Réchauffement climatique

26.08.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Je hais les écolos

Le climat se réchauffe, le climat va se réchauffer, si rien n'est fait, on va tous cuire…

Il ne se passe pas une journée sans qu'on mette sur le dos du climat qui se réchauffe toutes les catastrophes possibles et imaginables. Les incendies en Russie, c'est la faute du réchauffement climatique. Les ouragans se déchaînent, un volcan explose, c'est encore la faute du réchauffement climatique. Les glaciers reculent, c'est à nouveau la faute du réchauffement climatique, et ce réchauffement climatique est toujours du fait de l'activité humaine.

Dire qu'on paie très cher un groupe d'experts, le GIEC, pour répéter des choses pareilles ! Si seulement ce groupe pouvait être apolitique, constitué de vrais scientifiques, spécialistes du climat, et détaché de toute contingence gouvernementale…

Le climat se réchauffe, c'est un fait indéniable. Mais nous ne savons pas aujourd'hui pourquoi. Nous ne savons même pas si l'augmentation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère ne conduira pas à terme à un refroidissement global du fait du ralentissement ou de l'arrêt des courants océaniques comme le Gulf Stream. Nous ne connaissons rien sur l'impact de l'accroissement des particules de poussière dans l'atmosphère ni des conséquences du volcanisme. Aucun scientifique sérieux, pris à part et au vu des données actuelles, ne s'avancera pour prédire que tel ou tel modèle conduit à une augmentation moyenne de la température de deux degrés à un horizon de cinquante ans.

Bizarrement, lorsque l'on prend un spécialiste du GIEC, la cause est toujours la même, l'activité humaine, et le réchauffement est inéluctable. Il ne parle pas science mais dogme et tout le monde trouve cela normal.

Nous pouvons rajouter sur cette absence de débat quelques pseudo-scientifiques qui nient jusqu'à ce réchauffement et qui ne font rien pour faire avancer les choses. Si ces usurpateurs et les politiques laissaient les vrais scientifiques débattre, le sujet pourrait peut-être progresser. Malheureusement, nous n'en sommes pas encore là.

Que l'on fasse le maximum pour éviter de bouleverser l'environnement est une nécessité. Et cela passe par la réduction des rejets de toute sorte dont, entre autres, les gaz à effet de serre. Mais qu'on présente le réchauffement climatique comme directement corrélé à l'activité humaine est une aberration puisqu'aujourd'hui, on ne sait même pas si l'activité humaine influence le climat tant le système climatique est complexe. On ne sait même pas quantifier les rapports entre les gaz à effet de serre provoqués directement par l'activité humaine et l'ensemble des gaz à effet de serre parce qu'il n'y a pas que la consommation de pétrole. Il y a la décomposition de la matière organique, les flatulences méthanées des herbivores — le méthane contribue beaucoup plus à l'effet de serre que le dioxyde de carbone —, le tampon océanique, la déforestation… Il y a eu des périodes chaudes et froides dans le passé de la planète bien avant que l'homme ne la foule du pied et la situation des neiges du Kilimandjaro est la même qu'il y a onze mille ans.

Il faut absolument qu'un vrai débat scientifique s'organise. Et ce débat ne pourra pas avoir lieu dans un grand machin politisé, dans le mauvais sens du terme, et dogmatique comme le GIEC. Il est plus que temps de donner un grand coup de pied dans la fourmilière, la crédibilité des scientifiques est à ce prix !

 

Reliques et breloques

25.08.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit, Je hais les tradis

Je viens de tomber sur une image qui a été faite par quelqu'un qui a au moins aussi mauvais esprit que moi. Un père jésuite que j'ai bien connu — mais pas autant que vous pourriez le croire — et qui avait pour habitude de dire à chaque fois qu'il voyait une relique de la vraie croix que, si l'on mettait ensemble tous les morceaux connus, on pourrait au moins regarnir les deux côtés de la voie appienne n'y trouverait rien à redire. Un petit dessin étant toujours plus intéressant qu'un discours abscons, voici cette authentique œuvre d'art.

J'en entends d'ici rire jaune. Saint Blaise de Sébaste, l'un des quatorze saints auxiliaires, médecin et évêque, martyrisé sous Licinius en Arménie et en 316 par ordre d'Agricola, gouverneur de Capadoce, est un personnage assez connu. Bizarrement, de son vivant, personne n'a semblé noter qu'il ressemblait à la bête de l'apocalypse. Il n'avait peut-être pas les sept têtes ni les dix cornes requises, mais on lui connaît tout de même cinq têtes, six bras et six pieds, sans compter les abats divers conservés ici et là.

Pour un homme normalement constitué, il faut tout de même reconnaître que cela fait beaucoup.

Plusieurs hypothèses sont possibles. Soit après le miracle de la multiplication des pains, il y a eu un miracle de la multiplication des corps pour éviter les jaloux, soit des petits faussaires ont décidé de relancer le commerce de leur région en profitant de la dévotion et du culte de Saint Blaise.

Je penche personnellement pour la seconde hypothèse. Si j'arrive à comprendre que par le passé, il puisse y avoir eu un trafic de reliques ayant concouru à la création de fausses reliques , je ne vois vraiment pas pourquoi il n'y est pas mis fin une bonne fois pour toute. J'espère toutefois que la sainte église catholique, apostolique et romaine dans sa grande sagesse n'a pas créé de toutes pièces et sciemment d'authentiques reliques pour aider à l'évangélisation des foules de la même manière qu'elle a réécrit et réécrit toujours l'histoire pour la faire aller dans son sens.

À l'heure où les moyens de communication sont les nôtres, tout le monde peut s'apercevoir qu'il existe plusieurs reliques contenant la tête de Saint Blaise. À moins d'être convaincu d'un miracle ou de l'ubiquïté des restes mortels de Saint Blaise, je ne vois pas vraiment comment expliquer la chose. Et ne me parlez pas de la probabilité d'avoir un objet macroscopique à deux endroits différents parce que je risque de vous demander de la calculer à grands coups d'équation de Schroedinger dépendante du temps ! Dans le passé, la situation était différente puisqu'il était rare que quelqu'un puisse voyager assez loin pour constater par lui même qu'il existait au moins deux têtes authentiques du bon Saint Blaise.

Le culte des reliques a pu aider à la progression du catholicisme dans l'Europe médiévale. Aujourd'hui, il me semble que ce culte dessert plutôt Rome. Qui donc peut encore croire aux reliques après avoir vu plusieurs fois les mêmes prétendues reliques authentiques dans des endroits différents ?

Messieurs les cardinaux, n'oubliez jamais que toute idée qui se fige porte en elle le germe de son antagonisme. Il est aujourd'hui grand temps d'évoluer. Évoluer, cela ne veut pas dire renier ses idées. Cela évite juste la révolution !

 

Les talonnettes de Dyonisos

24.08.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvais esprit

Un titre qui a de la gueule, non ? Un vrai titre de roman !

Ce titre m'a été inspiré par l'invité de Guillaume Erner dont je tairai ici le nom pour ne pas lui faire de publicité. Guillaume Erner est fabuleux. Il arrive à amener ses invités exactement où il le veut, voire à les prendre pour des imbéciles sans qu'ils ne s'en rendent vraiment compte.

Ce matin, il était question des tribus modernes. La discussion a dérapé lorsque l'invité a cru bon de signaler que chaque époque avait besoin d'un ou de plusieurs totems. Prenant la balle au bond, le présentateur rajoute qu'il se souvenait du grand totem de l'après-guerre, le grand Charles. En effet, le général se pose en totem, lui répond son invité, d'autant qu'il était grand. C'était facile, mais il était tombé dans le piège grossier qui n'allait pas tarder à se refermer sur lui.

Parce que derrière le grand homme se cache un petit à talonnettes. Là, l'invité, très proche de l'actuel locataire de l'Élysée, s'est trouvé très bête parce qu'on n'a encore jamais vu de totem à talonnettes, même dans les tribus les plus reculées du fond de l'Amazonie.

S'ensuivit une séance de rattrapage aux branches assez exceptionnelle. Dans un cas pareil, on se tait et on passe à autre chose. Là, non, le présentateur s'est tu et l'invité a dû meubler. Et il a meublé… Enfin, il a fait ce qu'il a pu en de pareilles circonstances par lui créées. Nous avons entendu que l'actuel président de la république était un Dyonisos à talonnettes. Je n'ai pas vraiment compris la fulgurence du raisonnement qui l'a amené à une telle métaphore. J'ai encore moins compris l'image et je me demande même s'il y avait quelque chose à comprendre. Nous avons entendu un peu plus tard que si le président actuel était petit, c'était pour rappeler à tout le monde un enfant éternel et rassurer.

Là, je crois qu'on a atteint le fond ! Mais, bougre d'andouille, essaie au moins de rester cohérent ! Comment peut-on être petit et mettre des talonnettes dans ses chaussures parce qu'on est complexé par sa taille en désirant en même temps rester petit pour rassurer ? Par ailleurs, j'aimerais te signaler qu'on ne choisit pas sa taille. Il y a des grands et des petits et on ne peut rien y faire. Tirer des conséquences sur le caractère des gens en fonction de leur taille est déjà hasardeux, mais dire que quelqu'un désirait rester petit pour rassurer les gens alors qu'il est visiblement complexé par sa taille est quelque chose d'assez puissant pour être noté.

Et plus il se débattait, plus il s'enfonçait dans la toile qu'il avait lui-même tissé.

J'ai suivi trois ans de cours de théâtre, principalement d'improvisation. J'y ai appris plusieurs choses utiles, surtout lorsqu'il faut donner un cours devant des étudiants qui cherchent absolument à vous pousser dans vos retranchements. Comme au judo, il faut utiliser la force de l'adversaire contre lui. Là, c'était très simple, ça se passait à la radio. Il suffisait de se taire, plutôt que de s'enfoncer tout seul, et le présentateur était obliger de reprendre la conversation sur un autre sujet. Personne n'aurait relevé.

 

Carburants

23.08.10 | par Le Grincheux | Catégories: Mauvaise humeur, Mauvais esprit, Vieux con, Je hais les écolos

Je suis passé aujourd'hui devant une pompe à essence d'une marque que je ne citerai pas et qui faisait la promotion d'un carburant propre et écologique pour moteur Diesel. De qui se moque-t-on ?

Le moteur Diesel est un moteur fonctionnant à l'huile lourde, pas nécessairement avec une huile lourde issue du pétrole. Le moteur présenté à l'exposition universelle de Paris en 1900 fonctionnait même à l'huile d'arachide.

L'huile lourde utilisée aujourd'hui dans ces moteurs est un résidu de la distillation du pétrole. C'est donc tout sauf un carburant propre puisqu'il se compose de tout ce qu'il reste au fond de la colonne de distillation une fois qu'on a récupéré tous les composants volatiles dits nobles. C'est un vaste mélange de molécules organiques longues, diverses et variées, à la consistance visqueuse et à la formule chimique aléatoire. La conséquence immédiate est qu'il est techniquement possible de fabriquer une voiture à essence propre, aux émissions de dioxyde de carbone près, alors qu'il est impossible de faire la même chose avec un moteur à Diesel pour la simple raison que la composition du carburant est variable. Tout au plus peut-on rajouter des filtres à particules et plein d'autres choses pour faire croire qu'on ne pollue pas et bidouiller les chiffres pour montrer qu'un moteur à essence pollue plus qu'un moteur Diesel. C'est vrai, un moteur à essence produit essentiellement du monoxyde et du dioxyde de carbone et un moteur Diesel en produit très peu. Mais qu'est-ce qu'il produit comme quantités incroyables de particules fines (cancérigènes), de dioxyde d'azote et de composés soufrés !

Prétendre en comparant leurs émissions de dioxyde de carbone qu'un moteur à essence pollue plus qu'un moteur Diesel est indigne d'un raisonnement scientifique. C'est exactement la même chose que prétendre que la voiture électrique ne pollue pas en faisant l'impasse sur la création et le transport de l'électricité nécessaires à la charge des batteries. C'est tout aussi bête que de comparer des pommes et des bananes.

D'une part, le moteur Diesel n'est pas un moteur propre, au moins lorsqu'il est monté sur un véhicule routier où il change constamment de régime, et d'autre part, le carburant étant un résidu de la distillation du pétrole, il faut, pour vendre du carburant pour moteur Diesel, déjà avoir vendu de l'essence. Et on se retrouve dans la situation absurde d'importer en France du gasoil provenant des raffineries américaines auxquelles on vend notre surplus d'essence. C'est aussi pour cela qu'on essaie de niveler la qualité de l'essence vers le bas, l'SP95 étant au standard américain. Peut-être, mais le taux de compression des moteurs n'étant pas le même, si donner du SP98 à un moteur américain est donner de la confiture à un cochon, alimenter un moteur européen avec un carburant à 95 degrés d'octane est une aberration puisqu'il consommera plus de carburant que si on lui avait donné directement du SP98. Une histoire d'avance à l'allumage et aucun écologiste n'a encore compris cela !

Par ailleurs, l'une de mes connaissance travaille dans le bureau d'étude d'un grand constructeur français et m'a expliqué pourquoi ils essayaient d'orienter le consommateur vers des véhicules à boîtes ayant au moins six vitesses. Vers 1970, les véhicules se conduisaient principalement sur le couple. La courbe de ce couple en fonction du régime du moteur était très peu accentuée. Il faut savoir que la consommation est minimale quand le couple est maximal. La consommation d'un tel véhicule était, en première approximation, fonction de la vitesse. De nos jours, les moteurs sont tellement poussés que, d'une part, la puissance maximale est donnée à un régime très peu syndical et que la courbe de couple est beaucoup plus accentuée. Pour que les consommations affichées soient affriolantes, on bricole la boîte de vitesse pour que le couple maximal soit atteint juste pour les vitesses de mesure. On se retrouve donc avec un véhicule qui affiche fièrement 5l/100km à 90 km/h et qui dans les faits est plus proche des 8,5l/100km.

C'est ce qu'annonçait ma dernière voiture. Dans les faits c'était tout à fait autre chose. Lorsque j'ai fait la remarque à la concession Peugeot — zut, j'avais promis de ne pas dire le nom ! —, on m'a répondu que je devais rouler n'importe comment.

Cette réponse en vaut une autre. Mais j'aimerais simplement qu'on m'explique comment il se fait qu'avec une voiture de 1975, de même poids et même puissance que cette Peugeot, je ne consomme que 10l/100km à 90 km/h sur un parcours routier. Vous me direz que la Peugeot gagne car ne consommant que 8,5l/100km et ayant la climatisation. Je vous rétorquerais que celle de 1975 tourne au SP98 alors que la Peugeot fonctionne au Diesel, donc dans le rapport de vitesses des deux moteurs, c'est bien l'antiquité qui gagne, d'autant que l'antiquité, si elle n'a pas de climatisation, détourne une partie de la puissance du moteur pour la suspension, la direction assistée, le freinage et la boîte de vitesses.

Le marketting a encore fait son œuvre. D'une part, il nous fait croire que le moteur Diesel pollue moins qu'un moteur à essence, mais il nous fait aussi croire que les voitures anciennes polluent plus que les voitures récentes. Pour le bas de gamme, c'est certainement vrai. Dans le haut de gamme, c'est trivialement faux. Mais tout le monde est content, les constructeurs, parce que ça fait vendre en leur donnant une étiquette verte et responsable, les clients, parce qu'ils sont contents d'acheter un véhicule neuf qui polluera tout autant, et les écolos, parce que ceux-ci n'ont toujours rien compris à l'écologie. D'ailleurs que deviendrait l'écologie si un jour un écologiste se mettait à réfléchir ?

Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

God'Art

22.08.10 | par Le Grincheux | Catégories: Vieux con

Je ne comprendrais jamais le cinéma de Godard. Pourtant, j'ai essayé. J'ai essayé pas plus tard qu'il y a quelques jours en me forçant à rester devant Pierrot le fou, tout de même trois « T » dans Télérama. Dites, les spécialistes de Télérama, je pense qu'il serait plus que temps d'arrêter la boisson. Déjà, pour à bout de souffle, vous aviez écrit une critique dithyrambique largement surfaite.

Que ce soit un film d'art et d'essai, certainement, ne serait-ce que par la tenue des dialogues hachés ou la présence d'écrans de bandes dessinées. Mais de là à en faire une œuvre majeure, il y a un pas que je ne peux pas franchir. Si en plus on rajoute que c'est le meilleur film de Godard comme j'ai pu le lire, ça donne le ton quant au reste de sa filmographie.

La narration est poussive, l'action incompréhensible et ponctuée de scènes surréalistes comme celle de l'incendie de la 404 à côté d'accidentés de la route. Au bout des deux heures que dure ce film, je n'avais pas l'impression d'avoir vu un grand film, juste la pénible impression d'avoir perdu deux heures en étant pris pour un imbécile par le cinéaste.

J'ai tout de même réussi à comprendre deux ou trois choses, mais pas l'action, s'il y en avait une, dans sa globalité. Je n'ai même pas réussi à saisir où voulait nous emmener l'auteur ni même s'il avait un dessein particulier en réalisant ce film. Comment a-t-on pu faire de Godard une telle icône ? Autant j'arrive tout à fait à comprendre pourquoi un cinéaste comme Buñuel est encensé malgré des films expérimentaux et fortement marqués par le surréalisme, autant je n'arrive pas à comprendre la place qu'a pu prendre Godard au panthéon du cinéma.

Il n'y a pas à dire, dans la famille God(d)ard, je préférerai toujours Paulette !

 

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