Dans mes lectures actuelles, je tombe régulièrement sur des petites perles à côté desquelles les zemmourades et autres écrits de Mamère Noël ne sont même pas des pets de l'esprit. Elles occupent le peuple mais ne l'instruisent pas.
Winston Churchill prétendait déjà il y a plus de soixante-dix ans que, si le capitalisme est le partage inégalitaire de la richesse, le socialisme est le partage égalitaire de la misère. Croyez-moi, ce fumeur d'herbe à Nicot savait parfaitement de quoi il parlait d'autant qu'il avait dû fréquenter assidûment le bloc socialiste. Je ne sais pas ce que vous allez penser de l'extrait suivant :
Je n'ai jamais oublié que l'objectif inavoué du socialisme — municipal ou national — était d'accroître la dépendance. La pauvreté n'était pas seulement le sol nourricier du socialisme : elle en était l'effet délibérément recherché.
Le socialisme ne dure que jusqu'à ce que se termine l'argent des autres.
Cet extrait est une citation lapidaire de Margaret Thatcher, je l'avoue, sortie de son contexte. Mais elle n'en reste pas moins vraie. Regardez par exemple ce que la mairie de Paris actuelle dilapide comme argent public pour aider les sans papiers du Xe arrondissement par pure clientélisme. Regardez aussi l'argent public gâché par le gouvernement pour des mesures futiles et dérisoires. Nous sommes les champions d'Europe des charges sociales pesant sur les entreprises (51,7%), deuxième pour les taux d'imposition des entreprises (64,7%, seule l'Italie est devant nous avec 65,8%, loin devant la moyenne de l'UE et de l'AELE de 41,1%). Je ne parle même pas des autres impôts et taxes dont le nouvel impôt sur le foncier non bâti en zone tendue. Le résultat de cette imposition forcenée est la fermeture des petites et moyennes entreprises qui sont complètement asphyxiées et qui plongent au premier impayé de client. Le résultat est l'appauvrissement de toute la population au profit de quelques uns sans jamais n'assainir les finances publiques qui n'arrêtent pas de se dégrader. Le chiffre annoncé est encore de 2000 milliards d'euros de dette publique. Cette valeur est calculée selon les critères de Maastricht. Objectivement, il faudrait y rajouter les retraites, les salaires des fonctionnaires et plein d'autres comptes disparus sous le tapis. D'après plusieurs études internationales, nous serions quelque part entre 7000 et 10000 milliards de dettes une fois réintégrés dans nos comptes publics tout ce qui n'entre pas dans les critères de Maastricht.
Pourtant, rien n'est fait, l'état, en créancier de plus haut niveau se sert sur la bête déjà à genou, arrivant même à mettre des petits patrons à la rue et à transformer des salariés d'entreprises saines en bénéficiaires des minima sociaux. Quant aux classes moyennes, je n'ose même pas en parler.
Et on se complaît à dire que sans notre parachute social ce serait pire. Cela reste à démontrer. En effet, sans le coût exhorbitant de notre sacro-saint système social autoproclamé le meilleur du monde, ce qui doit entre nous faire rigoler nos voisins, nous pourrions sauvegarder ces entreprises et ces emplois. Mais on préfère chez nous, et cela fait une grosse trentaine d'années, des chômeurs indemnisés, des gens aux minima sociaux, plutôt que des salariés quitte à ce qu'ils soient précaires.
Hommes et femmes politiques, syndicalistes, vous avez dévoyé le système à votre usage propre. Méfiez-vous, vos têtes ne sont plus loin des piques. Et à ce petit jeu, le Front National n'est qu'un épiphénomène puisque seuls suivent le Front National ceux qui ne réfléchissent pas plus loin que le bout de leur nez et qui n'ont jamais lu ou compris son programme. La révolution gronde, les indépendants commencent à se regrouper — 2,7 millions de travailleurs tout de même —, certains salariés les suivent. La justice ne va pas tarder à nous donner raison car si la loi nous permet de quitter votre système qui ne fonctionne pas depuis une ordonnance de 2001, vos tribunaux nous refusent encore ce droit.
Mais cela change. Tous les jours, les preuves de vos forfaitures sont plus grandes. Réformez avant que cela n'implose.
Le principe de Parkinson stipule que tout travail au sein d'une administration augmente jusqu’à occuper entièrement le temps qui lui est affecté. Il concerne en particulier la multiplication inéluctable des fonctionnaires.
Pour ma part et pour bien observer l'administration et les OJNI — objets juridiques non identifiés comme le RSI, les URSSAF et les caisses de retraites — qui souvent se présentent comme des machins publics, je ne suis pas convaincu que la fonction crée l'organe.
En effet, je suis de plus en plus convaincu que la première préoccupation de toute administration ou prétendue telle est simplement d'assurer sa pérennité puis son développement. Ensuite, et si elle a du temps et des moyens, elle s'occupera peut-être de ce pour quoi elle a été créée en ponctionnant ceux qu'elle administre.
Savez-vous qu'il existe un musée national de la sécurité sociale ? Pour ceux qui seraient intéressés par savoir où passe une partie de leurs cotisations, c'est par ici.
Il existe aussi une école nationale supérieure de la sécurité sociale (EN3S). C'est tout de même assez étrange puisque l'on est en droit de se demander pourquoi il faudrait une école spéciale rien que pour cette sécurité sociale. Quand on voit les résultats de la sécurité sociale, nous serions même en droit de se demander si les formations sont aussi bonnes qu'elle le prétend et si l'argent nécessaire au fonctionnement de cette école ne serait pas mieux employé ailleurs. Sans doute toutes les autres formations existant en France ne seraient pas suffisante pour former les cadres de notre belle sécurité sociale.
Rassurez-vous, l'histoire de la sécurité sociale est bien conservée et les nouveaux cadres bien formés. Tout cela en vase clos.
Nous vivons décidément dans un beau pays.
Interrogé par la Commission d'Accès aux Documents Administratifs (Cada), après saisie par un heureux cotisant, le ministère des affaires sociales et de la santé a répondu qu'un organisme chargé de la gestion d'un régime légal de sécurité sociale n'est pas une mutuelle. Sa réponse, datée du 13 novembre 2014, est comme il se doit numérotée et porte la référence 20143900.
Pourtant, le Journal officiel dit le contraire (JORF 0279 du 1er décembre 2013, page 19578, texte 8) puisqu'il écrit explicitement que la caisse en question est une mutuelle régie par le code des mutuelles. Étonnant, non ?
Je passe sous silence le fait que nous n'avons pas en France un régime légal mais une foultitude de régimes professionnels.
Le but de ce double mensonge est clair. Il s'agit une fois de plus de nier la fin du monopole de la sécurité sociale puisque toute organisme mutuel est en concurrence.
Convaincue d'avoir menti officiellement, Mme Marisol Touraine, plus exactement Mme Reveyrand de Menthon même si Touraine fait plus populaire, doit immédiatement quitter ses fonctions.
Elle ne le fera pas, la soupe républicaine est bien trop bonne.
Égayons ensemble une veillée funèbre et rions un peu de peur de devoir en pleurer. Imaginez un contrôle de l'URSSAF dans une ferme des Vosges.
Ce fermier des Vosges, donc, reçoit la visite inopinée d'un contrôleur des URSSAF, car il apparaîtrait qu'il ne paie pas son personnel correctement. Petit dialogue.
L'inspecteur :
- J'aimerais voir la liste de vos salariés ainsi que leurs fiches de paie.
- Bien sûr, dit le fermier, qui l'entraîne dans la pièce qui lui sert de bureau et pose devant lui un petit classeur :
d'abord il y a le garçon de ferme, il travaille 35 heures par semaine et je le paie 1 200 € par mois plus le logement et le couvert. Ensuite il y a la cuisinière, elle travaille 30 heures par semaine et je lui donne 1100 € par mois plus logement et couvert. Enfin, il y a le Simplet.
- Le Simplet ? dit le contrôleur d'un air interrogateur.
- Oui, il travaille 18 heures par jour c'est à dire 126 heures par semaine, il accomplit 80% de tous les travaux de la ferme. Je lui donne 200 € par mois, mais il paie sa nourriture et son logement. Le samedi soir je lui achète une bouteille de whisky et à l'occasion, il dort avec ma femme.
- Ahhh, dit l'inspecteur en se frottant les mains, c'est LUI que je veux voir !
- Il est en face de vous monsieur le contrôleur, dit le fermier, c'est moi !
Le pire, c'est que c'est tellement vrai…
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