Les voies de Google sont impénétrables, totalement impénétrables. De temps en temps, je me mets à regarder comment ce blog est indexé et j'avoue être surpris. Ce mois-ci, parmi les requêtes farfelues se trouvent au hasard les phrases suivantes.
De quel côté penche l'odieux connard ?
Quelle question ?! Cela dépend essentiellement du sens du vent, mais généralement, il penche du côté où il va tomber. Encore que, contrariant comme il l'est, il pourrait pencher d'un autre côté juste pour tromper l'ennemi ou par pure étourderie de sa part. Alors allez savoir…
Sérieusement, quelle réponse croyiez-vous trouver par ici ?
je cherche un dealerje cherche un dealerje cherche un dealer
Tois fois. Il n'y a pas à dire, certains produits attaquent le cerveau. Pourrait-on savoir quelle drogue vous recherchez ? Et pourrait-on savoir aussi dans quel coin ? Si je dois ici faire un annuaire des dealers classés par produits, je souhaiterais savoir, dans le but de rendre service, par quel lieu commencer. Il me faudrait aussi savoir si c'est pour une vente en ligne ou pour un rendez-vous avec remise de la marchandise en main propre.
Comment prouver cachet de la Poste ?
Prouver le cachet de la Poste… J'ai un peu de mal à comprendre l'idée de la requête, mais visiblement, cela n'a pas arrêté les algorithmes de Google qui ont permis à cet internaute de trouver une réponse dans ces pages. Le cachet de la Poste ne se prouve pas. Il est.
La question est de savoir si une requête ainsi formulée passe le test de Turing ou si les algorithmes de Google sont déficients.
Mon chat sacré de Birmanie est grincheux.
Plaît-il ? Quelle est la question ? Vous devriez savoir qu'un sacré de Birmanie n'est jamais grincheux. Il manifeste, il est possessif, il râle d'une voix mélodieuse, il vous réveille à trois heures du matin pour avoir des gratouillis derrière les oreilles, mais il n'est jamais grincheux. De toute façon, vous n'aviez qu'à ne pas décider de vivre chez un chat.
Hier soir, dans le métro, j'attrapai le hors série numéro 2 de la feuille de chou totalement inintéressante mais qui fait passer le temps de « À nous Paris ». Parmi les petites annonces habituelles pour les mages, magnétiseurs et autres charlatans qui feront à coup sûr revenir l'être aimé, gagner au loto ou empocher son bac sans tricher pour une somme modique payée après résultat garanti (sic) et celles de femmes et d'hommes recherchant l'âme sœur et portant toutes le même numéro de téléphone de contact se trouvait une annonce totalement surréaliste qui pourrait presque faire penser à un message codé.
En effet, à la rubrique « recherche » figure, vous pouvez le vérifier, l'annonce suivante :
Achète grands vins, même très vieux et imbuvables, Chartreuse, Champagne, Cognac, etc - Mme déplace 01.46.XX.YY.ZZ.
Pour éviter à ceux d'entre vous qui connaîtriez encore la grammaire et l'orthographe françaises, je me suis permis de corriger les fautes de l'annonce. J'ai aussi masqué le numéro de téléphone, on ne sait jamais. Quant au nom, je n'ai pas eu à l'enlever, il n'y figurait pas.
J'avoue ne pas savoir comment prendre cette petite annonce. D'une part, la Chartreuse et le Cognac ne sont pas de grands vins. J'ajoute que je n'ai pas encore eu l'occasion de goûter une Chartreuse imbuvable. D'autre part, je ne vois pas trop ce que l'on pourrait faire de vins imbuvables. Peut-être du débouche-évier, mais cela risque de faire assez cher au litre. Même en admettant que la personne en question veuille faire un investissement, un vieux vin n'a de prix que parce qu'il est potentiellement encore buvable. Dans le cas contraire, seule la bouteille en tant que contenant est intéressante.
Cette annonce vient donc forcément d'un non spécialiste, osons le qualificatif, d'un béotien qui se fera rouler par n'importe qui. À moins qu'elle ne cache autre chose…
Hier soir, j'ai compris que j'étais un bagnard. Chose somme toute assez amusante, ce statut de bagnard a été recréé de toutes pièces par nos amis socialistes actuellement au pouvoir. Enfin, vos amis devrais-je écrire, parce que personnellement, en dehors de l'UMP, il n'y a rien que je haïsse aussi profondément que la majorité actuellement au pouvoir.
Je sais bien que l'impôt est nécessaire, encore faut-il ne pas prendre les contribuables pour des imbéciles avec une règle du jeu qui change tous les quatre matins et que l'administration fiscale elle-même n'arrive pas à suivre.
Pour ceux qui ne le sauraient pas, j'ai la chance insigne d'être mon propre patron. C'est-à-dire, pour utiliser la phraséologie de la majorité actuelle, je suis mon propre exploitant à moins que je ne sois à mon insu mon propre exploiteur. À ce titre, je ne perçois pas tous les mois un salaire net, mais j'encaisse un chiffre d'affaire que l'état empute joyeusement. Et il ne s'en prive pas.
En 2012, nous avons eu la joie d'avoir quatre lois de finances. Une loi de finances normale, votée par la droite, suivie par trois lois de finances rectificatives votées par la nouvelle majorité. Dans ces trois lois rectificatives ont été votées un tas de nouvelles mesures permettant de récupérer de l'argent là où l'état se figure qu'il en reste encore et chez des contribuables qui n'ont pas réellement les moyens de contester. Lorsqu'une profession libérale se met en grève, elle n'embête qu'elle et la CGT ne s'en émouvra pas.
Parmi ces nouvelles mesures se trouvent des augmentations des charges sociales pour les indépendants. Juste de charges, parce que les prestations déjà inexistantes n'ont pas été revalorisées, bien au contraire. J'ai chiffré ces augmentations de charges à 30%, augmentations qui n'ont été pas provisionnées sur les prélèvements mensuels des URSSAF et RSI. Le rattrapage en novembre et décembre va être salé pour un certain nombre d'entre nous.
Mais il y a plus amusant. Certaines charges qu'elles soient sociales ou professionnelles que nous pouvions déduire de notre bénéfice non commercial ne peuvent plus l'être ou sont plafonnées à des montants dérisoires, ce qui avec le gel du barème des tranches d'imposition risque fort d'en surprendre plus d'un. Personnellement, mon bénéfice s'est considérablement rapproché de mon chiffre d'affaire et me permet d'être un heureux contribuable de la tranche marginale des 30%.
En d'autres termes, avec un artifice comptable et en considérant que le revenu de mon foyer fiscal n'a pas considérablement changé depuis l'an passé, je me retrouve à devoir payer plus de dix mille euros d'impôt sur le revenu supplémentaire. Pour information, étant mensualisé et le calcul du montant de cette mensualisation ayant été fait par la direction générale des impôts sur la loi de finance valide lors du calcul de la dernière feuille d'impôt et non sur la dernière loi des finances votée, les appels sont faux du même montant. Quant aux défiscalisations du type Madelin, elles ne sont envisageables que lorsqu'on a encore de la trésorerie après avoir payé ses impôts. Personnellement, j'en suis à envisager un emprunt pour payer mes impôts, alors une défiscalisation Madelin, on repassera l'an prochain.
Aux dires de l'INSEE, je fais partie des 5% des français les plus riches. Pourtant, je ne fais pas de folies, j'ai un budget serré et, une fois que l'état est passé pour se servir sur mes comptes, il me reste juste de quoi ne pas terminer le mois à découvert. Je viens même de faire un calcul déprimant. Si je prends un mois de vacances (après tout, c'est un minimum pour qui travaille une grosse cinquantaine d'heures par semaine), je travaille exclusivement pour l'état français entre le 1er janvier et le début du mois de septembre. L'an passé, le même calcul me disait que je commençais à travailler pour moi au début du mois de juillet. Peut-être devrais-je prendre deux mois de vacances supplémentaires l'an prochain. Après tout, je ne gagnerais peut-être rien durant ces deux mois, mais au moins ne serait-ce pas de l'argent reversé immédiatement à l'état.
Je ne remercierai donc jamais assez nos amis socialistes qui viennent de réinventer le concept du bagnard et qui vont encore s'étonner que de plus en plus de gens vont aller prendre des adresses fiscales juste de l'autre côté de nos frontières. Des impôts, il en faut. Encore ne faut-il pas toujours taper sur les mêmes sous prétexte qu'ils ne peuvent pas se regrouper efficacement en syndicats.
Je suis actuellement le marché de l'emploi. À ce titre, je suis abonné à quelques services m'envoyant des offres d'emploi censées correspondre à mes attentes. Quelle ne fut pas ma surprise de recevoir il y a quelques minutes une offre d'emploi pour un poste de responsable de salle à l'hôtel Intercontinental de l'avenue Marceau à Paris.
C'est sans nul doute une offre tout à fait adaptée à mon CV. Pour ceux qui ne seraient pas au courant, j'ai un diplôme d'ingénieur, un mastère (ancienne mouture), un doctorat ès sciences et cela fait plus de quinze ans que je sévis dans des laboratoires de recherche.
Sans commentaire.
Cela fait bientôt quinze ans que j'habite à côté de la place de la République, à Paris. En quinze ans, ce quartier a considérablement changé. Pas en bien.
Il y a quinze ans, ce quartier n'était pas réellement un quartier populaire. Ce n'était ni Belleville, ni Ménilmontant, et, depuis lors, le prix du mètre-carré habitable étant devenu ce qu'il est, les classes moyennes et les jeunes ménages en ont été éjectés pour laisser la place à des bobos oisifs. Tout est maintenant fait pour eux. Outre le fait que ces nouveaux habitants n'ont pas besoin de beaucoup travailler pour vivre, ils se contrefichent ouvertement de ceux qui sont contraints à partir le matin pour gagner leur vie. Après tout, tout le monde n'avait qu'à faire comme eux, c'est-à-dire philosophe ou prétendu tel, poète, dealer, fils à papa ou pilier de bar à vin.
Je m'explique.
La place de la République, à Paris, était une place où la circulation était assez fluide avant que Bertrand Delanoë, contre l'avis de la majorité des habitants du quartier l'enquête d'utilité publique faisant foi, ne se préoccupe d'entraver la circulation. On y faisait le tour assez facilement même aux heures de pointe. Aujourd'hui, toute la circulation est contrainte d'un seul côté, les files se croisant allègrement et la fluidité étant réglée par le bal des feux rouges à un rythme d'environ trois véhicules toutes les deux minutes. C'est donc un immense progrès. C'est même tellement un immense progrès que la RATP et les taxis réunis ont obtenu un couloir de circulation du côté de la place qui devait être totalement piéton et qu'il a fallu modifier les sens de circulations de certaines rues pour éviter une congestion complète du quartier.
Et cette place qui contenait deux squares et des plans d'eaux avant que la mairie de Paris qui, je le rappelle, est tenue actuellement par des socialistes et leurs amis écologistes ne s'en occupe s'est vue transformée en un genre d'esplanade en pavés de pierre reconstituée, d'un gris indéfinissable et taché, tellement mal posés que les joints sont déjà cassés et bons à refaire. Après l'hiver prochain, pour peu qu'il gèle un peu, il y a fort à parier que tous les joints auront définitivement sauté.
Cette place est maintenant devenue un cagnard, du fait de la réverbération et de l'accumulation par ces pavés de la chaleur, et une source de nuisance pour les gens du quartier, puisque s'y retrouvent jusqu'à des heures indues des adeptes de musique sur la voie publique et de planches à roulettes qui sont visiblement à nouveau à la mode. C'est bruyant. Bien plus que ne l'était la circulation autour de la place. Mais ce n'est rien à côté de la scène qui a été installée pour des concerts. Hier, lundi donc, s'est tenu un concert avec force décibels puisqu'à plus de cinq cents mètres de la place, il était impossible de songer à dormir avec les fenêtres ouvertes. Que la mairie organise ce genre de sauterie, pourquoi pas. C'est assez cohérent avec Paris-Plage, Montmartre-Neige — ne rigolez surtout pas, un parisien a cru bon de se moquer de Paris-Plage et de ses nuisances par un courrier à la mairie de Paris et le projet est officiellement à l'étude ! — et d'autres événements festifs du même tonneau. Mais qu'elle organise cela le samedi soir, lorsque les parisiens qui ont encore la chance de travailler ne sont pas obligés de se lever tôt le lendemain matin. Paris est avant tout une ville pour ses habitants. Le touriste ou l'oisif n'a pas à y être roi sauf à vouloir à tout prix la vider de ses habitants.
Je n'ai donc pas peur de paraphraser Jacques A. Bertrand. Les maires de Paris et de ses arrondissements, ce n'est rien que des sales types !
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