Il n'y a aucun jet d'eau sous pression qui pourrait faire office de grattoir.
Lorsqu'un plat est passé au four et n'est pas immédiatement lavé, son lavage à la main est difficile même avec un grattoir en paille de fer. Pourtant, le même plat ressort net d'un lave-vaisselle alors qu'il est juste caressé par un filet d'eau et un peu de produit de lavage. Les différents produits doivent donc être assez corrosifs. Il suffit d'ailleurs de regarder un verre qui a servit plusieurs années dans un lave-vaisselle pour se convaincre de l'absence de nocivité de ces produits. Le verre, regardé au microscope, révèle une surface attaquée par les différents produits. C'est tellement important qu'on s'en rend compte aisément au simple toucher.
Il y a vingt ans, on utilisait dans les lave-vaisselle de la poudre de lavage associé à un sel régénérant et à un produit de rincage qui n'est autre qu'un agent mouillant pour qu'il ne reste pas de traces après le séchage. Il est d'ailleurs assez amusant de constater que cet agent mouillant est identique à celui qui est utilisé en photographie pour le séchage des films et qu'il est marqué sur la bouteille de ne manipuler qu'avec des gants.
Aujourd'hui, l'immense majorité des produits se présente sous la forme de pastilles de jolies couleurs. La publicité nous dit que c'est écologique parce que ces pastilles sont dosées au plus juste. C'est faux et vous pouvez en faire l'expérience. On peut couper ces pastilles en quatre, le résultat est toujours le même tellement ces produits sont puissants. Et ces produits, on les avale. Vous allez me dire que ce n'est pas vrai, que c'est lavé et rincé. Objection ! Si vous rincez l'agent mouillant, cela ne sert plus à rien.
De toute façon, la seule façon permettant d'avoir une vaisselle nette dans un lave-vaisselle qui n'est utilisé qu'une fois plein, donc avec des dépôts secs sur la vaisselle, est d'utiliser des produits extrêmement puissants qui ne peuvent pas être aussi écologiques que des produits utilisés lors d'une vaisselle à la main. La seule façon de réduire la puissance de ces produits serait d'utiliser un lave-vaisselle normalement, c'est-à-dire avec un prélavage après chaque repas, ce que personne ne fait.
Nous voyons donc que pour un écologiste, il vaut mieux relâcher des produits toxiques dans la nature que d'utiliser un peu plus d'eau. Étonnant, non ?
Je suis issu d'une lignée de hussards gris de la troisième république, voire de hussards gris de Guillaume II de Hohenzollern. Autant vous dire que la rentrée des classes m'émeut toujours un peu, certainement un atavisme ou un réflexe pavlovien.
Depuis quelques jours, on entend partout que les nouveaux enseignants se retrouveront aujourd'hui devant des classes sans avoir eu de formation. Les syndicats râlent, les nouveaux enseignants se plaignent, le ministre éternel de l'éducation nationale, des tags et des pins, j'ai nommé Jack Lang, en rajoute une couche. Tout est normal. Il faudrait tout de même que quelqu'un se dévoue pour dire aux journalistes et à l'intéressé qu'il n'est plus ni ministre de la culture et des colonnes de Buren, ni ministre de l'éducation nationale, et qu'il doit se trouver des personnes au moins aussi incompétentes que lui pour parler des problèmes des enseignants. Pourquoi ne pas inviter Marie-Ségolène Royale qui a toujours un avis sur tout, enfin qui a surtout des avis ? Je suis sûr qu'elle pourrait dire des choses aussi bêtes avec un aplomb certain.
Les nouveaux enseignants sont donc envoyés au charbon sans aucune préparation. Tout le monde trouve cela inadmissible, mais personne ne compare la situation actuelle à la situation de l'année passée, ce qui serait intéressant. Il faut en effet regarder de près ce qu'on enseignait dans les IUFM pour constater que ça servait au mieux à pas grand'chose au pire strictement à rien. Par ailleurs, cette année, les nouveaux enseignants ont eu droit à une formation de quatre jours avant la rentrée alors que l'année dernière — et les autres années avant elle —, les nouveaux enseignants découvraient leur métier sur le tas avec un encadrement ridicule. Il ne faut surtout pas croire que l'IUFM les aidait à apprendre à tenir une classe.
Autre problème : l'année dernière, on trouvait des tuteurs à la pelle. Cette année, c'est beaucoup plus difficile. Pourquoi ? Je ne puis pas imaginer que c'est parce que c'était mieux payé l'an passé. Je n'arrive pas non plus à imaginer que c'est parce que certaines formations sont sur le temps des vacances vu que tous les enseignants déclarent péremptoirement qu'ils font ce métier par vocation. Je repose donc la question : pourquoi ne trouve-t-on plus assez de tuteurs ?
Et je les entends parler de l'ordre et de la discipline dans les salles de classe, des cartables qui sont trop lourds, des semaines trop chargées et j'en passe. Il faut tout de même rappeler que les journées de l'écolier français ne sont pas les plus longues — contrairement à ce qu'on veut nous faire accroire parce qu'il faut comparer non seulement les heures de cours mais aussi les matières, ce qui n'est jamais fait ! — et que des générations d'écoliers sont passées avant eux sans problème alors qu'ils avaient classe jusqu'au samedi soir. La différence est qu'il se couchaient plus tôt et que les parents les suivaient un peu plus. Aujourd'hui, ces écoliers sont livrés à eux-mêmes, se couchent à des heures indues et on met sur le dos de l'école leur fatigue. On met aussi sur le dos de l'école la démission des parents. Ce n'est pas à un enseignant d'éduquer un enfant ni de lui apprendre à obéir.
Les enseignants se plaignent de ne pas pouvoir faire leur travail correctement parce qu'il est impossible de le faire au primaire avec plus de vingt élèves par classe. Les élèves aujourd'hui doivent être beaucoup plus bêtes que ceux des années soixante, dix-neuf cent soixante, entendons-nous bien. Tous les instituteurs de ma famille avaient des classes de quarante-cinq élèves et la semaine durait trente heures. Il y avait pourtant très peu d'échec scolaire au primaire.
Ce n'est donc pas en multipliant les postes d'enseignants que l'on va résoudre le problème de l'éducation nationale ni en en augmentant les moyens. La seule façon de faire, c'est de recentrer l'école sur sa véritable fonction, à savoir donner un socle de connaissances aux élèves. En ce sens, le collège unique est une véritable bêtise puisqu'il aboutit mécaniquement à un nivellement par le bas. En effet, si l'immense majorité des élèves est capable de suivre des cours au primaire, je ne suis pas convaincu que ce soit le cas au collège si l'on veut un collège de bon niveau. Certes, il ne faut pas pousser ces enfants hors du système scolaire, mais il faut peut-être leur donner une formation adaptée. Les laisser dans le même cursus que celui des élèves normaux ne peut aboutir qu'à une baisse généralisée du niveau.
Et qu'on ne me dise surtout pas que le niveau des élèves ne baisse pas. La dernière étude que j'ai lue était particulièrement amusante. Elle comparait sans vergogne le niveau des élèves en fin de primaire en 1920 et en 2005. Le protocole de mesure m'a fait sourire : on incluait dans cette étude la faculté pour un élève d'utiliser un ordinateur sans préciser comment était effectuée cette mesure. De deux choses l'une, ou la mesure était faite en 1920, mais j'aimerais savoir sur quel matériel, ou elle était faite en 2005 sur des gens de 95 ans ! Dans les deux cas, les jeunes gagnaient, mais pas parce qu'ils sont mieux formés par l'école, simplement parce que l'ordinateur fait partie de leur environnement. Si maintenant on se contente d'une comparaison objective et non biaisée, c'est-à-dire en arrêtant les comparaisons aux matières communes aussi peu utile que les mathématiques qui consistent à calculer les temps de vidange d'une baignoire en fonction du robinet qui goutte, de la fuite de la bonde et de l'évaporation, le résultat est tout autre. En français, c'est encore pire. Le niveau d'un élève de première littéraire de 2010 est celui d'un sixième de 1990, lui-même celui d'une fin d'école communale de 1920.
Dormez tranquilles, le ministère de l'éducation nationale paie grassement des psychologues pour faire croire que le niveau ne baisse pas mais se dilue. Avec de telles constatations comment voulez-vous encore avoir la force de réformer la chose ? Toute tentative est vouée par avance à l'échec.
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