J'ai entendu Nicolas Sarkozy se plaindre de la justice française. J'ai même entendu des hommes et femmes politiques de tous bords déclarer que nous avons une justice en France tout à fait exceptionnelle et libre, trop pour l'opposition actuelle, pas assez pour la majorité. Alors de deux choses l'une, ou la justice dans tous les autres pays est vraiment lamentable ou ces gens n'ont jamais eu l'occasion de se coltiner la justice française.
Personnellement, j'ai eu l'occasion d'avoir été condamné pour non paiement de salaire à une personne qui n'a jamais travaillé pour moi (l'un des assesseurs de l'audience dormait bruyamment lors de l'audience il est vrai débutée à l'heure de la sieste), le tribunal m'ordonnant par la bande de truquer ma comptabilité, j'ai été condamné en dernier ressort sur la foi d'un faux en écriture d'un juge — qui a été démontré par une enquête de police judiciaire puisque j'ai tout de même déposé une plainte — et la cour de cassation a jeté un voile pudique parce que, comprenez-vous, un juge ne peut pas faire de faux en écriture, je n'ai jamais réussi à faire exécuter des titres pourtant exécutoires en première instance lorsque la partie adverse faisait appel malgré des tentatives de radiation du rôle pour non paiement des condamnations, à titre professionnel, je me suis assis sur plusieurs dizaines de milliers d'euros dans des chambres commerciales qui n'ont jamais rendu leurs délibérés… Et, cherry on the cake, depuis hier, je me bats avec un huissier de justice qui prétend être passé chez moi, un jour où malheureusement pour lui quelqu'un était chez moi, qui prétend même avoir sonné (l'huissier, pas ce quelqu'un) et laissé un avis de passage alors qu'il n'y a vraiment eu aucun avis. J'ouvre tout de même ma boîte aux lettres une ou deux fois l'an pour nourrir la grignoteuse… Sans cela, elle s'encrasse et je passe un temps fou à la remettre d'équerre. Et ce type est quasiment intouchable car il siège maintenant à la chambre nationale des huissiers de justices. Si vous avez suivi mes aventures depuis le début, vous aurez noté qu'il y a déjà quelques années, ce même huissier, sur le même dossier, m'avait déjà fait le même coup. Mais à ce moment, il n'avait pas encore noyauté la chambre nationale. Il était resté aux instances régionales. Mais il est vrai qu'huissier de justice mandaté par l'URSSAF est une charge qui laisse plein de temps pour soi.
J'en parle ici parce que toute façon, son acte est frappé de nullité parce qu'il me réclame des sommes qui étaient déjà intégralement réglées en octobre 2012, un document de dix-sept pages de mon expert-comptable le prouvant sans ambiguïté.
Bref, la justice de notre beau pays est une expression qui aurait juste tendance à contraindre mes zygomatiques dans une sorte de tétanisation crispée. Rien de plus.
Je n'ai donc aucun avis sur le cas Sarkozy. Peut-être existe-t-il quelque part, dans d'oscurs bureaux de style fin René Coty début Charles De Gaulle, des magistrats qui font encore leur travail consciencieusement. Pourvu surtout qu'on ne les mette pas dans le formol pour les montrer aux générations futures !
Mais revenons au sujet. Les informations de la journée ne tournaient qu'autour de cela. Et notez bien, pas qu'en France. La Belgique aussi s'y est mise, mais avec un certain humour puisque voici ce qu'elle titrait aujourd'hui :
Fig. 1 : plus vrai que nature
Étonnant, non ?
Vous le savez, ou vous l'avez peut-être oublié, mais en 2010, à la suite de plusieurs impayés de clients dont certains résultant de faillites frauduleuses, couvertes par les tribunaux de notre beau pays, et n'étant absolument pas suivi par ma banque historique (celle-là même qui m'avait grondé l'année précédente pour avoir trop d'argent sur mon compte courant), je me suis décidé à licencier l'ensemble de mes salariés. À partir de ce moment, j'ai eu les pires problèmes avec ce grand machin lamentable qu'est l'URSSAF et que le monde entier nous envie.
Non que je n'avais pas réglé un appel de charge, mais pour ne pas avoir de problème, j'ai eu le malheur de régler grâce à deux chèques personnels un trimestre de cotisation. Et l'URSSAF ne sait pas faire parce que l'URSSAF ne tient pas de comptabilité analytique.
Je n'avais plus eu de nouvelles du dossier en question depuis octobre 2012. Plus d'un an et demi. Mais si l'URSSAF est peuplée d'incompétents, ce sont des incompétents qui ont de la mémoire.
Hier, j'ai eu la chance de trouver un acte d'huissier au courrier. Par cet acte, j'étais informée d'une contrainte à payer, que cette contrainte m'avait été signifiée le 26 juin et qu'un avis de passage avait été laissée courtoisement dans la boîte aux lettres. Or le 26 juin, il y avait quelqu'un dans mes bureaux. Le 26 juin, Maître André S. mandaté par l'URSSAF d'Alsace ne s'est pas déplacé. Comme il n'a pas laissé non plus d'avis de passage. Ce n'est pas la première fois, c'est un habitué. Pour être exact, c'est au moins la troisième fois. Mais comme je n'ai que quinze jours pour faire opposition à la contrainte et que le délai court depuis la signification par huissier, le procédé est un peu cavalier.
Il faut ajouter que jamais je n'ai eu de mise en demeure de la part de l'URSSAF depuis que mon expert-comptable leur a prouvé que les sommes réclamées aujourd'hui avaient déjà été réglée depuis longtemps à la date d'octobre 2012, courrier recommandé de dix-sept pages envoyé avec accusé de réception à l'attention de ma gestionnaire de compte et qui n'a provoqué aucune réaction de la part de l'URSSAF. L'URSSAF a même nié avoir reçu ce courrier jusqu'à ce que je leur mette sous le nez l'accusé de réception.
Et là, rien. Plus de nouvelles. Mon expert-comptable leur avait pourtant demandé de présenter des pièces comptables contradictoires en face des miennes pour discuter sur une base solide. La seule que j'ai obtenue est un torche-cul, copier-coller dans un tableau excel de je ne sais quel document et grâce à laquelle mon comptable a pu valider a posteriori son propre calcul. Avec les mêmes montants, l'URSSAF arrive à des sommes bien différentes et surtout différentes d'un courrier à l'autre. En août 2012, je devais un peu plus de 8600 euros, mon comptable trouvant 500 euros (dont une bonne part de pénalités diverses et variées). En octobre 2012, avec les mêmes données, je devais soi-disant à l'URSSAF 2600 euros. Aujourd'hui, l'huissier me demande avec les pénalités, les frais et tout le reste 2400 euros pour un trimestre de 2010 qui a été intégralement payé.
Nous vivons dans un beau pays. Pendant que l'URSSAF emmerde les PME qui ne peuvent pas se défendre et, surtout, qui ne vont pas engager des frais pour tenter de justifier leur position pour une dette sociale supposée de 2400 euros, les grandes entreprises font du chantage à l'emploi et ne sont pas à jour de leurs cotisations.
Je ne sais pas encore ce que je vais faire. Au minimum, la chambre nationale des huissiers de justice sera informée des manières de faire de cet huissier. Je ne suis pas un délinquant et entend être traité selon le droit. Il y aura aussi un dépôt de plainte contre le directeur de l'URSSAF d'Alsace parce que cela commence à bien faire. Je ne sais pas encore si je dois aller devant le TASS ou demander une citation directe en correctionnelle pour extorsion de fonds sous contrainte.
La suite au prochain épisode.
Décidément, les mathématiques posent problème aux étudiants de tous les âges cette année. Après les lycéens qui se sont plaints à la sortie de leur épreuve scientifique jeudi 19 juin, c'est maintenant au tour des collégiens de se révolter à la découverte du sujet de brevet 2014.
Pour couper court à la discussion relayée par internet, voici donc cet exercice tant décrié :
Fig. 1 : épreuve vraiment trop difficile
Soyons tout de même sérieux quelques minutes. Cet exercice est trivial. Quelques triangles semblables de Monsieur Thalès, quelques conversions et le tour est joué. Il n'y a vraiment pas de quoi en faire un fromage.
Et pourtant, les bougres s'insurgent contre la difficulté de l'exercice.
Ils n'ont qu'à passer moins de temps à écrire des bêtises sur internet et plus à réviser. C'est bête et simple comme exercice. De mon temps, en troisième, on savait extraire les racines à la main et on n'osait pas se plaindre d'un exercice trop difficile.
Les marronniers ont la vie dure. En ces temps d'examens, comme tous les ans, ressurgit la suppression des notes à l'école élémentaire et au collège. Il paraîtrait que c'est en raison de ces notes que les élèves ne progressent pas parce qu'ils sont stigmatisés par leurs mauvaises notes. Jamais en raison des méthodes aberrantes utilisées par l'éducation nationale qui n'est malheureusement plus instruction pour faire entrer les enseignements de base dans leurs caboches blondes ou par leur manque de travail. C'est toujours la faute des autres et le système de notation est un bouc émissaire bien pratique. Il paraîtrait aussi que les parents d'élèves ne sauraient pas trop à quoi correspond une note sur vingt. Il y a finalement longtemps que le niveau baisse…
Personnellement, je vois tout de même mieux ce que vaut un cinq ou un quinze sur vingt qu'une pastille de couleur jaune. D'autant que si certains collèges utilisent le rouge, l'orange et le vert, cela ne revient qu'à passer d'une notation sur vingt à une notation sur trois, d'où une perte d'information assez conséquente.
Ce n'est pas tout. Il faudra faire des moyennes de couleurs ou, au pire, décider à partir de combien de pastilles vertes dans un groupe de pastilles multicolores le résultat devra être vert. Et les professeurs de mathématiques seront en droit de se demander si ce groupe est commutatif. De grandes discussions en perspectives pour occuper les fonctionnaires du ministère et justifier de leurs traitements. La réponse la plus probable de la commission Théodule ad hoc sera certainement une sorte de moyenne. Entre le jaune et le bleu, ce serait assez facile. Je ne sais pas si vous vous rendez compte de l'aspect grandiose du mélange. Cela ferait une pastille verte, verte comme les forêts, comme l'espérance. Cela permettrait de repeindre les bulletins, de leur donner une couleur tendre, d'installer le printemps dans ces papiers de merde pour paraphraser Blondin à moins qu'il ne s'agisse d'Audiard. Un seul problème, si le bleu est utilisé en pavillon sur les plages, il ne l'est pas encore dans les systèmes de notation post-modernes où il faudra s'arranger avec des pastilles rouges, orange et vertes.
Et je vous le donne en mille, quelle est la couleur résultant du mélange entre le vert et l'orange ? Vous ne voyez pas ? Vous ne serez donc pas choqué lorsque votre rejeton recevra son bac à lauréats (sic) avec une mention caca d'oie !
Ce 27 juillet 2014 était diffusée la dernière émission des Grosses Têtes animée par l'inoxydable Philippe Bouvard sur RTL.
Après trente-sept ans de bons et loyaux services, ayant dépassé le nombre d'annuités requis pour prétendre à une retraite à taux plein, il s'efface devant Laurent Ruquier. L'humour de Bouvard n'était pas le plus léger, mais était loin de ce à quoi Ruquier nous a habitué. Une page se tourne.
La question est maintenant de savoir pourquoi cette émission est maintenue après le départ de son animateur vedette. Auraient-ils oublié chez RTL le fiasco de l'épisode Christophe Dechavanne?
Personnellement, tant qu'on me laisse José Artur, je m'en moque!
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