Écotherm ECD

17.04.13 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

Je viens de recevoir un coup de fil surréaliste du 0390407990, un centre d'appel Alsace Call travaillant pour la société Écotherm, me demandant sans rire si j'étais satisfait de mes radiateurs Écodoux achetés il y a dix ans aussi chers que leur poids en or et normalement couverts par une garantie de vingt ans.

Vingt ans. Tu parles, ça n'engage que ceux qui y croient !

La société a été rachetée et le repreneur ne garantit rien du tout, se cachant derrière une décision du tribunal de commerce. Si vous prenez la peine de faire une recherche sur internet, vous verrez que ces radiateurs ont des problèmes sérieux de fiabilité. Un heureux possesseur de ces saletés a presque de la chance lorsqu'ils font juste disjoncter le courant, certains utilisateurs ayant même constaté de la fumée suspecte.

J'ai donc de la chance puisqu'à ce jour, aucun radiateur n'est encore en panne. Il faut dire que je les ai installés en 2008, donc ils n'ont que cinq ans de service, qui plus est, juste pour maintenir une maison hors gel. Je n'ai aucune idée de ce qu'ils donneraient s'ils étaient utilisés continuellement. En revanche, je puis affirmer que la centrale de programmation ne donne pas satisfaction, perdant régulièrement sa programmation.

Donc, je me fais appeler sans rien n'avoir jamais demandé pour savoir si j'étais content de mes radiateurs au bout de dix ans. J'en suis parfaitement content puisque j'attends avec une certaine angoisse qu'ils me permettent de me chauffer à foyer ouvert. En expliquant la chose sans aucune animosité à la personne que j'avais au bout du fil, et en demandant que faire en cas de panne, elle me raccroche au nez après m'avoir fourni un numéro de téléphone surtaxé du siège de la société. Très bien, les mêmes méthodes continuent.

Récapitulons. Une société rachète un nom (Écotherm) et se débrouille pour ne pas assurer la garantie du parc installé (cinq cent mille radiateurs à les écouter) alors qu'il y a un problème de vice caché dans ces radiateurs. Entendons-nous bien, le repreneur n'est pas responsable de ce vice caché, mais d'un point de vue strictement commercial, refuser d'appliquer la garantie de vingt ans en se cachant derrière un tribunal de commerce est assez douteux. En revanche, je ne comprends pas pourquoi cette société paie à prix d'or un centre d'appel pour demander aux clients de la société rachetée, dix ans après leur achat, s'ils sont contents de leurs produits.

 

Les joies du rail

15.04.13 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les financiers

J'ai la joie d'être ce que la SNCF appelle un « grand voyageur ». Pas en raison de ma taille, non, simplement eu égard à ma fréquentation assidue et bien malgré moi de ses trains grandes lignes.

Depuis Paris, la desserte vers l'Alsace s'est considérablement améliorée. Nous avons perdu les grands trains internationaux comme le Budapest-Paris avec les lustres en cristal de Bohême dans lequel j'avais, il y a vingt ans, un peu peur en seconde classe de m'asseoir et de salir les coussins, mais nous avons gagné du temps. Le Strasbourg-Paris est passé de quatre heures à deux heures et vingt minutes en attendant que la voie à grande vitesse soit achevée faisant passer la durée du parcours à une heure cinquante.

En revanche, je ne suis pas certain que les dessertes vers Limoges puis Pompadour se soient améliorées. S'il est assez facile de prendre le train en gare de de Pompadour puis d'attraper une correspondance à Limoges vers Paris gare d'Orléans, pardon, Austerlitz, le trajet du retour est assez problématique. En effet, le cadencement qui devait résoudre tous les problèmes de ponctualité et de correspondances n'a pas atteint le but recherché.

Le denier train de Limoges à Pompadour part à 18h23. C'est très bien, mais pour prendre cette correspondance, il faut partir à 13h53 de la gare d'Austerlitz, train arrivant à 16h53 en gare de Limoges-Bénédictins. J'ai donc quatre-vingt-dix minutes pour admirer ce chef-d'œuvre de l'art nouveau ferrovière avant de sauter dans le TER pour Pompadour qui arrive à 19h36. C'est un peu long. Il est impossible de pousser jusqu'à Brive pour rebrousser chemin par Objat, le dernier TER quittant Brive partant avant 18h00.

La SNCF me dit qu'il est impossible de faire autrement. Tu parles, un train part à 17h25 de la gare de Limoges-Bénédictins mais est terminus à Saint-Yrieix. Pourquoi ne va-t-il pas jusqu'à Brive-la-Gaillarde ? Ou au moins Pompadour, les gares vers Limoges étant accessibles depuis Brive plus facilement ? Personne ne le sait, c'est juste comme ça.

Donc, pour retourner à Pompadour avec un train, j'ai comme choix :

  • arriver à Saint-Yrieix et prendre un taxi pour une quarantaine de kilomètres de routes de moyenne montagne ;
  • arriver à Uzerche et prendre un taxi pour une distance à peu près équivalente. Je me demande à la réflexion si la route de Uzerche à Pompadour n'est pas pire que celle de Saint-Yrieix à Pompadour.

J'ai vérifié, il n'y à aucune raison valable que le train de 17h25 s'arrête à Saint-Yrieix, la voie unique étant libre au moins jusqu'à Pompadour où il existe une voie de croisement. L'excuse du cantonnement téléphonique ne tient donc pas.

La SNCF nous disait que c'était à elle de nous faire préférer le train. Certes, mais encore faut-il pouvoir le prendre.

 

Allô, quoi ?

11.04.13 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit

La phrase qui a fait rigoler la France entière est maintenant une marque déposée. Cela vous a peut-être échappé, c'est du plus cocasse, mais c'est comme ça. La très siliconée Nabilla Benattia — ce n'est pas de la diffamation, elle se vente elle-même d'être passé d'un 85B à un 95D, je ne sais plus si j'ai trouvé cette information dans le Figaro, Closer ou Minute, en tout cas c'était dans un journal people —, mademoiselle de son état, vient de déposer sa fulgurence. Pour preuve, une copie du dépôt à l'INPI.

Pour avoir déjà déposé un certain nombre de marques, je connais bien le fonctionnement de l'INPI. Je connais aussi bien le fonctionnement des cabinets de protection intellectuelle qui se chargent pour vous de déposer une marque et qui sont prêts à déposer n'importe quoi à partir du moment où ils sont grassement payés même si la marque en question a toutes les chances d'être recalée.

Je ne ferai aucune remarque sur les classes choisies. En revanche, une marque ne doit pas décrire un produit ou un service de façon usuelle banale ou nécessaire. Ce n'est pas moi qui le prétends, c'est le code de la propriété intellectuelle. À titre d’exemple, les appellations suivantes : bureautique, alcotest, ticket-restaurant, super glue ont été refusées. À l’inverse, ont été acceptées : fun, caddie, la Pierrade, Halloween et Neurone. De la même façon l’appellation « coutellerie de Savoie » a été refusée car simplement descriptive et devant rester à la disposition de tous.

La marque en question ne protège rien car elle est trop facilement détournable. Il suffit d'enlever un mot ou d'en rajouter un, au hasard un « quoi » après le « allô », pour utiliser une phrase dérivée non protégée ou tout au moins difficilement défendable. Si j'avais mauvais esprit, je dirais qu'il suffirait même de l'écrire sans faute d'orthographe. Ce sera certes à l'appréciation du juge, mais la marque en question ayant beaucoup de chance d'être jugée descriptive, je souhaite bien du plaisir à mademoiselle Benattia dans le cas où elle doive faire valoir ses droits.

 

Ce n'est pas possible d'être aussi mauvais...

10.04.13 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit

Une chasse aux trésors bizarre a été lancée et se tiendra jusqu'au 12 avril sur le réseau de la SNCF. L'entreprise a en effet égaré la bagatelle de cent cinquante wagons de marchandise lors de ces dernières années. Cent cinquante. Pourtant, un wagon de marchandise n'est pas exactement un petit objet qui peut disparaître facilement.

Pour retrouver ces wagons égarés, la SNCF a lancé l'opération « Wanted : à la recherche des wagons perdus ». Pour cela, elle a communiqué la liste des wagons perdus à ses employés. Ce qui est assez surprenant, c'est le fait que chaque employé qui remettra la main sur un wagon déclaré perdu touchera une prime d'environ 80 €. C'est un peu bizarre. Des employés ont réussi à perdre des wagons et reçoivent une prime pour les retrouver. Espérons simplement que ce n'est pas un encouragement à perdre encore plus de wagons pour attendre d'hypothétiques primes !

 

Référendum alsacien

08.04.13 | par Le Grincheux | Catégories: Je hais les financiers, Je hais les politiciens

Depuis hier soir, nous avons tout entendu sur l'échec du référendum consistant à réunion en une seule communauté des deux départements alsaciens. Dans un premier temps, c'était la faute à Cahuzac, bouc émissaire pratique et tout désigné. Après, c'était parce que le haut-rhinois n'avait pas envie de se faire bouffer par le bas-rhinois. Tout de même, mettre ensemble des bäckser avec des gens normaux, ça, on ne peut pas savoir faire !

Et si c'était tout simplement parce que ce projet était mal ficelé ?

En effet, nous avons tout entendu, allant de la suppression de la préfecture du Haut-Rhin à la suppression de la Cour d'Appel de Colmar en passant par un tas d'arguments plus ou moins spécieux. Vu de loin, on nous dit que ce projet est dicté par l'impérieuse nécessité de faire des économies tout azimut. Très bien. On supprime deux conseils généraux et un conseil régional, mais on crée de toutes pièces une assemblée d'Alsace — qui notez le bien n'est pas l'ancien conseil régional — , un conseil exécutif ainsi que deux conférences d'une douzaine de conseils de territoires. On croit rêver.

À ce jour, aucune étude sérieuse d'impact sur les finances, qu'il s'agisse des recettes ou des dépenses, n'a été présentée. Quant à Strasbourg, le gouvernement s'étant engagé à la doter d'un statut d'eurométropole avec des compétences élargies, on se demande quel avantage elle pourrait bien tirer d'un nouveau mille-feuille administratif comem celui qui était promis dans le texte soumis au vote.

Lorsqu'on ajoute qu'en cas de vote positif, le statut de cette collectivité unique aurait été arrêté par le gouvernement, on se demande là-aussi ce que valent les promesses des élus locaux. Un vote positif n'était qu'un blanc seing au bon vouloir du gouvernement.

L'Alsace a voté non. Et ce ne sont pas que les extrêmes qui ont voté. L'Alsace a voté non, non pas parce qu'elle ne voulait pas d'une communauté unique, mais parce qu'elle ne veut pas de ce qu'on cherche à lui imposer sournoisement. L'Alsace a voté non parce que je suis convaincu que les électeurs qui se sont déplacés ont lu attentivement le projet et se sont rendus compte qu'il n'apportait la simplification attendue. L'Alsace a voté non parce que les chantres du projet ont essayé une fois de plus de faire voter n'importe quoi, qui plus est par référendum, à un électeur pas totalement idiot.

La terre ne va pas s'arrêter de tourner. L'Alsace ne sera pas plus la risée du reste de la France ou du reste de l'Europe comme je l'ai entendu ce matin que ne l'a été la Corse pour les mêmes raisons il y a quelques années.

 

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