Médiator

09.01.11 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur

D'après Jacques Servier, fondateur du laboratoire du même nom, le Médiator n'aurait fait que quelques morts durant sa carrière. D'après le ministre de la santé, le décompte correct serait de plusieurs milliers de victimes et de nombreuses victimes potentielles encore non diagnostiquées.

L'attitude de Jacques Servier est inadmissible, mais celle du ministre de la santé, Xavier Bertrand, l'est encore plus. En effet, Jacques Servier joue son rôle qui est de défendre corps et bien son entreprise. Celle du ministre de la santé est de prendre soin de la population française. La question n'est donc pas de savoir combien de victimes a pu faire ce médicament, mais pourquoi celui-ci était-il encore en vente et remboursé par la sécurité sociale alors même que son efficacité thérapeutique était quasi nulle contre le diabète — le Médiator était, rappelons-le, un anti-diabétique — et qu'il était toujours prescrit comme coupe-faim.

Depuis plus de dix ans alors que l'immense majorité des pays l'ont progressivement interdit, tous les ministres, de gauche comme de droite, ont refusé d'interdire ou juste de retirer le Médiator des listes des médicaments remboursés alors qu'il existait déjà de sérieux doutes sur l'innocuité de son principe actif. Un ministre est même allé contre l'avis de la Haute Autorité de la Santé qui préconisait dans une note du 12 avril 2006 le retrait de ce médicament. Dans une « note » remise aux quarante experts de cette commission, les dangers pour la santé du Mediator (mentionné sous son nom de molécule, le benfluorex) sont pourtant décrits noir sur blanc :

Le benfluorex est un dérivé de la fenfluramine (ex-Ponderal) et de la dexfenfluramine (ex-Isoméride), deux anorexigènes amphétaminiques retirés du marché du fait d’effets secondaires graves : hypertension artérielle pulmonaire et valvulopathies. En Espagne, la survenue sous benfluorex de troubles cardiaques graves est à l’origine du retrait du marché des spécialités pharmaceutiques contenant du benfluorex en mars 2003.

La question est donc de savoir si le cabinet du ministre, à l'époque déjà Xavier Bertrand, était au courant de cette note. Il n'y a aucune raison de douter qu'une telle note n'ait pas terminé sur le bureau d'un conseiller du ministre. Si ce n'était pas le cas, nous serions en mesure de nous demander légitimement à quoi pouvait bien servir cette Haute Autorité du Médicament.

Cette note ayant été enterrée puisque suivie d'aucun effet, il faut bien constater que le lobby du médicament est vraiment puissant.

 

Bugs de 2011

07.01.11 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais l'informatique, Haines ordinaires

J'ai le nouvel an en horreur. Vous vous souvenez sûrement du fameux bug de l'an 2000. Personnellement, j'ai cette hantise tous les ans et cela ne rate jamais, je ne suis jamais déçu. D'ailleurs, cette année non plus, bande de veinards que vous êtes, vous n'avez pas été oubliés.

Je ne sais pas quelle est cette habitude qu'ont maintenant les gens de téléphoner à minuit pile pour souhaiter à d'autres gens qui n'en ont rien à faire ou presque une bonne année. Lorsque le téléphone ne passe pas puisque l'immense majorité des possesseurs de téléphones cellulaires essaient d'avoir leurs communications en même temps, ces mêmes téléphonophiles se rabattent sur les SMS. Vous avez donc été punis par là où vous avez fauté, ce qui est tout de même assez moral. Pour couronner le tout, l'homme moderne, heureux possesseur d'un iPhone, n'a pas pu être réveillé le 3 janvier par ce reveil qui fait accessoirement office de téléphone pour aller pointer à Pôle Emploi, pardon, pour aller souhaiter la nouvelle année à son employeur. Non seulement les factures de SMS vont être salées mais il faudra encore poser une demi-journée de congé. L'année commence bien. Il n'y a rien de tel qu'un bon vieux réveil avec un remontoir !

Et ce n'est pas tout. Une application que je n'ai pas réussi à identifier a réussi à planter le changement de date de Windows XP Pro SP3, refusant le passage à l'année 2011. Seule solution comme d'habitude avec Windows, la réinstallation. Bizarrement, après une grosse demi-journée de réinstallation, la chose a bien voulu comprendre qu'on était en 2011. Je désespère de comprendre un jour ce qui se passe dans une microsofterie.

Quant aux dentistes, ceux-ci se sont trouvés devant un problème de taille. Le lettrage des actes dentaires pour la CPAM a changé au premier janvier de cette année. Ce n'est pas grave en soit. Ce qui est plus embêtant, c'est que cette même CPAM a décidé de faire payer aux praticiens une amende de cinquantes centimes d'euro à chaque ordonnance papier et que les mises à jours de ces lettrages pour les feuilles de soin électroniques n'étaient disponibles — j'ai vérifié — qu'à partir du 24 décembre dernier. Pour corser la chose, il n'existe aucune documentation pour patcher l'application en question. Autant dire que la panique est actuellement totale. Les hotlines de ces logiciels sont débordées et les praticiens paient les amendes parce qu'il est impossible d'envoyer une feuille de soin électronique avec l'ancien lettrage. Le système la refuse sans autre forme de procès.

Pourquoi a-t-on décidé qu'il fallait changer de système le premier janvier, à une date où les praticiens sont en congés pour la plupart d'entre-eux et où les services de support — de la CPAM et des logiciels dentaires — le sont aussi ? Pourquoi ces éditeurs de logiciels ont-ils attendu le 24 décembre dernier pour proposer des patches, ce changement étant prévu de longue date ?

J'espère que ce n'est pas voulu. Pourtant, au vu de la somme qui sera payée en amende par tous les praticiens de France et de Navarre, j'ai comme un gros doute…

 

Trente-trois petits tours et puis s'en va

04.01.11 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les financiers

Je ne sais pas si vous avez déjà entendu parler de Calliope. Calliope, lorsqu'elle n'est pas la muse de la poésie, est une maison de disques dont la spécialité était l'orgue. On trouve dans son catalogue des grands noms comme André Isoir. Depuis pas loin de quarante ans, Calliope avait réussi à se faire un nom dans le cercle des amateurs d'orgues, enchaînant les enregistrements rares et de qualité, et collectionnant les récompenses.

Juste avant Noël, la page d'accueil du site de cette vénérable maison arborait un bandeau que je cite intégralement :

Ami mélomane,
Cela est devenu inéluctable.

Non parce que je viens de passer le cap des 77 ans... 
Le disque sombre après un demi-siècle d’un merveilleux âge d’or.

Il me faut donc éteindre le flambeau Calliope au tout début de 2011, après avoir œuvré pendant 40 ans en laissant l’empreinte de 400 disques honorés de tant de distinctions. Avec une immense amertume atténuée par votre confiance et votre fidélité et par la présence estimée de Calliope dans tant de pays.

Un lien en bas de ce bandeau m'a conduit sur une autre page que je cite encore intégralement

33 tours et puis s'en vont...

Les grandes enseignes ont détruit les disquaires avant de se désintéresser du disque au profit de nouveaux « produits » : au temps de l’âge d’or, il y avait au moins un disquaire dans chaque sous-préfecture. Aujourd’hui… ! 
Cette présence du disque – comme toujours aujourd’hui pour le livre – était vitale. Les rarissimes succès sont devenus éphémères, les « grands » éditeurs bradent leurs trésors dans de volumineux coffrets à prix suicidaires et le piratage anarchique accélère ce naufrage.

Il me faut donc éteindre le flambeau Calliope au tout début de 2011, après avoir œuvré pendant 40 ans en laissant l’empreinte de 400 disques honorés de tant de distinctions. Avec une immense amertume atténuée par votre confiance et votre fidélité et par la présence estimée de Calliope dans tant de pays.

Ce site s’éteindra très prochainement.
N’hésitez pas à saisir la dernière occasion de vous procurer les disques Calliope en nous contactant par téléphone au 03.44.23.27.65.

Musicalement vôtre
Jacques Le Calvé

Autant vous dire que je n'ai pas le moral. J'ai quand même pris mon courage à deux mains pour téléphoner à ce numéro. D'une part, je tenais à remercier l'équipe de Calliope, pour qui cela ne doit pas être simple, pour la qualité de son travail. D'autre part, il me fallait terminer mon intégrale de Jean-Sébastien Bach par André Isoir. Il n'y a rien de plus bête que d'avoir une intégrale à trous. J'ai eu de la chance, tous les disques qui me manquaient sont encore disponibles.

Appréciant de longue date les enregistrements de Calliope, j'ai demandé à la personne au téléphone ce qui s'était passé. En effet, j'arrive à convevoir qu'à 77 ans, le fondateur de cette maison veuille se consacrer à ses petits enfants. En revanche, j'ai beaucoup de mal à admettre que personne n'ai pris la peine de racheter au moins le catalogue.

Jacques Le Calvé cherchait à passer la main depuis quelques années sans succès. Sa maison de disque n'intéressait personne. Toutes les maisons contactées, m'a-t-il dit, lui ont répondu par un silence méprisant, ce qui explique en partie son amertume. Qu'aucun concurrent n'ait été intéressé par ce catalogue prouverait même que la crise du disque est quelque chose de voulu et d'instrumentalisé car dans un fonctionnement normal, toutes les maisons concurrentes se seraient jetées sur de telles pépites. Le fonds est parti à la découpe, certains enregistrements ont été acquis par des particuliers dont certains auraient le projet de les mettre en ligne sur des sites de téléchargement spécialisés, et un gros tiers du catalogue comportant pourtant des œuvres intéressantes comme Saint-Saëns n'a même pas trouvé preneur. L'immense majorité du catalogue sera donc indisponible sous forme de disque au moins quelque temps.

Les mélomanes ne pourront plus trouver ces enregistrements. Mais pensez un peu aux musiciens qui ont travaillé pour ces enregistrements. Pensez au temps passé par un organiste pour travailler l'œuvre complète de César Franck. Lui aussi doit être amer.

Relisez attentivement le court texte de Jacques Le Calvé. Malgré son amertume légitime, son analyse est parfaitement exacte. Dire qu'il s'en trouvent encore pour pleurer sur les grandes compagnies du disque…

 

Feux de Bengale

03.01.11 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Haines ordinaires

Il y a quelques années, un préfet d'une région de l'est de la France a trouvé le moyen d'exprimer à la télévision — à l'époque FR3 lors d'un décrochage régional — son admiration. D'après lui, le fait que les jeunes des quartiers dits sensibles brûlent les voitures de leurs voisins étaient une preuve d'intégration puisque les feux de Bengale dans la nuit de la Saint Sylvestre était une tradition germanique. Si le gouvernement de l'époque avait eu quelque courage, il aurait immédiatement limogé ou hazebroucké ledit préfet. On limoge un militaire, on hazebroucke un juge, je ne sais pas quel est le terme idoine pour un membre de la préfectorale mais l'idée est là.

Cette année, nous n'avons pas de statistiques car les statistiques des voitures brûlées, plus que les pyromanes comme tout le monde le sait, sont responsables des incendies. Je veux bien admettre que le fait de ne pas avoir de statistiques permette d'éviter une émulation malsaine entre un quartier de Strasbourg et un autre de Marseille, mais cette absence de statistiques n'évitera pas deux quartier adjacent de Seine-Saint-Denis de se livrer à leur compétition favorite.

Pourtant, au vu des premières observations par les maires des communes traditionnellement touchées, il y a eu cette année au moins autant de véhicules brûlés que l'année dernière. Certaines en comptent même plus. Comme il est impossible d'avoir des chiffres officiels ne serait-ce que pour avoir une tendance, toutes les hypothèses sont permises. Et ces hypothèses sont faites tant par les manifestants que par la police, pardon, autant par les pyromanes que par les édiles.

Je suis convaincu que ne pas avoir de chiffres permet d'éviter une certaine émulation sur le moment. Mais refuser d'en donner risque d'ajouter de l'huile sur le feu si j'ose dire. Ce n'est pas en évitant de donner des chiffres que les problèmes disparaîtront et que les pyromanes d'un soir se transformeront en agneaux. Ils risquent fort pour se faire remarquer et être sûrs d'être meilleurs que l'équipe adverse d'en brûler deux fois plus la prochaine fois.

Et qu'on ne me dise pas que c'est par désœuvrement ou parce qu'ils n'ont pas d'avenir qu'ils se rebellent contre la société et mettent le feu aux voitures de leurs voisins qui ne sont pas franchement mieux lotis qu'eux. J'ai encore entendu récemment une espèce de primate à bonnet et capuche rabattue tenir à un journaliste ce genre de raisonnement. Ce pauvre petit, quinze ans aux cerises et visiblement totalement déscolarisé, était malheureux parce qu'il vivait dans un quartier délabré, à dix minutes de RER des Halles, sans commerce ni animation… Mais mon pauvre petit, des animations, il y en avait. Des commerces, il y en avait aussi. Mais à force d'être braqués, ils ont fini par se fatiguer. Quant à ton quartier, je le connais, et s'il est délabré, c'est uniquement du fait de ses habitants. Par ailleurs, n'oublie jamais avant de te plaindre que beaucoup de banlieusards seraient enchantés d'habiter à dix minutes du centre de Paris ! Je ne te plaindrai donc pas puisque tu es seul, avec tes semblables, à être responsable de la qualité de vie dans ton quartier et de sa dégradation. La société que tu rejettes sans vraiment savoir pourquoi — sauf peut-être que ça pose un homme dans ton immeuble ou ta cage d'escalier — n'est en rien responsable de ta situation. Non, les vrais responsables, ce sont tes parents qui devraient t'envoyer à l'école de gré ou de force.

Pourtant, ce sont des types comme toi qui vont manifester pour obtenir une discrimation positive. Cette discrimination est la pire des choses qui pourrait arriver aux habitants de ces quartier. Aujourd'hui, lorsqu'on voit un jeune diplômé issu de ces quartiers, même s'il a un peu plus de mal à trouver un emploi, il a dans les mains un diplôme qui vaut la même chose que celui d'un autre diplômé. Si demain, on instaure cette discrimation positive, il y aura deux classes de diplômés, ceux qui ont été diplômés par la voie normale et ceux qui sont issus des quartiers dits difficiles. Il ne sera plus possible d'être à la fois bon et issu de ces quartiers. Et tu viendras encore te plaindre.

J'ai eu des étudiants brillants issus de quartiers difficiles, des étudiants issus de familles immigrées modestes mais qui voulaient arriver à quelque chose. Ce n'est pas parce qu'on est né dans un quartier difficile qu'on n'a aucun avenir. En revanche, cela donne un excellent alibi à sa médiocrité. Si tu allais à l'école, tu pourrais peut-être avoir un avenir différent de tes congénères, mais à ton écoute, tu es très loin de pouvoir avoir ce genre de raisonnement. Te plaindre, tu sais faire. Mais essayer de te prendre par la main pour arriver à quelque chose te passe largement au dessus du crâne. Reste donc dans ta médiocrité, mais ne viens pas te plaindre. Et ne va pas brûler non plus les voitures devant ton immeuble. J'espère qu'on te fera un jour payer les dégats de tous ces incendies, ce qui inclut aussi la voiture de ton voisin de palier sans laquelle il ne pourra aller travailler.

 

Quatre contes de Noël

26.12.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les financiers

Le matin de Noël, j'ai écouté une émission de radio que je n'écoute jamais tellement je la trouve mauvaise. Autant la Rue des entrepreneurs était intelligente et apportait quelque chose à l'auditeur, grattant parfois là où ça faisait mal, autant le Carrefour de l'économie est superficiel et creux. En une émission qui ne dure plus qu'un quart d'heure, comment blâmer la journaliste qui a dû remplacer au pied levé Didier Adès et Dominique Dambert ?

Quatre jeunes entrepreneurs de trente ans étaient invités pour parler de leurs réussites. Point commun entre tous, ils ont commencé leur activité il y a moins d'un an et ne se paient pas encore. Comment peut-on dès lors parler d'activité pérenne ou de simple réussite ?

Point commun entre tous, ils ont levé des fonds importants hors du système bancaire grâce à la fameuse loi TEPA. Parmi les quatre, je ne vois qu'une seule qui a à peu près compris le risque encouru. Le discours des trois autres montrait juste qu'ils n'ont rien compris aux différents risques, ce qui a été confirmé par l'un d'entre eux qui signalait fièrement avoir levé plusieurs centaines de milliers d'euros contre 50% de son capital.

Que dire de tant de naïveté ? Moins d'un an après le lancement d'une activité qui n'est pas encore rentable, cette personne a déjà perdu son projet puisqu'elle n'est plus maître chez elle. Qu'en sera-t-il dans cinq ans ? Les 50% de capital sont volatiles puisqu'ils sont là à seule fin de défiscalisation. Dans cinq ans, soit le projet de cette personne est devenu rentable et il y aura des dividendes, soit le projet avortera. Dans le cas où deviendra rentable, trois choses pourront avoir lieu :

  • les actionnaires défiscaliseurs restent là pour empocher les dividendes, investissant dans un autre entreprise à fins de défiscalisation ;
  • les actionnaires défiscaliseurs partent pour une raison ou pour une autre car ils doivent récupérer leurs mises pour payer leurs impôts, vendant alors au mieux disant ;
  • les actionnaires défiscaliseurs estiment ne pas avoir perçu assez de dividendes et se fâchent avec la direction historique.

Dans tous les cas, ces actionnaires portent 50% du capital. Ils peuvent faire passer toutes les décisions même celle consistant à limoger l'équipe dirigeante historique et je gage que cela fera bizarre à certains entendu ce matin.

Il y a derrière ce type d'investissement plusieurs problèmes. Le premier problème est que le créateur d'entreprise risque de perdre sa création. Bien entendu, il existe des pactes d'actionnaires, mais ceux-ci sont limités dans le temps. Quant aux statuts des sociétés, ces mêmes investisseurs imposent toujours le changement de structure juridique pour obtenir avant investissement une structure juridique qui leur permette de vendre leurs parts à n'importe qui n'importe quand ou presque. Aucun investisseur ne veut de société à responsabilité limitée car les parts sont nominatives et les tranferts passent en assemblée générale. Non, ils veulent des sociétés par actions, simplifiées ou non, ce qui leur permet de rouler beaucoup plus facilement dans la farine un entrepreneur débutant ou naïf, voire les deux. J'ai été personnellement en contact avec un certain nombre d'investisseurs. Tous fuient lorsqu'on leur parle de SARL. C'est une constante et c'est même à cela que je reconnais actuellement les mauvais investisseurs, ceux qui ne veulent que faire de l'argent avec leur argent et demandent bon an mal an 15 à 20% de rendement à une entreprise qui ne peut qu'en donner 2 ou 3% sans se mettre en danger. En tant que créateur d'entreprise, cela me dérange un peu. Lorsqu'on a travaillé dur et longtemps, il est impensable de se lier à des gens qui n'ont pas la même notion du temps. L'investisseur à fins de défiscalisation voit un moyen terme, le créateur d'entreprise un long terme et leurs positions ne peuvent être qu'inconciliables. Si un créateur d'entreprise voit un moyen terme, il n'a pas dû travailler assez…

Ouvrir un capital à des investisseurs n'est pas quelque chose d'anodin. Et c'est ce point qui aurait dû être mis en exergue par la journaliste. C'est un risque calculé, une perte de maîtrise d'une partie de son outil de travail. Les discours entendus, à l'exception d'un seul, ignoraient totalement ce point, ne retenant que l'apport financier.

Je ne sais pas quelles ont été les formations de ces entrepreneurs en herbe. Mais à oublier ce qu'est une part de capital, je leur souhaite bien du plaisir lors des discussions avec leurs actionnaires !

 

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