La moralisation du capitalisme financier est incontestable, Henri Guaino l'a dit, alors c'est certainement vrai. Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, mais personnellement, j'ai comme un doute. J'ai d'autant plus un doute que la taxe sur les transactions financières existe depuis quelques années — dixit les fonctionnaires de Bercy qui savent, eux, au moins de quoi ils parlent et de quoi il retourne exactement — sans que jamais son décret d'application n'ait été publié. Prétendre à trois mois de l'élection présidentielle qu'on va légiférer sur cette taxe sur les transactions financières, dans l'urgence comme chaque fois depuis cinq ans et parce qu'on est en fâcheuse position dans les sondages, est donc une pure tartufferie puisqu'il suffirait de publier un simple décret d'application. Pourquoi n'a-t-il pas été publié depuis tout ce temps ? Nul ne le sait vraiment. Sans aucun doute un oubli.
De toute façon, cette taxe est une mauvaise réponse à une bonne question. Le véritable problème n'est pas les transactions financières, mais la volatilité du capital — et des valeurs marchandes des entreprises — qu'elles induisent. Taxer les transactions financières à hauteur de 0,1 % ou de 1 % est ridicule tant que la marge du détenteur des titres est supérieure. C'est même parfaitement inefficace d'autant que cela risque juste de donner de l'activité à la City. Pourtant, il faut lutter contre la volatilité du capital qui est principal problème des entreprises françaises. Et pour cela, il convient de taxer d'autant plus sévèrement les transactions que le temps de détention des titres a été faible. Il convient aussi d'interdire les ventes à découvert. J'ai au l'occasion de voir un client, trader de son état, qui spéculait uniquement sur des titres d'assurance-vie à un horizon de deux secondes ! De façon totalement automatique, ce type faisait la culbute à chaque fois, que les titres montent ou descendent parce qu'il pouvait vendre à découvert. Les plus-values sur de telles transactions devraient être taxées à 80% pour reinjecter l'argent en circulation dans l'économie réellement productive. À l'opposé, quelqu'un qui garde un titre durant plusieurs années devrait être exonéré de taxe. Vous allez me dire que ce serait difficile à mettre en place. Peut-être, mais on le fait bien pour les transactions immobilières et cela aurait au moins le mérite de stabiliser le capital.
La lutte pour le financement des entreprises doit être une priorité absolue. Une fois que les entreprises françaises fonctionneront à nouveau, nous aurons réglé une grande partie de nos problèmes. Je ne pense pas à la dette, mais à notre déficit structurel que gauche et droite n'ont su résoudre depuis des lustres. Cela fait plus de trente ans que toutes les entreprises françaises sont sous-financées pour plusieurs raisons structurelles. Tout d'abord une fiscalité aberrante qui change subtilement tous les ans (crédits d'impôts en particulier CIR, niches diverses et variées, taxes revenant à taxer les immobilisations et j'en passe). Le jour où cette fiscalité sera remise à plat et stabilisée, nous aurons fait un immense pas en avant. Je ne suis pas en train de dire qu'il faut augmenter ou réduire la fiscalité des entreprises, mais il faut qu'un patron de PME puisse savoir d'une année sur l'autre à quelle sauce il va être mangé.
Il faut aussi lui simplifier la vie. Son travail est avant tout de faire fonctionner une entreprise et non de faire de la paperasserie administrative en essayant vainement d'appeler les employés de ces belles administrations que le monde entier nous envie et qui portent les doux noms de Centre des Impôts des Entreprises, de Pôle Emploi et d'URSSAF. Un guichet unique, avec des gens compétents et qui commencent par ne pas vous prendre pour un voleur lorsque vous les appelez pour signaler une erreur, serait un très bon début. Il est très cocasse d'entendre les membres de ces administrations se plaindre de la violence verbales des heureux contribuables lorsqu'on a été de longue date en contact avec ces gens. Le plus surprenant est qu'ils n'aient jamais été agressés physiquement sachant le nombre d'erreurs — toujours en leurs faveurs bizarrement — qu'ils peuvent commettre. Depuis dix-huit mois, je n'ai plus reçu un bordereau exact, ou lorsqu'il est exact, on me compte des pénalités de retard alors que le règlement a été envoyé en temps et en heure. Et après rectification, souvent plus de six mois après les faits, j'obtiens dans le meilleur des cas un dégrèvement comme si j'étais coupable d'une faute imaginaire.
Pour permettre aux entreprises de fonctionner, il faut aussi leur permettre de se financer. Cela passe par les banques et non par les investisseurs privés. L'investisseur privé ne cherche qu'un placement pour défiscaliser son ISF, investissement qui n'est pas pérenne par construction, d'une part parce qu'il cherche à investir au nominal des actions et d'autre part parce qu'il revendra au mieux disant au bout de cinq ans. Vous allez me dire qu'il est possible d'écrire un pacte d'actionnaires, mais s'il n'est pas respecté par l'investisseur et qu'il a déjà vendu ses parts, même en allant devant un juge, votre capital aura déjà été vendu. Et ce capital peut être vendu sans votre accord parce que la première chose que fait un investisseur professionnel, c'est de vous forcer à changer vos statuts pour justement faire en sorte de pouvoir vendre sans passer par une assemblée générale ou un changement des statuts. Ouvrir un capital à de tel investisseurs revient souvent à faire une croix sur son travail et il faut être fou ou inconscient pour accepter. Personnellement, j'ai été approché par de tels investisseurs, même par des investisseurs étrangers (russes, indiens, arabes) parce que mon entreprise a développé sur ses fonds propres un système d'optimisation qui a reçu plusieurs prix et qui intéresse du monde, mais jamais je n'ai eu une proposition de financement à hauteur de 200 000 euros de banques françaises pour achever l'industrialisation du produit. La simplicité pour moi aurait été de tout vendre à un investisseur étranger plutôt que de continuer à me battre et je me demande si ce n'est pas ce que je ferai la prochaine fois que l'occasion se présentera.
Parce que les banques ne jouent pas le jeu et ont droit de vie et de mort sur une PME sans jamais n'avoir à justifier leurs positions. Encore une fois, il ne s'agit pas que les banques financent tout et n'importe quoi, mais qu'elles participent à l'économie réellement productive. Il faut donc fiscaliser les rentes des titres financiers en défiscalisant les rentes des parts des entreprises. Il faut aussi interdire tout ce qui ressemble de près ou de loin à un fonds commun de placement. Pourquoi ? Parce que la survie d'une entreprise est assurée dès que sa trésorerie est positive. Avec les fonds communs de placement, un organisme quel qu'il soit fédère un ensemble de petits porteurs et contrôle dans les faits une entreprise en lui imposant des rendements conséquents. Si la direction de l'entreprise en question ne s'y plie pas, que se passe-t-il ? Quelque chose de très simple, le capital va à une autre entreprise, qui semble sur l'instant plus prometteuse, dégradant la capitalisation de la première et lui fermant l'accès aux emprunts bancaires.
Comme les banques ne jouent plus le jeu, il existe un autre grand machin qui s'appelle Oséo et qui coûte un argent fou à l'état. Oséo est un organisme censé aider les PME à trouver des sources de financement. Sauf qu'Oséo n'avance un centime que lorsque l'entreprise a déjà trouvé un centime dans une banque, ce qui est une gageure. Et lorsque la PME trouve un financement bancaire, généralement sur du vent parce qu'il faut voir le type de projets financés actuellement par les banques, elle engrange l'avance remboursable d'Oséo et au choix est vendue ou met la clef sous la porte. Résultats nuls ou presque.
Un dernier point doit trouver une solution. Aujourd'hui, lorsqu'une entreprise accuse un impayé d'une autre entreprise, il faut que l'action de recouvrement soit simplifiée. Il est inadmissible de voir des entreprises au bord du dépôt de bilan à la suite d'impayés injustifiés parce que la justice ne fait pas son travail. Aujourd'hui, une entreprise ne gagne pas contre une autre parce qu'elle a raison, mais parce qu'elle a assez d'argent pour aller au bout d'une procédure. Lorsqu'un client indélicat décide de ne pas vous régler pour optimiser sa trésorerie, vous savez que vous en avez pour au moins deux ans de procédure sans être sûr du résultat d'autant qu'un titre exécutoire obtenu en référé en première instance peut être rendu caduc par une cour d'appel parce qu'il n'a pas été contradictoire. En d'autres termes, l'avocat de l'assigné sait qu'il est possible de casser en appel un titre exécutoire en évitant de se présenter en première instance. C'est très pratique et tous usent de cet artifice en espérant que le créancier mette la clef sous la porte pour que la procédure s'éteigne. Il y a aussi le cas où le juge du tribunal de commerce est copain comme cochon avec la partie adverse (cas vécu). En mettant de l'ordre dans la justice, par exemple en interdisant les renvois plus que nécessaire et en surveillant d'une manière ou d'une autre les magistrats et en les rendant responsables de leurs actes et de leurs décisions, on arrivera mécaniquement à fiabiliser les ressources des entreprises. Si on pouvait en même temps supprimer les tribunaux de commerce et les remplacer par des chambres commerciales de tribunaux de grande instance (comme dans certaines villes françaises qui refusent les tribunaux de commerce pour entre autres ces histoires de copinage), on ferait aussi un grand pas.
Toutes ces mesures mises bout à bout expliquent en grande partie les problèmes des PME françaises donc de l'économie française dans sa globalité. Sans ces PME, pas de plein emploi ni de rentrées fiscales. Sans ces PME, aucun moyen pour financer les politiques à venir de quelque bord qu'elles soient.
Nous avons dans notre paysage politique quelqu'un qui mériterait à être mieux connu. Je vous laisse seuls juges et ne ferai ici aucun commentaire supplémentaire.
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Vous le savez sans doute, il existe en France un grand machin portant le doux nom d'AFSSAPS. Ce grand machin accorde ou non des autorisations de mise sur le marché de médicaments. Mais il peut aussi en retirer. Courant 2011, l'autorisation de mise sur le marché d'un médicament appelé Olmifon a été retiré parce que soi-disant ce médicament, en vente en France depuis 1985 et autorisé en 1981, n'avait pas fait montre de son efficacité. Et pour cause, je dois dire, puisqu'il était prescrit à des personnes âgées et que son efficacité était ainsi difficile à quantifier. Mais durant des années, ce même grand machin et ses prédécesseurs ont autorisé la vente du très intéressant Mediator qui, lui au moins, avait certainement donné des gages de son efficacité.
Scientifiquement, dire que l'efficacité de l'Olmifon n'a pas été démontrée relève d'une imposture puisque ce médicament est un précurseur d'une molécule présente naturellement dans le cerveau, molécule impliquée dans un certain nombre de mécanismes bien connus du cycle sommeil-éveil. Dire que ce médicament est inefficace, ou plutôt qu'il n'a jamais montré son efficacité, revient à renier nos connaissances du fonctionnement du cerveau.
Donc ce médicament était prescrit à des personnes âgées, mais il l'était aussi à des sujets plus jeunes et je puis vous dire qu'il était diablement efficace. Problème : il n'existe aucun médicament alternatif et les deux seuls génériques sont fabriqués en Chine et en Inde avec des qualités plus que douteuses.
Il paraît que ce médicament est inefficace. Mais c'est un médicament inefficace dont le retrait va transformer la vie de milliers de personnes en enfer quotidien. C'est aussi un médicament sans accoutumance et avec très peu d'effets secondaires. Et le grand machin de conclure que le bénéfice-risque est négatif, voire de suggérer, comme je l'ai lu pas plus tard que cet après-midi dans une revue spécialisée accessible sur internet, aux personnes utilisant ce médicament de se doper à la caféine. Mais bougres d'andouilles, deux comprimés d'Olmifon au réveil permettaient à des milliers de personnes de par le monde d'avoir une vie normale pour un prix dérisoire — et un coût ridicule pour la sécurité sociale — et ce n'est pas le fait de se doper au café qui va résoudre leurs problèmes de somnolence. Et je ne vous parle même pas du bénéfice-risque de l'excès de café que vous avez vous-même rangé dans la catégorie 2b (le café, pas l'excès), c'est-à-dire potentiellement cancérigène ! De toute façon, même si le café n'est pas cancérigène, un excès de caféine risque à long terme de générer des troubles sérieux qui vont à leur tour peser sur les finances de l'assurance maladie.
Messieurs de la commission d'AMM de l'AFSSAPS, je ne sais pas si vous pouvez un seul instant imaginer la vie de gens qui se lèvent le matin vers 7h30, qui sont déjà fatigués à 11h00, puis qui doivent faire une sieste de deux ou trois heures l'après-midi avant de s'écrouler à 21h00. D'après votre papier, les gens atteints d'hypersomnie ne sont pas malades. Peut-être, mais c'est jouer sur les mots tant la situation est handicapante. Tout le mal que je vous souhaite, c'est d'être atteint de ce genre de non-maladie !
Je ne sais pas si vous avez entendu ce matin sur Inter Aurélie Filippetti parler au nom du Parti Socialiste du financement des artistes par divers moyens plus ou moins scabreux.
Dans un premier temps, elle a insisté sur le fait qu'il était parfaitement normal de taxer les accès internet pour que l'accès à la culture soit le même au fin fond de la plus reculée des campagnes et dans les grandes villes. Mon esprit chagrin me signale que c'est idiot car il faudrait déjà que cette campagne profonde bénéficie d'un accès correct au réseau internet. Écouter des flux audio ou video avec une connexion internet RTC fonctionnant royalement à 33 kbps relève de l'exploit et il est serait de bon ton de ne mettre dans la balance l'accès à la culture des campagnes françaises — certainement incultes jusqu'ici merci pour elles — que lorsque ces mêmes campagnes auront accès à internet aux mêmes conditions que les centres urbains.
Dans un deuxième temps, elle fustigea le piratage des œuvres entravant le financement des artistes (ou prétendus tels [ndlr]). Je ne m'élèverai pas ici en défenseur du piratage quel qu'il soit. Je dois vous dire que j'ai rarement vu un jeune — puisqu'il paraît que ce sont les jeunes qui piratent — pirater le site ce la Comédie Française pour y regarder la dernière version de Phèdre de Racine. En revanche, pirater le dernier enregistrement du dernier brailleur à la mode, certainement. Avez-vous seulement déjà essayé de discuter d'Aragon, de Brel, des enregistrements des cantates de Bach par Harnoncourt ou André Isoir — ne me parlez jamais de Marie-Claire Alain, je ne supporte pas son jeu qui m'a toujours fait penser à une bonne sœur derrière son harmonium — ou de la supériorité de l'interprétation des variations Goldberg par Xhu Xiao Mei sur celles de Glenn Gould ? Non ? C'est dommage, vous devriez. Remarquez, il m'est déjà arrivé de lancer une discussion sur In Vino Veritas de Kierkegaard dont je ne vous ferai pas l'offense de vous demander le prénom lors d'un dîner de gala d'un congrès scientifique. Discuter de traitement du signal lors d'une soirée festive alors qu'on venait tout juste de sortir d'un marathon de dix jours intensifs de conférences sur le même sujet me semblait pourtant un peu rude…
Pour revenir à notre sujet qui est tout de même, dois-je le rappeler, la culture sur internet, je dois vous dire aussi que j'ai installé un proxy (non filtrant) chez un client et que j'ai été assez surpris du résultat. Celui-ci partait du principe qu'il est interdit d'interdire et que tout devait être ouvert. Résultat des courses, le proxy est rapidement tombé et j'ai pu faire des statistiques assez représentatives (sur un millier d'utilisateurs en adresses IP fixes et sur 120 Go de données en cache) de ce qu'un utilisateur de base fait d'un accès internet. Il pirate, c'est certain. Mais il utilise aussi du streaming audio et video dont une grande partie heurte au choix la bienséance ou la morale judéo-chrétienne. Quant aux requêtes logguées pour les moteurs de recherche, elles étaient juste effarantes. Sans doute un résultat de l'abandon par Canal+ du film du dimanche soir, je ne sais pas si vous voyez bien de quoi je veux parler…
J'ai tendance à croire que l'utilisation de l'outil informatique est le même à domicile. Parler dans ce cas de culture me laisse assez dubitatif. Utiliser cette culture à des fins électoralistes me semble pour le moins démagogique.
Remarquez, en face, nous observons depuis quelque temps une frénésie d'annonces de réformes tout à fait exceptionnelle (la frénésie, pas les réformes). Après un immobilisme de pas loin de cinq ans — car pouvez-vous me citer une seule réforme marquante du quinquennat et sur laquelle le gouvernement ne soit pas revenu ? —, le pouvoir en place essaie de masquer ses errements dans un véritable feu d'artifice. Dans l'improvisation et dans l'urgence, à quelques trois mois du premier tour de l'élection présidentielle sont annoncés la TVA sociale, la taxe Tobin, le statut des professeurs, l'avis conforme du Conseil supérieur de la magistrature pour les nominations du parquet et j'en passe. Ce serait presque risible si ce n'était pas fait pour étourdir l'électeur dans le seul but de lui faire oublier les cinq années précédentes. Pire encore, ces pierres sont jetées dans le jardin des socialistes car ces annonces sont plus faites pour leur couper l'herbe sous les pieds que pour réellement faire avancer le débat démocratique. Le ton est donné, la campagne qui s'annonce va être rude parce qu'il n'y aura aucun débat, le but du président sortant n'étant que de proposer dans son programme ce que ses adversaires pourraient proposer afin de vider leur programme de sa substance. Le mariage de la carpe et du lapin en quelque sorte, mais en étourdissant l'électeur, il se pourrait bien que cela passe.
Prenez garde, contribuables et électeurs mes frères !
Depuis quelques temps, je prends deux fois par jour la ligne D du RER à la gare du nord, direction la Plaine-Saint-Denis. La gare du nord est certainement dans sa partie souterraine l'un des plus beaux fleurons de notre architecture ferroviaire et est hantée le soir par des individus louches dont le seul but est de jouer à cache-cache avec les forces de l'ordre. Je ne sais pas si vous voyez bien ce que je veux dire.
En revanche, le matin, cette gare est mieux tenue. Peut-être les individus y traînant le soir sont-ils encore dans les bras de Morphée. Il s'y trouve néanmoins des individus méprisables parmi tous, ceux qui veulent absolument prendre un café parce que comprenez-vous il fait un peu frais.
Ces individus sont les pires qui se puissent imaginer. Dans la cohue d'un petit matin même pas blême parce qu'on est tout de même dans une gare souterraine, il y a des types et des typesses qui ont l'idée particulièrement géniale de prendre un petit gobelet de café dans une boutique. Tant qu'ils restent sur le quai, ce n'est pas bien grave. Mais ils décident souvent de monter dans le RER avec ce fichu gobelet de café à la main. Pour les provinciaux, la ligne D du RER est très chargée d'autant plus que c'est la seule qui dessert le nouveau quartier de bureaux de la Plaine-Saint-Denis et qu'il y a régulièrement des suppression de trains. Pressés, les utililisateurs vous poussent, vous marchent sur les pieds, vous traitent avec un mépris indicible en temps normal, mais alors, lorsqu'ils ont en plus un gobelet de café à moitié plein à la main, ils se croient vraiment tout permis. Ces types vous poussent, vous éclaboussent de café parce que dans une main ils ont ce fichu gobelet et dans l'autre un téléphone où ils répondent à leurs messages électroniques en parlant à leur femme, à moins qu'il ne s'agisse de leur maîtresse ou de leur chien en en faisant profiter le wagon entier. Ce matin, une typesse a fait profiter de son café un pauvre usager (usagé ?) du RER et de sa partie de jambe en l'air de la nuit une grande partie de la rame.
Il serait grand temps d'interdire le gobelet de café dans les rames du RER et tant qu'on y est toute substance ingérable de type trognon de pomme, canette de bière, papier de sandwiches ou sac de pop corn. Et je ne parle pas des journaux jetables et illisibles de type Métro, 20 minutes et autres Direct machin. Et tant qu'on y est, de rétablir la peine de mort pour les emmerdeurs de tous poils qui ne sont là que pour vous éclabousser sans même un mot d'excuse ! Il y a un permis à point pour conduire un véhicule. Pourquoi n'y aurait-il pas un permis à point pour se présenter en public, un examen obligatoire de savoir-vivre ?
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