Le bloatware systemd ? A piece of shit, ni plus, ni moins.
Comprenez-moi bien, je ne suis pas contre l'évolution, mais l'évolution doit aller dans le sens du progrès. En aucun cas, l'évolution doit se justifier par elle-même surtout lorsqu'il s'agit de changer des mécanismes éprouvés par des trucs complètement délirants.
Je l'avoue, je suis un utilisateur de Linux. Après avoir fait mes débuts informatiques sur des systèmes de type VMS devenus depuis OpenVMS, j'ai touché à SunOS devenu Solaris et à d'autres Unix. J'ai toujours échappé à la merdouillique informatique microsofto-ouïndowzienne. Je ne vais pas jusqu'à dénigrer totalement Microsoft parce qu'il faut reconnaître que Xenix n'était pas le plus moisi des Unix.
J'ai attaqué Linux avec le noyau 1.0.9, ce qui ne nous rajeunit pas, avec des distributions RedHat puis, après un plantage complet d'un serveur lors d'une migration de RH 7.3 vers la 8.0 et plusieurs jours à triturer des fichiers binaires de configuration totalement cassés, avec Debian. J'en était relativement satisfait. Je dis relativement parce qu'en dehors des architectures mainstream comme le i386, l'amd64 et certains ARM, les autres architectures sont plus souvent cassées qu'à leur tour.
Aujourd'hui, je migre de plus en plus mes machines de travail vers FreeBSD. Pas activement, mais lors de réinstallation au gré de changement de matériel. Mes serveurs, quant à eux, tournent maintenant sous NetBSD. Les BSD restent cohérents et conformes à ce qu'est un système Unix. À savoir un système de base avec un noyau et des utilitaires sur lequel viennent des applications. Et l'organisation du système est propre, le système de démarrage carré. Il n'y a pas de surprise.
Le noyau Linux est devenu un grand bazar que plus personne ne maîtrise vraiment, même pas ses développeurs. Nous avons pu y voir un serveur http intégré dans le 2.2, des choses bizarres et inutiles au système de base comme systemd, hal et j'en passe.
Systemd est l'archétype de l'usine à gaz avec des fuites. Un énorme machin qui fait tout sauf son boulot correctement, qui utilise une configuration binaire au boot et qui est capable de planter sur des erreurs de segmentation lorsqu'il est en PID 1 sans autre forme de procès. Et le bougre ne se relance pas pour remttre le système dans un état minimal pour corriger le problème, ce serait trop facile. C'est propre, c'est bien moisi et, surtout, parfaitement irrécupérable lorsqu'on essaie d'installer une distribution Linux sur une carte processeur spécifique d'une architecture différente de celle de l'hôte sur lequel on a la faiblesse de travailler. C'est irrécupérable parce que le fichier core est inutilisable à moins d'avoir une distribution compilée avec les bonnes options de debogage et toute la chaîne de cross-compilation, debugger compris.
La question fondamentale est de savoir pourquoi un système de démarrage comme le SysV ou le BSD (ou tout autre système éprouvé) a dû être remplacé par un truc infect capable de mettre un système en vrac pour simplement gagner quelques secondes lors de ce démarrage. Pour toutes les machines que l'on ne redémarre pas quinze fois par heure, c'est très discutable voire risible. Et pour gagner ces quelques secondes en gérant les dépendances à-la-va-comme-je-te-pousse, on rajoute des concepts totalement abscons et incompréhensibles même par les développeurs. Je prétends que l'outil n'est pas compris par ses développeurs en raison des effets de bord que j'ai pu observer sur mes serveurs et des daemons de base qui n'arrivaient pas à démarrer proprement.
Mais cela ne fait rien, c'est un progrès et il faut y aller à marche forcée. Il faut y aller même si systemd est une bouse.
Pour mémoire, voici l'extrait d'un site web malheureusement en anglais (lien) :
Mais puisqu'on vous dit que systemd, c'est le bien…
Hier soir, après avoir quelque peu crapahuté en montagne et tordu quelques outils pour une activité que la morale réprouve, nous avons décidé, mon épouse et moi, de terminer dans une ferme-auberge. N'étant pas loin de Landersen et y ayant déjà déjeuné, nous nous y présentons pour apprendre que l'auberge était fermée. Dommage, sa spécialité était pourtant intéressante puisqu'on y servait en dessert un munster sur glace. Le munster sur glace est un peu l'équivalent alsacien du haggis, en bon français, de la panse de brebis farcie. Un classique. Tout le monde prétend y avoir goûté et personne ne l'a vraiment fait.
Le munster sur glace est une chose étrange. Il s'agit d'un munster du jour, non affiné, arrosé de crème anglaise, de kirsch qui à l'instar du whisky est là pour anesthésier l'œsophage et permettre le passage de ce mets délicat, et accompagné d'une boule de glace à la vanille, d'une cerise confite et de sucre. Un pur bonheur pour connaisseur. Comme le disait Jacques Bodoin à propos de la panse de brebis farcie, c'est absolument dégueulasse.
L'auberge de Landersen étant fermée, nous essayons d'en trouver une autre au petit hasard en continuant la route vers le Petit-Ballon. Après être passé devant le monument Sidi-Brahim, quelques lacets plus hauts, un panneau nous indique « ferme-aubere de Sondernach Ried, 1,7 km ». Le chemin est un chemin de montagne non enrobé mais semble tout à fait praticable. Enfin, si les premières centaines de mètres étaient lisses, il a fallu réduire la vitesse pour la fin du trajet. Arriver là-haut se mérite mais l'auberge était ouverte. L'entrée n'était pas très engageante car elle se faisait par un genre de cellier. J'avoue avoir eu un peu peur. Mais une fois l'entrée passée, nous étions dans un autre monde. Loin de nous le repas marcaire traditionnel, le repas du soir était conçu autour de la poule d'Alsace. Et il y avait de la recherche : potage de légume épicé en entrée, poule d'Alsace au vin et à la décoction de sapin, munster heureusement sans glace et avec un peu de cumin, dessert étrange et excellent, le tout dans la bonne humeur avec les produits de la ferme labellisée bio. Il y a des restaurants étoilés au Michelin qui sont incapables de faire la même chose.
Pour ceux que cela intéresse, les réservations se font ici.
Je n'ai aucun intérêt à faire de la publicité, mais j'y retournerai sans aucun doute.
Cela fait des années que ma caisse de retraite me prend pour un imbécile, que 40% de mes cotisations partent pour renflouer les régimes spéciaux (sources courrier de la CIPAV d'avril dernier à l'heureux cotisant que je suis), que la gestion de cette caisse est déplorable. Je viens de franchir un cap et de lui déclarer la guerre en ouvrant un plan de retraite européen comme la loi me le permet.
À cet effet, voici le courrier que je viens d'envoyer par lettre recommandée avec accusé de réception. On n'est jamais assez prudent.
Caisse Interprofessionnelle de Prévoyance et d'Assurance Vieillesse,
9, rue de Vienne,
75403 Paris CEDEX 08
Monsieur le Directeur,
Par décision du 3 octobre 2013 (aff. C-59/12) de la Cour de justice de l'Union Européenne, la directive 2005/29/CE du 11 mai 2005, transposée dans le droit français par la loi du 3 janvier 2008 (loi Chatel), fonde les relations entre les caisses de sécurité sociale et leurs éventuels affiliés.
Ces relations s'établissent sur le fondement du code de la consommation, exigent l'existence d'un contrat et interdisent les pratiques commerciales agressives telles que l'émission de contraintes.
N'ayant jamais signé le moindre contrat avec votre organisme, et n'ayant pas l'intention d'en souscrire un, je n'ai pas et n'ai jamais eu de lien légal avec lui. Je vous demande de ne plus m'adresser d'appels de cotisations.
Veuillez agréer, Monsieur le Directeur, mes salutations distinguées.
La dernière formule est purement formelle. Je pensais tout d'abord, le courrier étant administratif, ne pas mettre de formule de politesse, mais j'ai trouvé qu'on aurait entendu bien trop fort « veuillez croire en l'expression de mon plus profond mépris »…
Le FN ne recule vraiment devant rien. Et pourquoi devrait-il se gêner, plus c'est gros, plus ça passe. Et les électeurs ont la mémoire courte. Je vais donc rappeler ici quelques fondamentaux du parti.
En effet, officiellement, la ligne du parti est de condamner le cumul des mandats. Pourtant, dimanche soir, deux élus FN faisaient leur entrée à la chambre haute, deux élus élus cumulards défendant bec et ongles le fait de pouvoir cumuler leurs mandats. Cela fait un peu désordre dans le monde simpliste et bien ordonné du FN.
Ce n'est pas très cohérent, mais peut-on raisonnablement attendre plus de tels élus ? Le non cumul des mandats, c'est bien lorsqu'on n'en a pas. Mais quand on commence à en avoir, la vision est toute autre et on se met à aimer, à justifier ce cumul. Parce qu'on a tout de même entendu le nouveau cumulard de 28 ans justifier qu'on ne pouvait pas être un bon sénateur sans être un élu local. Le même qui éructait exactement le contraire lorsque son égérie le lui demandait.
Il n'y a pas à dire, les hommes nouveaux viennent de se prendre une baffe. Lorsqu'ils sortent du rang du FN, on ne les reconnaît plus d'ailleurs qu'à leurs godasses.
En cette période d'universités d'été voire de rentrée des différents partis politiques, j'en étais à fureter sur le net en cherchant quelles étaient les nouvelles idées nocives des différents partis. J'écris bien nocives puisqu'il paraît que Nicolas Sarkozy a décidé en fin de semaine dernière de revenir dans l'arène politique. Lui qui jurait sur le cœur qu'on ne l'y reprendrait plus et qu'il se retirait de la vie politique à la suite de son échec de 2012, le voici qui revient sans prétention aucune puisqu'il pronostique déjà la défaite de tous ses concurrents. Si la droite française ne se reconnaît plus que dans ce triste sire poursuivi par une brochette de juges d'instruction qu'il voulut en son temps supprimer, elle n'aura en définitive que ce qu'elle mérite. La France avec elle.
Il revient, avec toute sa clique juste recouverte d'un petit vernis de respectabilité. Pourtant, il aurait bien fait, en 2012, de définitivement quitter le milieu politique. Comme l'opposition de l'époque aurait été avisée comprendre que son candidat, François Hollande n'avait pas gagné. Seul Nicolas Sarkozy, et non la droite, avait perdu. Mais les socialistes n'ont pas de mémoire et ont réussi à se faire encore plus haïr que l'ancien président.
Donc, disais-je, j'ai fini par tomber sur le site internet du Parti Socialiste français. Et ce que j'y ai découvert m'a fait lever un sourcil dubitatif.
Fig. 1 : le capitalisme, c'est maintenant
Il y a donc une boutique du Parti Socialiste. Et encore, je n'avais pas vu le pire que je vous épargne puisqu'il y a des T-shirts permettant d'arborer fièrement le portrait de Jaurès revu et corrigé à la sauce Andy Warhol. De quoi se retourner dans sa tombe plus sûrement que lorsque Nicolas Sarkozy avait invoqué ses mânes en d'autres temps.
Nous avons donc pour les prochaines échéances électorales, d'un côté un homme qui se veut providentiel, organisateur de sarkothons, et d'un autre un parti politique qui en est réduit à jouer les marchands du temple sur le dos des grands anciens. Je ne sais pas vous mais moi, autant des porte-clefs UMP ne me dérangeraient pas plus que cela, autant que les socialistes cherchent à se faire de l'argent avec la tête de Jaurès… Passons, nous vivons une époque moderne.
Heureusement, certains sont plus dignes et moins myopes que d'autres. Voici quelques extraits du discours de François Bayrou en clôture de l'université d'été du Mouvement Démocrate. Il faut la peine d'être lu.
On peut changer les choses avec le monde de l'éducation. J'ai beaucoup d'estime pour lui. Il y a en France une légende qui veut que ce soit un monde maudit. Moi je me porte en faux. Je crois que c'est une communauté humaine avec une haute conscience, avec quelques défauts, quelques travers et quelques réflexes, notamment lorsqu'il s'agit d'avoir des moyens pour créer des postes. Mais on peut discuter avec eux.
Nous avons trois chantiers immédiats devant nous.
Le premier, ce sont les fondamentaux : lecture, écriture, calcul. D'ailleurs, beaucoup de Français, d'ouvriers, de femmes et d'hommes humbles ont été choqués d'entendre le ministre de l'économie dire que les ouvriers de Gad étaient probablement illettrés. Mais il y a beaucoup de bac+2 dans cette entreprise, qui se sont tournés vers le matériel, en fonction du marché du travail. Le mot "illettré" peut traduire un certain nombre de difficultés. J'ai présidé le groupe permanent de lutte contre l'illettrisme. Mais ce n'est pas la même chose de dire qu'il y a un problème d'illettrisme en France et de traiter quelqu'un d'illettré. La responsabilité du malaise d'un certain nombre d'entreprises ne vient pas de la situation des employés des salariés ou employés. Ce n'est pas juste. Nous avons un grand problème de transmission des fondamentaux. 30% des élèves sont en grande difficulté devant la lecture et l'écriture. Il faut faire de cette transmission une priorité absolue. Il existe des outils numériques pour multiplier les exercices pour aller de la lettre au son et au sens. Beaucoup d'outils ne sont pas utilisés. Le travail sur la transmission doit être un impératif pour ceux qui veulent aller à la reconquête de l'éducation nationale.
Deuxièmement, on a un problème de culture générale. Alors on me dit qu'il y a internet, mais non : google est certes un outil admirable, mais c'est une jungle, et si vous n'avez pas la culture générale qui est à la fois la carte et la boussole de cette jungle, vous ne pouvez pas vous en sortir. La clé d'internet, ce n'est pas le numérique, c'est la culture générale. Si on veut être progressiste, alors il faut être du côté des acquis, et vous avez même le droit d'être un peu réac, comme ils vous en accuseront sur ce sujet, parce que cette réaction-là, c'est le vrai progrès de l'humanité.
Troisième sujet, non technocratique, et qui ne dépend pas des moyens : il faut que les enseignants, et spécialement les jeunes enseignants, puissent faire cours dans leurs classes sans être chahutés ni insultés, sans avoir en face d'eux le chaos absolu. Ecoutez-moi bien : ils s'en vont ! Ils passent les concours, et ils s'en vont ! Parce qu'ils n'osent pas dire que c'est impossible pour eux, la situation dans leurs classes ! Avec ces élèves qui sont plongés dans un tel chaos psychologique et culturel qu'il n'y a qu'agressivité, désespoir et chahut. Personne n'en parle. Moi je considère que le calme dans la classe et le respect des enseignants, fût-ce un jeune enseignant face à une classe difficile, fût-ce une jeune fille gracile devant des costauds graciles, c'est une priorité. Les enseignants doivent pouvoir faire cours dans le calme : il faut prendre les décisions nécessaires en discipline, mais aussi en éducation civique, à la vie de tous les jours, en persuasion. Nous sommes en train d'abandonner à leur sort nos enfants les plus fragiles, et cette non-assistance à enfant en danger devrait donner lieu envers nous aux sanctions civiques les plus lourdes !
Les enseignants abandonnés, ce sont des enfants abandonnés. Nous voulons restaurer les enseignants pour instaurer les enfants.
Reconquête pour reconstruire la formation professionnelle. Ca fonctionne très mal ! J'ai un souvenir formidable qui date du gouvernement Balladur. Tout le monde, tous les ministres étaient là : Balladur, Sarkozy, moi-même, etc. Il y avait antagonisme entre les différents organismes de représentation, chcun défendait son point de vue. Edouard Balladur, dans son style britannique, a ouvert le sujet de la formation professionnelle. Et là, il y a eu un climat d'unanimité irénique de paix sociale absolue ! Les syndicats et toutes les représentations se sont mises à dire que la formation professionnelle, ça allait très bien, et qu'il n'y avait rien à changer ! Vingt ans après, la formation professionnelle ne va toujours pas bien : elle ne va pas en direction des chômeurs, elle n'est pas une réalité constante et quotidienne de la vie du travail. La reconquête du travail et de l'emploi passe par une reconquête de la formation professionnelle, qui doit être offerte à ceux qui en ont le plus besoin ; c'est une nécessité.
Que dire de plus ? À la lecture de ce discours et à la vue des autres candidats potentiels pour 2017, je me demande encore pourquoi nous n'irions pas tous voter comme un seul homme pour Bayrou.
Pourtant, je ne sais pas pourquoi, mais nous allons encore avoir un duel entre un éléphant du Parti Socialiste, un candidat de droite qui devra avoir l'aval de Nicolas Sarkozy, le tout arbitré par des chemises brunes reteintes en bleu marine.
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