Ce matin, juste avant Sophia Aram, on a pu entendre sur Inter l'humoriste Valérie Pécresse. J'espère qu'elle ne va pas sauter dans le prochain remaniement ministériel parce qu'on risque de perdre une grande artiste et un ministre d'une compétence exceptionnelle.
Une auditrice l'a interrogée sur la difficulté qu'ont les étudiants à trouver un sujet et un directeur de thèse en France, ceux-ci étant en concurrence avec des étudiants étrangers, en particuliers avec des étudiants envoyés par le gouvernement chinois. Le ministre, après lui avoir posé une question pour gagner du temps, chose que l'on apprend à l'ENA, lui répond à côté de la plaque en parlant de « maître de thèse » (sic). J'ai pour ma part deux thèses au compteur et je n'ai jamais entendu parler de « maître de thèse ». Passons.
J'ai enseigné une bonne dizaine d'années dans plusieurs écoles d'ingénieurs. Il m'arrive encore de donner un cours ici ou là, mais de façon beaucoup plus épisodique. J'ai pu voir ces étudiants chinois arriver dans les grandes écoles. Généralement, ils sont là contre la volonté de la direction et sont imposés sous la forme de quota. Dans l'une des grandes écoles que je connais bien, on est arrivé à 5% d'une promotion envoyée directement par le gouvernement chinois fort des accords signés avec le gouvernement français. Dans le tas, je ne nie pas qu'il y a de très bons étudiants, mais la grande majorité de ceux-ci ne sont pas meilleurs que les étudiants français. Handicap supplémentaire, ils ne parlent pas un traitre mot de français, vaguement quelques mots d'anglais lorsqu'on a de la chance, et je me refuse de donner à Paris un cours en anglais à un auditoire dont l'immense majorité est francophone. Je suis même tombé un jour sur un chinois qui ne parlait pas mandarin et qui ne se déplaçait jamais sans deux dictionnaires, un dictionnaire bilingue entre sa langue — écrite en caractères latins — et le mandarin et un autre entre le mandarin et le français. J'aime autant vous dire que la conversation était limitée.
Il s'ensuit des copies incompréhensibles qui ne peuvent être décemment corrigées. Il est impossible de les faire passer à l'oral. Quant aux examens de diplôme, le niveau de ces étudiants oscille généralement entre le risible et le lamentable. Mais pour leur stage de fin d'étude, ils passent devant tous les étudiants parce que leur ambassade et leurs relations leur permet d'en décrocher très facilement dans les grandes entreprises françaises. Certaines se demandent encore comment leurs secrets de fabrication se sont perdus en Chine…
Je n'ai rien contre le fait que des étudiants étrangers, chinois ou non, là n'est pas le débat, viennent étudier en France. En revanche, ce qui me dérange profondément, c'est que ces étudiants étrangers bénéficient d'un régime de faveur par rapport aux étudiants français, régime de faveur imposé par des directives gouvernementales. Bien sûr, cette pression amicale n'est pas directe, mais passe par des circulaires, par la conférence des grandes écoles et la commission des titres, par le financement des établissements, par tout un tas de niveaux de hiérarchie qui fait qu'on ne sait plus vraiment qui a imposé son choix. Plus personne n'est réellement responsable de cet état de fait.
Mais ce n'est pas le gouvernement qui se trouve devant ces étudiants, ce n'est pas le ministre qui corrige leurs copies et qui siège aux commissions de diplôme. Comment peut-on donner un diplôme d'ingénieur à un étudiant étranger médiocre alors même qu'on le refuse à un étudiant français, souvent meilleur que lui, mais qui a le défaut d'avoir raté une matière lors de l'examen final ? Faut-il invoquer l'exception culturelle et le niveau de français insuffisant de l'étudiant étranger en question entravant la compréhension des différentes questions du sujet et la rédaction des réponses ?
Sachant cela, il est difficile d'expliquer sérieusement pourquoi un étudiant français ne trouve pas de directeur de thèse en France.
Depuis quelques jours, on nous bassine des puces radiofréquences insidieusement glissées dans les tenues des enfants des crèches. C'est déjà le cas dans certaines crèches des États-Unis et plusieurs établissements français ont déclaré être très intéressés par cette technologie.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi l'affaire, il s'agit d'installer des lecteurs de puces RFID permettant de savoir instantanément si tel ou tel enfant se trouve dans la pièce ou s'est échappé. Les tenants de la nouveauté signalent que c'est un immense progrès parce que personne ne peut avoir sous les yeux continuellement une quinzaine d'enfants dont certains sont turbulents ; les opposants rétorquent qu'il s'agit d'un flicage supplémentaire. J'aurais tendance à rajouter que le boulet médiéval est assez pratique pour éviter toute fuite et ne demande pas d'énergie pour fonctionner. Le boulet, voilà l'outil de surveillance réellement écologique !
Mais personne ne signale qu'il s'agit d'une émission radioélectrique de plus, qui plus est d'une émission d'une puissance certaine puisque l'émetteur doit rayonner la puissance nécessaire au fonctionnement de toutes les puces à sa portée. Je ne suis même pas sûr que quelqu'un y ait pensé.
Depuis des années, on nous dit que le téléphone portable est nocif pour la santé. Cerise sur le gâteau, on a démonté à Paris toutes les antennes qui se trouvaient sur les écoles, préférant les installer sur les bâtiments qui faisaient face à ces écoles. Pourtant, c'est bien sous l'antenne que l'on reçoit le moins de puissance… Cherchez l'erreur ! Il a même été prouvé, par une expérience en double aveugle, que les personnes prétendûment sensibles aux ondes étaient sensibles à la simple vue des antennes car, en présence d'antennes visibles mais non fonctionnelles, elles se plaignaient de violentes céphalées. Bizarrement, en présence d'antennes invisibles et fonctionnelles, ces céphalées disparaissaient. Je ne prétends pas qu'il n'existe pas de personnes réellement sensibles aux ondes électromagnétiques, simplement que ce phénomère est beaucoup plus rare qu'on ne nous le laisse penser.
Personne ne s'indigne de l'utilisation de bornes WIFI partout, ni des fours à micro-ondes. De mon appartement, j'arrive à capter l'émission des bornes WIFI que la maire de Paris a installé place de la République — compter 500m d'un superbe canal de Rayleigh — ou square du Temple alors que j'ai des murs en pierre de plus de cinquante centimètres d'épaisseur. C'est vous dire si la puissance émise est importante. Par ailleurs, si on prend un four à micro-ondes haut de gamme — avec un blindage correct, donc pas le four acheté en grande distribution qui serait plutôt un modèle du type poreux —, il est aisé de mesurer l'isolation de la porte qui est d'à peu près 30dB à 2,45GHz. En d'autres termes, si l'émission est de 700W, on est susceptible de recueillir 0,7W dans le crâne et sur une raie d'absorption de l'eau lorsqu'on regarde son plat réchauffer.
Il y a donc deux poids et deux mesures. D'un côté les ondes nocives (radiotéléphone) et d'un autre les ondes qui ne le sont pas (fours à micro-ondes, puces RFID, WIFI). Pourtant, ces ondes sont dans les mêmes gammes de fréquence et les effets biologiques — hors fréquence d'absoption spécifique — sont sensiblement les mêmes. En dehors du téléphone lorsqu'on l'utilise à l'oreille, les puissances sont comparables.
Il faudrait donc voir à rester un minimum cohérent pour être crédible. On ne peut pas partir en guerre contre les antennes-relais des téléphones portables sans partir en croisade contre les fours à micro-ondes, les antennes WIFI ou la vulgarisation des puces RFID.
Les fours à micro-ondes sont utilisés depuis plus de cinquante ans, les antennes WIFI ou les puces RFID sont, la plupart du temps, invisibles. En revanche, les équipements nécessaires au fonctionnement des téléphones portables sont bien visibles sur les toits des villes ou les châteaux d'eau à la campagne et les utilisateurs desdits téléphones semblent pour la plupart volontaires. Il est donc facile de les pourfendre en faisant fi de la nocivité — ou de l'innocuité des ondes parce qu'après tout, aujourd'hui, on n'en sait rien — de toutes les autres ondes émises par des équipements moins visibles ou moins identifiables.
Loin de moi l'envie de prendre parti. Mais lorsqu'on a décidé de combattre la pollution radioélectrique, il faut lutter contre toutes ces émissions, pas seulement les émissions visibles. La crédibilité est à ce prix.
Ça y est. Depuis cette nuit, l'âge légal de la retraite a été repoussé à 62 ans contre 60. Reste le passage devant le sénat, ce qui ne devrait être qu'une simple formalité.
Les députés français ont donc sonné le glas de cette mesure emblématique du premier septennat de François Mitterrand et les socialistes, certainement en mémoire du chef, ont déjà annoncé qu'ils reviendront sur cette mesure s'ils sont élus en 2012. Tous les arguments sont bons pour rallier des suffrages.
Le problème majeur de cette réforme n'est pas l'allongement de la durée de cotisation ni l'âge légal de départ à la retraite. Ne parlons pas non plus de la pénibilité du travail qui est, dans la majorité des cas, un faux problème. J'aimerais d'ailleurs assez avoir des statistiques réelles sur le pourcentage de travailleurs — pas de salariés parce que tous les salariés sont des travailleurs mais le contraire n'est pas vrai — ayant un métier réellement pénible. Le vrai problème est la continuité de l'emploi au cours de la vie professionnelle. En France, l'âge médian de sortie du marché du travail est de 58,4 ans (source INSEE) et l'âge moyen de liquidation de la retraite est de 61,5 ans (même source). L'âge de liquidation est ainsi dans la moyenne européenne. Passons sur le mélange entre âge médian et âge moyen, visiblement, nos politiques sont incapables d'en faire la différence. Il faudrait les renvoyer d'urgence sur les bancs de l'école pour recevoir un cours de mathématiques statistiques. Peut-être ont-ils voté cette mesure car ils ne sont pas confrontés au problème, l'assemblée nationale n'étant pas socialement représentative de la population active (les fonctionnaires et les professions libérales sur-représentés ne sont pas touchés par cette réforme).
L'âge médian signifie qu'il y a autant de personnes qui partent après l'âge de 58,4 ans que de personnes qui partent avant cet âge. Reculer l'âge légal de la retraite en partant du principe que cet âge médiant reculera aussi de deux ans est une aberration puisque l'une des mesures est politique et l'autre économique et que l'une n'implique pas l'autre. La seule conséquence sera une baisse mécanique des pensions versées.
Par ailleurs, il ne faut pas perdre de vue que les carrières sont de plus en plus morcelées et qu'il n'y a que très peu de gens qui ne passent pas par la case Assedic. Parler du problème spécifique des carrières des femmes est donc un épouvantail puisqu'il n'est pas prouvé que les carrières des femmes sont plus morcelées que celles des hommes surtout dans les classes inférieures de la société. Repousser l'âge de liquidation des retraites à taux plein à 67 ans signifie simplement une baisse supplémentaire des pensions puisque ceux qui n'ont pas réussi à atteindre 40 ans de cotisations à l'âge de 65 ans auront encore plus de difficultés à atteindre 42 ans de cotisations à 67 ans.
Et l'on entend les syndicats et les politiques d'opposition, qui n'ont rien compris au sport en question, parler de choses aussi aberrantes que le rajout d'une taxe sur le capital, sur l'intéressement des salariés et sur plein d'autres choses qu'on pourrait taxer ou surtaxer pour payer les retraites. J'ai en particulier entendu chez Arlette Chabot que l'intéressement salarial est exonéré de charges sociales. Je suis content de savoir que les CSG et CRDS ne sont pas des charges sociales. Je pose donc la question : que sont les CSG et CRDS ? Il est vrai que ces deux taxes sont payées par le patronat et non par le salariat.
Et l'on entend personne pour proposer des réformes permettant de réduire le taux de chômage qui plombe aussi les recettes des caisses de retraite. Non, plutôt que d'attaquer le problème à la base, on va rajouter des taxes sur les entreprises ou sur les salariés, voire sur les deux. Je ne suis pas convaincu que ce soit intelligent ni même pérenne.
Et on ne parle que des retraites par répartition, donc des retraites des salariés, pas des retraites complémentaires ou des caisses des non salariés qui fonctionnent par point et dont la valeur des points peut subtilement changer d'une année sur l'autre.
L'autre soir, je regardais « Catch me if you can ». Pour une fois qu'il passait quelque chose d'intéressant à une heure décente à la télévision, il fallait en profiter.
Rapidement, pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit de l'histoire, vraie mais certainement romancée, d'un adolescent attardé qui est devenu escroc international après que son père a été ruiné par un contrôle fiscal de l'administration américaine. Ce film commence aux États-Unis s'achève aux États-Unis, mais une incursion est faite en France, précisément à Montrichard en 1969.
Je décris la scène : un agent spécial du FBI — existe-t-il d'ailleurs au FBI des agents non spéciaux ? — entre dans une imprimerie dans laquelle l'escroc en question imprime des faux chèques. C'est la nuit de Noël, il est seul. Sur la place, on voit l'église d'où semblent provenir des chants traditionnels.
Tom Hanks, en entrant dans l'imprimerie, appuie sur le poing rouge, arrêtant les différents appareils en plein travail. Les papiers volent. Pour éviter une course-poursuite entre les équipements, il signale à tout hasard que le bâtiment est cerné par la police française qui l'abattra s'il sort seul.
Pour le spectateur qui avait vu l'extérieur de l'imprimerie durant la scène précédente, la place était parfaitement vide. Pourtant, dès que les deux hommes mettent un pied sur la neige, la police nationale française arrive avec force gyrophares et klaxons. Et dans le lot des véhicules de police se trouvent plusieurs DS de type III maquillées en véhicules pie.
Arrestation de Frank dans « Catch me if you can »
Quelle faute de goût, surtout pour un épavologue chevronné. Déjà, cela revient à dire que la police nationale avait du matériel neuf puisque la DS de type III n'a été ajoutée au catalogue Citroën qu'en 1968. Pourquoi pas. Après tout, après les événements de mai 1968, les véhicules de la police pouvaient avoir été caillassés et remplacés. On voit même qu'il s'agit de finition Pallas, ce qui est assez surprenant même pour une administration avant-gardiste puisque les poignées plates ne sont arrivées que bien plus tard. Autre chose, la police nationale n'a jamais eu de DS pie. Une série avait été faite, mais la police nationale ne s'en est jamais servie car les mécaniciens n'avaient pas les compétences pour entretenir ces mécaniques très particulières. Seule la gendarmerie nationale avait été dotée d'ID gonflées pour rattraper les chauffards sur autoroute puisqu'elles affichaient fièrement 150 ch au frein avec un moteur de 2175 cm3 muni d'un double turbo-compresseur.
Pourquoi donc réduire un pays à quelques images. Lorsqu'un film étranger parle de la France, on voit généralement des bistrots, des bérets et des baguettes de pain parfumées aux aisselles. Si on a de la chance et selon l'époque, on voit des Tractions Avant (même des modèles à malle bombée ou essui-glace en bas du pare-brise pour des films d'avant-guerre), des 2CV et des DS, quand ce n'est pas des trucs horribles comme la DS qui apparaît dans « Retour vers le futur II » et dont rien ne nous dit si elle est censée évoquer la France.
Et même les français s'y mettent pour se parodier eux-mêmes. À la fin du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, la petite Amélie descend une côte de Montmartre sur un vélomoteur conduit par l'un de ses amis. Et que voit-on furtivement dans le cadre ? Je vous l'accorde, il faut vraiment faire attention et seul un œil exercé ou à l'affût peut s'en rendre compte. Une DS avachie en stationnement ! La preuve en image :
Et qu'on ne me dise surtout pas que, lors du tournage, cette voiture était là juste par hasard !
J'entends depuis quelques jours les journalistes dire tout et n'importe quoi sur Bernard Kouchner. Il y en a même un pour avoir noté que la fameuse photo de Monsieur K. avec un sac de riz a demandé trois prises.
Personne n'a cru bon de noter que cette opération faite avec des sac de riz était la pire des choses. À se demander si ces journalistes ont mis les pieds un jour en Afrique. À se demander aussi s'ils ont fait un jour cuire un riz bas de gamme, standard. Pour faire cuire du riz de qualité normale — pas du basmati ou du thaï —, il faut compter entre vingt-cinq et trente minutes de cuisson dans de l'eau bouillante. Il faut donc en plus du riz, deux ingrédients qui ne se trouvent que difficilement en zone désertique, à savoir de l'eau à peu près propre et du bois ou l'un de ses dérivés (charbon…). Une population qui n'a pas les moyens d'acheter du riz d'importation n'a que le bois pour faire cuire ce riz car elle est aussi incapable d'acheter du gaz, du pétrole ou de l'alcool pour faire fonctionner un réchaud.
Envoyer du riz dans les zones désertiques sous couvert d'aide humanitaire est donc un crime puisque ce riz ne concourt qu'à une seule chose, l'avancée du désert en raison de l'arrachage des derniers arbustes pour le cuire. Et encore, je ne parle pas des maladies qui résultent de la cuisson du riz dans une eau impropre à la consommation.
Ces sacs de riz, envoyés à grands renforts de publicité, n'ont été bénéfiques qu'à la population de rats des ports africains de destination qui ont pullulé grâce à notre bonté et à Bernard Kouchner qui a construit son image sur cette action. Et il faut dire que cette image lui colle toujours à la peau.
Mais ces actions médiatiques inutiles voire contre-productives ne sont pas l'apanage de Monsieur K. J'ai eu la chance de me trouver à Fénérive, sur la côté est de Madagascar, un peu après le passage d'un cyclone. Une ONG qui a pignon sur rue, mais que je ne citerais pas, avait lancé une campagne de collecte de dons pour aider les malgaches. J'ai eu l'occasion de voir à Tamatave des hangars débordants de couvertures et de lits de camp. Sur la côte est, les malgaches ont une nette tendance à dormir sur des nattes et se contrefichent royalement de lits de camp. Les couvertures données par cette organisation ont simplement permis de casser l'économie locale puisque les fabricants de couvertures n'arrivaient plus à vendre leurs productions. Au final, les donateurs ont répondu à l'appel des différentes ONG qui ont envoyé du matériel. Mais jamais elles ne se sont posé la question de savoir si ce matériel était réellement utile. Il en est des couvertures et des lits de camp comme des sacs de riz. Ce sont des fausses bonnes idées qui permettent souvent de se dire qu'on a fait quelque chose pour ces gens, par solidarité, par bonté d'âme, par humanité ou pour toute autre raison imaginable.
L'histoire des photographies de Bernard Kouchner avec un sac de riz sur l'épaule me fait juste sourire. Le problème du sac de riz de Monsieur K. n'est pas tant ces photographies que le sac de riz lui-même.
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