Si quelqu'un m'avait dit il y a une quinzaine de jours que le premier pays du golfe persique à subir des manifestations réprimées dans le sang aurait été Bahrain, je n'aurais pas pu le croire. Connaissant un peu la région, j'aurais plutôt parié sur les Émirats Arabes Unis ou le Koweit, certainement pas pour cet archipel généralement calme et où il fait bon vivre. Je connais assez de bahraini pour savoir qu'aucun d'entre eux ne voudrait vivre dans un autre pays du golfe. Pire, lorsqu'ils passent la frontière de leur pays pour rentrer chez eux, ils sont capable de dire qu'ils retournent à la civilisation.
Il est assez suprenant de voir la couverture des événements par les media français. Tous parlent de la place de la perle et la présente comme une place du centre ville. C'est une erreur. Le Pearl runabout est un immense ront-point sur lequel arrivent presque toutes les higways du pays. C'est donc un point de rassemblement tout indiqué. Il est faux de dire que cette place est au centre de la ville puisqu'elle est à l'extérieur des murs, entre la capitale, Al Manamah, et la zone commerciale dans laquelle, au passage, ce trouve une enseigne Géant Casino. Au milieu de cette place se trouve une sculpture immense représentant perle sur une monture et le terrain autour de cette place est assez découvert.
Je n'aurais pas cru que le premier pays à bouger soit Bahrain parce que, contrairement à tous les autres pays du golfe, c'est un pays ouvert et moderne depuis au moins un siècle. C'est même peut-être parce que c'est le pays le plus libéral de la région qu'il a été le premier à se révolter. En revanche, mettre sur le même pied ce qui ce passe en Tunisie, en Algérie, en Lybie et à Bahrain prouve que les media n'ont aucune idée des tensions internes à la population bahraini. Et ces tensions ne se voient pas en dépêchant un envoyé spécial à Manamah, mais en vivant avec cette population.
Les habitants de cet archipel appartiennent à deux groupes, les sunites qui ont le pouvoir en représentant 30% de la population et les chiites qui forment le reste de la population. Ils sont assez faciles à reconnaître, les sunites sont habillés dans les administrations traditionnellement alors que les chiites, pour marquer leurs différences, sont habillés à la manière occidentale et sont généralement beaucoup plus pauvres que les sunites. Officiellement, il n'y a pas de problèmes religieux puisqu'il y a un archevêché et un grand rabbinat reconnus par le roi. Tous travaillent, mais pour effectuer les petits travaux que personne ne voudrait faire comme empierrer les autoroutes par 50°C à l'ombre et 100% d'humidité relative, il y a des armées d'indiens, de philippins ou de pakistanais plus heureux comme escalves modernes que dans leurs pays d'origine. Il ne faut pas oublier que ces étrangers qui se conforment à leur condition en raison du syndrome de date of renewal (la durée de la carte de séjour est d'au plus six mois sauf exceptions pour les professeurs d'université et autres métiers à forte valeur ajoutée) communiquent avec leurs familles grâce à internet et sont parfaitement au courant de leur condition et de ce qui se passe dans le monde. Naïvement, je pensais que cette population immigrée allait se révolter la première. Non, ce sont les arabes entre eux qui sont en train de se révolter, principalement les chiites contre les sunites. Ce qui se passe actuellement à Bahrain n'est donc pas exactement une révolte pour la liberté, c'est une guerre de religion, ce sont des émeutes confessionnelles pour la représentativité des chiites.
Les saoudiens et les qatari doivent regarder cela d'un assez mauvais œil puisque l'Arabie Saoudite et le Qatar sont à la fois frontaliers de Bahrain et surtout à des années lumières en terme de liberté. Si on n'entend pas encore leurs populations se révolter, ce n'est qu'en raison de la répression que ces deux états peuvent exercer, mais cela ne durera certainement pas et le résultat risque d'être fort différent de ce qui se passe actuellement à Bahrain. Ces deux pays risquent d'imploser car ce sera une bataille pour la liberté et non une bataille pour une reconnaissance d'une partie de la population par la minorité aux responsabilités.
Il ne faut pas perdre de vue non plus que le roi Abdallah, gardien des deux mosquées et successeur de Fadh, a, malgré son grand âge, impulsé une rénovation de son pays dans la limite de ce qui était acceptable par les élites saoudiennes, et que sa position actuelle est celle d'un pacificateur dans la région. Si jamais son pouvoir était mis en cause, le résultat pourrait être catastrophique. La liberté ne peut pas s'acquérir à n'importe quel prix et le prix de cette liberté pourrait être un basculement général de toute la région dans la violence. Et comme ces gens sont assis sur des barils de pétrole, nous serons tous dans la tourmente.
L'exemple de Bahrain risque de mettre le feu aux poudres dans d'autres pays du golfe alors même que les causes fondamentales de la révolte sont toutes autres. Dans tous les autres pays, il s'agira d'effectuer une transition acceptable pour tous vers plus de liberté. Gageons que les gouvernements locaux sauront prendre les bonnes décisions à temps.
Il y a quelques jours, je n'étais qu'un anti-microsoftien primaire. Je n'aimais pas l'ergonomie des logiciels issus de la firme de Redmond, c'était tout. Depuis que je suis contraint de les utiliser, je suis devenu anti-microsoftien secondaire. Non seulement je les trouve encore moins ergonomiques, mais je n'arrive pas à comprendre qu'on puisse encore utiliser de telles saletés.
Je m'explique.
Depuis un mois, je dois utiliser Visual C++ 2010 sous Windows 7 Ultimate 64 et générer du code fonctionnant sous un Windows 2008R2.
Depuis un mois, je n'arrête pas de faire des rapports de bogues sur la couche réseau de Windows 7, sur le compilateur C++ de Visual Studio, et plus amusant, sur les différences de fonctionnement entre les options debug et release. Le dernier rapport était une mauvaise compilation de Qt 4.7.1 en 64 bits lorsque l'option release est activée. Ça fonctionne parfaitement en debug, mais ça se bauge lamentablement avec une violation d'accès sur un constructeur de Qt dès qu'on est en 64 bits sur un Windows 2008R2. Il n'y a pourtant aucune raison valable. Certainement une nouvelle fonctionnalité du compilateur de Microsoft.
Depuis un mois, je reboote deux fois par jour mon Windows 7 ultimate 64 bits parce qu'au bout d'une demi-journée de travail, il lui faut plusieurs minutes, alors que le système ne fait rien d'autre, pour copier un fichier de quelques kilo-octets d'un répertoire local à un autre répertoire local. Le fait de redémarrer le bestiau lui redonne un semblant de fonctionnement nominal durant quelques heures…
Mais le plus amusant est tout de même ce qui arrive sur ma machine de test. Je dois dire que j'ai à ma disposition deux machines, l'une est une machine de test, un veau avec seize cœurs de Xeon tournant à plus de 3 GHz et 8 Go de mémoire, l'autre est une machine durcie pour le client final, un escargot arthritique avec un Core2duo et 4 Go de mémoire. Les deux tournent sous la même version de la ouïndowzerie, à savoir un Windows 2008R2 serveur installée par mes soins. Déjà, j'ai dû batailler ferme avec les cartes video parce qu'il faut une carte video pour démarrer un PC et que quitte à avoir une carte video, autant qu'elle serve. Les cartes de base — celles qui sont vendues avec les PC standard et qui sont tellement bonnes en 3D qu'elles oublient comment afficher correctement des simples fenêtres bêtement à deux dimensions — ne sont pas reconnues par 2008R2. Par ailleurs, autant oublier tout de suite d'installer un pilote pour Windows 7 dans Windows 2008R2 pourtant sur la même base logicielle. Heureusement qu'il me restait dans un carton toute une série de vieilles Matrox. Quant aux cartes RS422, autant dire que leur installation a été une partie de pur plaisir masochiste consistant à torturer sadiquement les pilotes écrits pour Windows 7 pour les contraindre à rentrer dans le moule 2008R2. Là encore, rien n'était prévu. Sans doute une histoire de fiabilité de l'ensemble du système d'exploitation partant du principe que moins il y aura de périphériques donc de pilotes, moins la chose aura de chance de planter plus vite que son ombre. C'est maintenant installé, mais je ne garantis rien de la pérennité de l'installation. À la première mise à jour du système, tout risque de voler en éclat, mais je ne serai plus là pour contempler les horreurs. Après tout, le client a voulu Windows 2008R2 plutôt qu'un Linux qui aurait fait l'affaire tout aussi bien sinon mieux, qu'il assume ses choix.
Or donc, sur cette machine de test, je tentais de faire fonctionner un logiciel maison qui ne peut compiler qu'en 32 bits car il utilise des bibliothèques tierces qui ne sont que fournies en 32 bits. Il s'agit donc de faire fonctionner sur un système d'exploitation 64 bits un programme compilé en 32 bits. Ce n'est pas évident. Plus exactement, une fois qu'on a installé tous les bouts redistribuables de Visual C++, on arrive à faire fonctionner un bout de code compilé en 32 bits. Enfin presque. Dès que la souris passe devant la fenêtre du programme 32 bits, l'affichage devient tellement saccadé que c'en est inutilisable.
Je me suis battu une semaine pour compiler en statique — chose impensable chez Microsoft — un exécutable utilisant la bibliothèque C++ standard et Qt. Finalement, j'ai décidé de coller toutes les bibliothèques dynamiques dans le répertoire de l'exécutable, c'était beaucoup plus simple. Et là, la chose refuse de lancer le programme pour raison de tirage de balle dans le pied entre les bibliothèques 32 et 64 bits. Il faut savoir que 2008R2 est purement 64 bits, mais qu'il intègre des palanquées et demi de bibliothèques 32 bits. Il faut savoir aussi que le contenu du répertoire C:\windows\winwow64 contient des tas de bibliothèques… compilées en 32 bits comme le nom du répertoire l'indique ! La résolution des symboles dynamique est donc parfaitement aléatoire voire complètement loufoque. Et c'est sans compter les innombrables bogues des diverses bibliothèques du runtime qui faisaient que le programme tournait correctement sous Windows 7 mais pas sous 2008R2…
Aucune option du système n'a permis de trouver un fonctionnement correct voire juste acceptable, que l'exécutable final soit compilé en 32 bits ou en 64 bits. Sous XP, même en 64 bits, le même programme fonctionne parfaitement. En désespoir de cause, j'installe le binaire sur le Core2duo durci et cette histoire de saccade disparaît. Sans doute la machine de test est-elle trop puissante pour un Windows 2008R2.
Il y a tout de même quelque chose qu'il faudrait m'expliquer. Comment se fait-il qu'un système d'exploitation censé être la quintessence d'après certains du système parfait arrive-t-il à fonctionner sur ce qu'il est convenu d'appeler un vieux clou alors qu'il est infichu de fonctionner sur une machine récente ? J'ai déjà vu des systèmes récent refuser de fonctionner sur du matériel ancien, ou mal fonctionner, mais je n'ai encore jamais du un système récent refuser de fonctionner correctement sur du matériel pour lequel il a été conçu.
Sans doute une autre fonctionnalité cachée de la chose.
Fig 1: Steve Ballmer se moquant des utilisateurs de Windows en général et de Nicolas Sarkozy en particulier
Pour achever la journée j'apprends que le Steve Ballmer, seul responsable devant Dieu et les hommes de cette aberration technologique, vient de recevoir les insignes de chevalier de la légion d'honneur — on se demande vraiment pourquoi. Et pour couronner le tout, il a reçu cet insigne de la main d'un Nicolas Sarkozy qui a encore tout compris au sport puisqu'il a trouvé le moyen de dire qu'il « admirait cette entreprise qui comprend les valeurs humanistes de la France et de l'Europe », et qu' « il était fier que Microsoft soit en France », faisant allusion aux quelque 1700 salariés employés en France.
Faire des courbettes à une telle entreprise est scandaleux. Il ne faut pas oublier que la richesse de cette entreprise est en grande partie faite par des ventes forcées et donc, entre autre, pas nos impôts, directement et indirectement, ne serait-ce que parce que toutes les administrations achètent des PC livrés d'office avec Windows même si certaines d'entre-elles réinstallent un autre système d'exploitation par dessus. Pire, certaines administrations paient deux fois les licences, la première fois à l'acaht du PC, la seconde en contrat annuel. Et je ne parle pas de la suite Microsoft Office qui produit des documents dont la qualité typographique est à la typographie et au bon goût ce que la musique militaire est à la musique. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire. Donner les insignes de la légion d'honneur à Steve Ballmer revient juste à distinguer son bourreau qui n'en demande pas mieux. Un nouvel avatar du syndrome de Stockholm ?
Depuis une semaine, il y avait dans l'entrée de mon immeuble une affiche signée ErDF signalant une coupure du courant dans la journée du 15 février 2011 pour une durée indéterminée. Hier matin, donc, je coupe mes deux serveurs, histoire de ne pas avoir à tenir la tronçonneuse moi-même lors du fsck qui s'ensuivrait immanquablement ou de ne pas avoir à resynchroniser mon volume Raid6.
Je coupe donc ma Blade2000 et mon AS800 — un AS800 n'est pas un double AS/400, c'est un AlphaServer 800 de feue Digital — avant de partir m'amuser avec les radars de marine et Visual C++.
Le soir, arrivé chez moi, je constate tout d'abord que l'électricité n'a pas été coupée. Parfait, les techniciens d'ErDF savent enfin faire ce que n'importe quel aspirant ingénieur en courants forts sait faire depuis ses TP de deuxième année, ajouter des lignes sur un réseau triphasé en charge sans couper la fourniture d'électricité. Et si un ingénieur, pire, un aspirant ingénieur sait le faire, il n'y a aucune raison valable qu'un technicien n'y arrive pas. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire…
Donc, j'ai coupé deux serveurs pour rien. J'ai aussi cassé l'uptime de mon OpenVMS. Saleté d'ErDF, moi qui faisais un coucours ! Ne reste donc plus qu'à les redémarrer. Il y a un ordre à respecter. D'abord, allumer la baie de disques, puis la Blade2000 et seulement, enfin, l'AS800. Et c'est là que les problèmes ont commencé. Lors de l'allumage de la baie de disques, plusieurs racks de disques SCA-U320 se sont mis en alarme, ventilateurs grippés. À 21h00, il fallait attaquer le changement de ces ventilateurs de 4×4cm avec des connecteurs bizarres, beau bricolage en perspective car ces ventilateurs ne sont pas sur les tiroirs, ce serait bien trop simple, mais sur la partie fixe, ce qui impose un démontage complet de la chose. Deux heures de contorsions, de râleries diverses et variées avant de réussir à redémarrer cette baie de disques normalement. Plus d'alarme, la Blade2000, véritable serveur Sparc du temps où Sun faisait encore du bon matériel est repartie sans broncher. Idem pour l'AS800 pourtant de huit ans son aîné.
Je dois avoir un esprit définitivement grincheux, mais depuis que j'ai investi dans cette baie de disques, j'ai déjà changé trois fois tous les ventilateurs de disques. J'ai essayé divers fournisseurs. Les ventilateurs montés sur roulements à billes ne fonctionnent pas plus longtemps que les autres. J'ai essayé des ventilateurs étanches et garantis à vie, enfin, garanti sur la durée nominale de vie du ventilateur, c'est-à-dire pas grand'chose. Je veux bien que j'ai un chat à poil long. Non, disons que je partage mon appartement avec un chat. Plus précisément, j'habite chez un chat. Mais ça n'excuse rien. Mes SparcStations 20 possèdent elles-aussi des ventilateurs d'alimentation de 5×5cm ou de disques en 4×4cm et ces ventilateurs sont tous d'origine et fonctionnent dans la même atmosphère. Il y a donc une différence de qualité patente entre les ventilateurs qu'on peut avoir aujourd'hui chez les fournisseurs professionnels et les ventilateurs de même taille fabriqués il y a une quinzaine d'années. Comme le ventilateur est la première pièce qui tombe en panne dans une machine et que sa panne peut en provoquer une bien plus grave, je commence à me demander si ce n'est pas quelque chose de voulu.
Et dire qu'il se trouve toujours des gens pour disserter sur l'obsolescence programmée…
Ce matin, en attendant le bus 179 à la station Pont de Sèvres, j'ai pu assister à une scène peu banale. Il reste Pont de Sèvres une cabine téléphonique, le modèle que les moins de vingt ans ne peuvent connaître, la cabine fermée avec une porte et toutes ses vitres.
Dans cette cabine se trouvait une femme qui téléphonait. Quoi de plus banal ? J'étais même surpris, sachant la désaffection de ces cabines, que devant celle-ci se tienne aussi l'utilisateur suivant visiblement pressé, ou énervé, voire les deux à la fois. De loin, je ne pouvais pas voir dans les détails ce qui se passait mais j'entendais le ton monter.
Et le ton est monté très vite puisque cette femme utilisait dans cette cabine son téléphone cellulaire, sans doute à cause du bruit de la circulation, au mépris de la personne qui attendait et qui n'avait que cette cabine pour appeler.
Nous vivons donc une époque fabuleuse. Non seulement l'impolitesse crasse règne en maître, mais il faudra bientôt réinstaller des cabines téléphoniques dans les rues pour que les gens puissent utiliser leurs téléphones portables.
L'histoire est un éternel recommencement.
Je viens de perdre deux jours à essayer de comprendre comment fonctionnait un réseau vu par les ingénieurs de chez Microsoft. C'est assez pathétique. À toutes fins utiles, je vous donne le résultat de mes essais nombreux et variés.
Posons en bon matheux le problème et considérons une caméra infrarouge possédant une résolution de 640 par 480 en 256 niveaux de gris. La caméra toute bête, reliée à un boîtier de conversion PAL/TCPIP. Le débit pour vingt-cinq images par seconde est d'un peu moins de 8 Mo/s et doit passer raisonnablement sur un réseau 100BaseTX. Ce boîtier est capable de causer en multicast sur IPv4 et je pensais naïvement pouvoir installer deux logiciels écoutant ce multicast sur la même machine.
Grave erreur, d'après Microsoft, c'est tellement bizarre comme idée que c'est impossible. Pas d'autre choix donc que de demander à ce boîtier de m'envoyer des paquets en unicast à destination de la machine en question, charge alors à cette machine de relayer en multicast cette fois-ci ce trafic vers un logiciel de calcul sur cette même machine et un poste de visualisation trois cents mètres plus loin. L'idée est intéressante et je dois dire assez jolie pour que je code la fonction de relai ainsi que la fonction de réception.
Je rajoute donc un fil d'exécution dans le programme chargé de recueillir les paquets UDP en provenance du boîtier de la caméra et de les relayer en multicast UDP sur l'adresse 224.16.1.1 et le port 10500. Ça fonctionne, cela fonctionne même bien pour un truc sous Windows, mais lorsque l'outil tourne, le réseau s'écroule. Il est même impossible d'utiliser l'imprimante réseau sur un réseau pourtant gigabit ! Chose amusante, les machines Linux fonctionnent parfaitement et peuvent accéder au réseau comme si de rien n'était.
Je dois dire pour être honnête que le programme est écrit en Visual C++ 2010 et tourne sous Windows 7 Ultimate 64 bits out of the box. Il ne s'agit pas d'une installation bricolée ou d'une quelconque version plus ou moins foireuse du système de Redmond. Bon, installation de Wireshark pour regarder ce qui se passe. Je récupère partout sur le réseau et même sur des machines qui ne se sont pas abonnées mes paquets video qui sont bien envoyés vers la bonne adresse et le bon port. Chose amusante, ces paquets sont marqués comme étant des paquets multicast, mais ils ont le drapeau broadcast activé.
J'ai donc la source du problème. Cette saleté de Windows 7 ne peut pas envoyer un paquet multicast et n'honore pas le protocole IGMP qu'il sait pourtant envoyer. En désespoir de cause, je teste le même exécutable sur un Windows 2008R2. Miracle, ça fonctionne. Seulement trois jours de perdus pour identifier le problème avec en prime un contact au support de Microsoft (niveau 3, vu le prix des licences, j'y ai accès) qui n'a pas su répondre à cette question pourtant simple que beaucoup d'utilisateurs doivent se poser.
Vous me direz que mon installation de Windows 7 doit poser problème. J'avoue avoir essayé sur plusieurs machines installées avec toutes les moutures possibles et imaginables de cette saleté et que tous présentaient le même problème, à savoir la transformation de paquets unicast en multicast dans le dos de l'utilisateur. Imaginez donc que les petits gars de chez Microsoft ont décidé qu'un Windows 7 n'a aucune raison de faire du multicast et que les paquets multicast, finalement, seraient tout aussi bien envoyés en broadcast quitte à ennuyer tout le monde.
Vous voulez faire du multicast, achetez donc une version serveur de notre système d'exploitation fabuleux. Ce n'est pas un bug, c'est une feature !
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