Une fois n'est pas coutume, je vais écharper une émission de radiophonie publique donc payée grâce à nos impôts.
Ce matin était invitée sur France Inter une certaine Marie-Monique Robin. Marie-Monique Robin lutte contre le glyphosate. C'est un choix, c'est un combat, ce sont ses opinions. Mais le fait d'avoir des opinions et de les exprimer publiquement ne permet pas de dire n'importe quoi.
On peut en effet être pour ou contre le glyphosate. Mais lorsqu'on se targue d'être spécialiste autoproclamé, on doit le faire en respect de la démarche scientifique et non par pure idéologie. La moindre des choses, pour les journalistes, aurait été de la mettre en face de contradicteurs crédibles.
La démarche scientifique, ma chère — et c'est aussi valable pour le journaliste indigne de sa carte de presse avec lequel tu bavassais — procède par réfutation d'hypothèses. On ne dit pas : le glyphosate est peut-être cancérigène ergo on l'interdit. On doit dire lorsqu'on est honnête : les cancers observés ne peuvent être expliqués autrement que par une exposition au glyphosate ergo on l'interdit. C'est le b-a-ba de la logique et de la démarche scientifique, ne t'en déplaise.
Le problème est qu'avec ce genre de pratique, la population se méfie de plus en plus des scientifiques, totalement décrédibilisés par des charlatans. Et encore est-ce un moindre mal parce que l'envers de la médaille est le développement des théories du complot ou des pseudo-sciences.
Ce matin, on parlait du glyphosate. Mais cela est vrai pour beaucoup de domaines, réchauffement climatique anthropique en tête et quasiment tout ce qui touche le principe de précaution.
À ce titre, Jean-Robert Pitte, géographe et président de l'université Paris VI disait qu'il faut condamner le bourrage de crâne médiatique sur le changement climatique, un sujet qui souffre d'une grande démagogie. C'est vrai pour le réchauffement climatique, cela reste vrai pour le glyphosate et cela l'est encore pour beaucoup d'autres sujets.
Journalistes, continuez comme cela. Votre part de responsabilité dans la défiance du public à l'encontre des scientifiques grandit de jour en jour.
Si l'actualité est riche en sources de grincherie depuis quelques semaines, il aurait fallu marquer d'une pierre blanche la journée d'hier. Nous avons été particulièrement gâtés.
En effet, entre deux pets de l'esprit, l'édile débile de la capitale plus connue sous le sobriquet de notre drame de Paris vient de déclarer qu'elle interdira la circulation des automobiles thermiques à partir de 2030. Très bien ma grande. Il y a juste quelques menus problèmes à régler d'ici-là dont le rechargement desdits véhicules entre 20h et 6h du matin, donc la construction de deux ou trois barrages hydroélectriques sur la Seine ou l'installation de deux tranches nucléaires aux Buttes-Chaumont que l'on pourrait judicieusement coupler avec le crématorium du Père Lachaise pour faire des économies de gaz voire l'installation d'éoliennes autour de l'hôtel de ville tellement ton équipe et toi êtes habitués à brasser du vent. Sans compter que les parisiens qui ne t'ont rien demandé vont être très content de passer à l'électrique lorsqu'ils auront de longues distances à faire. Je ne parle même pas de l'état des transports en commun qui sont inutilisables dans bon nombre de cas, sales, mal fréquentés et notoirement insuffisants. D'ici 2030, je prends le pari que rien ne changera réellement pour améliorer cet état de fait.
Une autre annonce a fait nettement moins de bruit. Pourtant, elle est né d'un ensemble de cerveaux rémunérés par nos impôts et dernier avatar du travers bien français qu'était l'ancien commissariat au plan. Je veux parler ici de France Stratégie dont le but est de souffler au cabinet du premier ministre les idées les plus bêtes qu'il soit. Rassurez-vous, le centenaire de la révolution d'octobre combiné au cinquantenaire de la mort du Che les ont inspirés. Rassurez-vous encore, vos impôts sont bien employés.
Ces cerveaux, fort préoccupés du niveau intenable à terme de notre dette publique, ont commis un petit rapport dans lequel ils préconisent que l'état puisse décréter unilatéralement qu'il devient copropriétaire de tous les terrains construits résidentiels. Ainsi, l'état deviendrait le bénéficiaire d'une rente pour occupation du domaine public, à savoir des sols, de la part des autres propriétaires privés qui ont pourtant acheté leur terrain en pleine propriété. Ingénieux. Toute ressemblance avec les plus intéressantes pratiques mafieuses serait bien entendu totalement fortuite.
Il est grand temps que le niveau de notre dette publique commence à inquiéter le milieu politique. Fin juin 2017, les derniers chiffres consolidés nous indiquent qu'elle a atteint 2232 millards d'euros, ce qui correspond à 99,2% du PIB selont l'INSEE. Il paraîtrait qu'à l'heure où j'écris ces quelques lignes elle ait dépassé les 100%. Il est plus que temps qu'il faille réfléchir à la manière de réduire ces déficits. Et cela tombe assez bien, les stratège de France Stratégie sont judicieusement payés grâce à nos impôts pour réfléchir pour le premier ministre avec pour mission d'anticiper les politiques publiques de demain. Si vous ne me croyez pas, allez lire leur lettre de mission.
Pour être tout à fait exact, le rapport de France Stratégie ne se préoccupe pas que du cas très spécifique de la France. Comme à son habitude, la France s'érige en donneuse de leçon et a la prétention de répondre à la question de savoir comment assurer la résorption des dettes publiques en zone euro. C'est prétentieux. Certains pays comme l'Allemagne sont en excédent budgétaire. D'autres comme l'Italie sont en excédent brut primaire. Et aucun de ces pays ne compte diluer son excédent dans la vertigineuse dépense publique française.
Mais penchons-nous sur ce rapport. Ses auteurs craignent à juste titre que les disparités des dettes des états membres de la zone euro ne réveillent des oppositions entre ces pays. Cette crainte est attisée par le fait que les efforts budgétaires classiques seront lents à porter leur fruit et que, le niveau d'endettement étant ce qu'il est, il n'est pas inenvisageable qu'un choc économique supplémentaire à court terme ne mette un coup fatal à la zone euro. Les hypothèses étant posées, ils proposent trois pistes pour y remédier.
La première et non la plus aberrante — attendez un peu de voir la suite, vous n'êtes pas venus ici pour rien aujourd'hui ! — est un geste de solidarité entre les états membres. Ce geste de solidarité prendrait la forme d'un swap de taux favorables aux pays très endettés. Il faudra donc expliquer aux pays les plus respectueux de l'argent des contribuables qu'ils doivent être solidaires avec ceux qui n'ont jamais pu ou voulu tenir la dépense publique et payer pour eux. En Allemagne, des dents vont grincer. Mais pas seulement en Allemagne.
La dernière, sans doute la plus loufoque mais n'oublions pas que nous critiqons le jus de crânes de France Stratégie, est un rachat des dettes par la banque centrale européenne qui aura pour mission de les transformer en obligations perpétuelles à taux zéro. Comme de bien entendu, les états s'arrangeront pour que certains organismes soient contraints par la loi de prendre ces titres qui s'éroderont naturellement en cas d'inflation.
Entre les deux, une fulgurance appelée pudiquement, j'ouvre les guillemets avec des pincettes : « l'instauration d'un impôt exceptionnel sur le capital immobilier résidentiel ». Personnellement, j'aurais plutôt tendance à taxer la création de taxes en France. Là, non, le machin propose l'instauration d'un impôt exceptionnel. En terme fiscal, une contribution temporaire ou un impôt exceptionnel devrait provoquer aussitôt l'allumage d'un signal rouge chez tous les contribuables puisqu'on ne compte plus les impôts, contributions et autres vexations fiscales exceptionnelles s'installant tranquillement dans la durée (voir CSG, CRDS et quelques autres).
Pourtant si les première et dernière mesures concernent la zone euro, la saillie intermédiaire ne concerne plus que la France. Le raisonnement des auteurs du rapport est le suivant. Notre dette publique a fortement augmenté et atteint aujourd'hui près de 100% du PIB. Le patrimoine net immobilier des ménages est passé entre le milieu de années 1990 à nos jours de 125% à 255% du PIB (en partie tout de même en raison de la spéculation, mais il ne faut pas évoquer trop fort ce point). Or qu'est-ce qui fait la valeur d'un bien immobilier pour les auteurs de ce rapport ? Je pose la question ? D'après les auteurs du rapport, la moitié de cette valeur est celle du terrain sur lequel il est construit. Allons un peu plus loin, d'où le terrain tire-t-il sa valeur ? De son emplacement plus ou moins proche d'infrastructures et de services publiques.
Je cite donc la page 8 du rapport détaillé :
Pour un propriétaire, la part de la valeur du terrain dans le prix de son bien immobilier dépend crucialement de l’endroit où il est situé (région, commune, quartier), et en particulier de la nature des services et infrastructures publics se trouvant à proximité.
C'est assez pervers. Sans doute ne vous en doutiez vous pas, mais si votre bien immobilier possède une certaine valeur, ce n'est pas en raison d'une quelconque valeur intrinsèque, c'est grâce à la merveilleuse qualité des services publics à proximité et que, je vous le rappelle, vous payez déjà par vos impôts. Il ne faudrait pas oublier ce léger détail de l'équation. Ainsi, il est naturel que l'état cherche à récupérer son bien en se proclamant soudain propriétaire d'une partie de ce bien permettant de récupérer au passage un loyer sous la forme d'une rente ou d'une taxe (qui préexiste déjà puisqu'il s'agit de la taxe foncière, ne l'oublions pas non plus) pour l'occupation par un particulier d'une quote-part de son terrain.
Pour les auteurs de ce rapport, il ne s'agirait que d'un simple rééquilibrage comptable du bilan patrimonial de l'état (page 9). Tu m'en diras tant.
Cette expropriation — parce qu'il faut pout de même veiller à appeler un chat un chat — toucherait autant les grandes fortunes que les classes populaires qui ont économisé sou après sou pour avoir un toit pour la retraite. Ainsi, prévoyant que l'opposition sera forte, ceci se ferait dans la plus totale liberté. Un propriétaire pourrait refuser de payer sa cotisation annuelle pour occupation du domaine public, l'ensemble des cotisations serait prélevé dès la première transaction intervenant sur le bien, qu'il s'agisse d'une vente ou d'une transmission. Le rapport, en revanche, n'indique pas la proportion que l'état s'approprierait mais évoque pour l'Italie un taux de 25% de tous les terrains résidentiels. En d'autres termes, l'état se constiturait gratuitement sur le dos des heureux propriétaires un patrimoine foncier permettant d'apporter un genre de garantie hypothécaire à une bonne partie de sa dette tout en lui assurant des revenus supplémentaires.
À ce moment du raisonnement, il faut se demander ce qu'il se passera le jour où cette garantie hypothécaire devra fonctionner, point de détail oublié dans le rapport.
La dernière justification de la mesure, justification oiseuse s'il en est est que ce système ne constitue pas une réelle hausse fiscale puisque la valeur des biens des particuliers diminuant par amputation forcée, les impôts fonciers traditionnels baisseraient aussi. D'une part je ne vois pas ce qui empêcherait l'état d'augmenter les taux sur le foncier et, d'autre part, je suis en droit de demander alors pourquoi créer une telle usine à gaz. D'autant qu'en terme de fiscalité temporaire et festive (dixit Sapin), nous avons déjà le tristement célèbre exemple de la CSG. Mais au moins, les auteurs de ce rapport n'ont pas l'outrecuidance de nous assomer avec la fable de l'impôt citoyen que tout le monde adore payer car il y a très longtemps qu'en France nous avons dépassé le stade où l'impôt sert à payer les activité régaliennes de l'état, activités qu'il a d'ailleurs le plus grand mal à payer malgré des impôts toujours plus lourds et des dépenses plus grandes.
Bien au contraire, au travers de ce rapport, France Stratégie nous montre s'il était besoin que l'impôt est, en France, une véritable spoliation forcée qui aliène voire annihile le droit de propriété et dont le seul objectif est de boucher les dérives d'un état dépensier au-delà de toute raison.
Une saine gestion consisterait dans un premier temps à réduire les dépenses, véritablement, puis dans un second temps les impôts. Ce n'est envisagé ni dans ce rapport qui n'est qu'une idée parmi bien d'autres idées de taxes nouvelles, ni dans le budget 2018 du gouvernement qui est pour sa part une réalité et qui pénalise déjà l’immobilier à travers sa « rénovation » de l’ISF limité à la fortune immobilière.
Vous me direz qu'aujourd'hui, les opinions exprimées dans ce rapport n'engagent que leurs auteurs et n'ont pas vocation à refléter la position du gouvernement. Certes. Mais cela fait un rapport de plus à archiver, rapport contenant une idée fumeuse qui pourrait bien être appliqué un jour. Se posent alors deux questions. La première est de savoir, si ce rapport est archivé quelque part sans suite, à quoi sert le machin France Stratégie tout de même payé avec l'argent du contribuable. Plus généralement, il faudrait se poser la question de savoir à quoi servent les organes fumeux et autres comités Théodule attachés à nos (grands) frais au premier ministre. La seconde question, si ce rapport est un jour appliqué, est de savoir s'il ne faut pas redouter une gestion encore plus calamiteuse des deniers publics, ceux-ci étant garantis par la spoliation des propriétés privées.
Je pose donc la question : si l'on appelle esclavage un système dans lequel un état prélève 100% du travail de sa population, comment appelle-t-on un état qui prélève 57% plus la moitié des propriétés bâties de sa population ? En tout état de cause, il est grand temps de quitter, pour ceux qui le peuvent, ce pays crypto-communiste pourri jusqu'à la moelle. Dans quelques années, il n'y restera plus que les pauvres et quelques représentants de la classe moyenne qui, pour une raison ou pour une autre, n'ont pu s'expatrier.
Attention, ce titre quelque peu racoleur ne doit pas cacher que l'affaire est actuellement mise en délibéré avec toutefois l'injonction faite à l'URSSAF de produire une note en délibéré.
Ce matin, donc, j'étais convié à une petite sauterie devant le TASS du diocèse le plus crotté de France dixit Talleyrand qui savait, en terme de diocèse, de quoi il retournait. Levé à six heures du matin, départ à sept pour être sûr d'arriver à neuf.
La cour était en retard de même que mon interlocuteur habituel de l'URSSAF, une baderne avec la tête comme un compteur à gaz dont le métier est d'être un salopard fini. J'ai l'habitude de passer bon dernier, je sais donc de quoi ce type est capable. Ce qui m'étonne, c'est que personne ne lui ait encore fait la peau à la sortie du tribunal. Passons.
Ce matin, disais-je avant de me faire piéger par une virgule, j'attendais mon passage devant la cour. À l'appel des causes, je demande le renvoi pour le dossier concernant la CIPAV. En effet, la CIPAV, demanderesse, a eu l'outrecuidance d'envoyer à son avocat plaidant ses conclusions lundi matin à 9h12. Vous n'allez pas me faire accroire que les petites mains juridiques de la CIPAV embauchent avant 9h00 le lundi matin. Ces conclusions étaient prêtes de longue date, mais comme en appel ils se trouvés coincés, ils ont décidé de m'en faire part le plus tard possible. Leur avocat, pour une fois, a fait son boulot en me faisant suivre, toujours par mail, ces conclusions. Sauf qu'il utilise une adresse mail d'un domaine blacklisté un peu partout pour être l'un des plus gros pourvoyeurs de spam français. J'ai reçu ses conclusions hier soir fort tard. Un peu court pour répondre à de telles fadaises.
Renvoi obtenu. Si cela n'avait pas été le cas, j'aurais été contraint de récuser ce tribunal.
Contre l'URSSAF, où j'étais demandeur, le dossier était prêt. Naturellement, j'ai donné à mon contradicteur mes écritures. Celui-ci a râlé copieusement car j'aurais pu avoir la délicatesse de les lui envoyer plus tôt. Je lui rappelle tout de même qu'il ne se prive pas pour les envoyer la veille au soir de l'audience en règle générale et que la procédure est orale. Je peux donc lui donner, même si ça le défrise, mes écritures au dernier moment. De toute façon, comme il ne les lit pas…
Je l'ai fait pour deux raisons. J'ai vu ce triste sire devant la cour d'appel pas plus tard que la semaine passée et j'avais un peu peur qu'il ne cherche à se désister. La seconde raison est que j'ai achevé ces écritures un peu tard hier soir.
Je ne lui ai pas fait de remarque sur sa tenue, mais franchement, qui aurait l'idée de s'habiller avec une chemise rose à croisillons et une cravate rose rayée de noir, le tout dans deux tons de roses différents, en arborant un magnifique pantalon bleu pétrole à la coupe aléatoire ?
Les affaires sont appelées les unes après les autres. Enfin celles où étaient présents des baveux car il se tenait à 11h00 une réunion du barreau à la grande ville du coin (90 km de départementales, auriez-vous oublié que nous sommes dans le diocèse le plus crotté de France ?). Arrive le tour de mon contradicteur de l'URSSAF qui, n'ayant que trois affaires, a été jugé prioritaire. Je trouve cela à la limite honteux puisque ce type est payé pour cela contrairement aux gens qui défendent leurs causes. Là encore, passons.
J'ai eu le plaisir de voir mon contradicteur violenté par un avocat, le même que celui avec lequel je m'étais déjà écharpé dans un couloir de la cour d'appel et qui représentait alors la CIPAV. Mais vraiment violenté. Voir ce cuistre perdre toute contenance et être remis à la place de laquelle il n'aurais jamais du sortir était particulièrement jouissif. En substance, dans un dossier simple, la CRA de l'URSSAF parlait d'un fait sans précédent. J'aurais embrassé l'avocat s'il ne bavait pas autant puisqu'il lui a fait un cours de jurisprudence en lui montrant toutes les décisions similaires invalidant la réponse de la CRA de l'URSSAF, du plus petit TASS de Pau à la grande cour de cassation. Mais il n'y avait aucun précédent, naturellement. Enfin, dans cette affaire, le plaignant a eu de la chance, la CRA a répondu. Preuve qu'elle existe bien.
Sa seconde affaire était du même tonneau, mais pour éviter le ridicule, il a préféré se désister. En substance, le trésorier payeur d'une grande municipalité lui a donné en pleine audience un cours de comptabilité.
Et vient mon tour. Le président me donne la parole. Je rétorque que je ne ferai que quelques observations, la première étant qu'en tant que salarié, je n'ai aucun intérêt à me libérer de la sécurité sociale français. Je ne suis pas un membre des troupes du bon docteur Claude Reichman et de son MLPS et je me contrefiche du monopole de la sécurité sociale — ce qui est en tout état de cause faux en ce qui concerne le monopole, mais ce n'était pas le débat du jour. Je rappelle pour mémoire que j'ai été radié tacitement par le RSI à l'été 2014 et que c'est suite à cela que j'ai demandé ma désaffiliation. Je complète par le fait que toutes mes activités non salariées étant dûment fermées, je ne vois pas de quel droit l'URSSAF serait en droit d'exiger de quelconques cotisations après la fermeture de ces activités.
J'ai du parler trente secondes, une minute tout au plus. Et mon contradicteur se lance dans une plaidoirie parlant de droit européen, de monopole de la sécurité sociale. Je n'ai jamais parlé de droit européen dans mes écritures. Comme je n'ai pas parlé non plus de monopole. Il va jusqu'à me traiter de menteur. Je le laisse continuer en hochant la tête bien ostensiblement.
Le président, ayant vu cela, me demande si je voulais reprendre la parole. Je le remercie et me lance cette fois-ci dans une plaidoirie qui a duré une vingtaine de minutes. Non que je voulais le faire, mais parce que devant tels mensonges proférés avec autant d'aplomb, il faut répondre. Après tout, la procédure est orale. Donc allons-y.
Madame le Président, je ne remercierai jamais mon contradicteur de me faire passer pour qui je ne suis pas. Je le répète donc, je ne suis pas un libéré de la sécurité sociale. Je ne l'ai jamais été. Et je ne l'ai jamais été parce qu'en tant que salarié, je n'y aurais aucun intérêt. Je ne suis qu'un individu qui cherche à faire valoir ses droits, c'est-à-dire à exiger contre des cotisations une ouverture ou un maintien de droits, ou à demander à cette juridiction, en l'absence de toute couverture sociale, une annulation de toutes les procédures de recouvrement initées par l'organisme que représente mon contradicteur.
Or je vous rappelle qu'entre la fin de l'été 2014 et le 17 mai 2017, je n'ai plus eu, pour une raison que j'ignore, de couverture maladie au travers de la sécurité sociale. Vous avez toutes les preuves de cet état de fait dans mes écritures. Mon contradicteur est parfaitement au courant, plus précisément ne peut prétendre l'ignorer puisque je ne cesse de répéter la même chose depuis plusieurs années devant lui et devant cette juridiction. Mais il est de bonne guerre, puisqu'il n'a rien d'autre à me rétorquer, de me faire passer pour quelqu'un qui combat le monopole de la sécurité sociale. Lorsqu'on a besoin de se débarrasser de son chien, on l'accuse d'avoir la rage.
Ceci étant dit, une fois de plus l'URSSAF est prise en flagrant délit de mensonge. Une fois de plus, mon contradicteur est d'une mauvaise foi absolue. D'une mauvaise foi absolue. Je ne lui en veux pas, son métier est ainsi fait qu'il doit défendre la veuve contre l'orphelin. Mais il faut tout de même rester un minimum sérieux.
Le fond de l'affaire qui nous occupe aujourd'hui, Madame le Président, n'est pas de savoir si les URSSAF ont une quelconque existence légale. Je vous pose la question parce que j'aimerais tout de même savoir à qui je m'adresse, mais cette question n'est qu'accessoire.
Le fond de l'affaire que vous avez à juger, vous en conviendez, est de savoir si, oui ou non, l'URSSAF a le droit de demander des cotisations prévisionnelles après la fermeture d'une entreprise. À ce propos, je verse au dossier la fermeture de ma SARL le 20 janvier 2016 et la fermeture de mon EI le 31 décembre précédent.
Là, le président me reprend pour savoir ce qu'est une EI. In petto, j'ai trouvé la question assez étrange venant d'un président de TASS, mais je lui explique volontiers qu'il s'agit d'une entreprise individuelle, une forme juridique correspondant aux professions libérales. Peut-être faisait-elle cela pour informer les assesseurs sans les blesser, je ne saurai jamais.
Mon contradicteur me coupe alors la parole pour rappeler à la cour que si ma SARL avait bien été fermée, il n'en était rien de l'EI. Je sors donc de mes pièces fournies au tribunal mon P4-PL. Il me rétorque qu'il est rempli de ma main et que j'aurais pu le remplir n'importe quand.
Je précise pourquoi il était rempli à la main. Une seule raison : leur fichu formulaire est incapable de faire la différence entre une adresse de correspondance et une ancienne adresse de siège social. Les deux sont liés. Ce document a donc été rempli à la main pourqu'il le soit correctement. Mais il a été adressé en recommandé avec accusé de réception. L'avis de réception est malheureusement un peu vieux et illisible, mais l'URSSAF a répondu, en son temps et par un courrier personnalisé à ce P4-PL. Mieux qu'un recommandé, l'URSSAF ne peut prétendre ne pas avoir compris le formulaire.
Je donne donc la réponse de l'URSSAF à mon P4-PL au président. Mon contradicteur la lui arrache presque, ce qui me permet de lui dire qu'il avait cette pièce dans le dossier que je lui avais remis ainsi que dans tous les autres dossiers que j'ai pris la peine de lui adresser depuis dix-huit mois et qu'il n'a manifestement pas lus. Je lui précise qu'en raison de l'inaction de l'URSSAF, les autres caisses continuent à m'envoyer des appels de cotisation, les impôts essaient de me faire payer de la TVA, de la CFE, de l'IS…
Il grommelle, il paraîtrait que l'URSSAF n'était pas réponsable du fonctionnement de l'administration fiscale ou de celui des autres caisses et je lui rétorque que c'est pourtant à l'URSSAF de faire suivre le dossier à l'INSEE, au fisc et aux autres caisses. Silence.
Le président intime donc l'ordre à l'URSSAF de retrouver mon P4-PL et de se fendre une note en délibéré sur laquelle j'aurai mon mot à dire.
Naturellement, l'URSSAF va essayer de se désister. C'est mal me connaître.
En sortant du tribunal, je tombe sur les pompiers, les pompes funèbres et la police nationale. Quelqu'un venait de se suicider devant le tribunal.
Aujourd'hui, j'étais convié à une petite sauterie devant la chambre sociale de la cour d'appel d'une belle ville de France, mais un peu massacrée tout de même. J'y étais convié au motif que je refuserais de payer des cotisations sociales, plus exactement que je refuserais de payer des cotisations sociales entre l'automne 2014 et mai 2017 puisque je n'avais plus aucun droit ouvert auprès des organismes sociaux français. Je le refuserais d'autant plus que ma dernière activité non salariée fut fermée le 20 janvier 2016.
J'avais rendez-vous avec la CIPAV et avec un autre organisme volant (spoliant devrais-je dire) non identifié qu'est l'URSSAF du diocèse le plus crotté de France s'il faut en croire Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord qui savait de quoi il retournait.
J'en ai eu pour mon argent.
D'une part, le baveux censé représenter la CIPAV était un baveux commissionné par un autre cabinet pourtant de la ville qui nous a pris de haut en nous déclarant abruptement que, de toute façon, nous allions perdre et qui a eu l'outrecuidance de nous dire que nous n'avions pas déposé nos conclusions. Nous nous sommes expliqués à l'extérieur de la salle d'audience assez vertement.
Or ces conclusions ont été envoyées par courrier recommandé à la caisse début juillet. Cette caisse a tout de même envoyé par son avocat un courrier par lequel elle disait rester sur ses écritures de première instance le 27 juillet, n'ayant à ses dires pas reçu nos écritures. Le président du tribunal a trouvé là le moyen pour ordonner un renvoi au 7 novembre courant. Il s'est même permis d'affirmer que l'accusé de réception de délivrance du courrier au destinataire n'est pas une preuve que le courrier a bien été reçu. On se demande alors qu'elle est la valeur d'un courrier recommandé. Passons.
C'est bête, leur cabinet d'avocat principal a trouvé le moyen d'envoyer un jeu de conclusion le 15, réceptionné le 16 septembre, jeu de conclusion pompeusement appelé n°2. Je pose donc la question : pourquoi s'amuser à écrire un second jeu de conclusions sauf si, par inadvertance, ils n'ont pas retrouvé mes écritures ?
Donc, renvoi au 7 novembre 2017. C'est revuler pour mieux sauter. D'ici-là, le président du tribunal va sentir passer le vent du boulet. Voire le boulet en entier car il y a des choses qui ne se font pas.
Côté URSSAF, pas de plaidoirie. En premier lieu, puisque j'ai intimé mon contradicteur, audiencier régional de l'URSSAF à avoir par devers lui un pouvoir spécial de représentation et que pour une fois celui-ci en avait un, il m'a demandé de présenter le mien qui avait négligemment disparu du dossier du greffe. C'est de bonne guerre, mais, manque de chance, j'en avais une copie. Pas de plaidoirie donc car cela n'aurait servi à rien. Mon contradicteur étant bouché à l'émeri, cela n'aurait fait que hausser ma tension artérielle avec autant de résultat que de souffler dans une contrebasse pour faire de la musique. Et lorsque ma tension monte, je suis capable de dire des choses particulièrement désagréables. Mon contradicteur se lance alors dans une plaidoirie qui ne devait pas en être une d'après ses dires et qui n'avait de rapport de près ni de loin avec le schmilblick. À la fin de son palabre, je lève la main comme à l'école pour demander la parole au président qui me l'accorde. Je n'en attendais pas tant.
En effet, dans l'exposé de l'affaire ainsi que dans les conclusions de l'URSSAF, jamais n'était évoqué le fait que j'étais salarié depuis juin 2014. Il faudrait tout de même en commencer par là. Jamais non plus n'avait été évoqué le fait que durant plus de deux ans et demi, j'ai été contraint de prendre une assurance santé à l'étranger pour avoir une simple couverture santé puisque tant la CPAM que le RSI me la refusait. Jamais. Mais sans évoquer cela, il est facile de me faire passer pour un révolté, un libéré de la sécurité sociale, un disciple du bon docteur Claude combattant le monopole. Non, je ne suis pas un libéré, je suis quelqu'un qui se bat pour ses droits — qui refuse donc de payer des cotisations s'il n'y a pas de droit ouvert en contrepartie — et qui utilise le système jusqu'au bout puisqu'il est impossible à court terme de le changer.
Il faudra faire un exemple en épinglant un juge à un tableau de chasse. Aujourd'hui, nous avons certainement un très sérieux candidat.
J'avais une assez bonne opinion du pape François. Mais ça, c'était avant.
Je considère sans doute à tort qu'un pape est le représentant de l'Église catholique et de quelques autres reconnaissant Rome et, qu'en tant que représentant de l'Église, il n'a pas a mettre sur la place publique sa vie privée. Qu'il confie son intimité à un livre parlant de ses petites fiancées, ses consulations chez une psychanalyste, ses convictions politiques allant jusqu'à indiquer que les communistes, ce sont des chrétiens [ce sont les autres qui ont volé notre bannière], prouvant si nécessaire ses lacunes historiques et l'enterrement définitif de Don Camillo.
Mais pire que tout, il se met aussi à insulter les spécialistes du climat. En effet, dans l'avion de retour de Colombie, le Pape a qualifié de stupides, d'entêtés aveugles ceux qui ne croyaient pas à la théorie des changements climatiques provoqués par l'homme et a dit que ceux qui persistaient le faisaient à leurs propres risques et périls, se joignant ainsi au chœur de ceux qui attribuent des ouragans comme Harvey et Irma aux climato-sceptiques, à commencer bien entendu par le président Trump, coupable de ne pas avoir signé les accords de Paris.
Le problème c'est que la réalité est bien différente, ce sont les scientifiques eux-mêmes qui le disent. On a parlé d'Irma comme si c'était l'ouragan le plus dévastateur de l'histoire. Malheureusement c'est faux, Irma est loin derrière que l'ouragan du Labour Day (1932), Camille (1969), Katrina (2005) et Andrew (1992), quant à Harvey il est classé 18e sur la liste. Les ouragans actuels ont interrompu une période de douze ans de calme pendant laquelle il n'y a eu aucun ouragan de force 4 ou 5 sur le territoire américain. Et cela n'a rien à voir avec la politique d'Obama. En conséquence, attribuer la force des ouragans aux changements climatiques à l'utilisation des combustibles fossiles est parfaitement ridicule puisque nous avons des témoignages d'ouragans dévastateurs depuis bien avant la révolution industrielle.
Bien entendu, la température de la Terre change et elle a toujours changé depuis l'origine du monde jusqu'à aujourd'hui. Mais ce type de changement climatique ne s'observe que sur des échelles de l'ordre de 30, 40 ou 50 ans et une journée d'ouragan ne veut rien dire. De plus, rien n'indique que les changements climatiques seront forcément catastrophiques. Si on ne peut pas nier l'impact de l'homme sur les changements de température, son rôle reste marginal face aux facteurs naturels : taches solaires, volcans, rayons cosmiques, comme l'a récemment rappellé le professeur Antonino Zichichi dans un entretien au journal Libero.
C'est d'ailleurs la NOAA, la plus haute autorité américaine sur l'étude des ouragans qui le dit : « Il est prématuré de conclure que les activités humaines – surtout les émissions de gaz à effet de serre qui causent le réchauffement de la planète – aient déjà eu un impact concret sur les activités des ouragans dans l'Atlantique et des cyclones tropicaux globaux… » Une observation confirmée par l'IPCC (Intergovernmental Panel on Climate Change) qui est la plus haute autorité en matière de catastrophisme climatique. Dans son dernier rapport, cet organisme affirme que « … les données actuelles indiquent qu'aucune tendance significative n'a été observée dans la fréquence des cyclones tropicaux globaux au cours de ce dernier siècle… Aucune tendance significative dans le nombre annuel de tempêtes tropicales, ouragans et ouragans graves n'a été identifiée au cours des cents dernières années dans l'Atlantique Nord ».
Une étude publiée ces derniers jours par des scientifiques de l'Université Nationale de Séoul (Corée du Sud) émet même l'hypothèse qu'au cours de quinze prochaines années, la fréquence et l'intensité des ouragans diminuera à cause du refroidissement des eaux de l'Atlantique.
De plus, quand on se rappelle qu'en 1900 un ouragan de force 4 a causé plus de 10 000 morts au Texas et qu'un autre ouragan a provoqué 1 800 morts autour du Lac d'Okeechobee ou encore quand on pense aux 138 000 morts causés par Nargis en 2008 en Birmanie, on ne peut qu'être stupéfait qu'Irma n'ait causé que quatre morts jusqu'à présent lors de son passage en Floride.
Qu'est-ce qui explique que les taux de mortalité dus aux ouragans soient aussi bas aux Etats-Unis ? Tout simplement le progrès, les satellites et le développement des technologies qui permettent de tracer la direction et la vitesse des ouragans avec des systèmes qui permettent de donner l'alerte jusqu'à 36 heures à l'avance. Sans cette technologie, les morts se compteraient par milliers.
Tout cela signifie, n'en déplaise aux têtes pensantes qui conseillent le Pape, que ce ne sont pas les soi-disant politiques climatiques qui aideront les pauvres, avec l'illusion de pouvoir arrêter les vents et de réguler la température comme si la Terre avait un thermostat mais bien les politiques de développement qui permettent aux personnes d'être moins vulnérables aux phénomènes atmosphériques extrêmes qui ont toujours existé et qui existeront toujours.
Source: LNBQ, Riccardo Cascioli
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